Published online by Cambridge University Press: 03 June 2009
Dès qu'il aborde les textes, le médiéviste rencontre des nobiles. Ouvre-t-il Grégoire de Tours, il y voit bientôt cités des nobiles, un nobile genus, un nobilissimus in genre sua. Parcourt-il les Capitulaires francs, il y trouve rapidement un article applicable aux omnes homines laïci, tam nobiles quam ignobiles. Sources narratives ou sources diplomatiques, partout il butte d'emblée sur le problème des “nobles”.
1 Monumenta Germaniae Historica. Scriptores rerum merowingicarum, I, 1, editio altera, 1951; voir les tables.
2 Article 15 du Capitulum Vernense, dans Monum'enta Germaniae Historica. Legum sectio Capitularia regum Francorum, no. 14.
3 Dans cet article de large synthèse, le lecteur ne trouvera que quelques références aux travaux parus ces demiers mois et à certaines sources. Il obtiendra d'amples données bibliographiques, s'il le désire, dans les précédentes études de l'auteur, notamment dans une revue des principales théories intitulée: “La Noblesse au moyen âge dans l'ancienne Francie,” Annales Economies, Sociétés, Civilisations, XVII (1961), p. 1–22Google Scholar, et dans une monographie consacrée à l'Économie rurale namuroise au bas moyen âge, II, Les Hornmes, la noblesse (Louvain, 1960).Google Scholar
4 Vita Columbani, dans Monumenta Germaniae Historica. Scriptores rerum merowingicarum, III, p. 132.Google Scholar
5 Monumenta Germaniae Historica. Scriptores, XIV, p. 532.Google Scholar
6 Gesta Abbatum Gemblacensium, Ibid., VIII, p. 508.
7 Mieux vaudrait dire, en rigueur de terme, “chaque famille germanique libre”, puisque le Germain est encadré par sa famille et ne peut rien sans elle.
8 Op. cit., p. 489.
9 Monumenta Germaniae Historia. Scriptores, VIII, p. 508.Google Scholar
10 Duby, G., “Une enquête a poursuivre: la noblesse dans la France médiévale”, Revue historique, CCXXVI (1961), p. 1 et s., propose d'appeler ces families de second plan basse noblesse de souche; l'expression fait image, mais elle est dangereuse, car elle menerait facilement à confondre ces nobles de rang inférieur mais authentiques avec la Niederer Adel des ministeriales dont it va être question.Google Scholar
11 Le tableau d'ensemble annexé à la plus récente monographie de famille noble parue en Belgique, celle de deLiedekerke, R., La Maison de Gavre et de Liedekerke (Bruges, 1961), illustre cette politīque des branches aînées et ses dangers.Google Scholar
12 Petot, P., “Observations sur les ministeriales en France”, Revue historique de droll francais et étranger, t. 4e s., XXXVIII (1960), p. 493.Google Scholar
13 Dans le Forez comme dans d'autres régions de France ou de Lotharingie, dominus qualifie, au XIVe siècle, les chevaliers et les chevaliers seuls, si on en juge par une phrase de Gonon, M., “La vie religieuse en Forez au X1Ve siècle et son vocabulaire d'après les testaments”, Archivum Latinitatis Medii Aevi, XXX, p. 250 et 252: “le titre [de dominus] précede une fois le nom d'un donzeau, par erreur”.Google Scholar
14 Richard, J., “Erection en dignite de terres bourguignonnes (X1Ve et XVe siècle)”, Mémoires de la Société d'histoire du droit et des institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands, XXI (1960), pp. 25–41.Google Scholar