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Un colloque: Léon Blum, chef de Gouvernement (1936-1937)

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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C'est un colloque original que celui qui s'est tenu les 26 et 27 mars 1965 à la Fondation Nationale des Sciences Politiques. Original ? moins à vrai dire par son thème qu'en raison de la manière dont il fut mis en œuvre.

En traitant de la façon dont Léon Blum conçut et assuma son rôle de dirigeant du premier (faut-il dire du seul ?) gouvernement de Front Populaire, la Fondation s'intégrait au vaste mouvement par lequel le souvenir de 1936 bat en ce moment la plage historisante. Trente ans après, le Front Populaire figure au programme de l'agrégation, les éditions Payot s'en emparent et l'essor qu'il donna au mouvement syndical fait l'objet d'une thèse de troisième cycle remarquée.

Type
Colloques et vie Scientifique
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1965

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References

1. G. Lefranc, Histoire du Front Populaire, Paris, Payot, coll. « Études et Documents », 1965, in-8°, 500 p.

2. Prost, A., La C.G.T. à l'époque du Front Populaire, 1934-1939, Paris, A. Colin, « Cahiers de la Fondation Nationale des Sciences Politiques », n° 129, 1964, grand in-8”, 242 p.Google Scholar

page 1208 note 1. A. Kriegel, G. Ziebura, J. Touchard et L. Bodin, R. Remond et J. Bourdin G. Dupeux, A. Prost, P. Renouvin, Ch. A. Julien.

page 1209 note 1. Plusieurs interventions rappelèrent que Blum avait longuement réfléchi, et de façon originale, aux problèmes posés par l'organisation de la Présidence du Conseil.

page 1209 note 2. Dupeux, G., Le Front Populaire et les élections de 1936, Paris, A. Colin, « Cahiers de la Fondation Nationale des Sciences Politiques », n° 99, 1959, grand in-8, 183 p. plus cartes et graphiques.Google Scholar

page 1210 note 1. P. Cot évoqua à ce propos la pression constante à laquelle le sénateur radical, sous la Troisième République, soumettait les députés de sa circonscription, par l'intermédiaire des maires, des intérêts immédiats desquels il s'occupait efficacement.

page 1210 note 2. Elles font justice notamment des critiques adressées par Spinasse (le 7 février 1942) au P.C.F. accusé de déloyauté : cf. le texte de Spinasse longuement évoqué dans Lefranc, G., op. cit., pp. 424-5.Google Scholar

page 1210 note 3. Hors l'affaire d'Espagne, le P.C.F. ne semble pas avoir pensé non plus qu'il fût possible d'aller « plus loin ». Mais les liaisons étroites qui se nouent à l'époque entre les masses et les militants communistes, dans le cadre de l'ascension explosive de la C.G.T., permettent au P.C.F. d'imprégner la classe ouvrière d'un esprit de lutte et d'initiative, d'une mentalité originale susceptible d'orienter de façon dynamique l'ensemble de la politique française.

page 1210 note 4. Si P. Bastid affirma que le Cartel des Gauches avait soulevé en province plus d'écho que le Front Populaire, tel ne fut pas l'avis de P. Cot, ni celui de Ph. Serre.

page 1210 note 5. Op. cit., pp. 24-27.

page 1211 note 1. A. Kriegel attira l'attention du Colloque sur le fait qu'à la fin de 1936 les effectifs du P.C.F. dépassent pour la première fois ceux de la S.F.I.O. A. Prost rappela les conclusions de sa thèse : en quelques mois, la C.G.T. réunifiée passe de 785.000 à près de 4 millions d'adhérents.

page 1212 note 1. La dévaluation avait été, semble-t-il, décidée quelques jours à peine après l'entrée en fonctions du gouvernement Blum ; la décision devait rester secrète : tel le secret de Polichinelle, elle semble avoir été pourtant connue de bien des gens ! Mais la mise en application et le taux (insuffisant, sur ce point l'accord fut général) de la dévaluation furent fixés en accord avec l'Angleterre et les U.S.A.