Déclaration de liens d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Published online by Cambridge University Press: 15 April 2020
Les médecins sont souvent confrontés à des situations d’absence d’efficacité ou d’efficacité jugée insuffisante d’un traitement antidépresseur de première intention. On estime ainsi qu’entre un et deux tiers des épisodes dépressifs majeurs ne répondront pas à un premier antidépresseur prescrit. Mais avant de parler d’inefficacité d’un traitement, il est important d’évaluer certains aspects susceptibles d’entraver l’efficacité de ce dernier. Un examen clinique complet ainsi que certains examens complémentaires (TSH par exemple) seront dans un premier temps nécessaires afin de d’éliminer une pathologie organique responsable d’une symptomatologie dépressive, qui pourra régresser une fois cette pathologie traitée. Une cause iatrogène médicamenteuse devra aussi être éliminée, ainsi qu’une cause toxique (abus de substances). L’entretien clinique nous permettra ensuite de confirmer le diagnostic d’épisode dépressif majeur et de son évolution sous traitement, ainsi que d’éliminer des diagnostics psychiatriques différentiels (un trouble bipolaire par exemple) ou certaines comorbidités psychiatriques, tels qu’un trouble de la personnalité. Après s’être assuré que la posologie prescrite et la durée de traitement antidépresseur sont adéquates, l’un des critères fondamentaux à évaluer est l’observance du traitement prescrit. Il est de plus indispensable d’évaluer le contexte de vie et les facteurs de stress parfois responsables d’une chronicisation de la symptomatologie dépressive. Il est donc nécessaire de prendre le temps d’évaluer globalement la situation pour s’assurer que le traitement antidépresseur mis en place est réellement inefficace, avant de passer à une autre stratégie thérapeutique.
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
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