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L’altérité aïnoue dans le Japon moderne (années 1880-1900)
Published online by Cambridge University Press: 04 May 2017
Résumé
L’anthropologie et l’archéologie préhistorique japonaises modernes se mettent en place dans les années 1870-1880, à la suite des débats savants et des missions ethnographiques des siècles précédents. Les débats qui ont lieu dans le contexte du tracé des frontières modernes et de la colonisation affirment, à la fin du XIXe siècle, les indigènes du Nord comme «barbares préhistoriques », ceux-ci se voyant construits en tant qu’entité homogène en la figure de l’« Aïnou », altérité de « race » du peuple japonais. La controverse en anthropologie préhistorique qui secoue la Société d’anthropologie de Tôkyô, quant à la nature « raciale» du peuplement autochtone de l’archipel, peut ainsi être interprétée, dans ses enjeux politiques, dans le cadre de la construction de l’État-nation moderne.
Abstract
The Modern Japanese anthropology and Prehistoric archæology take shape during the years 1870-1880, following the scholars debates and the ethnographic missions of the previous centuries. Those debates that take place within the context of the marking out of modern boundaries and colonialism assert, at the end of the 19th century, that the Northern natives are “Prehistoric barbarians”, as they are constructed as an homogeneous entity in the figure of the “Ainu”, alterity of “race” with the Japanese people. The controversy in Prehistoric anthropology that shake the Anthropological Society of Tôkyô about the “racial” nature of the native settlement of the archipelagos can thus be considered in its political issues, within the framework of the building of the modern nation-state.
- Type
- Idéologies et anthropologie
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Áditions de l’EHESS 2012
References
1 - Ezo était sous le contrôle direct du Shogunat depuis 1855, après l’accord territorial conclu avec la Russie l’année précédente. Soumise à l’application de décrets de l’exécutif, Hokkaidô n’est pas un département national mais est placée sous la direction d’une mission en 1869. La « mise en valeur » est menée par des tondenhei (soldats-paysans), colons qui, après 1879, ne furent pas envoyés à Okinawa, où l’armée régulière fut station-née. Le développement d’Hokkaidô fut planifié par des spécialistes américains, tel Capron, Horace (1804-1885), le commissaire chargé des questions agricolesGoogle Scholar.
2 - Expression utilisée pour désigner les îles du Nord lors de la délimitation des frontières modernes avec la Russie: voir KAIHO YÔKO, Kindai hoppô shi (Histoire des territoires dunord à l’époque moderne), Tôkyô, San’ichi shobô, 1992; Shinobu, ÔE et alii (dir.), Kindai nihon to shokuminchi (Le Japon moderne et les colonies), Tôkyô, Iwanami shoten, vol. I, 1992 Google Scholar; Souyri, Pierre-François, « Colonialisme et colonies: le cas du Japon », in M. Ferro (dir.), Le livre noir du colonialisme, Paris, Robert Laffont, 2003, pp. 407-430 Google Scholar; Hideo, Nagai (dir.), Kindai nihon to Hokkaidô (Le Japon moderne et Hokkaidô), Tôkyô, Kawade shobô, 1998 Google Scholar; Eiji, Oguma, « Nihonjin » no kyôkai (Les frontières des « Japonais »), Tôkyô, Shinyô-sha, 1998 Google Scholar.
3 - Les Aïnous représentent 0,1 % de la population japonaise en 1869.
4 - Souyri, Pierre-François, « Une forme originale de domination coloniale? Les Japo-nais et le Hokkaidô avant l’époque Meiji », in M. GODET (dir.), De Russie et d’ailleurs, Paris, Institut d’études slaves, 1995, pp. 373-388 Google Scholar.
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13 - Le gouvernement envoie des étudiants à la fois en Europe et aux États-Unis, pour assurer la relève ( Burks, Adarth W., The modernizers: Overseas students, foreign employees, and Meiji Japan, Londres, Westview, 1985)Google Scholar.
14 - Edward Sylvester Morse est professeur de zoologie et de physiologie à l’université de Bowdoin.
15 - Grand nom de la zoologie américaine du xix e siècle, Jean-Louis Agassiz est un des chefs de file de l’école polygéniste; voir Jay Gould, Stephen, La mal-mesure de l’homme, Nouvelle édition, Paris, Odile Jacob, [1996] 1997 Google Scholar.
16 - Jean Japhet Smith Steenstrup est membre de l’Académie des sciences de Copenhague en 1842, puis directeur du musée d’histoire naturelle en 1848.
17 - Jeffries Wyman est professeur d’anatomie à Harvard.
18 - Les tertres funéraires de la période Kofun (IVe-VIIe siècle).
19 - William Gowland (1842-1922) séjourne au Japon de 1872 à 1888. Il aurait examiné quatre cent six tertres (voir L. Nespoulous, « Mémoire, tradition... », art. cit., pp. 7-10).
20 - Sylvester Morse, Edward, « Shell mounds of Omori », Memoirs of the science departe-ment, University of Tokio, 1-1, 1879 Google Scholar. Le texte est traduit en japonais à la fin de la même année par le biologiste Yatabe Ryôkichi (1851-1899). Celui-ci forge le terme jômon, signifiant décors cordés (cord marked), qui désignera plus tard l’une des principales cultures préhistoriques de l’archipel.
21 - Cité dans Blanckaert, Claude, « L’anthropologie personnifiée », in P. BROCA, Mémoires d’anthropologie, Paris, Éditions Jean-Michel Place, [1871] 1989, pp. I-XLIII, ici p. xii Google Scholar.
22 - On ne saurait sous-estimer le poids qu’acquirent ces textes à la fin du xix e siècle, du fait de la « restauration » impériale.
23 - Sylvester Morse, Edward, « Traces of an early race in Japan », Popular science monthly, xiv, janvier 1879, pp. 257-266 Google Scholar.
24 - Ibid., p. 265.
25 - On revient plus bas sur ces deux savants, proches des universitaires étrangers.
26 - E. S. Morse, « Traces of an early race... », art. cit., p. 259.
27 - Ibid.
28 - Kanda Takahira travaillait, à la fin du Shogunat, à l’Institut d’étude des ouvrages barbares, c’est-à-dire étrangers. Il entre au Genrô’in (conseil des Anciens) en 1876.
29 - E. S. Morse, « Shell mounds of Omori », art. cit., p. 18.
30 - Il s’agit de la forme ovaloïde du tibia vu en coupe, différent de la forme moderne, de section circulaire.
31 - Terada Kazuo, Nihon no jinruigaku, op. cit., pp. 19 et 28. Mitsutarô, Shirai, « Môsu sensei to sono kôen » (Le professeur Morse et ses conférences), Jinruigaku zasshi (Revue d’anthropologie), XLI, 459, 1926, pp. 57-59 Google Scholar.
32 - John Milne est connu en Angleterre comme un spécialiste de la vulcanologie.
33 - Ikuo, Yoshioka, Mirunu no nihon jinshuron (La théorie raciale sur les Japonais de Milne), Tôkyô, Yûzankaku, 1993 Google Scholar.
34 - La crypte fut découverte en 1867, mais un rapport gouvernemental de 1872 classa ces fresques comme graffiti récents; voir Tadashi, SaitÔ, Nihon no hakkutsu (Les fouilles au Japon), Tôkyô, Tôdai shinsho, 1963, pp. 137-154 Google Scholar.
35 - Enomoto Takeaki traversa les époques, au service du Shogunat puis de la Restauration. Il signa en 1875 le traité d’échange entre Kouriles et Sakhaline avec la Russie à Saint-Pétersbourg.
36 - Tadashi, Saitô, Nihon kôkogaku shi (Histoire de l’archéologie du Japon), Tôkyô, Yoshikawa Kôbunkan, 1974, pp. 100-103 Google Scholar.
37 - Milne, John, «Notes on stone implements from Otaru and Hakodate, with a few general remarks on Prehistoric remains of Japan » Transactions of the Asiatic Society of Japan, Yokohama, vol. VIII, 1880, pp. 61-91 Google Scholar.
38 - Kurokawa Mayori zenshû (Œuvres complètes de Kurokawa Mayori), Tôkyô, Kokusho kankôkai, 1910.
39 - J. Milne, « Notes... », art. cit., pp. 79-81.
40 - ID., « On Stone age in Japan », Journal of the Anthropological Institute of Great Britain &Ireland, Londres, vol. x, 1881, pp. 389-423, ici pp. 420-421.
41 - Ibid.
42 - Milne, John, «Notes on the Koro-pok-guru or pitdwellers of Yezo and the Kurile islands », Transactions of the Asiatic Society of Japan, vol. X, 1882, pp. 187-198 Google Scholar.
43 - ID., « Notes on the Koro-pok-guru... », art. cit., pp. 187-188.
44 - Shumushu est située à la pointe septentrionale des Kouriles, à l’extrême opposé de Shikotan, Kunashiri et Etorofu à la pointe méridionale de cet archipel, jouxtant Hokkaidô.
45 - J. Milne, « Notes on the Koro-pok-guru... », art. cit., p. 194.
46 - Ibid.
47 - Dickins, Frederick V., « Prehistoric man in Japan », Nature, XXI, 537, 12 février 1880, p. 350 CrossRefGoogle Scholar.
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49 - Dickins, Frederick V., « The Omori shell-heaps », Nature, XXI, 548, 29 avril 1880, pp. 610-611 CrossRefGoogle Scholar.
50 - Sylvester Morse, Edward, «Some recent publications on Japanese archæology », American naturalist, xiv, septembre 1880, pp. 656-662 CrossRefGoogle Scholar.
51 - Philipp Franz von Siebold (1796-1866) séjourna au Japon de 1823 à 1829 comme médecin militaire de l’armée hollandaise.
52 - Von Siebold, Henry, Notes on Japanese archæology with especial reference on the Stone agey, Yokohama, C. Levy, 1879, p. XII Google Scholar.
53 - Kiyono Kenji, Nihon jinshuron..., op. cit.; Yoshioka Ikuo, Nihon jinshuron..., op. cit.
54 - H. Von Siebold, Notes on Japanese..., op. cit., p. 5.
55 - Macé, François, « De l’inscription de l’histoire nationale dans le sol », in J.-P. BERTHON et A. GOSSOT (dir.), Japon pluriel, Paris, Philippe Piquier, 1999, pp. 173-179 Google Scholar.
56 - Poliakov, Léon, Le mythe aryen, Paris, Calmann-Lévy, [1971] 1994 Google Scholar.
57 - H. Von Siebold, Notes on Japanese..., op. cit., p. 13
58 - Ibid., pp. 12-13.
59 - Toutes les chaires en médecine, sans exception, étaient occupées par des professeurs allemands. Erwin von Bälz enseigna à l’université de Tôkyô de 1877 à 1902. Ces postes, fournissant les spécialistes en anthropologie physique, furent ensuite exclusivement occupés par des professeurs japonais formés en Allemagne (A. Burks, The modernizers..., op. cit., p. 123).
60 - Shôgorô, Tsuboi, «Tôkyô jinrui gakkai man nijû nen kinen enzetsu» (Discours commémoratif pour les vingt ans de la Société d’anthropologie de Tôkyô), Tôkyô jinrui gakkai zasshi (Revue de la Société d’anthropologie de Tôkyô), xx, 223, 1904, pp. 1-12 Google Scholar.
61 - Shôgorô, Tsuboi et Umetarô, Fuke, «Doki-zuka kô», Tôyô gakugei zasshi (Revue des arts et techniques de l’Orient), ii, 19, 1883, pp. 21-22 Google Scholar.
62 - Hyakka zensho, vol. xx, «Kobutsugaku» (L’archéologie), Tôkyô, Monbushô, 1877.
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64 - ID., Nihon taiko..., op. cit., p. 4.
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67 - Mitsutarô, Shirai, « Norito » (Vœux), Jinrui gakkai hôkoku (Bulletin de la Société d’anthropologie), i, 1, 1886, p. 4 Google Scholar.
68 - Shôzaburô, Watase, « Sapporo kinpô pitto sono ta koseki », Jinrui gakkai hôkoku, i, 1, 1886, pp. 8-11 Google Scholar.
69 - Watase Shôzaburô est un étudiant détaché à l’Université impériale par l’Agence d’Hokkaidô, institution mise en place en 1886 pour gérer l’île.
70 - Watase Shôzaburô, « Sapporo kinpô... », art. cit., p. 9.
71 - M. S, ., « Korobokkuru hatashite naichi ni sumishi ya », Tôkyô jinrui gakkai hôkoku (Bulletin de la Société d’anthropologie de Tôkyô), ii, 11, 1887, pp. 70-75 Google Scholar.
72 - Ibid. Dès lors, le mot yaban (barbare) est pensé en dichotomie avec la modernisation comme synonyme de civilisation ( Babicz, Lionel, Le Japon face à la Corée, Paris, Maison-neuve & Larose, 2001)Google Scholar.
73 - M. S., « Korobokkuru... », art. cit.
74 - Shôgorô, Tsuboi, « Korobokkuru hokkaidô ni sumishi naru beshi », Tôkyô jinrui gakkai hôkoku, ii, 12, 1887, pp. 93-97 Google Scholar.
75 - Ibid.
76 - Shin, Hoshi’ICHI, Sofu, Koganei Yoshikiyo no ki (Mon grand-père, Koganei Yoshikiyo), Tôkyô, Kawade shobô, 1974 Google Scholar.
77 - Notamment Yoshikiyo, Koganei, «Aino no jinruigakuteki chôsa no omoide» (Souvenirs d’une enquête anthropologique sur les Aïnous), Dolmen, IV, 7, 1935, pp. 54-65 Google Scholar.
78 - Takashi, Kinase, «Ainu “metsubô” ron no shosô to kindai nihon» (Les différents aspects du discours sur « l’extinction » des Aïnous dans le Japon moderne), inSHINOHARA TÔRU (dir.), Kindai nihon no tasha zô to jiga zô (Représentations de l’altérité et de l’iden-tité dans le Japon moderne), Tôkyô, Kashiwa shobô, 2001, pp. 54-84 Google Scholar.
79 - Koganei Yoshikiyo, « Aino no jinruigakuteki... », art. cit., p. 54.
80 - Shôgorô, Tsuboi, «Honpô sekki jidai no ibutsu iseki wa nanimono no te ni natta ka » (Qui sont ceux à l’origine des artefacts et sites de l’âge de pierre en métropole), Tôkyô jinrui gakkai zasshi, XXXI, 3, 1888, pp. 382-403 Google Scholar.
81 - Ibid., pp. 402-403.
82 - Yoshikiyo, Koganei, « Hokkaidô sekki jidai no iseki ni tsuite », Tôkyô jinrui gakkai zasshi, v, 44, 1889, pp. 1-6 Google Scholar, et v, 45, 1889, pp. 34-39.
83 - Weindling, Paul, Health, race and German politics between national unification and nazism, 1870-1945, New York, Cambridge University Press, 1989 Google Scholar.
84 - Hoshi Shin’ichi, Sofu, Koganei..., op. cit., pp. 48-52.
85 - Yoshikiyo, Koganei, « Honpô kaizuka yori izuru jinkotsu ni tsuite », Tôkyô jinrui gakkai zasshi, VI, 56, 1890, pp. 41-46 Google Scholar.
86 - Ibid., p. 43.
87 - Ibid., p. 44.
88 - Cité par C. Blanckaert, « L’anthropologie personnifiée », art. cit., p. vii.
89 - Shôgorô, Tsuboi, « Sekki jidai jinmin ni kansuru ainu kôhi no sôkatsu », Tôyô gakugei zasshi, XI, 148, 1894, pp. 28-31 Google Scholar.
90 - Ibid., p. 30.
91 - RyuZô, Torii, « Nihon jinruigaku no hattatsu » (1927), in Torii Ryûzô zenshû (Éditions complètes de Torii Ryûzô) [TZ], Tôkyô, Asahi shinbunsha, 1975, vol. I, pp. 457-470 et p. 463 Google Scholar. Paul Topinard (1830-1911) est alors une figure majeure de l’anthropologie française.
92 - shôgorô, Tsuboi, « Sekki jidai sôron gairyô » (Précis pour une discussion générale sur l’âge de pierre), in Masatarô, Tanaka Google Scholar et Wakayoshi, Hayashi (dir.), Nihon sekki jidai ibutsu hakken chimei hyô, Tôkyô, Oka sho’in, 1928, pp. XVII-XXX Google Scholar.
93 - Kiyono Kenji, Nihon jinshuron..., op. cit., p. 36.
94 - Coye, Noël, La préhistoire en parole et en acte, Paris, L’Harmattan, 1997 Google Scholar.
95 - Torii Ryûzô, «Jon Mirunu no ômori kaizuka nendai kôsatsu ni tsuite » (À propos de la datation de l’amas coquillier d’Omori chez John Milne), Musashino, xxvi, 1, 1939, in TZ, op. cit., vol. ii, pp. 597-600, ici p. 599.
96 - Cette loi accorda, sous contrôle étatique, des parcelles agricoles aux Indiens tout en les privant de la plus grande partie de leurs terres, exploitables par les colons.
97 - ID., « Chishima-jin ni tsuite » (A propos des gens des Kouriles), Chigaku zasshi (Revue des sciences de la Terre), xi, 131, 1899, et dans TZ, op. cit., vol. ii, pp. 162-163.
98 - Id., Chishima Ainu, Tôkyô, Yoshikawa Kôbunkan, 1903, repris dans TZ, op. cit., vol. i, pp. 1-98, ici p. 11.
99 - ID., Chishima Ainu, op. cit.
100 - Ibid., p. 27.
101 - Ryûzô, Torii, « Kita chishima ni sonzai suru sekki jidai iseki ibutsu wa atakamo nani shuzoku no nokoseshi mono ka » (Quelle race a laissé les objets et sites de l’âge de pierre que l’on a aux Kouriles nord?), conférence du 2 février 1901, Tôkyô jinrui gakkai zasshi, XVII, 187, 1904, pp. 5-21 Google Scholar.
102 - Kiyono Kenji, Nihon jinshuron..., op. cit., p. 50.
103 - Ces rapports sont aujourd’hui encore considérés comme pertinents et constituent une référence non dépassée pour les chercheurs travaillant sur ces questions: voir Utagawa Hiroshi, « Torii Ryûzô — Chishima ainu — Kôkogaku » (Torii Ryûzô, les Aïnous des Kouriles, l’archéologie), in Shinohara Toru (dir.), Kindai nihon no tasha..., op. cit., pp. 153-194.
104 - Yoshikiyo, Koganei, « Nihon sekki jidai no jûmin » (Les habitants de l’âge de pierre du Japon), Tôyô gakugei zasshi (Revue des arts et techniques de l’Orient), XX, 259, 1903, pp. 151-163 Google Scholar, et 260, pp. 177-205.
105 - Koganei Yoshikiyo, « Nihon sekki jidai no... », art. cit., p. 152.
106 - Kaiho Yokô, Kindai hoppô shi, op. cit., pp. 155-168.
107 - Semblable à la loi Dawes de 1887, cette loi précise que l’État dispose à volonté des terrains « accordés ». En outre, seuls les Aïnous sont appelés « indigènes » (dojin) parmi les colonisés. Les premiers sont renommés « indigènes » en 1856, lorsque l’île d’Ezo repassa sous l’administration directe du Shogunat (cf. n. 1).
108 - Ce point a été discuté dans Eiji, Oguma, Tan’itsu minzoku shinwa no kigen (Aux origines du mythe du peuple homogène), Tôkyô, Shinyôsha, 1995, pp. 58-69 Google Scholar, ainsi que par Kinase Takashi, « Ainu “metsubô”... », art. cit.
109 - Barth, Fredrik, « Les groupes ethniques et leurs frontières », in P. POUTIGNATGoogle Scholar et Streiff-Fenart, J., Théories de l’ethnicité, Paris, PUF, 1999, pp. 203-249 Google Scholar.
110 - Arendt, Hannah, Les origines du totalitarisme, Paris, Le Seuil, 1973, vol. 2, p. 82 Google Scholar.
111 - Kaiho Yôko, Kindai hoppô shi, op. cit.; Nagai Hideo(dir.), Kindai Nihon..., op. cit.; Shin’ichi, Takakura, Ainu seisaku shi (Histoire de la politique aïnoue), Tôkyô, Nihon hyôron sha, 1942 Google Scholar.
112 - Cité par Yôko, Kaiho, « “Ikoku” no naikokuka to tôgô » (Nationalisation et intégration d’un « pays étranger »)Google Scholar, in Masato, Kuwahara (dir.), Ezochi to Ryûkyû (La terre d’Ezo et les Ryûkyû), Tôkyô, Yoshikawa kôbunkan, 2001, pp. 120-151, ici p. 145 Google Scholar.
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- Cited by