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Nouvelles espèces de poissons-chats pour le développement de la pisciculture africaine

Published online by Cambridge University Press:  15 November 1996

Ziriga Josué Otémé
Affiliation:
Centre de Recherches Océanologiques, BP V 18, Abidjan, Côte d'Ivoire
Saurin Hem
Affiliation:
ORSTOM/GAMET, BP 5095, 34033 Montpellier Cedex 1, France
Marc Legendre
Affiliation:
ORSTOM/GAMET, BP 5095, 34033 Montpellier Cedex 1, France Adresse actuelle: ORSTOM, Installasi Penelitian Perikanan Air Tawar, Jalan Ragunan, Pasar Minggu, P.O. Box 7220/Jkspm, Jakarta 12540, Indonesia; E-mail: [email protected]
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Abstract

Outre Clarias gariepinus introduit en pisciculture au début des années 1970, d'autres poissons-chats (Siluroidei) africains ont vu leurs potentialités aquacoles faire l'objet d'une évaluation approfondie depuis une quinzaine d'années. Il s'agit des espèces appartenant aux genres Chrysichthys (Claroteidae) et Heterobranchus (Clariidae) étudiées principalement en Côte d'Ivoire, au Nigeria et au Bénin, et pour l'essentiel dans le cadre d'une aquaculture en milieu lagunaire ou estuarien. C'est en Côte d'Ivoire, au début des années 1980. que la reproduction de Chrysichthys nigrodigitatus, puis celle de Heterobranchus longifilis, a été obtenue pour la première fois en captivité suite aux travaux conduits par le Centre de Recherches Océanographiques d'Abidjan. Depuis, les cycles d'élevage des ces deux espèces ont été maîtrisés et un premier transfert vers le développement effectué. La pisciculture de C. nigrodigitatus est principalement monospécifique, de type intensive ou semi-intensive, en enclos lagunaires (Côte d'Ivoire) ou en étangs saumâtres (Nigeria). En Côte d'Ivoire (lagune Ebrié), le développement de son élevage se concrétise depuis 1991 par une production annuelle de l'ordre de 200 à 300 tonnes. H. longifilis présente une biologie très similaire à celle de C. gariepinus, mais avec l'avantage d'une croissance plus rapide. La production commerciale de cette espèce s'amorce actuellement en Côte d'Ivoire. L'élevage de type intensif en enclos lagunaires semble constituer l'une des voies appropriées pour le développement de l'élevage de ce poisson ; mais sa pisciculture en étangs d'eau douce connaît également des résultats encourageants. A partir de l'expérience ivoirienne, des projets de développement de l'aquaculture de H. longifilis sont en cours de réalisation au Niger et au Cameroun. La littérature récente fait également état d'élevages expérimentaux de H. bidorsalis au Nigeria. Des hybrides entre H. longifilis ou H. bidorsalis et C. gariepinus ont été produits en Afrique du Sud. en Côte d'Ivoire et au Nigeria. Toutefois, l'intérêt réel de l'utilisation de ces hybrides en aquaculture en comparaisn des espèces parentales reste à démontrer. Les résultats obtenus en Côte d'Ivoire indiquent que C. nigrodigitatus et H. longifilis constituent désormais une possibilité de diversification de la production, voire une alternative à l'utilisation de C. gariepinus, pour la pisciculture africaine. Une synthése des données existantes sur la biologie et l'élevage de ces espèces est présentée.

Type
Research Article
Copyright
© IFREMER-Gauthier-Villars, 1996

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