Published online by Cambridge University Press: 31 May 2012
Selective predation (i.e., non-random feeding) was studied in a laboratory system that allowed individual lycosid spiders, Pardosa vancouveri, to feed on prey populations consisting of one or two kinds of insects. Various combinations of male and female fruit flies (Drosophila melanogaster), “small” and “large” beetle larvae (Tenebrio molitor), and nymphal milkweed bugs (Oncopeltus fasciatus) were used as prey. Female adult and subadult spiders were used as predators. Generally, fruit flies were selected by the spiders over mealworms or milkweed bugs, and small mealworms over large ones. No selection occurred between male and female flies. Very weak or no selection occurred between small beetle larvae and milkweed bugs. Spiders of both age classes showed similar selective tendencies. Prior feeding experiences did not alter feeding selections, but minor changes in the physical complexity of the environment did. Twelve criteria related to development, survival, growth, and fecundity were monitored for 12 groups of spiders fed either single or two-prey combinations of the five kinds of prey. The hierarchy of benefits conferred by the five kinds of prey was the same as that for selection. Male and female fruit flies equally benefited the spiders. The fruit flies yielded the most and large beetle larvae the least number of statistically superior benefits. Small beetle larvae and milkweed bugs were intermediate and about equal. There was no evidence that a mixed (i.e., two) prey diet is better than a single prey diet. It is hypothesized that selective predation by P. vancouveri involves prey sampling, memory of prey attributes, and selection of prey that possess attributes that are associated with high fitness.
La prédation sélective (c.a.d. l'alimentation non-aléatoire) a été étudiée dans un système de laboratoire où des individus de l'araignée lycoside Pardosa vancouveri avaient accès à des populations de proies d'une ou de deux sortes d'insectes. Diverses combinaisons de drosophiles (Drosophila melanogaster) mâles et femelles, de “grandes” et “petites” larves du ténébrion (Tenebrio molitor), et de larves de la punaise de l'asclépiade (Oncopeltus fasciatus) ont été utilisées comme proies. Des adultes et sub-adultes femelles de l'araignée étaient utilisées comme prédateurs. En général, les drosophiles étaient préférées aux ténébrions ou aux punaises, et les petits ténébrions aux grands. Aucune préférence n'était manifeste envers les drosophiles mâles ou femelles. Peu ou pas de préférence n'a été observée entre les petits ténébrions et les punaises. Les araignées des deux groupes d'âges ont montré des tendances sélectives comparables. L'expérience alimentaire préalable n'a pas affecté la sélectivité alimentaire, contrairement à des changements mineurs dans la complexité physique du milieu. Douze critères concernant le développement, la survie, la croissance, et la fécondité ont été suivis sur 12 groupes d'araignées nourries d'une ou de deux sortes de proies sous forme de combinaisons des 5 sortes de proies. La hiérarchie des bénéfices dérivés des 5 sortes de proies correspondait à celle observée pour la sélection. Les drosophiles mâles et femelles ont profité également aux araignées. Les drosophiles ont permis un nombre maximum, et les grandes larves de ténébrion un nombre minimum, de bénéfices statistiquement supérieurs. Les petites larves de ténébrion et les punaises se sont avérées intermédiaires et à peu près égales. Il n'y a eu aucune indication qu'une diète mixte (c.a.d. deux proies) est supérieure à une diète ne comportant qu'une proie. L'hypothèse est avancée à savoir que la prédation sélective chez P. vancouveri fait intervenir l'échantillonnage des proies, une mémoire des caractéristiques des proies, et la sélection de proies dont les attributs confèrent une “fitness” élevée.