Peu après 1500, dans son dialogue Li Nuptiali, Marco Antonio Altieri met dans la bouche de l'un des protagonistes la remarque suivante : « Nombreux sont les mystères [offerts par les rites nuptiaux], et je suis persuadé que, pour exalter le sacrement de mariage, une grande part d'entre eux ont été ordonnés par notre sainte mère l'Église […], mais je me trouve porté à douter qu'il en va de même avec certains de ces rites qui, je pense, viennent des recoins de l'obscure Antiquité…. »
Cette interrogation, cependant, n'amène pas l'auteur des Nuptiali à opposer un modèle chrétien à un modèle païen de l'ordre rituel des noces. De telles prémisses pourraient en effet le pousser à rejeter comme superstitieuses des pratiques communes qui négligeraient la nature sacramentelle du mariage et à établir une hiérarchie, ascendante ou descendante, entre fêtes antiques et rites modernes ; bref, à poser une norme en excluant des pratiques.