Published online by Cambridge University Press: 09 June 2010
Le problème de la formalisation de la logique hégélienne a fait l'objet récemment d'études d'inspiration et d'importance diverses. II y a d'abord le travail d'envergure de Gotthard Guenther sur le projet d'une logique non-aristotélicienne, le long article de Michael Kosok et la note de F. G. Asenjo.
2 Guenther, Gotthard; Idee und Grundriss einer nicht-aristotelischen Logik, Bd I. Die Idee und ihre philosophische Voraussetzungen, Felix Meiner, Hamburg, 1959Google Scholar. Le même auteur a publié en outre deux articles assez étendus sur le même sujet: «Die aristotelische Logik des Seins und die nicht-aristotelische Logik der Reflexions» in Zeitschrift fuer philosophische Forschung no 12, année 1958, pp. 360–407 et « Das Problem einer Formalisierung der Transzendantal-dialektischen Logik » in Hegel-Studien, Beiheft I, Heidelberger Hegel-Tage, 1962, pp. 65–123.
3 « The Formalization of Hegel's Dialectical Logic » in International Philosophical Quarterly, decembre 1966, pp. 596–632.
4 « Dialectic Logic » in Logique et Analyse, no 4, 1965, pp. 321–326.
5 Nous proposons la traduction «sursumer» et «sursomption» pour « Aufheben » et « Aufhebung ». La dérivation étymologique s'appuie sur le modèle « assumer-assomption ». La sémantique du mot correspond à l'antonyme de «subsomption» que l'on trouve chez Kant. La sursomption définit done une opération contraire à celle de la subsomption, qui consiste à poser la partie dans ou sous la totalité; la sursomption « 1'Aufhebung » désigne le procés de la totalisation de la partie. Voir là-dessus la Logique d'lena.
6 La thèse de Brice Parain dans son livre Recherches sur la nature et les fonctions du langage, 12e édition, N.R.F. 1942, chap. X « Hégel», selon laquelle l'expressionnisme est le postulat de la philosophie allemande en général et de la pensée hégélienne en particulier, confirme notre analyse. Mais Parain ne va pas assez loin: I'expressionnisme est une structure nécessaire de toute ontologie et de toute théorie de l'Absolu.
7 Nous avons esquissé une telle théorie du langage dans une dissertation doctorale, l'Essence du langage chez Hegel et Hoelderlin, qui a été présentée en juillet 1966 à l'Université de Heidelberg et qui doit paraître bientôt.
8 Cf. article cité, p. 597.
9 Ibid., p. 603.
10 Voir la phrase p. 630 où Kosok écrit candidement: «A superficial analysis of the table of contents of Hegel's Logic, for example, seemsto indicate that it might be possible with minor changes, to regard the transitions out-lined in his triadic structure as equivalent to triadic changes in e,e,e, etc. »
11 Faut-il rappeler que la réflexion n'apparaît dans la WL qu'au deuxième livre « La Doctrine de l'Essence ».
12 Ibid., p. 611.
13 Hilbert, /Ackermann, , Grundzuege der theoretischen Logik, Springer, Berlin, 1942, p. 107.Google Scholar
14 Voir là-dessus 1'exemple d'un systéme formel donné par Ladrière, Jean, Les limitations internes des formalismes, Paris, Louvain, 1957, pp. 21 à 24.Google Scholar
15 Cf. divers ouvrages de Curry, en particulier Curry, /Feys, , Combinatory Logic, Vol. I, Amsterdam 1958 et Curry, Foundations of Mathematical Logic, McGraw-Hill, New York, 1963, chap. 4 « Relational logical algebra».Google Scholar
16 Le point de vue que nous avons adopté dans cet exposé est formaliste au sens large, nous dirions plutôt structuraliste; nous acceptons les structures non-finies. Pour un exposé exceptionnellement clair de la métamathématique, voir Paul Lorenzen, Metamathematik, Bibliographisches Institut, Mannheim, 1962.
17 Logique générative qui n'est pas sans affinité avec la « generative grammar » dont parle Chomski (voir les différents travaux de cet auteur, en particulier ses articles dans Fodor/Katz, The Structure of Language, Prentice-Hall, 1964). Hégel, aussi bien ou mieux que Humboldt et Descartes, pourrait inspirer la nouvelle linguistique!