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Le charisme selon Max Weber : La Question Sociologique

Published online by Cambridge University Press:  28 July 2009

Jean Martin Ouédraogo
Affiliation:
GSRL. CNRS-EPHE 5ème Section (Paris).
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Abstract

The central sociological issue in Weber's studies on charisma is to account for the emergence, the reproduction, and the eventual disappearance of reference systems. Such a preoccupation is in general keeping with a comprehensive sociology. Beyond that, these studies also aim to clarify the internal mutations of this type of legirimity, its possible conditions, notably in a religious form, relative to specifically modern notions of modernisation, secularisation and disenchantment.

Rendre compte de l'einergence, de la reproduction et de la disparition éventuelle des systèmes de référence, telle est la question sociologique centrale des études de Weber portant sur le charisme. Une telle préoccupation s'inscrit dans la perspective d'une sociologie compréhensive. Au-delà, ces études cherchent également à clarifier les mutations internes de ce type de légitimité, ses conditions de possibilité, notamment sous sa forme religieuse, relativement à la modernisation, à la sécularisation et au désenchantement spécifiquement modernes.

Die zentrale soziologische Fragestellung in Webers Studien über das Charisma lautet wie folgt: Beschreibung der Entstehung, der Nachahmung und der eventuellen Auflösung der Wertesysteme. Ein derartiger Ansatz deutet auf eine Soziologie des Verständnisses hin. Darüber hinaus versuchen seine Studien die innere Entwicklung dieser Legitimitätsform, sowie deren mögliches Aussehen zu erklären, vor allen Dingen in ihrer religiösen Form, bezüglich der Modernisierung, der Säkularisation und der Entzauberung im Rahmen der Moderne.

Type
Notes Critiques
Copyright
Copyright © Archives Européenes de Sociology 1997

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References

(1) Zingerle, A., Max Webers historische Soziologie. Aspekte und Materialen zur Wirkungsgeschichte (Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 1981), p. 130.Google Scholar

(2) Pour une vue d'ensemble cf. W. Gebhardt, Einleitung : Grundlinien des Charisma—konzeptes in den Sozialwissenschaften in Gebhardt, W., Zingerle, A., Ebertz, M. N. (Hrsg.), Charisma. Theorie — Religion — Politik (Berlin, Walter de Gruyter, 1993), 112CrossRefGoogle Scholar. Ouédraogo, J.M., La réception de la sociologie du charisme de Max Weber, Archives de Sciences Sociales des Religions, 83, 1993 (Juillet-Septembre), 141157.CrossRefGoogle Scholar

(3) Cavalli, L., Charisma und Ordnung. Formen des institutionalisierten Charisma. Überlegungen in Anschuß an Max Weber in Gebhardt, W., Zingerle, A., Ebertz, M. N. (Hrsg.), op.cit., p. 33.Google Scholar

(4) Il s'agira donc pour nous d'aller au-delà d'une simple juxtaposition des textes traitant du charisme et ceux traitant de la sociologie compréhensive comme le proposa jadis S.N. Eisenstadt. Cf. Eisenstadt, S.N. (edited and an Introduction by), On Charisma and Institution Building (Chicago, 1968).Google Scholar

(5) Weber, M., Wirtschaft und Gesellschaft (Tübingen, J.C.B. Mohr, 1985), p. 657Google Scholar ; par la suite en abrégé WUG. Selon S.N. Eisenstadt, « Weber développa son étude du problème de la liberté individuelle et de la créativité autour du concept de charisme ». Cf. S.N. Eisenstadt, op. cit., p. xvii. L'auteur télescope ici à notre avis deux problèmes appartenant à deux registres différents de la sociologie de Weber : celui que nous venons de définir concernant la sociologie du charisme et celui relatif à l'émergence de la « liberté religieuse » et des « droits de l'homme » que Weber traite, quoique de manière non systématique, dans sa sociologie religieuse. Cette remarque est aussi valable pour Gerth et Mills qui écrivirent : « … the concept of [charisma] serves [Weber] as a metaphysical vehicle of man's freedom in history » ; cf. Gerth, H.H. and Mills, C. Wright (ed. by), From Max Weber (Oxford University Press, 1958), p. 72Google Scholar, [ ] ajouté par nous. Nous nous permettrons ici de renvoyer à notre article J.M. Ouédraogo, Sociologie religieuse et modernité politique chez Weber, Max, Revue Européenne des Sciences Socials XXXIV, 1996, 106, 25–49Google Scholar.

Par ailleurs, le débat relatif à l'ordonnancement des types de la domination (charisme — tradition — bureaucratie) qui a marqué la réception de la sociologie de Weber, est une des conséquences majeures du manque d'intérêt qui s'y est manifesté pour cette question sociologique. Voir notament W.J. Mommsen, Soziologische Geschichte und historische Soziologie in Mommsen, W.J., Max Weber. Gesellschaft, Politik und Geschichte (Frankfurt a. M., Suhrkamp 1974), p. 202Google Scholar et sq. ; Breuer, S, M. Webers Herrshaftssoziologie (Frankfurt a. M., Campus Verlag, 1991), p. 33.Google Scholar

(6) Cf. notament W. J. Mommsen, op. cit.

(7) Cf. entres autres Schluchter, W., Religion und Lebensführung, Vol. 2 (Frankfurt a. M., Suhrkamp, 1988), p. 538Google Scholar ; Friedland, W.H., For a sociological concept of charisma, Social Forces, 43 (1964/1965) 1626.CrossRefGoogle Scholar

(8) Weber, Max, Économie et société, Vol. 1, trad. (Paris, Plon, 1971), p. 11Google Scholar ; italique dans le texte ; [ ] ajouté par nous ; en abrégé ES dans la suite. Dès lors où l'on admet que la question sociologique centrale des études de Weber sur le charisme se pose dans un tel cadre théorique, on comprend que l'introduction du néologisme « charisme des idées » que l'on trouve notament chez W. Gebhardt n'apporte que de la confusion. Ce néologisme semble être une extrapolation faite à partir du « charisme de la raison », cf. W. Gebhardt, A. Zingerle, Michael N. Ebertz (Hrsg.), op. cit., p. 5, et 47–48. Voir ci-après p. 339.

(9) Sur ce projet et son déploiement effectif, on lira : Winckelmann, J., Max Webers hinterlassenes Hauptwerk (Tübingen, J.C.B. Mohr, 1986).Google Scholar

(10) Weber, Max, Essais sur la théorie de la science (Paris, Plon, 1965), p. 392Google Scholar ; par la suite en abrégé Essais. WUG, p. 640.

(11) Cf. notament Jellinek, G., Allgemeine Staatslehre (Hermann Gentner Verlag, 1960)Google Scholar. Pour l'influence de Jellinek sur Weber sur ce point, voir de nouveau Anter, A., Max Webers Theorie des modernen Staates. Herkunft, Struktur und Bedeutung (Berlin, Duncker & Humblot, 1995), 58 et sq.Google Scholar ; Hübinger, G., Staatslehre und Politik als Wissenschaft im Kaiserreich. G. Jellinek, Otto Hinze, M. Weber, in Maier, H. et al. (Hrsg.), Politik, Philosophie, Praxis. Festschrift für W. Hennis zum 65. Geburstag (Stuttgart, 1988), 143161.Google Scholar

(12) Cf. ES, p. 373. Selon S. Breuer, Weber aurait eu pour objectif, en élaborant sa typologie de la domination, « de corriger le spiritualisme de ses études de sociologie religieuse » ; cf. S. Breuer, op. cit., p. 20. Comme nous le verrons encore plus loin, Weber ne pouvait avoir un tel projet en vue au moment où il rédigeait cette partie de sa sociologie.

(13) Citée par W. Schluchter, Religion und Lebensführung, op. cit., 601–603.

(14) ES, p. 4.

(15) Ibid., p. 3.

(16) Ibid., p. 12.

(17) ES, p. 221.

(18) Ibid., p. 56. Ibid., p. 219. Voir également Essais, p. 392 et p. 371. On peut dire qu'en raison du caractére « amorphe », « diffus » (H. Tyrell) de la notion de pouvoir (Macht) Weber préféra le concept de domination. La traduction française d'ES pose donc un problème en modifiant l'idée relative au choix préférentiel de Weber par « …le concept sociologique de ‘domination’ exige d'être précisé davantage… » cf. ES, p. 56. On lira ici avec intérêt, Hartmut Tyrell, Gewalt, Zwang und die Institutionalisierung von Herrschaft : Versuch einer Neuinterpretation von M. Webers Herrschaftsbegriff in Rosemarie Pohlmann (Hrsg.), Person und Institution. Helmut Schelsky gewidmet (Würzburg), 1980, 59–62.

(19) WUG, p. 542.

(20) ES, p. 220.

(21) ES, p. 30.

(22) Ibid., p. 56 et p. 220. On ne peut considérer, comme l'a proposé S. Breuer, que la structure de la « direction administrative » soit de même niveau que le critère du « genre de légitimité revendiqué », cf. S. Breuer, op. cit., p. 23 et sq. En fait, l'idée de Weber sur ce point pourrait être exprimée de la manière suivante : si nous avons une idée de la manière dont la légitimité est revendiquée au sein d'un groupement nous sommes du même coup en possession de deux informations importantes relatives à ce groupement : le style de direction du groupe dirigeant et la manière dont les commandements sont exécutés dans le dit groupement. De manière injustifiée à notre avis, W. Schluchter fait du rapport au monde, notamment à l'économie un critère de distinction entre types de domination. Il privilégie ainsi indûment l'économie par rapport aux autres sphères constitutives du « monde » ; voir W. Schluchter, Religion und Lebensführung, op. cit., p. 544.

(23) ES, p. 222. Weber distingue analytisiquement cette question (la typologie de la domination) de celle relative à l'investigation proprement dite de la nature de l'ordre légitime (« droit » ou « convention ») (voir ES, p. 33); ou encore de celle relative à la typologie des motivations des acteurs en matière d'attribution de légitimité à un ordre (Ordnung) (Ibid., p. 36). Ces trois questions sont d'un point de vue analytique différentes. Les huit « sources » possibles « de la légitimité » inventoriées par M. Graig à savoir la convention, le contrat, les principes universels, le caractère sacré, l'expertise, la caution populaire, les liens personnels, les qualités pesonnelles en fait renvoient suivant les cas à l'une des trois questions et non uniquement à la typologie de la domination ; cf Graig, M., Weber, M. and The Classification of Forms of Legitimacy, British Journal of Sociology, Vol. XXXVIII, 2 (06 1987), 199215.Google Scholar

(24) Les « remarques critiques » de Peter M. Blau reposent à notre avis sur un malentendu, à savoir la définition de la domination ‘Authority’ comme « une forme de contrôle social ». Cf. Blau, Peter M., Critical Remarks on Weber's Theory on Authority, The American Political Science Review, Vol. LVII (06 1963), 305316.CrossRefGoogle Scholar

(25) Essais, p. 371. Voir également Es, p. 24.

(26) En fait, Weber combine de manière implicite les deux approches du changement social dans l'étude qu'il consacre au développement de l'esprit du capitalisme moderne. Voir les remarques dans WUG, p. 659 et sq.

(27) Bendix, R., Max Weber. An Intellectual Portrait (Berkeley, Univ. of California Press, 1977), p. 298 et sq.Google Scholar ; S. N. Eisenstadt, op.cit. Il arrive que cet apport soit réduit à « l'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme ». Cf. notament art. « changement social » et « charisme » dans Boudon, R. et Bourricaud, F., Dictionnaire critique de la sociologie (Paris, PUF, 1982)Google Scholar; Harper, Charles L., Exploring Social Change (New Jersey, Prentice Hall, 1989)Google Scholar. Les auteurs qui se sont servi de la sociologie du charisme comme sociologie du changement social, se sont généralement interessés, soit à l'impact de la domination charismatique sur certains systèmes de références de son environnement (T. K. Oomen), soit à ses conditions d'émergence. Cf. Oomen, T.K., Charisma, Social Structure and Social Change, Comparative Studies in Society and History, 10 (1967) 8599CrossRefGoogle Scholar ; en ce qui concerne particulièrement la dernière perspective voir Dow, Th. E. Jr., The Theory of Charisma, The Sociological Quaterly, 10, 3 (1969), 307318Google Scholar ; W.H. Friedland, For a Sociologial Concept of Charisma, op. cit. ; Tucker, R.C., The Theory of Charismatic Leadership, Daedalus, 97 (1968), 731736.Google Scholar

(28) WUG, 654–655.

(29) Freund, J., Le charisme selon M. Weber, Social Compass, XXIII, 4 (1976), p. 384Google Scholar ; WUG, p. 655 et p. 658.

(30) ES, p. 222.

(31) ES, p. 250 ; WUG, p. 657.

(32) WUG, 657–58.

(33) Voir ici W. Schluchter, Die Entwicklung des okzidentalen Rationalismus (Tübingen, J.C.B. Mohr, 1979), p. 181. C'est étrange que Schluchter ait modifié sans raison apparente cette interprétation par la suite ; cf. W. Schluchter, Religion und Lebensführung, Vol. 2, op. cit., p. 539.

(34) ES, p. 36.

(35) WUG, p. 654 et sq. ; sur ce point cf. W. Gebhardt, Charisma und Ordnung. Formen des institutionalisierten Charisma. Überlegungen in Anschluß am M. Weber in W. Gebhardt, A. Zingerle, M. N. Ebertz (HrSg.), op. cit., p. 50. Sur ce point, W. Schluchter ne retient que le rapport à l'économie. Voir note (22).

(36) L'institutionalisation ne signifie pas ipso facto la disparition du chef comme l'a pensé M.N. Ebertz ; cf. Ebertz, M.N., Das Charisma des Gekreuzigtens. Zur Soziologie der Jesusbewegung (Tübingen, J.C.B. Mohr, 1987), p. 34.Google Scholar

(37) ES, 476–477.

(38) Cette notion a été aussi traduite par « objectivation », cf. ES, p. 255.

(39) Weber, Max, Gesemmelte Aufsätze zur Soziologie und Sozialpolitik (Tubingen, J.C.B. Mohr [Paul Siebeck], 1924), p. 445.Google Scholar

(40) Ibid., p. 254 et 255 ; WUG p. 663 et 671.

(41) Sur cette question, nous ne partageons pas l'interprétation qu'en a proposée W. Schluchter. En effet, 1) il disjoint réification et institutionnalisation ; 2) il considère la réification dans le cadre de la sociologie du charisme uniquement dans la perspective de « l'histoire du développement du charisme » (W. Schluchter) (Entwicklungsgeschichte des Charisma) c'est-à-dire uniquement du point de vue de la rationalisation de la sphère religieuse ; 3) la conséquence que W. Schluchter ne tire pas explicitement — mais qui s'impose au regard de son analyse — c'est que la réification correspondrait au « charisme de la raison », autrement dit, elle ne serait manifeste que dans le cas historique du culte de la raison de Robespierre. Voir sur ce point, en particulier, W. Schluchter, Die Entwicklung des okzidentalen Rationalismus, op. cit., p. 184 et sq. À sa manière, Breuer en fait aussi le trait spécifique d'une époque ; cf. S. Breuer, Das Charisma der Vernunft, op. cit., p. 159 et sq.

(42) ES, p. 253 ; WUG, p. 681.

(43) N.S. Eisenstadt, op. cit., p. xvii; ES, p. 255 ; R. Bendix, op. cit., p. 308 et sq.

(44) Bensman, J., M. Weber's Concept of Legitimacy: An Evaluation, in Vidich, A.J., Glassman, R.M. (ed. by), Conflict and Control. Challenge to Legitimacy of Modern Goverments (London, Sage Publications, 1979), p. 23.Google Scholar

(45) ES, p. 252 ; WUG, p. 658.

(46) Sur cette question, l'analyse de J. Gerhards ne nous satisfait pas pour deux raisons : 1) la corrélation entre émotions et légitimité de type charismatique n'apparaît pas véritablement dans son texte, bien qu'évoquée (348–349); 2) la discipline et son incidence n'y est pas abordée. Cf. Gerhards, J., Affektuelles Handeln — Der Stellenwert von Emotionen in der Soziologie M. Webers, in Weiß, J., M. Weber heute. Erträge und Probleme der Forschung (Frankfurt a. M., 1989), 335357.Google Scholar

(47) ES, p. 33 et sq.

(48) Ibid., 36–37.

(49) Ibid., p. 249.

(50) WUG. p. 681.

(51) ES, p. 56.

(52) WUG, p. 682 et p. 684.

(53) WUG, p. 683 ; ibid., p. 682.

(54) WUG, p. 682.

(55) WUG, p. 686.

(56) WUG p. 687.

(57) WUG, p. 681.

(58) WUG, p. 679.

(59) WUG, p. 682.

(60) ES, p. 275.

(61) ES, p. 251.

(62) ES, p. 276.

(63) ES, p. 277.

(64) Ibid. Sur cet aspect de la réflexion de Weber, partiellement tributaire de sa sociologie inachevée de l'État, on lira : Schweitzer, A., The Age of Charisma (Chicago, Prentice Hall, 1984)Google Scholar ; A. Anter, op. cit.

(65) WUG, 657–658. Voir aussi Weber, M., Le savant et le politique, trad. (Paris, 10/18, 1974), p. 103.Google Scholar

(66) ES, p. 256.

(67) ES, p.36.

(68) ES, p. 474.

(69) Ibid.

(70) Le désenchantement en tant que tel n'est ni spécinquaement occidental, ni spécifique à la modernisation. Outre le désenchantement que produit tout mouvement de type prophétique (disqualification de la magie comme voie d'accès au salut), il faut noter celui que manifeste la réglementation interne (institutionnalisation) de tout mouvement charis matique ; voir ci-dessus 3.1.

(71) Essais, p. 398.

(72) Ibid. ; voir ici Séguy, J., Rationalisation, modernité et avenir de la religion chez M. Weber, Archives des Sciences Sociales des Religions, 61/1 (1986), p. 130.CrossRefGoogle Scholar

(73) WUG, p. 726 ; l'arrière-plan intellectuel dont il est ici question, est à notre avis essentiel à la compréhension de cette problématique ; il n'a toutefois pas été pris en considération dans la réception des textes de Weber ; cf. notament S. Breuer, M. Webers Herrschaftssoziologie, op. cit., ibid., Das Charisma der Vernunft in W. Gebhard, A. Zincerle, M.N. Ebertz (Hrsg.), Charisma. Theorie — Religion — Politik, op. cit. ; Roth, G., Politische Herrschaft und persönliche Freiheit (Frankfurt a. M., 1987), p. 146Google Scholar et sq., Roth, G., Charisma and Conterculture in Roth, G., Schluchter, W., M. Weber's vision of History, Ethics & Method (Berkeley, University of California Press, 1979), 119136Google Scholar; J. Séguy, Rationalisation, modernité et avenir de la religion chez M. Weber, op. cit., W. Schluchter, Die Entwicklung des okzidentalen Rationalismus, op. cit., p. 180 et sq. ; Ibid., Religion und Lebensführung, vol 2, op. cit., p. 535 et sq.

(74) WUG p. 726 ; voir également ES, p. 276.

(75) Sur cett question, nous avons des réserves concernant les théses de S. Breuer, notament lorsqu'il renvoie cette forme Spécifique de manifestation charismatique aux « sectes » ou encore lorsqu'il considère cette forme comme une « réification » (Versachlichung) du charisme, une « dépersonnalisation » (Entpersonalisierung) ou enfin lorsqu'il l'identifie à la « réinterprétation anti-autoritaire du charisme » ; cf. S. Breuer, Das Charisma der Vernunft in W. Gebhard, A. Zingerle, M. N. Ebertz (Hrsg.), Charisma. Theorie — Religion — Politik, op. cit.

(76) Citée dans Mommsen, W.J., Die Vereinigten Staaten in Mommsen, W.J., M. Weber. Gesellschaft, Politik und Geschichte (Frankfurt a.M., 1974), p. 84Google Scholar. […] ajouté par nous.

(77) Sur ce point, voir J.M. Ouedraogo, Sociologie religieuse et modernité politique chez M. Weber, op. cit., ; Tschannen, O., Les théories de la sécularisation (Genève, Librairie Droz, 1992), p. 122 et sq.CrossRefGoogle Scholar

(78) Nous avons préféré ici la traduction que J. Séguy fait de ce passage de la « parenthése théorique » de M. Weber ; cf. J. Séguy, Rationalisation, modernité et avenir de la religion chez M. Weber, op. cit., p. 134. Un autre facteur à ajouter ici, mais plus conjoncturel et visiblement plus spécinque à l'Allemagne wilhelminienne est celui, relatif à l'attitude des intellectuels vis-à-vis du réveil religieux : attitude négative avait constaté Weber ; cf. ES, p. 533.

(79) WUG, p. 655. Cf. J. Séguy, op. cit., p. 132 ; ibid., Religion and Modernity: Survival or revival? Actes de la 18e Conférence Internationale de Sociologie des Religions, Louvain- la Neuve, 19–23 Août 1985 (Lauthese sanne, Éd. C.I.S.R., 1985), p. 54.

(80) WUG, 669–670.

(81) M. Weber, Le savant et le politique, op. cit, p. 96 ; également, ES, p. 533.

(82) Signalons ici Lübbe, W., Legitimität kraft Legalität (Tübingen, J.C.B. Mohr, 1991)Google Scholar, cf. l'introduction ; W. Schluchter, Religion und Lebensführung, Vol. 2, op. cit., 538 et sq. Shils, E., Center and Periphery. Essays in Macrosociology (Chicago, The Chicago Univ. Press, 1975), 261 et sq.Google Scholar ; Willaime, J.P., Profession : Pasteur (Genève, Labor & Fidès, 1986), 6172.Google Scholar