Á l’époque archaïque, la région adriatique constitue un champ d’observation particulièrement favorable à l’étude d’un processus de construction identitaire et culturelle. L’analyse des textes anciens montre, en effet, que la création d’une série de récits et de généalogies mythiques visait à attribuer une ascendance commune aux peuples « barbares» de l’Occident adriatique et aux Grecs arcadiens et crétois. L’enquête archéologique, quant à elle, met en évidence, chez ces mêmes peuples italiques, un phénomène de construction identitaire qui s’est développé grâce à l’adoption de marqueurs culturels et de pratiques rituelles. Ainsi, tout en sauvegardant leurs différences, les populations se sont métissées à l’intérieur des groupes sociaux et au-delà des frontières ethniques.