Il est temps de sonner le tocsin. L'un après l'autre, de beaux et de bons ouvrages paraissent, à l'étranger, sur la Protohistoire de la France. Ils révèlent l'ampleur, la méthode, les moyens matériels d'enquêtes organisées hors de France, et qui exploitent depuis des dizaines d'années nos richesses archéologiques nationales.
Depuis longtemps, les savants étrangers nous ont avertis. Gordon Childe ne manquait pas de signaler que, sur les cartes protohistoriques de l'Europe, la France était un vide blanc. La revue anglaise Antiquity nous a, plus d'une fois, mis en demeure de faire cesser notre carence. Maintenant d'autres que nous ont compris la leçon : nous devenons tout doucement terre coloniale.