Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Cette note paraît stupidement en retard, et je m'en excuse. Mais je n'ai pas trop de remords parce que l'article de Jean Halpérin, dont il va s'agir, est intéressant et neuf. Si bien qu'il est toujours temps d'en parler. Voici l'affaire.
Jean Halpérin s'est occupé à maintes reprises de l'histoire des assurances. En Suisse notamment. Assurance, qu'est-ce? La traduction, l'exploitation aussi du besoin de sécurité qu'éprouvent les hommes. Sécurité spirituelle, et, dans le cadre chrétien, sécurité dans l'au-delà ; c'est le problème ou les problèmes du Salut, qui s'imposèrent avec une force renouvelée aux hommes du XVIe siècle, qu'ils se nommassent Martin Luther, ou Jean Calvin, ou tant d'autres parmi leurs contemporains.
page 244 note 1. La Notion de sécurité dans l'histoire économique et sociale (Revue d'Histoire Économique et Sociale, t. XXX, 1952, n° 1). Notion de sécurité ? Ce n'est pas une notion, mot de résonance intellectuelle ; c'est un besoin, et un sentiment.
page 244 note 2. Cf. livre, son, Les Assurances en Suisse et dans le monde. Leur rôle dans l'évolution économique et sociale, Neuchatel, 1946 Google Scholar.
page 245 note 1. Civilisation, évolution d'un mot et d'un groupe d'idées dans Civilisation, exposés faits à la Première Semaine de Synthèse, Paris, Renaissance du Livre, 1929.
page 245 note 2. Philippe II et la Franche-Comté, Paris, thèse de Sorbonne, 1911, p. 252-257 et passim.
page 246 note 1. Je ne m'excuse pas de le souligner. Les temps de l'histoire mondiale sont arrivés — de l'histoire mondiale qui n'est pas une histoire d'Occident considérée comme « l'histoire » en soi, et simplement dotée d'appendices annexionnistes qui opèrent une sorte de rattroupement sans vertu des histoires « exotiques » autour de l'histoire européo-chrétienne. Il faut s'en faire une raison. Les temps d'une telle histoire, celle de nos pères, sont révolus.
page 246 note 2. J'ai lu son article assez attentivement pour avoir pris garde à cette indication de la p. 11 : « L'ordre médiéval … donnait aux hommes … une sécurité constante qui avait pour contrepartie une étroite dépendance vis-à-vis de la hiérarchie, de la religion, des règles économiques et sociales établies ». Mais ce mot isolé suffit-il ? Et ne fallait-il pas pousser la recherche plus à fond ? Il eût été bon aussi de fournir quelques dates précises concernant l'évolution des assurances, et la rythmant pour ainsi dire.