Déclaration de liens d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Published online by Cambridge University Press: 15 April 2020
L’hôpital de demain sera 2,0 ou ne sera pas. Derrière ce constat prospectif et déterminé, il y a une réalité indéniable prenant ses racines dès à présent : la santé est déjà connectée et elle le restera. À l’heure des objets connectés, des patients connectés, des prémices de la médecine 2,0 et du big data, il faut dès aujourd’hui nous préparer à repenser nos façons de « panser ». Montres, bracelets, smartphones, balances, fourchettes, piluliers, vêtements ou même brosses à dents, pour chaque instant de votre journée, il y a un objet de santé connecté. Les objets de santé connectés sont en passe de révolutionner le quotidien mais aussi bientôt la conception du soin. Ainsi, d’après un sondage publié par l’institut Odoxa, 81 % des médecins estiment que « la santé connectée est une opportunité pour la qualité des soins » et 91 % jugent qu’elle est « une opportunité pour améliorer la prévention » des maladies. L’enjeu pour l’hôpital de demain est de s’adapter aux changements sociologiques de notre époque. La révolution numérique qui « digitalise » les modes d’interaction entre les patients et les établissements de santé (facebook, twitter, les objets connectés…) ne doit pas faire peur. Bien au contraire, elle doit être une opportunité pour adopter de nouveaux modèles de prise en charge sans doute moins unilatéraux et plus coopératifs. Ces nouvelles organisations devront être capables de mettre à profit les informations recueillies pour le médecin, mais aussi de pouvoir réceptionner de façon sécurisée et adaptée les données d’objets de santé connectés, en dehors de son enceinte. Le marché des big data est aujourd’hui dominé par les grands groupes américains comme google, par les mathématiciens, les informaticiens, les financiers. C’est aux hospitaliers et surtout aux médecins de reprendre la main pour façonner l’hôpital de demain à leur image, au service des patients et des citoyens.
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
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