Déclaration de liens d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Published online by Cambridge University Press: 15 April 2020
Profamille est un programme psychoéducatif destiné aux aidants naturels des patients souffrant de schizophrénie. Il est standardisé, évalué et l’un des plus utilisés dans la francophonie. Il s’appuie sur des recherches sur les interactions entre le milieu familial et le cours de la maladie. L’une de ses particularités est de considérer l’action ciblée sur l’humeur des aidants comme l’un des paramètres essentiels de ses résultats positifs. En effet, l’amélioration de l’humeur doit permettre l’amélioration du coping des aidants, du climat émotionnel au sein de la famille et de l’acquisition des nouvelles connaissances délivrées par le programme. À notre connaissance, une seule étude antérieure sur l’évolution de l’humeur des participants à Profamille a été publiée, et elle concernait une version ancienne du programme. L’objectif de notre étude a donc été d’évaluer l’impact de Profamille sur l’humeur de 57 aidants inclus lors de 4 sessions ayant eu lieu au CHU de Caen, entre 2010 et 2014, grâce à un auto-questionnaire rempli en début et fin de programme (Center for Epidemiologic Studies-Depression scale [CES-D]). Nous avons distingué pour la comparaison statistique des scores d’évaluation (test de Wilcoxon bilatéral sur les données appariées) 3 groupes :
– les sujets à risque de syndrome dépressif (score initial à la CES-D > 16, n = 23) ;
– les sujets très probablement dépressifs (score initial à la CES-D > 22, n = 18) ;
– les sujets non déprimés (score initial à la CES-D ≤ 16, n = 31).
Les résultats ont montré que l’humeur s’améliorait tant dans le groupe à risque de syndrome dépressif (p < 0,001) que dans le groupe très probablement dépressif (p < 0,001). La comparaison des scores de l’humeur dans le groupe des sujets non déprimés n’était pas statistiquement significative. Ces résultats confirment l’impact positif de Profamille sur l’humeur des participants et son intérêt fondamental dans le travail avec les familles de nos patients souffrant de schizophrénie.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
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