Published online by Cambridge University Press: 26 September 2012
Introduction. En Afriquede l’Ouest, plusieurs études ont révélé la richesse numérique des espècescomposant les zones de forêts et savanes ainsi que la diversitéde leurs utilisations. Parmi les espèces utilitaires, les lianesoccupent une place importante car leurs fruits sont très prisésdans l’alimentation, la pharmacopée et l’artisanat ; elles sontde plus une source de revenus non négligeables pour les populationslocales. Au Togo, les informations relatives aux lianes restentfragmentaires ; il nous est donc apparu urgent de recenser cellesentrant dans l’alimentation humaine afin de proposer des mesuresde conservation et de valorisation en leur faveur. Matérielet méthodes. Des enquêtes ethnobotaniques ont été réaliséessur un échantillon de 433 personnes dans 60 localités mono-ethniquesregroupant 28 ethnies, dans quatre zones écologiques du Togo. Des interviewssemi-structurées ont été effectuées pour la collecte d’informations. Lesquestions ont porté sur le nom vernaculaire des espèces fruitières,le moment d’apparition des fleurs et des fruits, ainsi que sur lesautres utilisations des fruits. Ces enquêtes ethnobotaniques ontété complétées par des observations sur le terrain qui ont permisla réalisation de 215 relevés floristiques. Résultats.Au total, dix-sept espèces de lianes à fruits comestibles appartenantà 15 genres et 13 familles (dont essentiellement des Apocynaceaeet des Rubiaceae) ont été recensées. Ces espèces produisent pour laplupart des fruits charnus (baies et drupes). Ils sont principalementconsommés crus sur les lieux de cueillette, commercialisés sur lesmarchés locaux, ou utilisés à des fins condimentaires. Ils représentent uneressource alimentaire importante et fournissent un complément appréciable derevenus. Conclusion. Du fait de leur potentiel alimentaireet économique, la plupart des espèces lianescentes à fruits comestiblesmériteraient d’être valorisées. Mais leur statut de plantes alimentairessauvages et leur port lianescent constituent des facteurs qui handicapent leurvalorisation.