Published online by Cambridge University Press: 04 May 2017
Le procès Eichmann construit le génocide des Juifs en événement distinct dans la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, l’importance de son enregistrement en vidéo, aux fins de fournir des images aux télévisions du monde entier, avait jusqu’ici largement échappé aux historiens. A partir des archives de l’État d’Israël et de celles du cinéaste Leo Hurwitz, les auteurs éclairent les conditions de la décision inédite de filmer le procès dans son intégralité et les négociations qui s’ensuivirent entre Milton Fruchtman (Capital Cities Broadcasting Corporation), l’État d’Israël et les juges en charge de la procédure. Elles étudient le travail de préparation et la mise en place du dispositif d’enregistrement qui éclairent les intentions du cinéaste et sa vision de l’événement à venir. Elles analysent ensuite les documents filmés permettant de mesurer les principales figures de la mise en scène d’Hurwitz, les écarts éventuels entre ses idées préconçues et la réalité du procès. Elles invitent enfin à réfléchir aux interactions entre rituel judiciaire et dramaturgie télévisuelle et aux effets de production de sens inhérents à ce type d’enregistrement.
The Eichmann trial constructs the genocide of the Jews as a distinctive event of World War II. Yet historians have long ignored the importance of its videorecording for providing images to television networks throughout the world. From archives from the Israeli State and from filmmaker Leo Hurwitz, S. Lindeperg and A. Wieviorka shed light on the conditions that brought the unprecedented decision to film the trial in its entirety, and on the ensuing negociations between Milton Fruchtman (Capital Cities Broadcasting Corporation), the State officials and the judges. They study the preparation and setting of the recording apparatus to explain the intentions of the director and his vision of the upcoming event. They analyze the filmed documents to evaluate the main characters in Hurwitz’s story, and the gap between his preconceived notions and the realities of the trial. They conclude on some thoughts on the interaction between the judicial ritual and the televisual dramaturgy, and on the meaning inherently produced by this type of recording.
1 - Nous avons effectué en octobre 2006 et en juin 2007 des recherches à New York et à Rochester grâce à une allocation de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et, pour Sylvie Lindeperg, grâce à un congé de recherche octroyé par le conseil scientifique de l’université Paris III, institutions auxquelles nous exprimons notre gratitude. Nos remerciements vont également à Tom Hurwitz.
2 - L’expression est d’ Wieviorka, Annette, L’ère du témoin, Paris, Plon, 1998 Google Scholar.
3 - On trouve des éléments sur cette question dans Brauman, Rony et Sivan, Eyal, Éloge de la désobéissance. A propos d’« un spécialiste », Adolf Eichmann, Paris, Éditions Le Pommier, 1999 Google Scholar; Delage, Christian, La vérité par l’image, de Nuremberg au procès Milosevic, Paris, Denoël, 2006 Google Scholar; Douglas, Lawrence, The memory of judgment: Making law and history in the trials of the Holocaust, New Haven, Yale University Press, 2001 Google Scholar et Shandler, Jeffrey, While America watches: Televising the Holocaust, New York, Oxford University Press, 1999 Google Scholar. Ce dernier étudie par ailleurs la diffusion et la réception de ces images aux États-Unis.
4 - Une note datée du 11 janvier 1961 en provenance des services du marketing d’Ampex, et conservée dans le dossier Fruchtman remis aux archives d’État d’Israël, expose ceci: « C’est de l’intérêt d’Ampex de faire savoir que ses magnétoscopes sont utilisés pour la couverture d’événements historiques de grande importance comme cela a été le cas lors des Jeux olympiques d’hiver et d’été et lors des conventions républicaines et démocrates; mais il est très important de ne pas impliquer Ampex dans la thématique du procès. L’utilisation du matériel Ampex doit être publicisée hors de la nature de l’événement. Une publicité du type: ‘Ampex, le magnétoscope officiel du procès Eichmann’ offenserait une large partie du public; de plus, même si l’on ne peut imaginer que la population allemande puisse éprouver de la sympathie pour la personne d’Eichmann, elle peut penser que les actes ont été commis par un fonctionnaire agissant sur ordre; il y a aussi ceux qui n’aiment pas Israël en tant qu’État: la République arabe unie, l’Iran, l’Iraq, la Jordanie, l’Arabie saoudite boycottent activement les firmes qui ont installé des usines en Israël ou qui aident ou soutiennent cet État. Une vingtaine de firmes américaines sont ainsi boycottées. Ces pays, qui sont d’importants acheteurs de magnétophones et potentiellement de magnétoscopes, réagiraient probablement vivement à une publicité du type: ‘le magnétoscope Ampex aide la nation d’Israël à montrer les crimes commis par Eichmann contre le peuple juif’ » (traduit de l’anglais par les auteurs, comme le sont tous les documents en provenance des archives d’État d’Israël ou du fonds Hurwitz de la George Eastman House à Rochester).
5 - Archives d’État d’Israël, Fruchtman collection, Eichmann Trial TV coverage, preparations and general. Ces informations se trouvent dans un texte de Milton Fruchtman, « Adress to US National Association of Broadcasters », février 1963. Nous remercions Florence Heymann (CRFJ) qui a effectué pour nous la recherche dans les archives d’État qui disposent d’un très gros fonds sur le procès d’Adolf Eichmann.
6 - Segev, Tom, Le septième million. Les Israéliens et le génocide, Paris, Liana Levi, 2002, p. 387 Google Scholar.
7 - Yablonka, Hanna, The State of Israel vs. Adolf Eichmann, New York, Schocken Books, 2004, p. 30-46 Google Scholar. C’est le premier livre fondé sur l’étude des archives israéliennes, notamment celles du Premier ministre. C’est donc désormais un ouvrage de référence, même s’il comporte des approximations voire des erreurs sur la question du filmage.
8 - Par exemple, pour ceux écrits ou traduits en français: Le Dossier Eichmann et la solution finale de la question juive, Paris, Buchet-Chastel/Corrêa, 1960; Gourevitch, Lev, Agents secrets contre Eichmann, avec la coll. Richey, de S., Paris, Gallimard, 1961 Google Scholar; Pearlman, Moshe, La longue chasse, Paris, Éditions France-Empire, 1961 Google Scholar; Alexandrov, Victor, Six millions de morts. La vie d’Adolf Eichmann, Paris, Plon, 1960 Google Scholar; Montfort, François, Adolf Eichmann, levez-vous!, Paris, Presses de la Cité, 1961 Google Scholar.
9 - Engineer of death: The Eichmann story (réal. Paul Bogart, USA, 1960); Memo to Eichmann, (réal. Bernard Euslin, USA, 1961); Operation Eichmann (réal. Robert G. Springsteen, 1961).
10 - Sur ces questions, voir notamment Dayan, Daniel et Katz, Elihu, La télévision cérémonielle. Anthropologie et histoire en direct, Paris, PUF, 1996 Google Scholar.
11 - Ce sont Charles Anderson, Ray Dolby, Charles Ginsburg, Shelby Henderson, Alex Maxey et Fred Pfost. Ces renseignements proviennent du site internet: http://www.ampex.com. Nos remerciements également à Jean-Michel Briard (INA).
12 - La vidéo d’une dizaine de minutes environ a été montrée en France dans l’émission Cinq colonnes à la Une du 3 août 1959. Elle peut être visionnée in extenso via internet sur le site de l’INA mais aussi sur de nombreux autres sites.
13 - C’est du moins ce qu’il raconte dans ses souvenirs: M. Fruchtman, « Adress to US National Association of Broadcasters », op. cit .
14 - David Ben Gourion, Le Monde, 28 mai 1960.
15 - Dans ce texte, nous n’envisageons pas ces aspects cruciaux du procès pour lesquels nous renvoyons notamment à H. Yablonka, The State of Israel..., op. cit . et à Wieviorka, Annette, Le procès Eichmann, Bruxelles, Éditions Complexe, 1989 Google Scholar.
16 - En plus de Jean-Marc Théolleyre, chroniqueur judiciaire du Monde, les Français envoient Frédéric Pottecher, Roger Vailland, Joseph Kessel...
17 - Lettre à la fondation Rockefeller du 20 décembre 1960, citée dans Arendt, Hannah, Les origines du totalitarisme. Eichmann à Jérusalem, Paris, Gallimard, 2002, p. 430 Google Scholar.
18 - Ces minutes, à la différence de celles du procès de Nuremberg, n’ont pas été immédiatement publiées. Elles sont toutefois facilement consultables, pour la France au CDJC ou aux Archives nationales.
19 - Archives d’État d’Israël. L’opération ne dégagea aucun bénéfice et la question des raisons de l’implication de Capital Cities demeure opaque. Ses dirigeants pensaient peut-être qu’une telle opération ferait à leur compagnie, peu connue au regard des grands réseaux, une formidable publicité.
20 - L’interdiction de filmer, aux États-Unis comme en France, est la conséquence des tumultes causés par les appareils photos et des caméras aux procès Lindbergh (1934) et Dominici (1954).
21 - Garapon, Antoine, « Mise en images de la justice: à défis nouveaux, garanties nouvelles », in « Images de la Justice », n° spécial, Images documentaires, 54, 2005, p. 73-90 Google Scholar, ici p. 82.
22 - Archives Hurwitz, Rochester, carton C040. Après la mort du réalisateur, ses ayants droit ont déposé l’ensemble de ses archives à la George Eastman House, à Rochester, dans l’État de New York.
23 - Voir Barsam, Richard M., Nonfiction film: A critical history, Bloomington, Indiana University Press, 1992 Google Scholar.
24 - Ils assurèrent également la scénarisation du film.
25 - Heart of Spain (réal. Herbert Kline, 1937); The people of the Cumberland (réal. collective: Elia Kazan, Ralph Steiner, Erskine Caldwell, Alex North, Earl Robinson, Sidney Meyers, Jay Leda et Helen Van Dongen, 1937); China strikes back (réal. Harry Dunham, 1937); Native land (réal. L. Hurwitz et P. Strand, narrateur Paul Robeson, 1942).
26 - Tous nos remerciements à Peter von Bach, qui nous a procuré des copies de ces films.
27 - Archives Hurwitz, Rochester, carton C045. Lettre du 3 juin 1944 de L. Hurwitz à Georges Willner.
28 - Entretiens de L. Hurwitz avec Barbara Hogneson, Oral History Collection, Columbia University. Entretien du 22 janvier 1981, p. 281.
29 - Entretien vidéo de L. Hurwitz avec Susan Slyomovics, avril 1986. Nous avons visionné la version longue de ce document au Jewish Museum de New York qui abrite les National Jewish Archive of Broadcasting (NJAB) et exprimons notre gratitude à Andrew Ingal. La version courte de l’entretien nous a été communiquée par S. Slyomovics que nous remercions également.
30 - Archives Hurwitz, Rochester, carton C045. Notons toutefois que, sur la voie étroite qu’il s’était choisie, L. Hurwitz rencontra des difficultés tout au long de sa carrière professionnelle. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il avait tenté d’intégrer l’équipe de l’Office of War Information et il connut notamment des déboires au sujet d’un projet de film intitulé Bridge of men qui fut abandonné en 1943 en dépit d’une préparation très avancée.
31 - L. Hurwitz, entretien avec B. Hogneson, op. cit .
32 - L. Hurwitz, entretien avec S. Slyomovics, op. cit .
33 - A l’équipe de Capital Cities, s’ajoutaient notamment des ingénieurs de Marconi venus d’Angleterre, des techniciens américains d’Ampex et cinq opérateurs israéliens.
34 - Entretiens de L. Hurwitz Hogneson avec B., Oral History Collection, Columbia University. Entretien du 3 juin 1981. Sa toute première expérience remonte vraisembla blement à 1932, date à laquelle, à la demande du parti communiste, il filma avec Leo Seltzer la marche de la faim partie de Boston pour rejoindre Washington. Les deux hommes tournèrent en 35 mm, expérimentant dans des conditions difficiles la caméra portée en utilisant en alternance le dos ou la poitrine du coéquipier.
35 - À cette occasion, L. Hurwitz tourna également des plans du tribunal de Scottsboro où s’était déroulé le premier procès en mars 1931 (entretien avec Tom Hurwitz, New York, octobre 2006).
36 - Archives Hurwitz, Rochester, carton C040. D’après une note dactylographiée intitulée « Videotaping the Eichmann trial » datée du 11 avril sans mention d’année, vraisemblablement écrite peu de temps après la fin du procès.
37 - Ibid .
38 - Là même où Hannah Arendt devait s’installer quelques semaines plus tard.
39 - Ibid .
40 - L’équipe des opérateurs comprend Fred Csasznik, Jakub Jonilowicz, Rolf Kneller, Emil Knebel. Un cinquième opérateur, Jacob Kalach, est également crédité, probablement comme caméraman remplaçant (son nom n’est pas mentionné dans les notes de travail de L. Hurwitz que nous avons consultées). Dans ses carnets de travail, L. Hurwitz mentionne la qualité d’ancien déporté de J. Jonilowicz.
41 - Roy Sharp pour le son et Ron Huntsman pour l’image.
42 - Archives Hurwitz, Rochester, carton C043. Copie de la lettre de L. Hurwitz au commandant Koppel, 6 avril 1961.
43 - Jean-Louis Comolli, « Corps à corps dans le bureau du juge », in « Images de la Justice », op. cit ., p. 15-40, ici p. 20.
44 - Ibid .
45 - Hausner, Gidéon, Justice à Jérusalem, Paris, Flammarion, [1966] 1976, p. 383 Google Scholar.
46 - Agnès Tricoire, « A propos des procès filmés », in « Images de la Justice », op. cit ., p. 41-58, ici p. 50.
47 - Archives Hurwitz, Rochester, carton C043.
48 - Archives Hurwitz, Rochester, carton C043. Document intitulé « Schedule for opening of trial 11.4.61 ».
49 - Point 11 du mémo du 9 avril préparant la séance du 11 avril, intitulé « Entrée d’Eichmann », op. cit .
50 - Sans compter celles ultérieures concernant le jugement.
51 - J.-L. Comolli, « Corps à corps dans le bureau du juge », art. cit., p. 20.
52 - Cette citation provient du volume regroupant les reportages de Kessel, Joseph aux procès de Pétain, de Nuremberg et d’Eichmann: Jugements derniers: le procès Pétain. Le procès de Nuremberg. Le procès Eichmann, Paris, Tallandier, 2007, p. 204 Google Scholar.
53 - Cité par A. Garapon, « Mise en images de la justice... », art. cit., p. 76.
54 - Du nom du cinéaste Lev Koulechov qui se livra à l’expérience suivante: il sélectionna un plan de l’acteur Ivan Mosjoukine regardant vers le bord du cadre; il l’accola successivement au plan d’une assiette de soupe fumante, puis à celui d’une jeune fille reposant dans un cercueil, enfin à celui d’une femme dénudée sur un divan. Sur les trois plans identiques du visage de l’acteur, les spectateurs crurent « lire » successivement l’expression de la faim, du chagrin et du désir.
55 - J.-L. Comolli, « Corps à corps dans le bureau du juge », art. cit., p. 54-55.
56 - Hurwitz, Leo, «One man’s voyage: Ideas and films in the 1930’s », Cinema Journal, 1-15, 1975, p. 4 Google Scholar.
57 - Archives Hurwitz, Rochester. Brouillon de lettre à Jack Gould, non daté.
58 - Entretien vidéo de L. Hurwitz avec S. Slyomovics, op. cit.
59 - Lettre à J. Gould, op. cit . On mesure ici l’écart de finalité et de temporalité avec l’enregistrement des procès Barbie/Touvier/Papon souligné par le réalisateur Philippe Labrune, qui fut en charge du procès Papon, in « Filmer le procès Papon, entretien avec Philippe Labrune », in « Images de la Justice », op. cit ., p. 67-71, ici p. 70, souligné par nous: « Au moment où j’ai tourné, en 1998, il n’était pas question que ces images passent à la télévision. Ce n’était pas le but et donc ça n’a pas été réalisé dans les conditions d’une émission de télévision. Ces images étaient censées êtres vues cinquante ans plus tard. Un document pour l’Histoire et voilà tout. Je n’ai donc cherché ni effet de style, ni effet spécial. »
60 - Des archives filmées du procès Eichmann sont consultables dans les lieux suivants:
– National Jewish Archive of Broadcasting, Jewish Museum, New York.
– Mémorial de l’Holocauste (Washington).
– Steven Spielberg Jewish Film Archives, Jérusalem. Ce sont ces dernières que nous avons consultées.
61 - Revenant à vingt ans de distance sur cet événement, le cinéaste insiste à plusieurs reprises sur la confrontation entre les témoins et l’accusé: « ils étaient face à Eichmann [...] c’était assez extraordinaire de voir ces gens dont on m’avait parlé comme de ‘savons’ faire face à la personne qui étaient le symbole de leur victimisation » (entretien Columbia, op. cit. ).
62 - Session 55, du 30 mai 1961. Les documents filmés consultés sont ceux conservés par les Steven Spielberg Archives de Jérusalem.
63 - On peut d’ailleurs se demander, à titre d’hypothèse, si le tic ou la graphomanie d’Eichmann ne furent pas sur-représentés dans les enregistrements filmés du procès, le réalisateur ayant eu tendance à choisir la caméra 2 à la moindre manifestation physique de l’accusé. Cette frustration contribua parfois les membres de l’équipe à fantasmer les réactions de l’accusé. Dans ses mémoires, l’assistant Alan Rosenthal raconte qu’il était installé en régie pendant la séance du 8 juin 1961 au cours de laquelle fut projeté le film de montage des images de la période nazie et de la libération des camps; lorsque passa à l’écran le plan du bulldozer de Bergen-Belsen, A. Rosenthal crut voir le « rire monstrueux » du nazi; l’enregistrement lui révéla plus tard qu’il ne s’agissait que du tic d’Eichmann: Rosenthal, Alan, Jerusalem, take one! Memoirs of a Jewish filmaker, Carbondale, Southern Illinois University Press, 2000 Google Scholar. Sur l’analyse du filmage de cette séance de projection, voir Lindeperg, Sylvie, Nuit et Brouillard. Un film dans l’histoire, Paris, Odile Jacob, 2007 Google Scholar.
64 - Dans les documents de 1961 comme dans les entretiens plus tardifs, le réalisateur exprime sa conviction qu’Eichmann s’était sciemment composé un masque et que toute son attention était fixée par la volonté de prévenir le moindre mouvement d’expression spontanée.
65 - J.-L. Comolli, « Corps à corps dans le bureau du juge », art. cit., p. 46.
66 - Archives d’État d’Israël. Note sur la répartition des tâches dévolues à chacun des grands réseaux et sur les charges financières.
67 - Comme Joel Brand. Nous avons visionné au National Jewish Archives of Broad casting (New York) l’émission du 7 juillet 1961 de WABC et celle du 23 avril 1961 de NBC, qui font aussi l’objet d’analyse de la part de J. Shandler, While America watches..., op. cit ., p. 100-104, ainsi que certaines émissions de la Norddeutscher Rundfunk que nous a procurées Ronny Löwy. Qu’il en soit ici remercié.
68 - Ibid.