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Prescription au long cours et dépendance aux benzodiazépines : cause ou conséquence ?

Published online by Cambridge University Press:  16 April 2020

M.W. Krir
Affiliation:
Hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie
C. Ben Cheikh
Affiliation:
Hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie
H. Elkefi
Affiliation:
Hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie
A. Oumaya
Affiliation:
Hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie
S. Gallali
Affiliation:
Hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie

Abstract

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Introduction

Les anxiolytiques sont couramment prescrits pour le traitement de l’anxiété et des troubles du sommeil. Ce sont des médicaments symptomatiques et leur usage doit cesser dès que le symptôme a disparu. Leur prescription est limitée dans les recommandations à 12 semaines au maximum. Cependant, plusieurs praticiens sont amenés à prolonger le traitement au-delà de cette durée maximale. Cette prolongation pourrait s’expliquer par le développement précoce d’une dépendance. L’objectif de cette étude était d’évaluer la prévalence de la dépendance aux benzodiazépines chez les patients sous anxiolytiques depuis 8 à 12 semaines.

Matériels et méthode

Il s’agit d’une étude transversale réalisée pendant une période d’un mois auprès de patients suivis à la consultation externe de l’hôpital militaire de Tunis et qui étaient sous benzodiazépines depuis huit à 12 semaines. L’évaluation a consisté en l’administration de l’échelle cognitive d’attachement aux benzodiazépines (ECAB) traduite en langue arabe.

Résultats

Trente-sept patients ont été inclus à cette étude avec un sex-ratio de 1,31. La moyenne d’âge était de 34,6 ans. Les pathologies les plus fréquemment retrouvées étaient les troubles anxieux (37 %), les troubles dépressifs majeurs (29 %) et les troubles de l’adaptation (21 %). La durée moyenne de prescription de benzodiazépines était de 10,9 semaines. Une dépendance aux benzodiazépines a été retrouvée chez 27 % des patients (score ECAB ≥ 6).

Conclusion

La dépendance aux anxiolytiques est un problème fréquemment rencontré en pratique quotidienne. Une fréquence assez élevée de cette dépendance a été retrouvée chez des patients sous benzodiazépines depuis moins de 12 semaines, ce qui expliquerait en partie leur prescription au long cours. Une diminution de cette durée dans les recommandations serait-elle bénéfique ?

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