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Pour un Atlas d'Histoire de la Vie matérielle: Cartes historiques des cultures vivrières*
Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
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Définir un terrain de rencontre entre ethnologues et historiens tel devait être l'un des « grands thèmes » du récent congrès des sciences historiques tenu à Vienne. Avec la force de conviction qui lui est propre, Alphonse Dupront dégageait dans son rapport « une suite de perspectives d'un évident service de l'histoire » — histoire des cultures (civilisations), des contacts entre elles : pour une étude d'ensemble de ces échanges, « l'on peut penser à la constitution d'un atlas des « ciréulations » (végétaux, animaux, hommes, outillages, techniques, formes mentales et mythiques, formes plastiques, musicales, etc.) et à des recherches pour la quantification des vitesses d'acculturation.
- Type
- Enquêtes Ouvertes
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1966
Footnotes
Voir les cartes à la fin du numéro, sous jaquette.
References
page 1012 note 1. De l'acculturation, rapport au XIIe Congrès International des Sciences historiques, Vienne, 29 août-5 septembre 1965, Rapports, t. I, Grands Thèmes, spéc. p. 32. Cf. la discussion, notamment par Robert Heine-Geldern, des cartes de vitesses de diffusion de Munro S. Edmonson, dans Current Anthropology, vol. 2, n° 2, avril 1961.
page 1012 note 2. Nous ne pouvons nommer ici, faute de place, tous ceux qui ont bien voulu nous apporter déjà leur concours (sans parler des services amicaux rendus à nos collaborateurs par des amis des Centres d'Études Slaves ou Chinoises de l'E.P.H.E.). Un certain nombre d'éminent spécialistes sont actuellement consultés et reçoivent le présent tirage, pour examen. Il est bien entendu que cette présentation par plante cultivée rend difficile la démonstration des variations d'importance relative des associations, et des substitutions à l'époque historique ; initialement, il s'agissait au contraire de cartes par périodes.
page 1013 note 1. L. Febvre travaillait à ce rapprochement. En U.R.S.S., rappelons les Materialy po istorii selskogo, signalées ici même par G. Haupt (et utilisées avec son aide).
page 1013 note 2. D'une part, dès 1436, le vénitien Joseph Barbaro décrit la fouille d'un tumulus, à Tana, dont la troisième couche se compose de tiges de millet ; aux XVIIIe siècle, les premiers égyptologues disputent sur l'identification de pailles de riz. D'autre part, une récente ethnobotanique du Pérou renonce à utiliser les trouvailles du xix° siècle dans les tombeaux précolombiens, mal conservées et peut-être mal déterminées autrefois. Raymond MAUNY signale qu'en 1950 encore, des noyaux et graines trouvés dans un tombeau du Hoggar ont été perdus peu après (Tableau géographique de l'Ouest africain au Moyen Age, 1960, p. 236, n. 2).
page 1014 note 1. Les observations antérieures à 1962 doivent être révisées depuis la réévaluation de la vie moyenne de cet isotope. On s'est efforcé d'en tenir compte dès la documentation des présentes préparations, arrêtées par l'essentiel au début de 1964 pour des raisons techniques.
page 1016 note 1. Helbaek, H., « Domestication of food plants in the Old World », Science, vol, 130, n° 3372 (Aug. 1959), pp. 365–372 CrossRefGoogle Scholar. Braidwood, R. J., Willey, G. R., éd., Courses toward urban life, Edimbourg, s.d. (1962)Google Scholar. Cf. Mangelsdorf, P. C., « Wheat », Scientific American, July 1953 CrossRefGoogle Scholar ; Darlington, C. D., Chromosome botany and the origins of cultivated plants (général), 2e éd., Londres, 1963 Google Scholar. (Nous n'avons pu encore consulter le traité de Bukazov, successeur de Vavilov) ; Peterson, R. F., Wheat, Londres-N.Y, 1965.Google ScholarPubMed
page 1016 note 2. Mellaart, J., Earliest Civilizations of the New East, coll. Library of the early civilizations, Londres, 1965 Google Scholar. Même les Balkans. Cf. Beug, B. H., « Beiträge zur postglazialen Floren un Vegetationsgeschichte in Sud Dalmatien », Flora, t. 150, 1961, p. 600 Google Scholar, et les fouilles de Nea Makedonia,
page 1017 note 1. Erroux, J., Les blés des oasis sahariennes, Mémoire n° 7 de l'Institut de recherches sahariennes, Alger, 1963 Google Scholar, estimait.p. 162 : « présomptueux dans l'état actuel des connaissances d'aborder ce sujet » des origines (nilotiques ?). Nous sommes avisés (1966) d'une trouvaille datée 4000 av. J.-C, encore inédite ; mais il s'agit de pollens.
page 1017 note 2. On sait les tentatives actuelles d'extension au contraire, avec de nouvelles variétés (U.R.S.S.), le terrain repris au seigle, en Suède, par exemple, comme hier en France.
page 1017 note 3. Les hautes montagnes n'ont pu être laissées en blanc, alors que le blé y est récent (ou réintroduit), même dans une grande partie de notre Massif Central.
page 1018 note 1. Lal, B. B., « A picture émerges : an assessment of the carbon-14 datings of the protohistoric cultures of the Indo-Pakistan subcontinent », in Ancien India, Bull, of the Archaeological Survey of India, 18-19, Kanpur, 1963, pp. 208–221 Google Scholar, donne une date de 1760 ± 115 pour des grains recueillis sur un dallage du Harappa tardif à Mohujo-Daro et heureusement conservés. A Navdatoli, cité ci-dessus, les céramiques sont plus récentes.
page 1018 note 2. Non compris le blé dur. Le froment dériverait de l'épeautre.
page 1018 note 3. Il est curieux de constater qu'introduit dès le XVIe siècle en Indonésie, c'est seulement au XVIIIe que, transporté en altitude, il donne du grain ; vers 1850, Timor en exporta en Australie ! Cf. Cinati, R., « Useful plants in Portuguese Timor. An historical survey », in Actas do V Coloquio Internacional de Estudios Luso-Brasileiros, I, Coimbra, 1964 Google Scholar.
page 1019 note 1. Mangelsdorf, P. C., Macneish, R. S., Galinat, W. C., « Domestication of corn », Science, 143, pp. 538–545 CrossRefGoogle ScholarPubMed. Cf. Meisek, B. Jr, « Cultivated Plants and Cultural diffusion in Nuclear America » American Anthropologist, 67, n° 4 (août 1965), pp. 930–949 Google Scholar.
page 1019 note 2. Voir les Annales mêmes, 1963, pp. 1150-1152.
page 1019 note 3. Meggars, Betty & Evans, Clifford, Archaological Investigations ai the mouth of the Amazon, Smithsonian Institution, Bureau of American Ethnology, Bulletin n° 167, Washington, 1957, p. 598. Pas de trouvailles de végétauxGoogle Scholar.
page 1019 note 4. Cf. J. J. Hémabdinquer, « La culture des sorghos dans l'ancienne France et l'introduction du maïs », Actes du 88e Congrès national des sociétés savantes (1964). Philologie et Histoire jusqu'en 1610 (sous presse) ; Tavares, C. N., « Acerca de milho zaburro e de antros milhos », Revista de Faeuldade de Ciências de Lisboa, 2e série, C, vol. XIII, I (1965), pp. 5–50 Google Scholar.
page 1020 note 1. Cf. note précédente : notre étude des archives de Bayonne ramène les débuts basco-français de 1570 (Lefebvre) à 1620 (peut-être en retard sur Toulouse) ! De même pour le Portugal, où notre travail, non publié, est confirmé par C. N. Tavares, op. cit., pp. 37-41, réfutant Godinho, V. M., « O Milho maiz, origem e difusao », Revista de Economia, 5. 1, 2e sem. (1963), pp. 33–38 Google Scholar. — Mais pour le diocèse de Tarragone, nous avons trouvé un texte irréfutable de 1573 reculant la culture décimable à 1550 probablement.
page 1020 note 2. Cf. Huber, B., « Kleiner Beiträg zur Geschichte des Maisanbaus in Europa », Veröffentlichungen des Geobotanischen Institutes der Eidg. Techn. Hochschule (Zürich), 37, 1962 Google Scholar, Festschrift Franz Firbas, pp. 120-128 (susceptible de compléments), et les travaux de H. Telbis.
page 1020 note 3. Cf. G. Debien, Les débuts de la culture du maïs dans la France de l'Ouest (sous presse).
page 1020 note 4. Cf. J. Sermet, L'Andalousie de la Méditerranée, en préparation — l'auteur a bien voulu nous communiquer un important mémoire dactylographié intitulé « Introduction des plantes alimentaires en Andalousie »).
page 1020 note 5. Ho, P. T., « American food plants in China », American Anthropologist, vol. 57, 2 (April 1955), p. 191 CrossRefGoogle Scholar (utilise la fameuse « collection des tchi » ou « chi », histoires provinciales Ming, et corrige déjà les surestimations hispano-portugaises — par confusion avec le sorgho, selon nous — admises par Boxer, C. R., South China in the sixteenth century, Hakluyt Society, 1958, p. 277.Google Scholar Un curieux écho d'arrivée du Pérou en Chine dans Barpo, Delitie dell'agricoltura, Venise, 1633, p. 245.
page 1021 note 1. Heine-Geldern, R., « Kulturpflanzengeographie… » dans Anthropos, 53 (1958), pp. 361–365 Google Scholar ; Von Ehrenfels, U. R., « Small grain maize in Asia » Man, 1959, pp. 160–169 Google Scholar (Cf. Ch. Stonor, , et Anderson, E. dans Annals of the Missiouri Botanical Garden, XXXVI (1949), pp. 355–404 CrossRefGoogle Scholar et déjà Chronica Botanica, Waltham, 9 (1945), pp. 88-92 ; Suto, T. et Yoshida, Y., « Caracters of the oriental maize », dans Kimaga, H., éd., Scientific résulta of the Japanese expédition to Népal Himalaya, 1952-1953, Kyoto, vol. II (Institut de Géographie, Paris, 17-481), pp. 475–529 Google Scholar ; Humlum, Kulturgeografisk, Atlas, II, 3e éd., Copenhague, 1955, p. 54). Contra: E. D. Merrill, The botany of Cook's voyages and its inexpected significance in relation to anthropology, biogeography and history, p. p. Chronica botanica, 1954.
page 1021 note 2. Signalons-en un recueil, commode comme point de départ, à la Bibliothèque de l'Institut byzantin. Paris. Nous avons consulté à Leyde, l'herbier de Rauwolff ; on savait d'ailleurs qu'il ne s'était pas dérangé pour ce « blé turc ».
page 1021 note 3. Stanton, W. R., « Archaeological évidence for changes in maize type in West Africa : an experiment in technique », Man, Aug. 1963, n° 150, carte p. 122 Google Scholar (avec ligne de Tordesillas) d'après Portères, R., « L'introduction du maïs en Afrique », Journal d'agriculture tropicale et de botanique appliquée, vol. II (1953), pp. 221–231 Google Scholar. Pour l'Egypte, cf. déjà, La culture du mais en Egypte, p. p. service agronomique de la Société d'Entreprises Commerciales en Egypte, Alexandrie-Bruxelles-Le Caire, 1951, 115 p. (” probablement deuxième moitié du x v n e siècle »). Nous manquons de sources arabo-turques.
page 1022 note 1. Nous étions arrivés aux mêmes conclusions que, maintenant, A. Teikeira Da Mota et A. Carreira, « Milho zaburro and milho maçaroca in Guinea and in the Islands of Cabo Verde », Africa, Janvier 1966, et attendons leurs résultats pour le Cap Vert. Le franc-tireur M. D. W. JEFFREYS, de Johannesburg, déploie depuis au moins douze ans une activité débordante, sans avoir publié le livre qu'il nous a annoncé (v. en dernier lieu ou presque, Plant Diffusion dans Anthropological Journal of Canada, vol. 3, n° 4, 1965, pp. 5-14) ; même thèse : Hamidullah, M., « L'Afrique découvre l'Amérique avant Colomb », Présence Africaine, février-mai 1958, pp. 173–183 CrossRefGoogle Scholar.
page 1022 note 2. Vansina, Jan, « Recording the Oral History of the Bakuba, I », in Journal of Afriean History, vol. I, n° 2 (1960), p. 261 Google Scholar. M. D. W. Jeffreys calcule évidemment différemment la chronologie des dynasties…
page 1022 note 3. Stanton, W. R., « Food crop préférences », West Afriean Journal of biological chemistry, vol. 4, n° 4 (1961), pp. 84–89 Google Scholar. Rappelons les cartes de la consommation de seize plantes alimentaires en Afrique p. p. C. P. Murdock, Geographical Revieie, octobre 1960. Celles de MIRACLE sont plus « commerciales », in Tropical Agriculture, Trinidad, 35-1 (1958), 4 et 8), mais nous n'avons” encore pas consulté son récent livre Maize in Africa.
page 1022 note 4. Cf. Porteres, R., « Berceaux agricoles primaires… », Journal of Afriean history, III-2 (1962)CrossRefGoogle Scholar. Botanique : Dav. Rogers, J., « Studies of Manihot esculanta Crantz and related species », Bull, of the Torrey Botanical Club, 9e (1963), pp. 43–54.CrossRefGoogle Scholar
page 1022 note 5. Rouse, J., « The intermediate Area, Amazonia and the Caribbean Area », in Braidwood, R. J. & Willey, R., Courses toward Urban Life, Edimbourg, 1962, p. 45 et p. 47Google Scholar (Cf. Evans et Meggars, 1957. ; Donald Collier, « The Central Andes », p. 169 ; G. R. Willey, « Mesoamerica », p. 91. Sur l'Amazonie actuelle, cf. J. De Castro, Géographie de la Faim. Pérou : Towle, M., Ethnobotany of Peru, Wenner Gren Foundation, N. Y., 1961 Google Scholar.
page 1023 note 1. MacNeish, R., Second annual report of the Tehuacan archaeological botanical project, Phillipps Academy (Andover), 1962 Google Scholar. Mangelsdorf, P.C., MacNeish, R., Willey, R.,” Origins of agriculture » in Wauchope, R., Handbook of Middle American Indians, Univ. of Texas P., 1964, pp. 431–443 Google Scholar.
page 1023 note 2. Essais, liv. I, ch. XXX, « Des Cannibales » (Rouen, 1561).
page 1023 note 3. De Cadornega, O., Historia Gérai dos Guerras Angolanas (1680), Lisbonne, 1940, tome I, pp. 124–127.Google Scholar
page 1023 note 4. Observation en 1612. Anhang der Beschreibung des Konigreiches Congo Funff schiffarten Samuel Brauns… Francfort, 1625, p. 4 (id. trad. lat., D E BRY, p. 5).
page 1023 note 5. J. Vansina, art. cit., ibid. ; O. Jones, Manioc in Africa, The Food Research Institute, Stanford (Cal.), 1959. Toutefois, les techniques auraient été apprises, de « gens venus de l'Ouest », en plusieurs fois, d'après l'étude pionnière de Tokday.
page 1023 note 6. Massal, A. et Barrau, R., « Les plantes vivrières de l'Océanie », But. de la Commission du Pacifique Sud, 1952, p. 34 Google Scholar.
page 1024 note 1. Cf. Claudian, J., Gruia Ionescu, N., La pellagre, Bucarest, 1947, p. 2, pour l'EuropeGoogle Scholar.