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Published online by Cambridge University Press: 09 June 2010
On peut dèapprouver la mode philosophique qui périodiquement transforme certains termes d'apparence technique en passe-partout truqués. On peut s'attrister du sort fait à des mots comme « structure » ou « signification » que leur propre prolifération rend stériles. Mais on n'a pas le choix: quand on en vient aux auteurs sérieux, à ceux qu'on veut vraiment comprendre, et quand d'aventure ils font eux aussi un usage abondant de ces termes dont on se méfie comme de la peste, alors on est bien obligé de s'arrêter à définir l'utilisation—souvent fort précise—qu' ils en proposent. C'est ce qui arrive au lecteur de Merleau-Ponty dans le cas des termes « structure » et « signification ». Loin de chercher à voir à tout prix dans l'auteur de La Structure du comportement un « précurseur » du structuralisme, nous voudrions poser les premiers jalons pour faire apparaître, parmi tous les amateurs de « structures » et de « significations », l'irréductible spécificité de Maurice Merleau-Ponty.
1 La Structure du comportement, 5e éd., Paris, P.U.F., 1963Google Scholar.
2 Cf. op. cit., p. 173 :« Notre expérience externe est celle d'une multiplicité de structures, d'ensembles significatifs. » Cf. aussi p. 197.
3 Ibid., p. 237-238.
4 Ibid., p. 238.
5 Ibid., p. 223.
6 Pubié dans Esprit, no 296, juin 1961, p. 1115-1120. Notons que d'emblée De Waelhens s'inscrit en faux contre cette assertion : « L'opposition ou la divergence quelques fois invoquée entre La Structure du comportement et la Phénoménologie de la perception est largement illusoire.» (« Situation de Merleau-Ponty», in Les Temps modernes, no spécial sur Merleau-Ponty, no 184-5, 1961, p. 377).
7 Phénominologie de la perception, Paris, NRF Gallimard, 1945, p. 490Google Scholar.
8 Ibid., p. 491.
9 Ibid.
10 Ibid.
11 Merleau-Ponty dèefinit ailleurs l'essence concrète du triangle pour moi comme «la formule d'une attitude, une certaine modalité de ma prise sur le monde, une structure. ». Ibid. p. 442.
12 Sens et non-sens, 5e éd., Paris, Nagel, 1956Google Scholar.
13 Dans Revue Internationale, I, no 6, juin-juillet 1946, p. 518-526; repris dans Sens et non-sens, p. 221-241; cf. p. 223 : « La notion de structure ou de totalité, pour laquelle P. Naville n'a que méfiance, est une catégorie fondamentale du marxisme ».
14 Publié dans Revue de Métaphysique et de Morale, nos 3-4, juillet 1947, p. 290-307; repris dans Sens et non-sens, p. 145-172.
15 Sens et non-sens, p. 162.
16 Ibid., p. 163.
17 « Compte rendu du colloque sur le mot ‘structure’ », in Sens et usage du terme structure, ‘S-Gravenhage, éd. Mouton et Co., p. 154–155.
18 Publié dans La nouvelle revue française, no 82, ier oct. 1959, p. 615–631Google Scholar; repris dans Signes, Paris, NRF Gallimard, 1960, p. 153–157Google Scholar.
19 Signes, p. 155.
20 « Note sur le problème de l'inconscient chez Merleau-Ponty », Les Temps modernes, no spécial, p. 291 : pour Pontalis, la structure fait apparaître les sujets « comme régis par des processus dont ils sont moments ou signes. »
21 L'expression se trouve dans « Le philosophe et son ombre », Signes, p. 210, (Particle avait d'abord été publié en 1959 dans « Husserl, E. (1859-1959) », Phenomenologica, no 4)Google Scholar, mais il nous semble convenir parfaitement pour décrier Porientation générate de Le Visible et l'invisible, Paris, NRF Gallimard, 1964Google Scholar.
21 Le Visible et I'invisible, p. ago.
23 Ibid., p. 199.
24 Ibid., p. 273.
25 Ibid.