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Association agomélatonine–étifoxine à propos d’un cas de rash cutané prurigineux, dans un contexte d’intolérance générale

Published online by Cambridge University Press:  16 April 2020

C. Lameira
Affiliation:
Établissement public de santé Alsace-Nord, Brumath, France
H. Javelot
Affiliation:
Établissement public de santé Alsace-Nord, Brumath, France

Abstract

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Mme S. est traitée depuis quatre ans pour un trouble anxiodépressif. La prise en charge médicamenteuse dans notre établissement, débutée il y a presque deux ans, intègre la mirtazapine (15 mg/j) et le prazépam (20 mg/j). La patiente ne présente aucune allergie connue dans ses antécédents. Il y a un an et demi, une première prescription d’agomélatine (25 mg/j) est faite par un médecin généraliste. Mme S. émet régulièrement des plaintes somatiques et psychologiques multiples. Cependant, elle décrit la majoration de douleurs diffuses suite à l’introduction de ce nouvel antidépresseur. La patiente se voit alors de nouveau prescrire son traitement antérieur, à savoir la mirtazapine, toujours associée au prazépam, aux mêmes posologies. Il y a environ six mois, Mme S. présente une recrudescence anxieuse qui amène son médecin traitant à lui prescrire de l’étifoxine (150 mg/j), puis dix jours plus tard de l’agomélatine (25 mg/j) en complément de son traitement antérieur. La patiente décrit a posteriori une insomnie totale suite à la première prise d’agomélatine. Mme S. présente également quatre jours après l’introduction de l’antidépresseur une éruption cutanée hautement prurigineuse, touchant le visage, les bras, les genoux et les pieds. L’étifoxine et l’agomélatine sont alors stoppés immédiatement, tandis que la mirtazapine et le prazépam sont maintenus. La valeur des transaminases (gamma-GT) a été multipliée par 1,5 entre le contrôle à l’introduction de l’agomélatine et après cinq jours de traitement ; cette valeur se normalisant progressivement sur les semaines suivantes. L’apparition de l’effet indésirable décrit peut plaider en faveur soit d’une imputabilité exclusive de l’agomélatine, soit d’une imputabilité conjointe de l’antidépresseur et de l’étifoxine. La première hypothèse pourrait être favorisée par l’intolérance initiale à l’antidépresseur, le décours temporel entre l’introduction du traitement et l’apparition de l’effet indésirable, et la plus haute fréquence d’effets indésirables cutanés et hépatiques sous agomélatine [1,2].

Type
Posters
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2013

References

Références

ANSM. Résumé des caractéristiques du produit. Agomélatine–Valdoxan®. 2009.Google Scholar
ANSM, Commission Nationale de Pharmacovigilance. Réévaluation du bénéfice/risque du Stresam® (étifoxine) : bilan des données de sécurité d’emploi (2000-2012). Compte rendu de la réunion du mardi 26 Juin 2012.Google Scholar
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