Une des tâches de l'Institut National d'Études Démographiques depuis sa fondation, en 1945, est la recherche de solutions au grave problème du manque de main-d'œuvre, posé pour la seconde fois, en ce siècle, au lendemain d'une nouvelle guerre mondiale épuisante et ruineuse.
Si l'on met à part la solution à longue échéance d'un accroissement problématique de la natalité, deux solutions : l'une devenue classique depuis plus de trente ans, l'appel aux travailleurs étrangers ; l'autre, solution de fortune, sinon désespérée, consiste à découvrir, à l'intérieur même de nos frontières, les indispensables travailleurs. Elle repose finalement sur un emploi anormal des femmes et des vieillards.