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Parenté, noblesse et échec de la genèse de l’État. Le cas allemand

Published online by Cambridge University Press:  04 May 2017

Julien Demade*
Affiliation:
CNRS

Extract

L’entreprise de Joseph Morsel tient en l’analyse non pas de ce qui, classiquement, est perçu comme une défense victorieuse de la noblesse face à la construction d’un État lui enlevant ses prérogatives, mais de ce que l’auteur comprend comme la construction du pouvoir des nobles non titrés qui, entre XIIIe et milieu du XVIe siècle, passent du statut de dépendants ministériaux à celui de « chevaliers immédiats d’Empire », au moment même où essaient de se bâtir des structures étatiques – et contre elles. Son enquête est donc caractérisée par un double renversement de la problématique: l’un, déterminé par le choix géographique, est le passage de l’étude de la genèse de l’État à celle de son échec; l’autre est l’abandon du discours sur la « crise de la noblesse » à la fin du Moyen Âge, vision historiographique paradoxalement aussi développée qu’ailleurs pour ces régions qui ont pourtant vu les vassaux résister avec succès à leur transformation en sujets.

Type
Pouvoir et parenté
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 2006

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References

Á propos de Morsel, Joseph, La noblesse contre le prince: l’espace social des Thüngen à la fin du Moyen Âge (Franconie, v. 1250-1525), Stuttgart, Jan Thorbecke, 2000 Google Scholar.

Je remercie Christophe Duhamelle et Alain Guerreau pour leur lecture critique de ce texte.

1 - Modalité qu’un lecteur français aurait tort de considérer comme une curiosité exotique sans grande importance au niveau global: rappelons que les régions concernées par ce phénomène sont l’Oberrhein, la Souabe et la Franconie, soit la plus grande partie de la moitié sud de l’espace allemand.

2 - Morsel, Joseph, « Crise? Quelle crise? Remarques à propos de la prétendue crise de la noblesse allemande à la fin du MoyenÂge », Sources. Travaux historiques, 14, 1988, pp. 17-42Google Scholar.

3 - L’ouvrage est en effet riche des résultats de travaux menés en parallèle par Joseph Morsel avec une autre méthode, déterminant des populations d’étude plus vastes (l’ensemble des nobles appartenant à la même région que les Thüngen). Je renverrai au fur et à mesure à ces articles, dans la mesure où ils sont inclus dans le propos.

4 - Un tel résultat n’a certes pu être obtenu que grâce à une réflexion novatrice et exigeante, mais l’on aurait tort de supposer que la base n’en est pas une érudition parfaite, tant pour le rassemblement des sources que pour la critique des documents. On en sait d’autant plus gré à l’auteur qu’il présente le matériau analysé dans de volumineuses annexes (170 pages de tableaux, cartes et éditions de sources) rassemblant une information considérable et rare.

5 - Freundschaft revient à dire qu’il n’est d’autre parenté acceptée que pratique: la parenté n’a pas de fonction, pas de possibilité d’être reconnue, pas de justification autre que son caractère pratique. Est alors paradoxal, pour le lecteur coutumier de l’allemand moderne, le fait suivant: tandis que Freundschaft, quoique non exclusivement relatif aux relations de parenté, y trouve tout de même son champ d’application principal, Verwandtschaft renvoie pour sa part essentiellement à des relations autres que de parenté: relations de hasard, liées à l’appartenance à un même ensemble (par exemple une châtellenie), et connotées dépréciativement par l’emploi préférentiel comme terme de domination. Si les Verwandten, toutefois, peuvent parfois être des parents, c’est qu’il était nécessaire de présenter comme un repoussoir les relations de parenté non pratiques, purement formelles, non productrices d’un agir commun. En effet, ce n’était qu’en tant que la parenté, et tout particulièrement l’alliance, était génératrice d’une parenté non pas seulement objective mais pratique – et donc d’un groupe – qu’elle pouvait assumer son rôle fondamental dans le fonctionnement du groupe nobiliaire tel qu’il se redéfinit au XVe siècle.

6 - Ce vocabulaire extrêmement sommaire est d’autant plus significatif qu’il n’excluait nullement une perception fine des différents degrés de parenté; simplement, ceux-ci n’étaient pas lexicalisés, et leur connaissance n’était mobilisée que lors de situations spécifiques et rares (l’héritage, le mariage en raison des interdits canoniques), mais pas dans le quotidien des désignations.

7 - Le problème me paraît central quant au fonctionnement de l’alliance. Joseph Morsel le traite, mais à propos d’un autre aspect: le veuvage et la transmission des biens.

8 - On ne s’intéresse ici qu’aux fils, parce qu’ils sont les seuls à jamais devenir majeurs, les filles ne faisant que passer de la tutelle de leur père à celle de leur époux.

9 - Ce dont témoigne l’absence de termes désignant spécifiquement les groupes reliés par ces relations (aucun mot ne correspond à la famille nucléaire), ce qui contraste avec l’existence de termes pour désigner les groupes de parents du deuxième degré (Geschwister).

10 - C’est, à notre sens, sans doute parce que le recours aux oncles paternels a de ce fait une fonction pratique moindre, que le terme qui les désignait à l’origine exclusivement (Vetter) a pu prendre un sens beaucoup plus générique (en l’occurrence, consanguin), parce que le mot était comme libre, ce qui, au contraire, n’était pas le cas du vocable désignant les oncles maternels (Oheim). Ainsi, dans le corpus de J. Morsel, si les oncles paternels ne représentent que 2% des occurrences de Vetter pour lesquelles peut être reconstruit le degré de parenté, en revanche les oncles maternels fournissent 60% des Oheime.

11 - Sur le patronyme, voir JOSEPHMORSEL, « Changements anthroponymiques et sociogenèse de la noblesse en Franconie à la fin du MoyenÂge », in Bourin, M. et Chareille, P. (dir.), Genèse médiévale de l’anthroponymie moderne, III, Enquêtes généalogiques et données prosopographiques, Tours, Publications de l’Université de Tours, 1995, pp. 89-119Google Scholar.

12 - Sur les prénoms nobiliaires, voir JOSEPH MORSEL, « De l’usage politique et social des prénoms en Franconie à la fin du Moyen Âge », in Contamine, P., Dutour, T. et Schnerb, B. (dir.), Commerce, finances et société (XIe-XVIe siècles). Recueil de travaux d’histoire médiévale offert à M. le Professeur Henri Dubois, Paris, Presses de l’Université Paris- Sorbonne, « Cultures et civilisations médiévales-9 », 1993, pp. 379-393Google Scholar.

13 - L’absence de transmission aux enfants des armoiries écartelées, de même que la présence sur les tombeaux des armes non des deux géniteurs mais des quatre aïeuls, corroborent ainsi le caractère secondaire du couple – particularité remarquable vu la place donnée à l’alliance, en aucune façon niée, puisque ce sont les armes des quatre aïeuls qui figurent sur les dalles funéraires.

14 - J’emploierai désormais systématiquement Geschlecht pour éviter le terme de « lignage », manière de rappeler que la parenté, dans le groupe nobiliaire, n’est structurée agnatiquement que, pour l’essentiel, au niveau des pratiques discursives. La parenté comme interaction est, elle, cognatique, et a pour structure fondamentale non la descendance mais l’alliance, non le lignage mais la parentèle.

15 - Delille, Gérard, Famille et propriété dans le royaume de Naples (XVe-XIXe siècle), Rome, École française de Rome, 1985 CrossRefGoogle Scholar.

16 - Si le lieu d’inhumation commun contribue à l’entretien de la mémoire du lignage, en revanche les pratiques « mémoriales » explicites sont vouées à la mémoire de l’alliance, le conjoint étant toujours compris parmi les bénéficiaires des messes anniversaires, de même que, fréquemment, les géniteurs du fondateur et de son conjoint. Les pratiques funéraires articulent donc les deux dimensions de la parenté nobiliaire.

17 - J.Morsel, La noblesse contre le prince…, op. cit., p. 103, n. 234. L’idée, fondamentale (et reprise d’ANITA GUERREAU-JALABERT, « El sistema de parentesco medieval: sus formas (real/spiritual) y su dependencia con respecto a la organización del espacio », in Pastor, R. (dir.), Relaciones de poder, de producción y parentesco en la Edad media y moderna: aproximación a su estudio, Madrid, CSIC, 1990, pp. 85-105Google Scholar), est que la parenté, dans sa dimension agnatique, était subordonnée à une logique seigneuriale qu’elle n’avait pour objet que d’assurer. Si les relations agnatiques assurent la transmission du pouvoir seigneurial, ce n’est pas que cette transmission obéisse aux structures de la parenté, mais que ces dernières ont été (pour ce qui est de leur dimension discursive) structurées en fonction des contraintes de cette transmission; la logique de la parenté est en fait la topo-linéarité, soit une logique spatiale et non parentale. La clé du discours agnatique se trouve donc non dans les structures internes du groupe nobiliaire mais dans la relation dominants-dominés, et l’on voit alors que la contradiction entre discours agnatique et structures cognatiques effectives, loin d’être une faiblesse, permet, grâce aux relations de parenté, d’assurer et la cohésion du groupe dominant (par l’alliance) et la reproduction de sa domination (par l’illusion créée d’une continuité seigneuriale).

18 - Pratique que l’on retrouve chez les patriciens nurembergeois, avec le Tanzstatut de 1521 qui établit la liste des lignages seuls autorisés à participer aux bals organisés à l’hôtel de ville.

19 - J. Morsel, La noblesse contre le prince…, op. cit., p. 340. Auparavant, la littérature courtoise figurait l’impossibilité de la circulation des femmes au sein d’une aristocratie profondément scindée en sous-groupes hiérarchisés. On voit d’ailleurs par là que les hypothèses de Joseph Morsel sur la fonction de la circulation des femmes dans la genèse du groupe nobiliaire permettraient d’étudier sous un angle d’histoire sociale l’évolution de l’adultère noble, pratique sociale qui, semble-t-il, se développe au XVIe siècle, et, surtout, prend des formes institutionnalisées, particulièrement autour des princes, qui trouvent dans le concubinage officialisé le moyen d’exprimer leur appartenance à la noblesse. On devrait donc pouvoir observer une importance différentielle de la place des maîtresses princières dans les régions où la genèse de l’État s’est effectuée sans trop d’encombres et dans celles où elle a échoué.

20 - Cette dernière dimension a échappé à la sagacité de Joseph Morsel, mais l’essentiel était de dégager le circuit spécifique de la circulation des biens dotaux.

21 - Dans tous les cas, l’alliance n’est pas négociée par le père, de toute façon souvent déjà décédé au moment du mariage de ses enfants (ses fils plus encore que ses filles): l’alliance ne doit pas pouvoir être réalisée par celui qui représente le principe patrilinéaire (soit le principe anthropologique inverse de celui qui fait de l’alliance une valeur et non une simple nécessité reproductive). En effet, les deux modes de fonctionnement de la parenté nobiliaire sont l’alliance et le principe agnatique (le lignage), en aucun cas la patrilinéarité (la lignée).

22 - Cette évolution n’est nullement spécifique aux relations des Thüngen avec les margraves, comme le montre l’étude d’ensemble d’une autre cour féodale de l’espace des Thüngen: le premier registre des fiefs de l’évêque de Wurtzbourg (1303-1313) ne documente qu’une reprise en fief, tandis que celui de 1507-1519 en connaît quarante-quatre ( Baum, Hans-Peter, Der Lehnhof des HochstiftsWürzburg im Spätmittelalter (1303-1519): Eine rechts- und sozialgeschichtliche Studie, Habilitationschrift, UniversitätWürzburg, 1990 Google Scholar).

23 - Et d’autant plus socialement construite que l’extinction n’est en fait jamais que l’absence d’héritiers mâles: les biens des lignées titrées qui tombent en quenouille passent, par les femmes, à d’autres lignées titrées, ainsi renforcées dans leurs efforts de construction d’une principauté.

24 - Et c’est parce que la reprise en fief perdait ainsi sa fonction « politique » (tout en gardant son rôle successoral) qu’elle pouvait désormais se faire auprès du prince local.

25 - On touche là un problème absolument essentiel, puisque cela signifie que la construction de l’unité du lignage ne se fait plus par l’opposition à d’autres lignages. Toutefois, le report des conflits successoraux du cercle des cognats (relevant de lignages différents) au cercle des agnats (relevant de lignées différentes du même lignage), s’il renforce la noblesse, affaiblit par contre le lignage. Il convient cependant de ne pas perdre de vue que, comme c’est l’appartenance des parties au lignage qui rend leur conflit possible parce qu’elle leur donne des droits sur la succession, celui-ci ne peut (sous peine de mettre en danger ces droits mêmes pour lesquels on est en conflit) remettre en cause le lignage. La succession agnatique permise par les fiefs non seulement supprime les conflits entre lignages (et permet ainsi le fonctionnement de la noblesse en tant que groupe uni), mais atténue aussi les querelles successorales par leur report au sein d’un autre type de groupe. Par ce passage du conflit du groupe des cognats au groupe des agnats, il prend des formes qui ne sont plus celles de la faide mais de l’arbitrage. On voit donc que l’on est passé d’un fonctionnement où l’identité lignagère, fragile parce que non appuyée sur les règles successorales, se renforçait par son opposition à d’autres lignages (à propos de la succession de lignages tiers) à un fonctionnement où l’identité lignagère, renforcée par les règles successorales, n’a plus besoin de s’opposer à d’autres lignages. C’est donc, alors, uniquement le lien entre lignage et fief qui permet de ne plus faire jouer le lignage contre la noblesse.

26 - Précisons ce qu’il convient d’entendre par « lien personnel »: non pas lien intersubjectif, comme le montre le caractère général des lettres de fief (” alles zu Thun, das ein getrewer Lehenman seinem Lehenherrn zu Thunde schuldig und pflichtig ist », faire tout ce qu’un fidèle vassal est tenu de faire pour son seigneur et qu’il lui doit; il n’est nullement question de la relation entre deux individus, mais entre deux positions: Lehenmann, Lehenherr, pouvant être occupées par n’importe quel individu sans que la relation ne soit en rien transformée), mais simplement lien non basé sur une appartenance spatiale.

27 - Possession de fiefs, rémunération dans le cas des « retenues » militaires ou de l’exercice d’offices qui permettent également l’exercice d’un pouvoir délégué.

28 - J.Morsel, La noblesse contre le prince…, op. cit., p. 200.

29 - Nous nous démarquons donc de Joseph Morsel sur ce point: si les relations de prêt sont en apparence « personnelles » au même titre que celles d’ordre féodo-vassalique et de service, elles sont de facto territorialisées. Le mode concret de réalisation de ce type de relation a ainsi inversé le sens que paraissait devoir leur conférer leur forme. Il convient d’ailleurs de noter que, si les fiefs et le service du prince ont renforcé l’autonomie des nobles, ce n’est pas en raison de leur caractère qui serait par essence personnel, mais parce que les nobles ont su faire de l’aspect personnel de ces types de relations leur caractéristique principale.

30 - L’argumentation pourrait paraître contradictoire qui, d’un côté, affirme que les nobles ne peuvent se faire rembourser et, inversement, prétend qu’ils préféraient n’en rien faire. Mais les opérations de crédit au prince ne sont pas homogènes: si certaines permettent, dans la zone d’implantation du lignage, d’acquérir des gages (que l’on entend conserver), pour d’autres opérations les gages n’ont, en raison de leur localisation périphérique par rapport aux intérêts du lignage, d’autre intérêt que la garantie qu’ils apportent (limitée, puisqu’elle ne porte que sur la rémunération du crédit, pas sur son remboursement, et que le créancier ne peut vendre son gage qu’avec l’accord du débiteur).

31 - Et, inversement, cette concentration de l’endettement princier sur les seuls nobles rendait pour ces derniers leur soutien au prince d’autant plus inévitable que du prince dépendait leur capacité de rembourser leurs propres créanciers (ou, dans le cas des juifs, de les déposséder de leurs créances).

32 - Encore moins un « crédit féodal », selon l’expression de Rolf Sprandel, quoique ce fussent des vassaux qui le consentaient. Voir ROLF SPRANDEL, « Ländlicher Adel und interregionaler Zahlungsverkher: ein Würzburger Beispeil von 1354 », in Borchardt, K. et Bünz, E., Forschungen zur bayerischen und fränkischen Geschichte: Geburtstag von Freunden, Schülerr und Kollegen dargebracht, Würzburg, Schöningh, 1998, pp. 221-226Google Scholar.

33 - Ce que l’on voit aussi bien dans le fait que l’autonomie de la noblesse vis-à-vis des princes a été construite par le biais des relations féodo-vassaliques et de service.

34 - Ces alliances visent donc à assurer la cohésion d’un groupe dominant localisé, et leur logique est à chercher dans le rapport aux dominés.

35 - Limitation partiellement contournée toutefois par le fait que la stratégie de reproduction sociale des nobles non titrés, contrairement à celle de leurs pairs titrés, n’était pas fondée sur la limitation du nombre des membres du lignage, non-limitation rendue possible par le principe successoral agnatique (c’est-à-dire par le fief), qui était donc la condition de possibilité de l’unification des nobles par l’alliance matrimoniale. Ainsi, principe agnatique (représenté par le lignage et le fief) et principe cognatique (représenté par l’importance accordée à l’alliance) non seulement ne sont pas contradictoires mais, au contraire, sont impensables l’un sans l’autre.

36 - Cet accent mis sur le hasard me paraît bien rendre compte du fait que « les autres cohéritiers sont largement étrangers au cercle des fréquentations régulières des Thüngen: les co-châtellenies sont des groupements de nobles qui viennent en complément des réseaux matrimonial et associatif » (J. MORSEL, La noblesse contre le prince…, op. cit., p. 325).

37 - ID., « Le tournoi, mode d’éducation politique en Allemagne à la fin du MoyenÂge », in Éducation, initiation, apprentissage au MoyenÂge, Les Cahiers du CRISIMA (Montpellier), 1, 1993, pp. 309-331.

38 - Sans pour autant nier l’importance de la dimension lignagère: si l’appartenance à un lignage ne fait pas le noble, en revanche l’alliance de quatre lignages vaut preuve de noblesse. La différence n’en reste pas moins écrasante par rapport au système des quartiers de noblesse, qui exclut radicalement l’alliance et – est-ce vraiment un hasard? – a été celui adopté dans une zone à « État » comme la France.

39 - Comme au XVe siècle il n’était pas exceptionnel que des patriciens se fissent adouber (parfois par l’empereur lui-même, et à Rome), cette exclusion n’avait rien d’évident, puisqu’il s’agissait d’interdire à des chevaliers la participation au tournoi, alors même qu’elle était autorisée à de simples écuyers – mais nobles.

40 - J.Morsel, La noblesse contre le prince…, op. cit., p. 350.

41 - ID., « Die Erfindung des Adels. Zur Soziogenese des Adels am Ende des Mittelalters – das Beispiel Frankens », in Oexle, O. G. et Paravicini, W. (dir.), Nobilitas: Funktion und Repräsentation des Adels in Alteuropa, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 1997, pp. 312-375Google Scholar.