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Les mystères rhétoriques de l’État médiéval. L’écriture du pouvoir en Europe occidentale (XIIIe-XVe siècle)
Published online by Cambridge University Press: 04 May 2017
Résumé
L’analyse de la rhétorique solennelle du pouvoir au bas Moyen Âge (XIIIe-XVe siècle) pose des problèmes spécifiques liés à la coexistence de textes administratifs et politiques entièrement dépendants de formulaires figés avec une rhétorique d’apparat ménageant les possibilités d’une inventivité plus grande dans le respect des normes stylistiques en usage dans les diverses chancelleries. L’analyse des techniques de rédaction de ces derniers texts montre qu’ils dépendent de l’exploitation de recueils textuels d’un type particulier – les summe dictaminis– en fonction de procédés de recréations textuelles sophistiqués permettant de recomposer un document en apparence original à partir d’un ou plusieurs modèles donnés. Cet art de la variation rhétorique est dépendant d’une mémorisation intensive du contenu des summequi renvoie à une culture pratique du monde des chancelleries encore à explorer.
Abstract
Analysis of rhetoric in official documents of late-medieval administrations is complicated by the coexistence of texts which depend entirely on fixed formularies,and those utilizing a pompous rhetoric characterized by greater freedom of expression,albeit one still limited by the stylistic traditions of individual chanceries. Close study of the techniques of redaction employed in the latter demonstrates the writers’ dependence on a particular genre of textual collection,the summa dictaminis. Using sophisticated compositional methods,chancery writers drew on the multiple models available in these summae to create seemingly original documents. This art of rhetorical variation required a high degree of memorization of the contents of the summae,suggesting another feature of chancery culture worthy of further investigation.
- Type
- Écritures médiévales
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 2008
References
1 - Pour le problème de la rhétorique d’État tardo-médiévale, voir en particulier Burdach, Konrad (dir.), Vom Mittelalter zur Reformation. Forschungen zur Geschichte der deutschen Bildung, Berlin, Weidmann, 1912-1937 Google Scholar. La recherche sur l’emphatisation de la rhétorique impériale prolongeant les modèles tardo-antiques et son influence en Europe au bas Moyen Âge se développa dans différentes directions avec les travaux de Ladner, Gerhart, « Formularbehelfe in der Kanzlei Kaiser Friedrichs II, und die ‘Briefe des Petrus de Vinea’ », Mitteilungen desÖ sterreichischen Instituts für Geschichtsforschung, 12, 1933, p. 92–198 Google Scholar ; Wieruszowksi, Helene, Vom Imperium zum nationalen Königtum: Vergleichende Studien über die Publizistichen Kämpfen Kaiser Friedrichs II. Und König Philipps des Schönen mit der Kurie, Berlin/Munich, Oldenbourg, 1933 Google Scholar (de la Sicile impériale de Frédéric II vers la France) ; Kantorowicz, Ernst H., « Petrus de Vinea in England », Mitteilungen desÖ sterreichischen Instituts für Geschichtsforschung, 51, 1937, p. 43–88 Google Scholar et Id., « The Prologue to Fleta and the school of Petrus de Vinea », Speculum, 32, 1957, p. 231-249 (de la chancellerie de Frédéric II vers l’Angleterre).
2 - Grévin, Benoît, Rhétorique du pouvoir médiéval. Les Lettres de Pierre de la Vigne et la formation du langage politique européen XIIIe-XVe siècle, Rome, École française de Rome, 2008 Google Scholar, avec analyse des résultats peu concluants des parallèles proposés par H. Wieruszowksi, Vom Imperium zum nationalen Königtum…, op. cit., entre productions siciliennes-impériales et françaises. On trouvera une présentation des apories méthodologiques qui conduisirent naguère à évacuer l’étude du développement des rhétoriques d’État par renvoi à une standardisation supposée radicale à partir du XIIIe siècle (par exemple dans Fichtenau, Heinrich, Arenga. Spätantike und Mittelalter im Spiegel von Urkundenformeln, Cologne/ Graz, Böhlau, 1957 Google Scholar, dont les analyses s’arrêtent pour l’essentiel à l’orée du XIIIe siècle) dans Guyotjeannin, Olivier, « Écrire en chancellerie », in Zimmermann, M. (dir.), Auctor et auctoritas. Invention et conformisme dans l’écriture médiévale, Paris, École des Chartes, 2001, p. 18–35 Google Scholar.
3 - Sur l’auctoritas dans la création diplomatique médiévale, voir O. Guyotjeannin, « Écrire en chancellerie », op. cit., pour un cadrage général et Sébastien BARRET, « ‘Ad captandam benevolentiam’ : stéréotype et inventivité dans les préambules d’actes médiévaux », in M. Zimmermann (dir.), Auctor et auctoritas…, art. cit., p. 321-336 pour la chancellerie française.
4 - Sur la naissance et l’évolution des formulaires de la chancellerie royale française du XIVe siècle jusqu’au formulaire « classique » d’Odart Morchene (1427), voir Lusignan, Serge, La langue des rois au Moyen Âge. Le français en France et en Angleterre, Paris, PUF, 2004, p. 87–89 Google Scholar et Le formulaire d’Odart Morchene dans la version du ms. BnF fr. 5024, éd. par O. Guyotjeannin et S. Lusignan avec la coll. d’E. Frunzeanu, Paris, École des chartes, 2005.
5 - Sur les rapports entre prestige de l’institution, sacralisation du langage et conservation du latin comme langue première de la communication (essentiellement en contexte impérial et papal, mais avec d’importantes influences sur les chancelleries royales, en particulier la chancellerie française), voir S. Lusignan, La langue des rois au MoyenÂge…, op. cit.
6 - Sur le préambule/arenga au MoyenÂge, voir H. Fichtenau, Arenga…, op. cit. Pour la chancellerie impériale-sicilienne au XIIIe siècle, voir Gleixner, Sebastian, Sprachrohr kaiserlichen Willens. Die Kanzlei Kaiser Friedrichs II. (1226-1236), Cologne/Weimar/Vienne, Böhlau, 2006, p. 302–348 Google Scholar. Pour la chancellerie française au XIVe siècle, voir Sébastien Barret, Les préambules des actes royaux pendant le règne de Jean II le Bon, thèse dactylographiée de l’École des chartes, 1997.
7 - État de la question au niveau européen dans Herde, Peter et Jakobs, Hermann (dir.), Papsturkunde und europäisches Urkundenwesen. Studien zur ihrer formalen und rechtlichen Kohärenz vom 11. bis 15. Jahrhunderts, Cologne/Weimar/Vienne, Böhlau Verlag, 1999 Google Scholar, et pour la France dans Olivier Guyotjeannin, « Traces d’influence pontificale dans les actes épiscopaux et royaux français (XIIIe-XVe siècle) », in P. Herde et H. Jakobs (dir.), Papsturkunde…, op. cit., p. 337-362.
8 - Mise en contexte dans B. Grévin, Rhétorique du pouvoir médiéval…, op. cit., première partie, p. 21-24. Les éléments donnés dans Constable, Giles, Letters and letter-collections, Turnhout, Brepols, 1976, p. 41 Google Scholar sont désormais insuffisants.
9 - Le champ sémantique de dictamen, d’où ars dictaminis, est vaste. Il correspond à l’idée de rédiger, écrire, composer dans un style soigné ou ordonné en suivant les règles de la rhétorique.
10 - Sur la notion de style à l’époque médiévale et les malentendus de la recherche moderne confondant volonté d’excellence stylistique et individualisation dans un même mouvement, alors qu’au MoyenÂge l’excellence passe par l’impersonnalisation du style, voir GRévin, Benoît, « L’écriture du latin médiéval (XIIe-XIVe siècle). Les paradoxes d’une ‘individuation stylistique’ », in Iogna-Prat, D. et Bedos-Rezak, B. M. (dir.), L’individu au MoyenÂge, Paris, Aubier, 2005, p. 101–115 Google Scholar. La distinction entre « style » administratif d’une institution et style littéraire (par exemple des humanistes dans leur correspondance lettrée), qui peut être valable dans une optique renaissante, est par ailleurs inopérante dans le monde de l’ars dictaminis, ce qui explique la difficulté des chercheurs à en appréhender le fonctionnement et le rayonnement. Il n’y a aucune barrière étanche entre style administratif et littéraire à l’apogée de l’ars : excellence administrative et « littéraire » se rejoignent dans l’osmose culturelle et pratique du milieu de chancellerie et des summe.
11 - Voir l’exemple de recours à la triple vérification de l’eschatocole, du ductus de la chancellerie et du dictamen dans une affaire de faux à la cour de Bohême en 1283-1284. Novàk, Jan, « Henricus Italicus und Henricus de Isernia », Mitteilungen des Instituts für Ö sterreichische Geschichtsforschung, 20, 1899, p. 253–277, ici p. 274Google Scholar : Deinde dicti prelati cum exacta diligentia dictarum litterarum figuras, dictamen et sentenciam attendentes… … eas de dicti marchionis non emanasse curia, hiis et aliis multis hoc asserentibus signis, non minus a parte quam veraciter perpenderunt.
12 - Catalogue des traités d’ars dictaminis avec bibliographie : Turcanverkerk, Anne-Marie, « Répertoire chronologique des théories de l’art d’écrire en prose (milieu du XIe s. – années 1230). Auteur, oeuvre(s), inc., édition(s) ou manuscrit(s) », Archivum Latinitatis Medii Aevi, 64, 2006, p. 193–239 Google Scholar, complétant Camargo, Martin, Ars dictaminis, ars dictandi, Turnhout, Brepols, 1991 Google Scholar.
13 - Sur le cursus dans le dictamen, voir Vulliez, Charles, « L’apprentissage de la rédaction des documents diplomatiques à travers l’ars dictaminis français (et spécialement ligérien) du XIIe siècle », in Gualdo, G. (dir.), Cancelleria e cultura nel medio evo, Cité du Vatican, Archivio Segreto Vaticano, 1990, p. 77–95, ici p. 83-85Google Scholar.
14 - Sur la relation entre les changements dans l’organisation de la société médiévale et la naissance de l’ars, voir William PATT, « The early ‘ars dictaminis’ as response to a changing society », Viator, 9, 1978, p. 133-155. Sur le développement d’une doctrine et de traités de Salutatio liés à l’ars comme moyen de formalisation des relations de communication dans une société hiérarchique, voir Donne, Fulvio Delle, « Le formule di saluto nella pratica epistolare medievale. La Summa salutationum di Milano e Parigi », Filologia mediolatina, 9, 2002, p. 251–279 Google Scholar.
15 - Sur le lien entre droit et formalisation rhétorique à travers le spectre de l’ars, pro- blème peu étudié depuis E. H. Kantorowicz, « Petrus de Vinea in England », art. cit. et Id., « The Prologue to Fleta… », art. cit., voir B. Grévin, Rhétorique du pouvoir médiéval…, op. cit., p. 244-255.
16 - Ces dates correspondent à l’occupation effective du trône de Sicile par des empereurs ou rois des Romains Hohenstaufen. Sur le développement de l’empire sicilien des Hohenstaufen, qui combinait l’expansion méditerranéenne à partir du royaume, dont le barycentre s’était déplacé vers le continent, avec des prétentions à l’universalité héritées du Saint-Empire, voir Wolfgang|Stürner, Friedrich II, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 1992-2000 Google Scholar, et pour une contextualisation dans l’Europe du XIIIe siècle, Goff, Jacques Le, Saint Louis, Paris, Gallimard, 1996, p. 40–68 Google Scholar. Après la mort de Conrad IV en 1254, le pouvoir Hohenstaufen se maintint en Sicile pendant douze ans grâce à la régence puis à l’usurpation (1258-1266) de Manfred, bâtard de Frédéric II, prolongeant les traditions stylistiques et rhétoriques de la chancellerie de son père et de son frère Conrad IV. Sur l’installation des Angevins en Sicile et les aspects de continuité culturelle et institutionnelle avec les Hohenstaufen, voir Musca, Giosuè (dir.), Le eredità normanno-sveve nell’età angioina. Persistenze e mutamenti nel Mezzogiorno, Bari, Edizioni Delado, 2004 Google Scholar.
17 - Après une première diffusion de modèles bolonais au milieu du XIIe siècle, suivie d’un rayonnement des techniques françaises à la fin du XIIe siècle. Le détail de la dynamique de diffusion et d’expansion de l’ars dans le premier siècle de son existence est encore mal connu.
18 - Le sermon dans ses nouvelles formes « universitaires », adaptées à la prédication populaire, subit l’influence de l’ars en Italie tout en gardant une forte spécificité liée à des nécessités de clarté communicationnelle. Pour comparer l’emploi fréquent du cursus et les techniques métaphoriques dans les sermons de Federico Visconti avec la rhétorique papale ou frédéricienne contemporaine, voir Bériou, Nicole (dir.), Les sermons et la visite pastorale de Federico Visconti archevêque de Pise (1253-1277), Rome, École française de Rome, 2001 Google Scholar. Il passe parfois sous contrôle complet de l’ars dans des milieux sociologiquement portés à sa consommation, comme la Curie papale (exemples de sermons en haut style créés par Stefano da San Giorgio pour une chapelle cardinalice dans Delledonne, Fulvio, Una silloge epistolare della seconda metà del XIII secolo. I dictamina proveniente dall’Italia meridionale del ms. Paris, Bibl. Nat. Lat. 8567, Florence, SISMEL-Edizioni del Galluzo, 2007 Google Scholar, no 88-90). La rédaction de chroniques est également une occasion d’exposer sa maîtrise de l’ars, en particulier quand le chroniqueur a travaillé en chancel lerie, comme Saba Malaspina, actif à la chancellerie papale dans les années 1270 et connu pour sa chronique de la conquête et du règne de Charles Ier d’Anjou en Sicile : Die Chronik des Saba Malaspina, éd. par W. Koller et A. Nitschke, Hanovre, Hahn, 1999. Des formes hybrides de latin scolastique influencées par le dictamen sont utilisées jusque dans la première moitié du XIVe siècle pour la rédaction de traités théoriques. C’est encore le cas du Defensor pacis de Marsile de Padoue, de la lettre spéculative de Dante à Cangrande della Scala ou de sa Monarchia.
19 - Les deux mouvements sont étroitement liés, les aléas du pouvoir Hohenstaufen dans le sud et le centre de l’Italie provoquant des changements de régime dans les cités du nord. L’exil en France de Brunetto Latini, styliste florentin et maître de Dante, à la suite de la défaite de Montaperti, rentre dans cette vague de dispersion des techniciens de l’ars. Sur les conséquences de ces mouvements pour la diffusion des techniques d’écriture sud-italiennes dans le nord de l’Europe, voir B. Grévin, Rhétorique du pouvoir médiéval…, op. cit., p. 370-415.
20 - Pour Rodolfo da Poggibonsi, voir Schaller, Hans Martin, « Die Kanzlei Kaiser Friedrichs II. Ihr Personal und ihr Sprachstil. Erster Teil », Archiv für Diplomatik, Siegelund Wappenkunde, 4, 1958, p. 264–327, ici no 73, p. 281Google Scholar. Pour Henri d’Isernia, voir J. Novàk, « Henricus Italicus und Henricus de Isernia », art. cit. ; Hampe, Karl (dir.), Beiträge zur Geschichte der letzten Staufer. Ungedruckte Briefe aus der Sammlung des Magisters Heinrich von Isernia, Leipzig, Quelle & Meyer, 1910 Google Scholar ; Brigitte Schaller, « Der Traktat des Heinrich von Isernia De coloribus rethoricis », Deutsches Archiv für Erforschung des Mittelalters, 45, 1989, p. 113-153. Pour Stefano da San Giorgo, voir F. Delle Donne, Una silloge epistolare…, op. cit. On trouvera une synthèse et une contextualisation de cette dynamique sociale dans B. Grévin, Rhétorique du pouvoir médiéval…, op. cit., troisième partie.
21 - A.-M. Turcan-Verkerk, « Répertoire chronologique des théories de l’art d’écrire en prose… », art. cit., p. 193. La lutte entre les deux systèmes théoriques et l’ascension des pratiques papales et des théorisations bolonaises qui leur sont liées au début du XIIIe siècle se reflètent dans l’organisation du traité Candelabrum de Bene de Florence (Gian Carlo ALESSIO (éd.), Bene Florentini Candelabrum, Padoue, Éd. Antenore, 1993) qui propose un chapitre alternatif sur les théories françaises tout en inclinant pour les usages caractéristiques des studia de Bologne et de la papauté. Contextualisation de son enseignement dans A.-M. Turcan-Verkerk, « Répertoire chronologique des théories de l’art d’écrire en prose… », art. cit., no 64, p. 223-224.
22 - Herde, Peter, « Federico II e il papato. La lotta delle cancellerie », in Federico II e le nuove culture. Atti del XXXI Convegno storico internazionale, Spolete, Centro italiano di studi sull’alto Medioevo, 1995, p. 69–87 Google Scholar.
23 - Sur Pierre de la Vigne, voir en dernier lieu Schaller, Hans Martin, « Pier della Vigna », Federico II. Enciclopedia fridericiana, t. II, Rome, Treccani, 2005, p. 501–507 Google Scholar.
24 - Sur le cardinal Thomas de Capoue, voir Benoît Grévin, « Tommaso da Capua », Federico II. Enclicopedia fridericiana, t. I I ,op. cit., p. 840-842.
25 - A.-M. Turcan-Verkerk, « Répertoire chronologique des théories de l’art d’écrire en prose… », art. cit., no 6, p. 196-198.
26 - Voir les enquêtes prosopographiques de H. M. Schaller, « Die Kanzlei Kaiser Friedrichs II… », art. cit., sur la chancellerie sicilienne et celles de Nüske, Gerd Friedrich, « Untersuchungen über das Personal des päpstlichen Kanzlei 1254-1304 », Archiv für Diplomatik, Siegel- und Wappenkunde, 20, 1974, p. 39–240 et 21, 1975Google Scholar, p. 249-431 pour la chancellerie papale.
27 - Introduction récente à ce milieu des dictatores campaniens héritiers des traditions stylistiques développées au début du XIIIe siècle dans les deux volumes d’édition de lettres principalement issues du ms. Paris BnF lat. 8567, avec les dossiers de dictamina des familles Da Rocca et San Giorgio : Nicola DA ROCCA, Epistolae, éd. par F. Delle Donne, Florence, SISMEL-Edizioni del Galluzzo, 2003 et F. DELLE DONNE, Una silloge epistolare…, op. cit.
28 - Ils étaient en effet souvent issus de familles de boni homines des cités ou bourgs campaniens assimilables, dans le contexte particulier de l’Italie méridionale, à la petite ou moyenne noblesse et/ou au patriciat urbain du nord.
29 - Exemple d’affirmation de la nobilitas animi par opposition à la noblesse héréditaire à la cour de Frédéric II dans la contentio de nobilitate generis et probitate animi présentée et éditée dans FulvioDELLEDONNE, « Una disputa sulla nobiltà alla corte di Federico II di Svevia », Medioevo romanzo, 23, 1999, p. 3-20. Sur la signification des duels rhétoriques pratiqués dans les deux chancelleries, voir Benoît Grévin, « Regole ed implicazioni di un gioco di chierici: le giostre retoriche (certamina) del personale delle cancellerie imperiale e papale nel secondo terzo del tredicesimo secolo (circa 1235-circa 1280) », in Y. DAHHAOUI et G. ORTALLI (dir.), Tempus ludendi. Chiesa e ludicità nella società tardomedievale (sec. XII-XV). Actes de la journée d’études de l’Istituto Svizzero di Roma, 21 juin 2007, à paraître dans Ludica. Annali di storia e di civiltà del gioco.
30 - Sur la dynamique d’ascension sociale des premières générations humanistes : Ronald G. WITT, « In the footsteps of the ancients »: The origins of humanism from Lovato to Bruni, Boston/Cologne/Leyde, Brill, 2000.
31 - Références aux lieux d’édition et contextualisation dans A.-M. TURCAN-VERKERK, « Répertoire chronologique des théories de l’art d’écrire en prose… », art. cit., no 54, p. 216-217. L’usage médiéval n’étant pas parfaitement fixé, les traités théoriques sont parfois nommés summa dictaminis.
32 - B. SCHALLER, « Der Traktat des Heinrich von Isernia De coloribus rethoricis », art. cit.
33 - Maria Asunciόn VILAPLANA, « De arte dictandi. Notas en torno a la obra de Juan de Sicilia », in M. A. LADERO QUESADA et al. (dir.), Estudios de historia medieval. Homenaje a Luis Fernandez Sua? rez, Valladolid, Université de Valladolid, 1991, p. 523-524 et Charles VULLIEZ, «L’ars dictaminis, survivances et déclin dans la moitié nord de l’espace français dans le Moyen Âge tardif (mil. XIIIe-mil. XVe siècle) », Rhetorica, 19-2, 2001, p. 141-153, ici p. 147.
34 - Kenneth JENSEN, « The works of Laurence of Aquileia with a list of manuscripts », Manuscripta, 17, 1973, p. 147-158 ; C. VULLIEZ, «L’ars dictaminis… », art. cit., p. 144.
35 - C. VULLIEZ, «L’ars dictaminis… », art. cit., p. 147.
36 - A.-M. TURCAN-VERKERK, « Répertoire chronologique des théories de l’art d’écrire en prose… », art. cit., no 65, p. 224-226.
37 - Ibid., no 64, p. 223-224.
38 - Ibid., no 63, p. 222-223.
39 - Anne-Marie TURCAN-VERKERK, « Lettres d’étudiants de la fin du XIIIe siècle : les saisons du dictamen à Orléans en 1289 d’après les manuscrits Vaticano, Borgh. 2000 et Paris, Bibl. de l’Arsenal 854 », Mélanges de l’École française de Rome, Moyen Âge-Temps modernes, 105-2, 1993, p. 651-714.
40 - Olivier GUYOTJEANNIN, « Le roi de France en ses préambules (XIe-début du XIVe siècle) », Annuaire-bulletin de la Société de l’histoire de France, 1998-1999, p. 21-44.
41 - Sur cette question, voir l’édition de la correspondance de la famille Da Rocca, avec dossiers de correspondance entre le maître-styliste charismatique Pierre de la Vigne et le jeune notaire Nicola lors de son entrée dans la chancellerie sicilienne dans Nicola DA ROCCA, Epistolae, op. cit., en particulier nos 2-3 et 16-23.
42 - B. Grévin, Rhétorique du pouvoir médiéval…, op. cit., seconde partie.
43 - Pour la naissance de la summa de Thomas de Capoue, voir Hans Martin SCHALLER, « Studien zur Briefsammlung des Kardinals Thomas von Capua », Deutsches Archiv für Erforschung des Mittelalters, 21, 1965, p. 317-518 ; pour ses liens avec celle de Pierre de la Vigne, voir Fulvio DELLE DONNE, « Una costellazione di epistolari del XIII secolo: Tommaso di Capua, Pier della Vigna, Nicola da Rocca », Filologia mediolatina, 11, 2004, p. 143-159.
44 - Ernst BATZER, Zur Kenntnis der Formularsammlung des Richard von Pofi, Heidelberg, Winter, 1910.
45 - H.M. SCHALLER, « Die Kanzlei Kaiser Friedrichs II… », art. cit., repris dans Id., Stauferzeit. Ausgewählte Aufsätze, Hanovre, Hahn, 1993 ; F. DELLEDONNE, « Una costellazione di epistolari del XIII secolo… », art. cit.
46 - Sur les Da Rocca et leur rôle probable dans la formation du noyau textuel à l’origine de la summa dictaminis de Pierre de la Vigne, voir Nicola DA ROCCA, Epistolae, op. cit. ; F. DELLEDONNE, « Una costellazione di epistolari del XIII secolo… », art. cit. ; B. Grévin, « L’écriture du latin médiéval (XIIe-XIVe siècle)… », art. cit., p. 101-115.
47 - Peter VON MOOS, Consolatio. Studien zur Mittellateinischen Trostliteratur über den Tod und zum Problem der christlichen Trauer, 4 t., Munich, Fink, 1972 ; Fulvio DELLE DONNE, «Le consolationes del IV libro dell’epistolario di Pier delle Vigne », Vichiana, 3e s., 4-II, 1993, p. 268-290.
48 - Descriptions détaillées dans l’introduction de Petrus DE VINEA, Friderici II. Imperatoris epistulae. Novam editionem curavit Johannes Rudolphus Iselius, 2 vol., Hildesheim, Weidmannsche Hildesheim, 1992, et dans B. Grévin, « L’écriture du latin médiéval (XIIe-XIVe siècle)… », art. cit.
49 - H.M. SCHALLER, « Studien zur Briefsammlung des Kardinals Thomas von Capua… », art. cit., p. 400-401, I: Super invectivis, increpatoriis, reprehensionibus et redargutionibus ; I I: De ratiocinationibus, gaudiis, mutuis benevolentiis et certificationibus inter amicos absentes et significationibus diversorum negotiorum ; I I I: De inductionibus, suasionibus et consiliis dandis ; I V :De consolationibus, compassionibus et aliis, que ad id pertinent; V: De litteris testimonialibus, laudum preconiis et commendatiis; VI : De excusationibus, responsionibus petitionibus et querelis; VI I: De precibus et recommendationibus ; VIII : De gratiarum actionibus; I X: De constitutionibus, preceptis, commissionibus et gratiis faciendis; X: De inquisitionibus, de ordine iudiciario, prebendis et electionibus.
50 - E. BATZER, Zur Kenntnis der Formularsammlung…, op. cit., p. 41-92.
51 - Les notaires diffuseurs purent d’ailleurs être les mêmes, à la première génération, que les notaires récepteurs, dans la mesure où les dictatores italiens réussirent à forcer les portes de certaines chancelleries septentrionales.
52 - B. Grévin, Rhétorique du pouvoir médiéval…, op. cit., cinquième partie.
53 - Respectivement le quatrième livre des summe de Pierre de la Vigne et Thomas de Capoue, et le titulus XXI de la summa de Richard de Pofi, voir notes 52-54.
54 - La démonstration, souvent positive quant à la réutilisation des sommes, ne prouve pas l’originalité du reste de la composition, qui peut être dérivée de documents d’inspiration analogue. Il faut donc procéder avec une grande prudence dans les conclusions sur le degré d’originalité du document créé par rapport aux matrices potentielles.
55 - Thomas RYMER (éd.), Foedera, Conventiones, Literae et cujuscunque Acta publica inter reges et alios quosvis imperatores reges potnifices principes vel commitates, Hagae Comitis, J. Néaulme, 1739-1745, vol. I-2, p. 743 (1291).
56 - Textes cités d’après le ms. Barb. Lat. 1948 de la Bibliothèque Vaticane pour les summe de Thomas de Capoue et Richard de Pofi, d’après Alphonse HUILLARDBRÉHOLLES (éd.), Historia diplomatica Friderici secundi, sive Constitutiones, privilegia… istius imperatoris et filiorum ejus. Accedunt epistolae paparum et documenta varia, Paris, H. Plon, 1852-1861, pour celle de Pierre de la Vigne. Concordance entre les numéros des lettres de la collection classique (Petrus DE VINEA, Friderici II. Imperatoris epistulae…, op. cit., réimpression anastatique de l’édition de 1741) et l’édition diplomatique d’A. Huillard-Bréholles dans B. Grévin, Rhétorique du pouvoir médiéval…, op. cit., annexes.
57 - Voir Benoît Grévin, « Regroupements, circulation et exploitation de collections de lettres assimilées aux summe dictaminis au bas MoyenÂge (XIIe-XVe siècle) », in B. Grévin et S. GIOANNI (dir.), La transmission des collections textuelles d’origine latine et non latine en Occident de l’Antiquité tardive au bas MoyenÂge (VI e-début XIVe siècle), Rome, École française de Rome, 2008, sous presse, et la description du ms. Barb. Lat. 1948, précédemment cité, qui contient les trois summe de Pierre de la Vigne, Richard de Pofi et Thomas de Capoue dans Hans Martin SCHALLER (avec la coll. de Bernhard VOGEL), Handschriftenverzeichnis zur Briefsammlung des Petrus de Vinea, Hanovre, Hahn, 2002, no 36, p. 59-60.
58 - Sur ces événements, voir Alexander GRANT, Independence and nationhood: Scotland 1306-1469, Édimbourg, Edinburgh University Press, 1991, p. 5-9.
59 - T. RYMER (éd.), Foedera…, op. cit., vol. II-1, p. 65.
60 - Cité à partir de Petrus DE VINEA, Friderici II. Imperatoris epistulae…, op. cit. (il n’existe pas à ma connaissance d’édition récente de cette lettre de Manfred).
61 - Les trois schèmes du cursus, employés dès l’Antiquité tardive, correspondant à une succession de syllabes accentuées ($) et non accentuées (x) sont x$xx$x (cursus planus) ; x$xx$xx (cursus tardus) et x$xxxx$x (cursus velox). Ils interviennent dans l’ars comme élément non seulement ornemental, mais structurant du discours à la fin de chaque membre d’une période, c’est-à-dire de chaque articulation syntaxique conclue par une ponctuation (virgule, point-virgule, point), et leur montée en puissance est à mettre en rapport avec le développement de la poésie rythmique latine au XIIe siècle, avec les méthodes d’apprentissage du latin, mais aussi certainement avec celles de la récitation.
62 - Il ne s’agit pas d’assimiler complètement les techniques de rédaction en chancellerie à celles, fortement dépendantes d’une transmission originelle orale, de la chanson de geste, mais le rapprochement n’est pas superficiel. La diffusion et la standardisation du cursus modifient au XIIIe siècle non seulement les techniques de rédaction, mais aussi la mémorisation, l’apprentissage et l’exploitation des textes ainsi conditionnés, et permettent d’expliquer la virtuosité de procédés de substitution de termes.
63 - B. Grévin, Rhétorique du pouvoir médiéval…, op. cit., troisième partie, notamment p. 145-147. L’ars dictaminis étant tendanciellement l’art de dicter des lettres en prose, dans son sens le plus large, il inclut de manière programmatique, au moins dans les premiers stades de la présentation théorique, les deux autres registres, rythmique et métrique, de l’écriture latine. Dans la pratique, au XIIIe siècle, l’ars est de plus en plus comprise comme une technique de rédaction épistolaire.
64 - E. H. KANTOROWICZ, « Petrus de Vinea in England », art. cit. et Id., « The Prologue to Fleta… », art. cit.
65 - Sur Cola di Rienzo, voir Amanda COLLINS, Greater than emperor: Cola di Rienzo (ca. 1313-1354) and the world of fourteenth-century Rome, Ann Arbor, The University of Michigan Press, 2002 et Tommaso DI CARPEGNA FALCONIERI, Cola di Rienzo, Rome, Salerno Editrice, 2002. Même si la première est plus sensible au problème de la formation notariale de Cola di Rienzo, les deux essais ignorent le rapport entre culture du dictamen et formalisation des lettres. C’est une régression méthodologique par rapport aux ouvertures en ce sens de Konrad BURDACH et Paul PIUR (éd.), Briefwechsel des Cola di Rienzo, Berlin, Weidemann, 1912, vol. II-2, au temps du cycle d’enquêtes germaniques sur la rhétorique du pouvoir évoqué en introduction.
66 - K. BURDACH et P. PIUR (éd.), Briefwechsel des Cola di Rienzo, op. cit.
67 - Ibid., no 33, p. 122-123.
68 - Lieux d’édition de la lettre, voir note 56.
69 - Les passages en gras correspondent aux parallèles, les voyelles accentuées au cursus.
70 - Voir Hans KAISER, Der collectarius perpetuarum formarum des Johann von Gelnhausen, Strasbourg, thèse de l’université de Strasbourg, 1898, avec édition partielle d’un traité épistolaire (ars dictaminis) imité de Laurent d’Aquilée, annexé par le notaire impérial Jean de Gelnhausen à son Collectarius cancellarie (un formulaire en partie influencé par la summa de Pierre de la Vigne). On y trouve des tables combinatoires de termes permettant de faire varier les syntagmes entre deux actes de la pratique de même teneur qui donnent une idée des automatismes de substitution appuyés sur la connaissance des sommes intégrés par les notaires du XIVe siècle (par exemple, p. 153 : hic incipiuntur verba, quibus petunt in peticionibus : postulo humiliter ; rogo suppliciter ; exoro confidenter ; deprecor lacrimanter ; obsecro secure ; deposco instans ; peto affectans ; rogito reverenter ; excito instanter ; assisto incessanter ; insisto genu flexo…). La relative pauvreté des expositions de ces traités, correspondant à des modèles d’écriture relevant de la pratique courante (par exemple des suppliques), exclut que les modes de composition de documents exceptionnels ici discutés soient réductibles à la seule application des recettes qui y sont exposées. Ils dépendent de leur amplification par la pratique et la mémorisation des summe.
71 - B. Grévin, Rhétorique du pouvoir médiéval…, op. cit., cinquième partie, p. 817-820.
72 - La valeur de démonstration des trois sommes ici examinées tient à leur importance idéologique et à leur diffusion exceptionnelle prouvant leur centralité dans le réseau des recueils textuels assimilables en circulation aux XIIIe-XIVe siècles, pour lesquels voir B. Grévin, « Regroupements, circulation et exploitation… », art. cit. À moyen terme, l’ensemble des recueils pertinents, et des formes typologiquement voisines (collections de lettres ou formulaires stricto sensu) doit être inclus dans l’étude de l’exploitation des summe.
73 - Pour les rapports de ces nouvelles créations avec la summa de Pierre de la Vigne, B. Grévin, Rhétorique du pouvoir médiéval…, op. cit. Au centre de ce nouveau cycle, la summa cancellarie de Jean de Neumarkt, chancelier de l’empereur Charles IV de Bohême, intègre des éléments de la summa de Pierre de la Vigne dans une nouvelle presentation diffusée dans la Mitteleuropa. Voir l’édition de Ferdinand TADRA, Summa cancellarie (Cancellaria caroli IV) Formula? r? kra? l. kancela? r?e c?eské XIV. století…, Prague, V. Praze, 1895 et pour les lettres personnelles de J. de Neumarkt : Briefe Johanns von Neumarkt, éd. par P. Piur, Berlin, Weidmann, 1937.
74 - B. Grévin, Rhétorique du pouvoir médiéval…, op. cit., cinquième partie, p. 662-737.
75 - Ibid., p. 698-699.
76 - Benoît Grévin, « ‘Linguistic mysteries of state’. Réflexions sur la tension entre intelligibilité et sacralisation dans la rhétorique politique latine aux XIIIe et XIVe siècles », in O. GUYOTJEANNIN (dir.), La langue des actes, XIe congrès international de diplomatique, Troyes 11-13 septembre 2003 : http://elec.enc.sorbonne.fr/sommaire163.html.
77 - James J. MURPHY, « Rhetoric in fourteenth-century Oxford », Medium Aevum, 34, 1965, p. 8 repris dans Id., Latin rhetoric and education in the Middle Ages and Renaissance, Aldershot, Ashgate, 2005 : « Dictamen flourished first in Italy, then for a while in France, especially at Orleans, but by about 1250 the ars notaria replaced it in Italy, and in France it was absorbed by grammarians. Very little new doctrine was added in the field after the early thirteenth century, although the old masters were of course copied and used. » C’est précisément cette utilisation ultérieure des artes et des summe qui est importante pour jauger l’impact du dictamen entre 1250 et 1500. Les spécialistes de la rhétorique, se concentrant sur la théorie, peinent à distinguer les différents usages sociaux de l’ars dictaminis. L’ars notaria est l’ensemble des techniques de formalisation nécessaires dans la rédaction des actes de la pratique courante par les notaires locaux (tabellions). Sa dissociation progressive de l’ars dictaminis au XIIIe siècle n’empêcha pas ce dernier de continuer à exercer son influence au niveau d’une pratique notariale plus élevée (chancellerie) qui maintint le lien entre excellence rhétorique, persuasion politique et polyvalence de l’ars. Persistance de cette vision de l’ars comme une pratique datée et en déclin à partir de la fin du XIIIe siècle sans guère de considération pour la pratique concrète du dictamen, dans Martin CAMARGO (éd.), « The waning of medieval ars dictaminis », Rhetorica, 19-2, 2001, p. 135-140.
78 - Sur cette prose rimée et rythmée et ses développements dans la société araboislamique à partir du Xe siècle, voir Encyclopédie de l’Islam, sub voce Sadj‘, t. VIII, c. 753- 759. Dans une aporie historiographique analogue à celle qui relègue l’ars dictaminis au rang des curiosités littéraires, l’importance du saj’ comme forme structurante de la prose d’apparat du pouvoir musulman tardo-médiéval, cultivée, notamment par le biais de recueils de modèles, sous le nom d’inshâ’ (composition, art de composer, un équivalent des valeurs sémantiques de dictamen), est systématiquement minorée, au profit d’une appréciation littéraire négative de ces formes considérées comme des témoignages de la décadence de la prose arabe (voir par exemple Djamel E. KOULOUGHLI, L’arabe, Paris, PUF, 2007, p. 93). On gagnerait à une approche plus fonctionnaliste, historicisée et comparatiste de ces modes d’expression traditionnels dont le développement s’explique peut-être autrement qu’en terme de décadence linguistique ou de manque de goût.
79 - S. LUSIGNAN, La langue des rois au Moyen Âge…, op. cit.
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- Cited by