Hostname: page-component-586b7cd67f-dsjbd Total loading time: 0 Render date: 2024-11-28T08:18:13.297Z Has data issue: false hasContentIssue false

Schizophrénie et violence : données actuelles et controverse

Published online by Cambridge University Press:  15 April 2020

P. Thomas
Affiliation:
CHRU de Lille, hôpital Fontan, Lille

Abstract

L’association entre schizophrénie et violence a longtemps été controversée, mais les données issues des études les plus récentes établissent un lien clair entre schizophrénie et risque de violence. Néanmoins, tous les patients schizophrènes ne présentent pas un risque égal de passage à l’acte violent. Différents facteurs de risque ont ainsi pu être identifiés, tels l’intensité de la symptomatologie psychotique, l’impulsivité ou les comorbidités addictives. Récemment, différents auteurs ont émis l’hypothèse de différents sous-groupes de patients schizophrènes à risque de comportements violents : la majorité des actes commis par les patients schizophrènes représenteraient des gestes de violence mineure alors que les actes de violence majeure ne seraient commis que par une faible proportion de ces patients. Pour l’ensemble de ces patients, des difficultés persistent dans l’établissement de leur responsabilité pénale. Le code pénal français prévoit l’irresponsabilité pénale pour les personnes atteintes, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli leur discernement ou le contrôle de leurs actes. Pour autant, la reconnaissance de la responsabilité pénale des personnes atteintes de troubles mentaux semble en augmentation, augmentant ainsi le nombre de patients schizophrènes en détention. Une première partie aura pour objectif d’approfondir l’étude des facteurs de risque des comportements violents, en intégrant l’hétérogénéité des gestes de violence, à partir d’une étude descriptive de patients schizophrènes incarcérés. Une attention particulière sera portée sur les liens existant entre troubles de la familiarité et passages à l’acte violents. Une deuxième partie s’intéressera aux facteurs neurobiologiques des comportements violents des patients schizophrènes, grâce à l’étude du lien entre impulsivité et violence en imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Enfin, une troisième partie abordera la question de la responsabilité de ces patients souffrant de troubles mentaux et présentant des comportements violents, et s’intéressera notamment aux nouvelles techniques d’approches expertales de la responsabilité.

Type
Congrès français de psychiatrie: Rencontres avec l’expert
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2015

Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

References

Pour en savoir plus

Swanson, JWSwartz, MSVan Dorn, RAElbogen, EBWagner, HRRosenheck, RA, et al. A national study of violent behavior in persons with schizophrenia. Arch Gen Psychiatry 2006;63(5):490–9.CrossRefGoogle ScholarPubMed
Fazel, SSingh, JPDoll, HGrann, M. Use of risk assessment instruments to predict violence and antisocial behaviour in 73 samples involving 24,827 people: systematic review and meta-analysis. BMJ 2012;345:e4692.CrossRefGoogle ScholarPubMed
Joyal, CCPutkonen, AMancini-MarÔe, AHodgins, SKononen, MBoulay, L, et al. Violent persons with schizophrenia and comorbid disorders: a functional magnetic resonance imaging study. Schizophr Res 2007;91(1–3):97102. [Epub 2007 Feb 7].CrossRefGoogle ScholarPubMed
Dumais, APotvin, SJoyal, CAllaire, JFStip, ELesage, A, et al. Schizophrenia and serious violen a clinical-profile analysis incorporating impulsivity and substance use disorders. Schizophr Res 2011;130(1–3):234–7. http://dx.doi.org/10.1016/j.schres.2011.02.024. [Epub 2011 Mar 26].CrossRefGoogle Scholar
Submit a response

Comments

No Comments have been published for this article.