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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
page 534 note 1. Je prends un exemple. Ch. Bruneau, rencontrant dans Aymerillot le cri du vieil empereur : Guerriers, allez-vous-en d'auprès de ma personne, Des camps où l'on entend mon noir clairon qui sonne, demande : « Qu'est-ce qu'un noir clairon? » Un folkloriste, même amateur, répond : «le clairon de la mort», le clairon, ou la^trompette toute peinte en noir, comme il convenait, des retables funéraires dont l'image était si familière à nos aïeux que le nom en est resté à une sorte de champignons noirs, appelés élégamment « craterelles » et, dans l'Est comtois sinon bourguignon, « trompettes de la mort ». Ils ressemblent en effet à la trompette noire dans quoi soufflaient… à pleins maxillaires, puisqu'il s'agissait de squelettes décharnés (en bois I), les figurations horrifiques de la Mort chères à nos ancêtres. De la même façon, pétoncle n'est pas un mot technique (p. 209) même quand les Néraides du bon Gautier se mettent plein les cheveux de ces coquilles ; Madame la marchande d'huîtres à la porte du prochain restaurant a (si sa clientèle n'est pas trop aristocratique) son panier de pétoncles — et le mot est familier à ses clients ; c'est le nom latin des pétoncles (depuis longtemps dans la langue, voir Palissy) qui serait « technique ». Leur vieux nom français n'est pas plus- technique que celui d'huitre, ou d'escargot, ou de moule.
page 534 note 2. Payot, Paris, 1953 ; in-8», 238 pages.