Dans l'introduction qu'il a donnée à la réédition, en 1804, du Théâtre d'Agriculture d'Olivier de Serres, François de Neufchâteau relevait avec perspicacité, parmi d'autres causes, deux raisons pour lesquelles « les progrès de l'agriculture ont été si tardifs » : « La chimie, écrivait-il, qui promet beaucoup et qui tiendra parole, n'avait pas encore soumis à l'analyse les principes reproductifs des engrais naturels et artificiels » ; par ailleurs, « la mécanique, qui associe les forces de la nature à celle de l'homme, était encore loin de la perfection vers laquelle elle marche ».