Hostname: page-component-586b7cd67f-2brh9 Total loading time: 0 Render date: 2024-11-24T01:38:12.401Z Has data issue: false hasContentIssue false

Fichte et la première philosophie de la nature de Schelling

Published online by Cambridge University Press:  13 April 2010

Claude Piché
Affiliation:
Université de Montréal

Abstract

When we reconstruct Fichte's philosophy of nature of the Jena period, we notice striking similarities between the conception of organism in the Doctrine of Science and Schelling's corresponding developments in his early Naturphilosophie. Even though both thinkers agree to consider organic nature within the framework of transcendental idealism, it is nevertheless possible at this stage to discover slight differences in their interpretation which announce their future disagreement on the status of a philosophy of nature. If, for instance, organism for both Fichte and Schelling can be considered as an analogon of the absolute, much depends on whether they conceive this analogy from a practical or theoretical point of view.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Philosophical Association 2004

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

Notes

1 Heidegger, Martin, Der deutsche Idealismus (Fichte, Schelling, Hegel) und die philosophische Problemlage der Gegenwart, Gesamtausgabe, t. 28, Francfort-sur-le-Main, Klostermann, 1997, p. 184; voir p. 185.Google Scholar

2 Voir à ce sujet Ives Radrizzani, «De l'esthétique du jugement à l'esthétique de l'imagination, ou de la révolution copernicienne opérée par Fichte en matière d'esthétique» sous la dir. de Trottein, S., L'esthétique nait-elle au xvIIIe siècle?, Paris, Presses Universitaires de France, 2000, p. 135156Google Scholar; notre contribution «L'esthétique a-t-elle une place dans la philosophic de Fichte?», Les Cahiers de philosophic, numéro hors série (1995), Lille, p. 181202.Google Scholar

3 Lauth, Reinhard, Die transzendentale Naturlehre Fichtes nach den Prinzipien der Wissenschaftslehre, Hambourg, Meiner, 1984.Google Scholar

4 Lettre de Fichte à Schelling du 3 octobre 1800, dans Fichte, J. G. et Schelling, F. W. J., Briefwechsel, Francfort-sur-le-Main, Suhrkamp, 1968, p. 90Google Scholar; trad, franç, de Bienenstock, M., Correspondance, Paris, Presses Universitaires de France, 1991, p. 80.Google Scholar

On peut en dire autant d'ailleurs de Schelling : en 1796, il se proposait pour sa part d'écrire un «système de l'éthique», lequel ne verra jamais le jour. Voir la lettre de Schelling a Niethammer du 22 Janvier 1796, Materialien zu Schellings philosophischen Anfängen (sous la. dir. de M. Frank et G. Kurz), Francfort-sur-le-Main, Suhrkamp, 1975, p. 141. Voir également Schelling, F. W. J., Vom Ich als Prinzip der Philosophie oder über das Unbedingte im menschlichen Wissen (1795)Google Scholar, dans Sämmtliche Werke, partie I, t. 1, édition de K. F. A. Schelling publiée à Stuttgart chez Cotta, 1856–1861 (ci-après SWI/1, etc.), p. 159; trad, franç, de Courtine, J.-F., Du Moi comme principe de la philosophie ou sur l'inconditionné dans le savoir humain, dans Premiers Écrits (1794–1795), Paris, Presses Universitaires de France, 1987, p. 59.Google Scholar

5 Fichte, J. G., Wissenschaftslehre nova methodo (texte établi par E. Fuchs), Hambourg, Meiner, 1994, p. 241Google Scholar; trad, franç, de Thomas-Fogiel, I., Doctrine de la science nova methodo, Paris, Le livre de poche, 2000, p. 332.Google Scholar

6 J. G. Fichte, über den Begriff der Wissenschaftslehre oder der sogenannten Philosophie, Gesamtausgabe der Bayerischen Akademie der Wissenschaften, partie I, t. 1, édité par R. Lauth et H. Jacob, Stuttgart, Frommann-Holzboog, à partir de 1962 (ci-apres GA I/I, etc.), p. 151; trad, franç, de L. Ferry et A. Renaut, Sur le concept de la doctrine de la science ou de ce que l'on appelle philosophie, Essais philosophiques choisis (1794–1795), Paris, Librairie Philosophique J. Vrin, 1984, p. 70.

7 Nous empruntons à Marie-Christine Challiol-Gillet la désignation «première philosophie de la nature» de Schelling. Elle caracterise la période au cours de laquelle la philosophie de la nature s'inscrit encore dans le sillage de l'idéalisme transcendantal fichtéen. Voir son Schelling, Paris, Presses Universitaires de France, 1996, p. 11.

8 Lettre de Fichte à Schelling du 3 octobre 1800, Briefwechsel, p. 89; trad, franç., p. 80. Voir aussi Fichte, GA III/2, 347. Fichte emploie le mot genialisch, dans lequel il n'est pas interdit de déceler une certaine ironie, à moins d'y voir carrément une mise en garde.

9 Schelling, Vom Ich, SW I/I, 122 note; trad, franç., p. 147.

10 Schelling, Von der Weltseele, SW I/2, 347, 569.

11 Fichte, J. G., System der Sittenlehre nach den Prinzipien der Wissenschaftslehre, dans Fichtes Werke, t. 4 (édition de I. H. Fichte), Berlin, Veit., 18451846 (ciaprès Werke I, etc.), p. 115Google Scholar; trad, franç, de Naulin, P., Le Systeme de l'éthique d'après les principes de la doctrine de la science, Paris, Presses Universitaires de France, 1986, p. 111Google Scholar. Voir Schmied-Kowarzik, W., «Das Problem der Natur. Nähe und Differenz Fichtes und Schellings», Fichte-Studien, 1997, vol. 12, p. 226.CrossRefGoogle Scholar

12 Schelling, Abhandlungen zur Erläuterung des Idealismus der Wissenschaftslehre, SWI/I, 386.

13 Fichte, Practische Philosophie, GA II/3, 247, 257: «La matière inorganique devient aussi organe dans ce système, c'est-a-dire qu'elle devient une partie de l'univers organise.» Voir Grundlage des Naturrechts nach den Prinzipien der Wissenschaftslehre, dans Werke III, 209; trad, franc, de A. Renaut, Fondement du droit naturel selon les principes de la doctrine de la science, Paris, Presses Universitaires de France, 1984, p. 220. Fichte, Wissenschaftslehre nova methodo, p. 238; trad, franç., p. 329.

14 Fichte, über den Begriffder Wissenschaftslehre, Werke I, 38; trad, franç., p. 29. Voir également Lauth, Die transzendentale Naturlehre Fichtes, p. 131; Schelling, Ideen zu einer Philosophie der Natur, SW I/2, 54 : «la nature devient une ligne courbe, qui se replie sur elle-même, un système clos sur lui-même» (Vonder Weltseele, SW 1/2, 381).

15 Schelling, Von der Weltseele, SW I/2, 567.

16 Fichte, System der Sittenlehre, Werke IV, 121; trad, franç., p. 116.

17 Fichte, Vorlesungen über Logik und Metaphysik, GAIV/1,389; System der Sittenlehre, Werke IV, 114–115; trad, franc, p. Ill; et Grundlage des Naturrechts, Werke III, 61; trad, franç., p. 76. Schelling, Von der Weltseele, SWI/2, 517, 519– 520.

18 Fichte, Vorlesungen über Logik und Metaphysik, GA IV/1, 394. Voir également Wissenschaftslehre nova methodo, p. 237; trad, franç., p. 329. Schelling, Von der Weltseele, SWI/2, 381, et Erster Entwurf eines Systems der Naturphilosophie (1799), SW 1/3, 17 note.

19 Fichte, System der Sittenlehre, WerkelV, 128–129; trad, franc., p. 123–124 : «Il n'y a dans la nature qu'une finalité interne et non pas une finalité reteive. Cette dernière n'est engendree que par les fins arbitraires qu'un etre libre a la faculté de poser pour soi et aussi, pour une part, de réaliser dans les objets de la nature.» Voir E. Fleischmann, «Science et intuition dans la Naturphilosophie de Schelling», dans Actualité de Schelling (sous la dir. de G. Planty-Bonjour), Paris, Librairie Philosophique J. Vrin, 1979, p. 55; Pinkard, Terry, German Philosophy 1760–1860: The Legacy of Idealism, Cambridge, Cambridge University Press, 2002, p. 181.CrossRefGoogle Scholar

20 Fichte, System der Sittenlehre, Werke TV, 119; trad, franç., p. 115. Schelling, Ideen, SWI/2,45.

21 Fichte, Practische Philosophie, GA II/3, 256, et System der Sittenlehre, Werke IV, 121; trad, franç., p. 116. Schelling, Abhandlungen, SWI/1, 386, et Von der Weltseele, SW I/2, 499, 522, 527.

22 Schelling, Ideen, SW 1/2, 49–50; Von der Weltseele, SW 1/2, 566; et Erster Entwurf SWl/3, 152. Voir sous ce rapport Wolfgang Wieland, «Die Anfange der Philosophie Schellings und die Frage nach der Natur», Materialien zu Schellings philosophischen Anfdngen, p. 278, note 40. Fichte, Vorlesungen über Logik und Metaphysik, GA IV/1, 390.

23 Fichte, Vorlesungen über Logik und Metaphysik, GA IV/1, 354. Schelling, Abhandlungen, SWV\, 351 n., 392, 426. Voir Marc Maesschalck, Construction et réuction. La méthode des philosophies de la nature chez Fichte et Schelling entre 1800 et 1806», Les Études philosophiques, 1997, no 4, p. 459.

24 Schelling, Von der Weltseele, SWI/2, 528.

25 Fichte, Vorlesungen über Logik und Metaphysik, GA IV/1, 410, voir p. 398. Schelling, Ideen, SWI/2, 40, et Abhandlungen, SW1/l, 387. Voir à ce sujet Jörg Jantzen, «Die Philosophie der Natur», dans F. W.J. Schelling (sous la dir. De H. J. Sandkühler), Stuttgart et Weimar, Metzler, 1998, p. 88, 97. Sur le rôle joué ici par Herder et Kielmeyer, voir aussi Bach, Thomas, «Kielmeyer als “Vater der Naturphilosophie”? Anmerkungen zu seiner Rezeption im deutschen Idealismus», Philosophie des Organischen in der Goethezeit (sous la dir. de K.T. Kanz), Stuttgart, Franz Steiner Verlag, 1994, p. 243.Google Scholar

26 Tilliette, Xavier, Schelling, une philosophie en devenir I, Paris, Librairie Philosophique J. Vrin, 1969, p. 172.Google Scholar

27 Voir Philonenko, Alexis, La Liberté humaine dans la philosophie de Fichte, Paris, Librairie Philosophique J. Vrin, 1980, p. 8590.Google Scholar

28 Fichte, Versuch eines erklärenden Auszugs aus Kants Kritik der Urteilskraft (1790–1791), GA II/l, 318–373. Voir à ce sujet Xavier Léon, Fich te et son temps, Paris, A. Colin, 1954, vol. 1, p. 93.

29 Schelling, Abhandlungen, SWI/I, 386–388. Voir Jochen Kirchhoff, Schelling, Reinbeck bei Hamburg, Rowohlt, 1994, p. 87.

30 Neuhouser, Frederick, Fichte's Theory of Subjectivity, Cambridge, Cambridge University Press, 1990, p. 1718CrossRefGoogle Scholar. Voir également Miklos Vetö, De Kant à Schelling. Les deux voies de l'idéalisme allemand, Grenoble, J. Million, 1998, t. 1, p. 452–453.

31 Fichte, Versuch einer Kritik aller Offenbarung, Werke V, 16–39; trad, franç, de Goddard, J.-C., Essai d'une critique de toute révélation, Paris, Librairie Philosophique J. Vrin, 1988, p. 4064Google Scholar. Voir l'introduction de J.-C. Goddard, p. 26–32. De même Vieillard-Baron, J.-L., «Commentaire» de Fichte, dans Conférences sur la destination du savant, Paris, Librairie Philosophique J. Vrin, 1994, p. 122124Google Scholar. Sur le rôle joué par Reinhold dans l'adoption par Fichte du concept de «tendance», voir notre contribution intitulee «Fichtes Auseinandersetzung mit Reinhold im Jahre 1793. Die Trieblehre und das Problem der Freiheit», Akten der zweiten internationalen Reinhold-Tagung (sous la dir. De M. Bondeli et A. Lazzari), Bâle, Schwabe Verlag, à paraître.

32 Fichte, System der Sittenlehre, Werke IV, 110; trad, franç., p. 107.

33 Ibid., 115; trad, franç., p. 111–112.

34 Ibid., 130; trad, franç., p. 126.

35 Ibid., 130; trad, franç., p. 125.

36 Ibid., 135; trad, franç., p. 130.

37 Ibid., 128; trad, franç., p. 123. Voir à ce sujet notre contribution «Le concept de nature chez Fichte», Cahiers de la revue de théologie et de philosophie, numéro spécial La Nature, 1996, vol. 18, p. 553556.Google Scholar

38 Fichte, System der Sittenlehre, Werke IV, 131; trad, franç., p. 126.

39 Sur l'équilibre instable qui prévaut à cette époque entre la philosophie de la nature et l'idéalisme transcendantal, voir Ziche, Paul, «Gehört das Ich zur Natur? Geistige und organische Natur in Schellings Naturphilosophie» Philosophisches Jahrbuch, 2001, vol. 108, p. 4157Google Scholar, et Sandkaulen-Bock, Birgit, Ausgang vom Unbedingten. über den Anfang in der Philosophie Schellings, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 1990, p. 9398.CrossRefGoogle Scholar

40 Schelling, Vom Ich, SWI/l, 241 note 2; trad, franç., p. 147.

41 Cette dimension n'est d'ailleurs pas absente du texte puisque dans les pages précédentes, Schelling avait concédé que «la philosophie theorique ne porte sur l'effectivité que pour permettre à la causalité pratique de trouver un domaine où cette présentation de la réalité infinie — la solution de sa tâche infinie mdash; soit possible» (Schelling, Vom Ich, SW I/I, 238–239 note 1; trad, franç., p. 144).

42 Schelling, Vom Ich, SW I/I, 242 note 1; trad, franç., p. 147 note R. Pour la place centrale qu'occupe aux yeux de Schelling la Critique de la faculté de juger téléologique dans l'œuvre de Kant, voir Schelling, Zur Geschichte der neueren Philosophie (1833–1834), SW 1/10, 177; trad, franç, de Marquet, J.-F., Contribution à l'histoire de la philosophie moderne, Paris, Presses Universitaires de France, 1983, p. 196Google Scholar. Xavier Leon, suivi en cela par Xavier Tilliette, affirme que tout autant que Schelling, Fichte a été très tôt fasciné par la problématique du §76, alors qu'il recherchait un principe commun permettant de réunir le monde sensible et le monde intelligible. Pour étayer cette affirmation, il se réfere au passage rétrospectif de la Wissenschaftslehre de 1804, où Fichte reprend la métaphore kantienne de la «racine commune» entre l'entendement et la sensibilité. Or, cette métaphore est tirée, comme on le sait, de la premiere Critique, et rien ne prouve qu'elle soit reliée dans l'esprit de Fichte au §76. Voir X. Leon, Fichte et son temps, vol. 1, p. 341, et Tilliette, X., Schelling, une philosophie en devenir, vol. 1, p. 98Google Scholar. Fichte, Wissenschaftslehre (1804), Werke X, 104.

43 Kant, Kritik der Urteilskraft, édition de l'Académie, t. 5, p. 404; trad, franç, de Delamarre, A. J.-L. et coll., Critique de la faculté de juger, Paris, Gallimard, coll. «Folio», 1985, p. 374Google Scholar. L'analogie est introduite au début du dernier alinéa par «De même on peut…».

44 Tilliette, Schelling, une philosophie en devenir, vol. 1, p. 75.

45 Schelling, Vom Ich, SW I/1, 241–242; trad, franç., p. 147; c'est nous qui soulignons.

46 Schelling, Philosophische Briefe über Dogmatismus und Kriticismus, SW I/1, 330; trad, franç. Lettres philosophiques sur le dogmatisme et le criticisme, dans Premiers Écrits (1794–1795), p. 203.

47 Schelling, Vom Ich, SW I/1, 242; trad, franç., p. 147–148, souligné par Schelling.

48 L'Erster Entwurf eines Systems der Naturphilosophie (1799) nous apprend en effet que l'objet de la philosophie de la nature est l'inconditionné, non pas au sens où l'inconditionné s'y «manifeste» directement, mais en ceci que les produits naturels finis en sont «pour ainsi dire une expression particulière». Voir SW 1/3, 11–12. Dans son Bruno oder tiber das göttliche und naturliche Princip der Dinge (1802), Schelling reviendra sur l'organisme à titre d'illustration (Abbild) de l'absolu. Dans l'organisme, en effet, possibility et réalité ne sont pas séparées comme dans un enchaînement mécanique, elles sont simultanées. SW 1/4, 250; trad, franç, de Rivelaygue, J., Bruno ou duprincipe divin et naturel des choses, Paris, L'Herne, 1987, p. 80Google Scholar : «Quelque fini que tu puisses poser, et quelque différence que tu places entre possibilité et réalité effective, il en est comme de l'infinie possibilité du corps entier, que chaque partie d'un organisme contient: a l'égard de ce dernier, et sans référence au temps, la réalité effective est aussi immédiatement posée. Et de même qu'a l'inverse, aucune partie organique isolée n'a sa possibilité avant elle ou hors d'elle–même, mais immédiatement avec elle dans les autres parties, de même aussi pour le fini, en tant qu'il est dans l'absolu, la réalité effective n'est point séparée de la possibilité ni non plus celle-ci de cell-là.»

49 Fichte, Wissenschaftslehre nova methodo, p. 238; trad, franç., p. 329. De même, dans le brouillon d'une lettre à Schelling du 27 décembre 1800, Fichte prétend découvrir dans la nature un «analogon de notre autodetermination» (Briefwechsel, p. 114; trad, franç., p. 105).

50 Fichte, Wissenschaftslehre nova methodo, p. 238; trad, franç., p. 330.

51 Ibid., p. 239; trad, franç., p. 330.

52 Schelling, Abhandlungen, SW I/1, 386; Ideen, SW 1/2, 56.

53 Le thème du moyen terme se trouve dans l'introduction de cet ouvrage. Mais il intervient précisément en vue d'annoncer la fonction médiane que remplit la téléologie dans le système. Schelling, System des transzendentalen Idealismus, SW 1/3, 348–349; trad, franç, de Dubois, C., Le Système de l'idéalisme transcendantal, Louvain, Peters, 1978, p. 14Google Scholar : «Il est facile de voir que ce problème ne peut être résolu ni dans la pihilosophie théorique ni dans la philosophie pratique, mais dans une philosophie supérieure qui est le moyen terme [Mittelglied] reliant les deux […]»; p. 15 : «La philosophie desfins de la nature, ou la téléologie, est done le point de jonction [Vereinigungspunkt] de la philosophie théorique et de la philosophie pratique.»

54 Schelling, System des transzendentalen Idealismus, SW1/3, 608; trad, franç., p. 243. Voir aussi pour le theme de l'«énigme du monde» les Philosophische Briefe, SW I/1, 310; trad, franç., p. 180, et pour la nature comme «déesse voilée», les Ideen, SW I/2, 12.

55 Schelling, Vom Ich, SW I/1, 197 note, 201, 240; trad, franç., p. 101–102, 106, 146. Schelling, Philosophische Briefe, SW I/1, 322; trad, franç., p. 193–194.

56 Schelling, System des transzendentalen Idealismus, SW l/3, 608; trad, franç., p. 243.

57 Schelling n'afffirmait-il pas dans les Lettres philosophiques que «celui qui a réfléchi sur la liberté et la nécessité aura découvert de lui-même que ces principes doivent nécessairement être réunis [vereinigt] dans l'absolu» (SW I/1, 210; trad, franç., p. 203)? Comment dès lors interpréter les mots que nous venons de lire dans le Système de l'idéalisme transcendantal, «phénomène complet […] de la réunion [vereinigt] de la liberté et de la nécessité», sinon comme une «expression» de l'absolu?

Par ailleurs, pour l'importance du moment «théorique» chez Schelling, voir Scheier, Klaus-Artur, «Die Bedeutung der Naturphilosophie im deutschen Idealismus», Philosophia naturalis, 1986, vol. 23, p. 396397.Google Scholar

58 Schelling, System des transzendentalen Idealismus, SW 1/3, 331; trad, franç., p. 2.

59 Ibid., 332–333; trad, franç., p. 4. Voir également la lettre de Schelling à Fichte du 3 octobre 1801, Briefwechsel, p. 140; trad, franç., p. 131 : «Je sais suffisamment bien en quelle petite région de la conscience vous devez situer la nature, avec le concept que vous en avez. Elle n'a pour vous absolument aucune signification spéculative, mais seulement une signification téléologique. Mais votre avis devait-il vraiment être que, par ex., la lumière existe seulement afin que les êtres de raison, en parlant l'un avec l'autre, puissent se voir, et l'air afin que, s'entendant l'un l'autre, ils puissent se parler?» Cf. Schelling, über das Verhältnis der Naturphilosophie zur Philosophie überhaupt (1802), SW 1/5, 113– 114; Darlegung des wahren Verhaätnisses der Naturphilosophie zur verbesserten Fichteschen Lehre (1806), SW, 1/7, 17, 110; et Bruno, SW 1/4, 326–327; trad, franç., p. 177.

60 Schelling, System des transzendentalen Idealismus, SW 1/3, 608, 610; trad, franç., p. 243, 244.

61 Ibid., 332, 333; trad, franç., p. 3, 5.

62 Briefwechsel, p. 133; trad, franç., p. 125. Philosophische Briefe, SW I/1, 325, 327; trad, franç., p. 197, 199.

63 Voir à ce sujet Lauth, Reinhard, «Die erste philosophische Auseinandersetzung zwischen Fichte und Schelling 1795–1797», Zeitschrift für philosophische Forschung, 1967, vol. 21, p. 366367Google Scholar. À l'appui de la thèse de Lauth, qui fait abstraction des passages où Schelling adhere à la conception fichtéenne de la Seligkeit, on peut mentionner le passage suivant: Vom Ich, SW I/1, 240–241. Voir Vaysse, Jean-Marie, Totalité et subjectivité. Spinoza dans l'idéalisme allemand, Paris, Librairie Philosophique J. Vrin, 1994, p. 154155, 168.Google Scholar

64 Lettre de Reinhold à Fichte de décembre 1795, dans Fichte, GA III/2,438–439. Voir Lauth, «Die erste philosophische Auseinandersetzung zwischen Fichte und Schelling 1795–1797», p. 347. Sans doute Reinhold songe-t-il à un passage comme celui-ci: Vom Ich, SW I/1, 198; trad, franç., p. 103 : «Le Moi infini ne connaît done absolument aucune loi morale et, conformément à sa causalité, il est déterminé uniquement comme puissance absolue, égale à soi-même» (Philosophische Briefe, SW I/1, 324; trad, franç., p. 196). Pour un exemple de la subordination de la morale à l'intuition intellectuelle, voir Ab-handlungen, SW I/1, 420.

65 À nouveau, X. Tilliette a vu juste lorsque, commentant la conclusion de Du Moi, il souligne la distinction faite par Schelling entre une «liberté active», fichtéenne, et une liberté qu'il qualifie d'«extatique» et qui est le fait du «Moi absolu suprasensible» (Tilliette, Schelling, une philosophie en devenir, vol. 1, p. 74).