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L’archéologie du texte médiéval. Autour de travaux récents sur l’écrit au Moyen Âge
Published online by Cambridge University Press: 04 May 2017
Résumé
Cet article propose un retour sur les travaux récents que les historiens ont consacrés au texte médiéval. Sous l’influence combinée de l’anthropologie et des débats suscités par la réception de la pensée postmoderne dans les sciences sociales, le texte médiéval est devenu l’objet de pratiques nouvelles qui ont renforcé et transformé la place de l’exercice critique dans la démarche historique. Délivrées de la croyance en une inhérence du sens, commune aux disciplines de la « pensée textuaire »et aux lectures historiques surplombantes, ces approches renouvelées, que nous qualifions d’archéologiques, proposent d’envisager le texte dans sa matérialité manuscrite, privilégiant la profusion des strates, versions singulières produites en contexte, à l’uniformité de l’archétype textuel. Chaque texte, en mobilisant des ressources culturelles spécifiques, s’inscrit dans le champ de la culture de l’écrit qui est devenu, depuis les années 1980, un domaine de recherche à part entière.
Abstract
This article reviews recent work by historians on the medieval text. The combined influence of anthropology and the debate provoked by the reception of postmodern thinking in the social sciences has led to the medieval text becoming the object of new practices that have strengthened and transformed the role of criticism in historical analysis. These new approaches,which we might call ‘archaeological’ are freed from belief in an inherence of meaning shared by ‘textuary thinking’ disciplines and overarching historical readings. They propose to consider the text in its written physicality,abandoning the uniform archetypical text in favour of a multiplicity of strata and singular versions produced in context. Each text,by mobilising specific cultural resources, is placed in the framework of written culture which has become a field of research in its own right since the 1980’s.
- Type
- Écritures médiévales
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 2008
References
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2 - Mabillon, Jean, De Re diplomatica libri VI, in quibus quidquid ad veterum instrumentorum antiquitatem, materiam, scripturam et stilum ; quidquid ad sigilla, monogrammata, subscriptiones ac notas chronoligicas ; quidquid inde ad antiquariam, historicam forensemque disciplinam pertinet, explicatur et illustratur, Paris, L. Billaine, 1681 Google Scholar.
3 - Voir en particulier Mabillon, Jean, Brèves réflexions sur quelques règles de l’histoire, éd. par Barret-Kriegel, B., Paris, POL, 1990 Google Scholar.
4 - Voir en particulier le De falso credita et ementita Constantini donatione declamatio dont il existe une traduction française : La donation de Constantin. Sur la donation de Constantin, à lui faussement attribuée et mensongère, trad. et comm. par J.-B. Giard, Paris, Les Belles Lettres, 1993.
5 - Voir en particulier la Roma Instaurata, dont le premier livre a été récemment édité et traduit en français : Biondo, Flavio, Rome restaurée, éd. par Raffarin-Dupuis, A., Paris, Les Belles Lettres, 2005 Google Scholar.
6 - Voir Leclerc, Gérard, Histoire de l’autorité. L’assignation des énoncés culturels et la généalogie de la croyance, Paris, PUF, 1996, p. 71–135 Google Scholar.
7 - Sur le travail de la philologie, voir la mise au point de Dolbeau, François, « Critique d’attribution, critique d’authenticité. Réflexions préliminaires », Filologia mediolatina, 6–7, 1999-2000, p. 33–61 Google Scholar.
8 - Voir Foucault, Michel, Les mots et les choses. Une archéologie des sciences humaines, Paris, Gallimard, 1966, p. 32–59 Google Scholar. Citons pour mémoire ce qu’écrit Montaigne au sujet du travail des historiens, réservant aux seuls philosophes le travail critique : « Qu’ils nous rendent l’histoire plus selon qu’ils reçoivent que selon qu’ils estiment » ; cité par Bloch, Marc, Apologie pour l’histoire ou le métier d’historien, préf. de Goff, J. Le, Paris, Armand Colin, [1949] 1993, p. 89 Google Scholar.
9 - Voir Momigliano, Arnaldo, « Ancient History and the Antiquarian », Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, 13, 1950, p. 285–315 CrossRefGoogle Scholar.
10 - On pense bien entendu à la philologie traditionnelle incarnée en particulier par Karl Lachmann († 1851) ; sur la philologie du XIXe siècle et la critique par Joseph Bédier des partis pris de l’école allemande, voir Cerquiglini, Bernard, Éloge de la variante. Histoire critique de la philologie, Paris, Éd. du Seuil, 1989, p. 73–101 Google Scholar.
11 - Sur la question de la notion de sources historiques, voir Morsel, Joseph, « Les sources sont-elles le ‘pain de l’historien’ ? », in Hypothèses 2003. Nouvelles méthodes et nouveaux questionnements à l’École doctorale d’histoire : collections et trésors, les séductions de la ville, la chronologie, les résistances à l’autorité, l’historien et « ses » « sources », Paris, Publications de la Sorbonne, 2004, p. 273–286 Google Scholar et Michel ZIMMERMANN, « L’histoire médiévale coule-t-elle de source ? », http://elec.enc.sorbonne.fr/document189.html.
12 - Voir à ce sujet la mise au point de Goetz, Hans-Werner, Moderne Mediävistik. Stand und Perspektiven der Mittelalterforschung, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 1999, p. 153–173 Google Scholar.
13 - Voir par exemple les constats dressés par Iogna-Prat, Dominique et Schmitt, Jean-Claude, « Une historiographie au milieu du gué », in Schmitt, J.-C. et Oexle, O. G. (dir.), Les tendances actuelles de l’histoire du Moyen Âge en France et en Allemagne, Paris, Publications de la Sorbonne, 2003, p. 399–432 Google Scholar ; Schmitt, Jean-Claude et Goff, Jacques Le, « L’histoire médiévale », no spécial «La recherche sur le MoyenÂge à l’aube du XXIe siècle », Cahiers de civilisation médiévale, Xe-XIIe siècle, 39, 1996, p. 9–25 Google Scholar.
14 - M. Zimmermann, « L’histoire médiévale coule-t-elle de source ? », art. cit.
15 - Voir en particulier les analyses que B. Cerquiglini, Éloge de la variante…, op. cit., p. 18-24, consacre au bon à tirer.
16 - Voir Ong, Walter J., Orality and literacy: The technologizing of the word, Londres/New York, Routledge, [1982] 2002 Google Scholar ; sur la réception des travaux consacrés au « texte oral » par les spécialistes de la littérature médiévale, voir la synthèse de Green, Dennis H., « Orality and reading: The state of research in medieval society », Speculum, 65–2, 1990, p. 267–280 CrossRefGoogle Scholar et l’ouvrage désormais classique de Zumthor, Paul, La lettre et la voix. De la « littérature » médiévale, Paris, Éd. du Seuil, 1987 Google Scholar, ainsi que le compte rendu critique qu’en a fait Zink, Michel, Annales ESC, 43–4, 1988, p. 909–912 Google Scholar.
17 - L’ouvrage de synthèse Murray, d’Alexander, Reason and society in the Middle Ages, Oxford/New York, Clarendon Press/Oxford University Press, 1978 Google Scholar, tout en privilégiant une approche centrée sur l’histoire sociale, laisse totalement de côté les thèses développées par Goody, Jack, La raison graphique. La domestication de la pensée sauvage, Paris, Éd. de Minuit, [1977] 1978 Google Scholar.
18 - L’analyse du pouvoir de l’écrit demeure très influencée par le passage souvent cité de Tristes tropiques, dans lequel Claude Lévi-Strauss conclut de l’attitude du chef Nambikwara au Brésil, qui trompe les siens en mimant la lecture d’un texte, que l’écrit et sa maîtrise constituent un vecteur d’asservissement ; pour une mise en perspective de ces questions et l’analyse du rôle de l’écriture dans la construction de discours d’autorité à l’époque médiévale, voir Morsel, Joseph, « Ce qu’écrire veut dire au Moyen Âge. Observations préliminaires à une étude de la scripturalité médiévale », Memini. Travaux et documents de la Société des études médiévales du Québec, 4, 2000, p. 3–43 Google Scholar.
19 - Derrida, Jacques, La dissémination, Paris, Éd. du Seuil, 1972, p. 42 Google Scholar.
20 - Sur les sciences sociales, voir la récente mise au point de Godelier, Maurice, Au fondement des sociétés humaines. Ce que nous apprend l’anthropologie, Paris, Albin Michel, 2007 Google Scholar ; en ce qui concerne l’histoire, voir la bonne mise au point de Spiegel, Gabrielle M., « History, historicism, and the social logic of the text in the Middle Ages », Speculum, 65–1, 1990, p. 59–86 CrossRefGoogle Scholar et les analyses de Richard J. Evans, In defence of history, Londres, Granta, 1997, singulièrement les chapitre 3, « Historians and their facts », p. 75-102, et 4, « Sources and discourses », p. 103-128.
21 - Voir Derrida, Jacques, Limited inc, Paris, Galilée, 1990, en particulier p. 251-253Google Scholar. L’auteur définit la déconstruction comme un travail d’incessante recontextualisation ; il écrit ainsi p. 253 : « La phrase, qui, pour certains, est devenue une sorte de slogan en général si mal compris de la déconstruction (” Il n’y a pas de hors texte ») ne signifie rien d’autre : il n’y a pas de hors contexte. Sous cette forme qui dit exactement la même chose, la formule aurait certainement moins choqué. »
22 - Voir Droysen, Johann Gustav, Précis de théorie de l’histoire, Paris, Éd. du Cerf, 2002 Google Scholar, ainsi que les analyses de Schmitt, Jean-Claude, La conversion d’Hermann le juif. Autobiographie, histoire et fiction, Paris, Le Seuil, 2003, p. 46–47 Google Scholar.
23 - Voir Weber, Max, « La profession et la vocation du savant », in Le savant et le politique : une nouvelle traduction, trad. par Colliot-Thélène, C., Paris, La Découverte, 2003, en particulier p. 81 Google Scholar sq.
24 - Sur les relations entre récit et discours historique, voir les analyses suggestives de Rancière, Jacques, Les noms de l’histoire. Essai de poétique du savoir, Paris, Éd. du Seuil, 1992 Google Scholar et Chartier, Roger, Au bord de la falaise : l’histoire entre certitudes et inquiétude, Paris, Albin Michel, 1998 Google Scholar, chap. « L’histoire entre récit et connaissance », p. 87-107.
25 - B. CERQUIGLINI, Éloge de la variante…, op. cit., p. 12.
26 - Voir Petrucci, Armando, « La concezione cristiana del libro », Studi medievali, 14–2, 1973, p. 961–984 Google Scholar.
27 - Short, Ian, « L’avènement du texte vernaculaire : la mise en recueil », in Baumgartner, E. et Marchello-Nizia, C. (dir.), « Théories et pratiques de l’écriture au MoyenÂge », Littérales, 4, 1988, p. 11–24 Google Scholar.
28 - SAINT BONAVENTURE, « In primum librum Sententiarum, proemium, quaestio IV », Opera Omnia, t. I, Quaracchi, 1882, p. 14 : « quadruplex est modus faciendi librum. Aliquis enim scribit aliena, nihil addendo, vel mutuando ; et iste mere dicitur scriptor. Aliquis scribit aliena addendo, sed non de suo ; et iste compilator dicitur. Aliquis scribit et aliena et sua, sed aliena tamquam principalia, et sua tamquam annexa ad evidentiam ; et iste dicitur commentator, non auctor. Aliquis scribit et sua et aliena, sed sua tamquam principalia, aliena tamquam annexa ad confirmatinem et debet dici auctor » ; sur ce texte, voir en dernier lieu, Genet, Jean-Philippe, La genèse de l’État moderne. Culture et société politique en Angleterre, Paris, PUF, 2003, p. 315 Google Scholar.
29 - « Qu’une main fut première, parfois, sans doute, importe moins que cette incessante récriture d’une oeuvre qui appartient à celui qui, de nouveau, en dispose et lui donne forme. Cette activité perpétuelle et multiple fait de la littérature médiévale un atelier d’écriture. Le sens y est partout, l’origine nulle part. » ; B. Cerquiglini, Éloge de la variante…, op. cit., p. 57.
30 - Voir Guyotjeannin, Olivier, « Le vocabulaire de la diplomatique en latin médiéval (noms de l’acte, mise par écrit, tradition, critique, conservation) », in Weijers, O. (dir.), Vocabulaire du livre et de l’écriture au Moyen Âge, Turnhout, Brepols, 1989, p. 120–134 CrossRefGoogle Scholar.
31 - Voir Dahan, Gilbert, L’exégèse chrétienne de la Bible en Occident médiéval XIIe-XIVe siècle, Paris, Éd. du Cerf, 1999 Google Scholar.
32 - Voir Copeland, Rita qui, dans Rhetoric, hermeneutics, and translation in the Middle Ages: Academic traditions and vernacular texts, Cambridge/New York, Cambridge University Press, 1991 CrossRefGoogle Scholar, replace la pratique de la traduction dans une double tradition, rhétorique – celle de l’inventio cicéronienne – et grammaticale – celle de l’enarratio, – et montre que les notions d’interpretatio, conversio et translatio s’appliquent à la fois au travail de l’exégèse et de la traduction.
33 - Segre, Cesare, « Les transcriptions en tant que diasystèmes », in Irigoin, J. et Zarri, G. P. (dir.), La pratique des ordinateurs dans la critique des textes, Paris, CNRS Éditions, 1979, p. 45–49 Google Scholar ; voir à titre d’exemple, Walters, Loris J., «Le rôle du scribe dans l’organisation des manuscrits des romans de Chrétiens de Troyes », Romania, 106, 1985, p. 303–325 CrossRefGoogle Scholar.
34 - Kuchenbuch, Ludolf et Kleine, Uta (dir.), Textus im Mittelalter. Komponenten und Situationen des Wortgebrauchs im schriftsemantischen Feld, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 2006 Google Scholar.
35 - Voir J. MORSEL, « Ce qu’écrire veut dire au MoyenÂge… », art. cit.
36 - Voir Petrucci, Armando, « Lire au Moyen Âge », Mélanges de l’École française de Rome, Moyen Âge-Temps modernes, 96–2, 1984, p. 603–616 CrossRefGoogle Scholar.
37 - Cassiodore, Institutiones divinarum et saecularum litterarum, I praef. 9 : cité par A. PETRUCCI, « Lire au MoyenÂge », art. cit., p. 603.
38 - Voir Saenger, Paul, Space between words: The origins of silent reading, Stanford, Stanford University Press, 1997 Google Scholar.
39 - Parkes, Malcolm B., Pause and effect: An introduction to the history of punctuation in the West, Berkeley/Los Angeles, University of California Press, 1993 Google Scholar.
40 - La définition de cette notion est donnée par Parkes, Malcolm B., « The contribution of insular scribes of the seventh and the eighth centuries to the grammar of legibility », Scribes, scripts, and readers, Londres, Hambledon Press, 1991, p. 1-17, ici p. 2Google Scholar.
41 - Voir Wenzel, Horst, Seipel, Wilfried et Wunberg, Gotthart (dir.), Die Verschriftlichung der Welt. Bild, Text und Zahl in der Kultur des Mittelalters und der Frühen Neuzeit, Milan/ Vienne, Skira, 2000 Google Scholar.
42 - Cette question a été étudiée par Madero, Marta dans Tabula picta. La peinture et l’écriture dans le droit médiéval, Paris, Éd. de l’EHESS, 2004 Google Scholar.
43 - Voir Schapiro, Meyer, Les mots et les images. Sémiotique du langage visuel, Paris, Macula, [1973] 2000 Google Scholar.
44 - Voir Ciociola, Claudio (dir.), Visibile parlare. Le scritture esposte nei volgari italiani dal Medioevo al Rinascimento, Naples, Ed. Scientifiche Italiane, 1997 Google Scholar.
45 - Mckenzie, Donald F., La bibliographie et la sociologie des textes, Paris, Éd. du Cercle de la Librairie, 1991 Google Scholar.
46 - Le texte de la préface est repris sous le titre « Bibliographie et histoire culturelle », in R. CHARTIER, Au bord de la falaise…, op. cit., p. 255-268.
47 - Voir par exemple Henri-Jean Martin et Jean Vezin (dir.), Mise en page et mise en texte du livre manuscrit, Paris, Éd. du Cercle de la Librairie-Promodis, 1990 et Maria CARERI et al. (dir.), Album de manuscrits français du XIII e siècle : mise en page et mise en texte, Rome, Viella, 2001.
48 - G. DAHAN, L’exégèse chrétienne de la Bible…, op. cit., p. 8-18.
49 - Voir Parkes, Malcolm B., « Produzione e commercio dei libri manoscritti », in Cavaciocchi, S. (dir.), Produzione e commercio della carta e del libro, sec. XIII-XVIII, Florence, Le Monnier, 1992, p. 331–342 Google Scholar.
50 - Voir par exemple pour l’Angleterre, J.-Ph. GENET, La genèse de l’État moderne…, op. cit. et Mairey, Aude, Une Angleterre entre rêve et réalité. Littérature et société dans l’Angleterre du XIVe siècle, Paris, Publications de la Sorbonne, 2007 Google Scholar.
51 - Voir Petrucci, Armando, Jeux de lettres. Formes et usages de l’inscription en Italie XIe- XXe siècle, Paris, Éd. de l’EHESS, [1986] 1993 Google Scholar.
52 - Voir en particulier, Bedos-Rezak, Brigitte, « Toward an archeology of the medieval charter: Textual production and reproduction in northern French chartriers », in Kosto, A. J. et Winroth, A. (dir.), Charters, cartularies and archives: The preservation and transmission of documents in the medieval West, Toronto, Pontifical Institute of Mediaeval Studies, 2002, p. 41–60 Google Scholar.
53 - Voir pour le domaine de l’hagiographie, Herbers, Klaus, « Hagiographie im Kontext. Konzeption und Zielvorstellung », in Bauer, D. R. et Herbers, K. (dir.), Hagiographie im Kontext. Wirkungsweisen und Möglichkeiten historischer Auswertung, Stuttgart, Franz Steiner Verlag, 2000, p. XI–XXVIII Google Scholar.
54 - Le problème de la transmission des textes apparaît étroitement lié à cette question ; voir Esch, Arnold, «U? berlieferungs-Chance und U? berlieferungs-Zufall als methodisches Problem des Historickers », Historische Zeitschrift, 240, 1985, p. 529–570 CrossRefGoogle Scholar et Schwarzmeier, Hansmartin, « Schriftlichkeit und U? berlieferung. Zu den urkundlichen Quellen des Mittelalters aus Sicht des Archivars », Heidelberger Jahrbücher, 36, 1992, p. 35–57 Google Scholar.
55 - Olivier Guyotjeannin, « La tradition de l’ombre : les actes sous le regard des archivistes médiévaux (Saint-Denis, XIIe-XVe siècle) », in A. J. KOSTO et A. Winroth (dir.), Charters, cartularies and archives…, op. cit., p. 81-112.
56 - Sur la question des pratiques archivistiques et de ses implications pour l’historien, voir Anheim, Étienne et Poncet, Olivier (dir.), « Fabrique des archives, fabrique de l’histoire », Revue de synthèse, 125, 2004 CrossRefGoogle Scholar.
57 - Le colloque « cartulaires » de 1991 est paru deux ans après : Guyotjeannin, Olivier, Morelle, Laurent et Parisse, Michel (dir.), Les cartulaires, actes de la table ronde organisée par l’École nationale des chartes et le GDR 21 du CNRS, Paris, École nationale des chartes, 1993 Google Scholar ; voir également les travaux de Laurent MORELLE, « Autour de Folcuin de Saint- Bertin », Mémoire d’habilitation, 2 vol., Université de Paris I, 2003, de Declercq, Georges, «Originals and cartularies: The organization of archival memory (ninth-eleventh centuries) », in Heidecker, K. (éd.), Charters and the use of the written word in medieval society, Turhout, Brepols, 2000, p. 147–170 CrossRefGoogle Scholar, et de Chastang, Pierre, Lire, écrire, transcrire. Le travail des rédacteurs de cartulaires en Bas-Languedoc (XIe-XIII e siècle), Paris, Éd. du CTHS, 2002 Google Scholar.
58 - Voir Chastang, Pierre, « Cartulaires, cartularisation et scripturalité médiévale : la structuration d’un nouveau champ de recherche », Cahiers de civilisation médiévale, 49, 2006, p. 21–32 CrossRefGoogle Scholar.
59 - Chastang, Pierre, « Transcription ou remploi ? Composition et écriture des cartulaires en Bas-Languedoc (XIIe-XIVe siècle) », in Toubert, P. (dir.), Le remploi au Moyen Âge, Madrid, Casa de Vela?zquez, à paraîtreGoogle Scholar.
60 - Sur ce texte, voir en dernier lieu Magnani, Eliana, « Don aux églises et dons d’églises dans le sud-est de la Gaule du testament d’Abbon (739) aux chartes du début du XIe siècle », in Bougard, F., Rocca, C. La et Jan, R. Le (dir.), Sauver son âme et se perpétuer : transmission du patrimoine et mémoire au haut MoyenÂge, Rome, École française de Rome, 2005, p. 379–400 CrossRefGoogle Scholar.
61 - Geary, Patrick J., Aristocracy in Provence, the Rhône basin at the dawn of the Carolingian Age, Philadelphie/Stuttgart, University of Pennsylvania Press/Anton Hiersemann, 1985 Google Scholar. Le testament fut conservé grâce à sa transcription dans le cartulaire A de saint Hugues (BnF, ms. lat. 13879, éd. par J. Marion, Cartulaire de l’église cathédrale de Grenoble dit cartulaire de saint Hugues, Paris, Imprimerie impériale, 1869) qui fut rédigé à Grenoble au début du XIIe siècle dans une optique contentieuse. Depuis la fin du XIe siècle, le contrôle du pagus de Sermorens est l’objet d’un conflit qui oppose l’évêque de Grenoble à l’archevêque de Vienne. Hugues de Châteauneuf d’Isère fait procéder à la transcription dans un codex de nombreux documents qui, à la suite des pièces de procédure, justifient les prétentions de l’institution qu’il dirige. Les chartes copiées sont précédées d’une rubrique rédigée sur le modèle « Hec carta ostendit/dicit… » dans laquelle sont signalés les passages que le lecteur doit privilégier, et la manière dont ils servent l’objectif général du codex.
62 - Voir Geary, Patrick J., « Auctor et auctoritas dans les cartulaires du haut Moyen  ge », in Zimmermann, M. (dir.), Auctor et auctoritas. Invention et conformisme dans l’écriture médiévale, Paris, École nationale des chartes, 2001, p. 61–71 Google Scholar.
63 - Voir par exemple P. Chastang, Lire, écrire, transcrire…, op. cit., p. 239-265.
64 - Monique Zerner, « L’élaboration du grand cartulaire de Saint-Victor de Marseille », in O. Guyotjeannin, L.Morelle etM. PARISSE (dir.), Les cartulaires…, op. cit., p. 217-246.
65 - Voir B. Bedos-Rezak, « Toward an archeology… », art. cit.
66 - Dès 1975, Pierre Bonnassie mettait les médiévistes en garde contre un usage irréfléchi des cartulaires ; voir La Catalogne du milieu du Xe siècle à la fin du XIe siècle. Croissance et mutations d’une société, Toulouse, Publications de l’université Toulouse-Le Mirail, 1975, t. 1, p. 23 sq.
67 - Voir la mise au point d’ Boureau, Alain, L’événement sans fin. Récit et christianisme au Moyen  ge, Paris, Les Belles Lettres, 1993, p. 9–11 Google Scholar.
68 - Ibid., p 10.
69 - Voir l’excellente présentation de ces tendances récentes par Henriet, Patrick, «Texte et contexte.Tendances récentes de la recherche en hagiologie », in Cassagnesbrouquet, S. et al. (dir.), Religion et mentalités au Moyen Âge. Mélanges en l’honneur d’Hervé Martin, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2003, p. 75–86 CrossRefGoogle Scholar.
70 - Voir Philippart, Guy, « L’hagiographie comme littérature : concept récent et nouveaux programmes ? », Revue des sciences humaines, 251, 1998, p. 11–39 Google Scholar.
71 - Voir en particulier Genette, Gérard, Palimpsestes. La littérature au second degré, Paris, Éd. du Seuil, 1982 Google Scholar. Dans les cinq types de relations transtextuelles distingués par G. Genette, ce sont les relations d’intertextualité – relation de co-présence d’un ou de plusieurs textes – et d’hypertextualité – relation qui unit un hypertexte à un hypotexte antérieur sur lequel il se greffe – qui ont le plus intéressé les médiévistes.
72 - Entreprise co-dirigée par François Dolbeau, Martin Heinzelmann et Joseph-Claude Poulin.
73 - Goullet, Monique, « Vers une typologie des réécritures hagiographiques à partir de quelques exemples du Nord-Est de la France », in Goullet, M. et Heinzelmann, M. (dir.), La réécriture hagiographique dans l’Occident médiéval. Transformations formelles et idéologiques, Ostfildern, J. Thorbecke, 2003, p. 109–144 Google Scholar et Id., Écriture et réécriture hagiographiques. Essai sur les réécritures de Vies de saints dans l’Occident latin médiéval (VIII e- XIII e siècle), Turnhout, Brepols, 2005.
74 - Les travaux menés dès les années 1950 par Heinrich Fichtenau rompent avec la tradition d’une Formulargeschichte et inscrivent l’étude de l’écriture diplomatique dans une compréhension historique du MoyenÂge ; voir Fichtenau, Heinrich, Arenga. Spätantike und Mittelalter im Spiegel von Urkundenformeln, Graz/Cologne, Bölhau, 1957, en particulier p. 7–29 Google Scholar. Voir les travaux que Michel Zimmermann a consacrés au formulaire de Ripoll : Zimmermann, Michel, « Un formulaire du Xe siècle conservé à Ripoll », Faventia, 4–2, 1982, p. 25–86 Google Scholar et Id., « Vie et mort d’un formulaire. L’écriture des actes catalans (Xe-XIIe siècle) », in M. ZIMMERMANN (dir.), Auctor et auctoritas…, op. cit., p. 337-358.
75 - Voir par exemple l’étude pionnière de Jones, Charles W., Saint Nicholas of Myra, Bari, and Manhattan: Biography of a legend, Chicago/Londres, The University of Chicago Press, 1978 Google Scholar.
76 - Voir Ashley, Kathleen et Sheingorn, Pamela, Writing faith: Text, sign, and history in the miracles of Sainte Foy, Chicago, The University of Chicago Press, 1999 Google Scholar. L’édition de référence est celle de Robertini, Luca, Liber miraculorum Sancte Fidis, Spolète, Centro italiano di studi sull’alto Medioevo, 1994 Google Scholar.
77 - C’est la période de rédaction d’un récit de translatio (BHL 2939) et d’une passion en prose (BHL 2929-2930) et en vers (BHL 2941).
78 - Voir en particulier Andersen, Elizabeth et al. (dir.), Autor und Autorschaft im Mittelalter, Tübingen, Niemeyer, 1998 CrossRefGoogle Scholar; M. ZIMMERMANN (dir.), Auctor et auctoritas…, op. cit. et Sansterre, Jean-Marie (dir.), L’autorité du passé dans les sociétés médiévales, Rome, École française de Rome, 2004 Google Scholar.
79 - Dans une bibliographie fleuve, citons Goetz, Hans-Werner, « Vergangenheitswahrnehmung, Vergangenheitsgebrauch und Geschichtssymbolismus in der Geschichtsschreibung der Karolingerzeit », in Ideologie e pratiche del reimpiego nell’alto Medioevo, vol. 1, Spolète, Centro italiano di studi sull’alto Medioevo, 1999, p. 178–225 Google Scholar ; Althoff, Gerd, Fried, Johannes et Geary, Patrick J. (dir.), Medieval concepts of the past: Ritual, memory, historiography, Washington/Cambridge, German Historical Institute/Cambridge University Press, 2002 CrossRefGoogle Scholar ; Hen, Yitzhak et Innes, Matthew (dir.), The uses of the past in the early Middle Ages, Cambridge, Cambridge University Press, 2000 CrossRefGoogle Scholar ; J.-M. Sansterre (dir.), L’autorité du passé…, op. cit.
80 - J. Goody, La raison graphique…, op. cit.
81 - Goody, Jack et Watt, Ian, « The consequences of literacy », in Goody, J. (dir.), Literacy in traditional societies, Cambridge, Cambridge University Press, 1968, p. 27–68 Google Scholar.
82 - Sur cette notion, voir le recueil d’articles de Chartier, Roger, Culture écrite et société : l’ordre des livres (XIVe-XVIIIe siècle), Paris, Albin Michel, 1997 Google Scholar et en particulier « Les représentations de l’écrit », p. 17-44.
83 - Il s’agit principalement des publications réalisées dans le cadre du domaine de recherche spécifique 231 intitulé « Träger, Felder, Formen pragmatischer Schriftlichkeit im Mittelalter » : http://www.uni-muenster.de, et du domaine de recherche spécifique 321 intitulé «U? bergänge und Spannungsfelder zwischen Mündlichkeit und Schriftlichkeit », dans lequel les historiens ont été intégrés à partir de 1991. Voir également les deux volumes de synthèse de Günther, Hartmut et Ludwig, Otto (dir.), Schrift und Schriftlichkeit/Writing and its use. Ein interdisziplinäres Handbuch Internazionaler Forschung, Berlin/New York, De Gruyter, 1994-1995 CrossRefGoogle Scholar.
84 - Voir Cammarosano, Paolo, Italia medievale: struttura e geografia delle fonti scritte, Rome, La Nuova Italia Scientifica, 1991 Google Scholar.
85 - On pourra utilement se reporter au copieux travail de recensement bibliographique réalisé par Mostert, Marco (dir.), New approaches to medieval communication, Turnhout, Brepols, 1999, p. 193–318 CrossRefGoogle Scholar.
86 - Voir sur ce dernier point Buc, Philippe, Dangereux rituel. De l’histoire médiévale aux sciences sociales, Paris, PUF, [2001] 2003 Google Scholar.
87 - Clanchy, Michael T., From memory to written record, England 1066-1307, Oxford/ Cambridge, Wiley/Blackwell, [1979] 1993 Google Scholar.
88 - Sur la critique des usages de cette même notion dans le champ de l’histoire, voir Lloyd, Geoffrey E. R., Pour en finir avec les mentalités, Paris, La Découverte, [1990] 1993 Google Scholar.
89 - J. Goody, La raison graphique…, op. cit., p. 72.
90 - Briggs, Charles F., « Literacy, reading, and writing in the medieval West », Journal of Medieval History, 26–4, 2000, p. 397–420 CrossRefGoogle Scholar.
91 - Galbraith, Vivian H., « The literacy of medieval English Kings », Proceedings of the British Academy, 21, 1935, p. 201–238 Google Scholar et Thompson, James W., The literacy of the laity in the middle ages, Berkeley, University of California Press, 1939 Google Scholar.
92 - Parkes, Malcolm B., « The literacy of the laity », in Daiches, D. et Thorlby, A. K. (dir.), Literature and western civilization, t. II: The medieval world, Londres, Aldus, 1972, p. 555–76Google Scholar.
93 - Grundmann, Herbert, « Literatus/Illiteratus. Der Wandel einer Bildungsnorm vom Altertum zum Mittelalter », Archiv für Kulturgeschichte, 40, 1958, p. 1–65 CrossRefGoogle Scholar.
94 - La bibliographie est immense ; je n’indique que quelques publications importantes. Pour les textes de la pratique, Zimmermann, Michel, Lire et écrire en Catalogne (IXe- XIIe siècle), 2 vol., Madrid, Casa de Vela?zquez, 2002, p. 425–462 Google Scholar (chapitre intitulé « Les contraintes de l’oralité et le surgissement de la langue vernaculaire ») ; pour l’Italie, voir Petrucci, Armando, « Reading and writing volgare in medieval Italy », Writers and readers in medieval Italy: Studies in the history of written culture, New Haven/Londres, Yale University Press, 1995, p. 169–235 Google Scholar et Odile Redon (dir.), Les langues de l’Italie médiévale, Turnhout, Brepols, 2002 ; pour la France et l’Angleterre, Lusignan, Serge, La langue des rois au Moyen Âge. Le français en France et en Angleterre, Paris, PUF, 2004 Google Scholar.
95 - Voir le volume collectif intitulé «La résistible ascension des vulgaires. Contacts entre latin et langues vulgaires au bas MoyenÂge : problèmes pour l’historien », Mélanges de l’École française de Rome, Moyen Âge, 117-2, 2005.
96 - L’expression est empruntée au compte rendu que Maire-Vigueur, Jean-Claude a consacré au livre de Paolo Cammarosano : « Révolution documentaire et révolution scripturaire : le cas de l’Italie médiévale », Bibliothèque de l’École des chartes, 153, 1995, p. 177–185 CrossRefGoogle Scholar.
97 - P. Cammarosano, Italia medievale…, op. cit.
98 - Sur cette notion, voir Keller, Hagen, Grubmüller, Klaus et Staubach, Nikolaus (dir.), Pragmatische Schriftlichkeit im Mittelalter. Erscheinungsformen und Entwicklungsstufen, Munich, W. Fink, 1992 Google Scholar.
99 - On peut consulter, pour une première approche, Meier, Christel, Hüpper, Dagmar et Keller, Hagen (dir.), Der Codex im Gebrauch. Akten des internationalen Kolloquiums 11- 13 juni 1992, Munich, W. Fink, 1996 Google Scholar.
100 - Les comptabilités médiévales commencent à susciter l’intérêt des médiévistes travaillant dans le domaine des écritures pragmatiques ; voir récemment Étienne Anheim et Valérie Theis (dir.), « Les comptabilités pontificales », Mélanges de l’École française de Rome, Moyen Âge, 118-2, 2006, p. 165-268.
101 - McKitterick, Rosamond, The Carolingians and the written word, Cambridge, Cambridge University Press, 1989 CrossRefGoogle Scholar et McKitterick, Rosamond (dir.), The uses of literacy in early medieval Europe, Cambridge, Cambridge University Press, 1990 CrossRefGoogle Scholar.
102 - Wormald, Patrick, « The uses of literacy in anglo-saxon England and its neigh-bours », Transactions of the Royal Historical Society, 27, 1977, p. 95–114 CrossRefGoogle Scholar.
103 - Sur la notion, voir W. J. ONG, Orality and literacy…, op. cit.
104 - Brian Stock, , The implications of literacy: Written language and models of interpretation in the 11th and 12th centuries, Princeton, Princeton University Press, 1983 Google Scholar.
105 - Voir Hamesse, Jacqueline, « Le modèle scolastique de la lecture », in Cavallo, G. et Chartier, R. (dir.), Histoire de la lecture dans le monde occidental, Paris, Éd. du Seuil, 1997, p. 125–145 Google Scholar.
106 - Ibid., p. 130.
107 - Sur la rédaction du Décret, voir Winroth, Anders, The making of Gratian's Decretum, Cambridge, Cambridge University Press, 2002 Google Scholar et Id., « Les deux Gratien et le droit romain », Revue de droit canonique, 48-2, 1998, p. 285-299.
108 - Voir Cortese, Ennio, Il diritto nella storia medievale, t. II, Il basso Medioevo, Rome, Il Cigno Galileo Galilei, 1995, p. 135 Google Scholar sq.
109 - Voir Evans, Gillian R. (dir.), Mediaeval commentaries on the Sentences of Peter Lombard, Leyde/Boston, Brill, 2001 Google Scholar.
110 - Voir les travaux réalisés par les historiens allemands sur la documentation urbaine italienne : Keller, Hagen et Behrmann, Thomas (dir.), Kommunales Schriftgut in Oberitalien. Formen, Funktionen,U? berlieferung, Munich, W. Fink, 1995 Google Scholar ; Keller, Hagen, Meier, Christel et Scharff, Thomas (dir.), Schriftlichkeit und Lebenspraxis im Mittelalter. Erfassen, Bewahren, Verändern. Akten des Int. Kolloquiums 8.-10. Juni 1995, Munich, W. Fink, 1999 Google Scholar.
111 - Voir par exemple Declercq, Georges, « Le classement des chartriers ecclésiastiques de Flandres au MoyenÂge », Scriptorium, 50–2, 1996, p. 331–344 Google Scholar.
112 - Rouse, Richard H. et Rouse, Mary A., « La naissance des index », in Martin, H.-J. et Chartier, R. (dir.), Histoire de l’édition française, t. I, Le livre conquérant. Du MoyenÂge au milieu du XVIIe siècle, Paris, Promodis, 1983, p. 77–85 Google Scholar ; Id., « ‘Statim invenire’ schools, preachers and new attitudes to the page », in R. L. Benson et al. (dir.), Renaissance and renewal in the twelfth century, Oxford, Oxford University Press, 1982, p. 201-225.
113 - B. Stock, The implications…, op. cit., p. 522.
114 - Position du problème dans H. Grundmann, « Litteratus/illiteratus… », art. cit.
115 - Voir Iogna-Prat, Dominique, Ordonner et exclure. Cluny et la société chrétienne face à l’hérésie, au judaïsme et à l’Islam, 1000-1150, Paris, Flammarion, 1998 Google Scholar; Zerner, Monique (dir.), Inventer l’hérésie ? Discours polémiques et pouvoirs avant l’Inquisition, Nice, CNRS Éditions, 1998 CrossRefGoogle Scholar, et récemment Uwe Brunn, Des contestataires aux « Cathares ». Discours de réforme et propagande antihérétique dans les pays du Rhin et de la Meuse avant l’Inquisition, Paris, Institut d’études augustiniennes, 2006.
116 - Voir Moore, Robert I., La persécution : sa formation en Europe, Paris, Les Belles Lettres, [1987] 1991 Google Scholar ; Biller, Peter et Hudson, Anne (dir.), Heresy and literacy, 1000- 1530, Cambridge, Cambridge University Press, 1994 Google Scholar et Bruschi, Caterina et Biller, Peter (dir.), Texts and the repression of medieval heresy, Woodbridge/Rochester, York Medieval Press/Boydell and Brewer, 2003 Google Scholar.
117 - Le livre des sentences de l’inquisiteur Bernard Gui, 1308-1323, éd. et trad. par Annette Pales-Gobilliard, Paris, CNRS Éditions, 2002.
118 - Voir James B. GIVEN, Inquisition and medieval society: Power, discipline and resistance in Languedoc, Ithaca/Londres, Cornell University Press, 1997, p. 25-51.
119 - On estime à 15 000 le nombre de chartes des Xe-XIe siècles conservées sous la forme d’originaux.
120 - Michel Zimmermann, Lire et écrire…, op. cit.
121 - Voir Michel Lauwers, « Memoria à propos d’un objet historique en Allemagne », in J.-C. SCHMITT et O. G. Oexle (dir.), Les tendances actuelles…, op. cit., p. 105-126 et Otto Gerhard OEXLE (dir.), Memoria als Kultur, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 1995.
122 - Voir en particulier Melville, Gert, « Zur Funktion der Schriftlichkeit im institutionellen Gefüge mittelalterlicher Orden », Frühmittelalterliche Studien, 25, 1991, p. 391–417 Google Scholar ; et Melville, Gert (dir.), De ordine vitae: zu Normvorstellungen, Organisationsformen und Schriftgebrauch im mittelalterlichen Ordenswesen, Munich, LIT, 1996 Google Scholar.
123 - Voir Caby, Cécile, « La mémoire des origines dans les institutions médiévales. Présentation d’un projet collectif », Mélanges de l’École française de Rome, MoyenÂge, 115, 2003, p. 133–140 Google Scholar.
124 - Sur ces notions, voir Ginzburg, Carlo, « Signes, traces, pistes. Racines d’un paradigme de l’indice », Le Débat, 6, 1980, p. 3–44, ici p. 19CrossRefGoogle Scholar.
125 - La notion est calquée sur celle d’image-objet proposée par Baschet, Jérôme, « Introduction : l’image-objet », in Baschet, J. et Schmitt, J.-C. (dir.), L’image. Fonctions et usages des images dans l’Occident médiéval, Paris, Le Léopard d’Or, 1996, p. 7–26 Google Scholar.
126 - Voir Boureau, Alain, « Deux agitateurs », introduction à Frugoni, Arsenio, Arnaud de Brescia dans les sources du XIIe siècle, Paris, Les Belles Lettres, [1954] 1993, p. IX–XVIII Google Scholar.
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- Cited by