L'héraldique entretient des rapports étroits avec l'histoire sociale et avec l'anthropologie : nombreux sont les travaux qui l'ont déjà pleinement souligné. En cette matière, le terrain le plus fructueux pour l'historien réside probablement dans l'étude — statistique, sociale et culturelle — des couleurs et des figures qui entrent dans la composition des armoiries d'une région, d'une époque, d'un groupe social ou familial. Mais de telles enquêtes sont toujours difficiles et d'une difficulté qui varie avec le temps et l'espace.
Bien souvent, en effet, chercher à connaître les raisons qui ont conduit un individu ou un groupe d'individus à choisir telles couleurs et telles figures pour composer ses armoiries est un exercice malaisé, sinon infructueux.