Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
« La révolution des prix », voilà la fabuleuse étiquette qui a été appliquée à l'histoire des prix du XVIe siècle. Il faut bien le dire : c'est une étiquette qui a fait fortune. Il n'y a pas de livre d'histoire économique qui ne l'accepte et ne s'en serve pour expliquer, au moyen de ce merveilleux « Sésame, ouvretoi », toute l'histoire économique du commencement des temps modernes.
La réussite de cette formule est due en partie à l'extraordinaire simplicité de conception qu'elle représente. Lorsqu'on parle de « révolution des prix », on sous-entend toujours deux choses très simples : entre début du XVIe siècle et début du XVIIe, une hausse « révolutionnaire » des prix s'est produite ; cette hausse a été causée par les arrivées massives d'or et d'argent américains.
page 514 note 1. Et si l'on voulait calculer le taux moyen composé, on arriverait seulement à 1,5 p. 100.
page 515 note 1. S'il y a eu une « révolution », c'était une « révolution du taux d'intérêt » plutôt qu'une « révolution des prix ». En effet, c'est seulement avec la fin du XVIe siècle que dans quelques marchés européens on a vu, pour la première fois dans l'histoire, le taux d'intérêt nettement audessous de 5 p. 100. Cette « innovation » était sans doute une conséquence de l'afflux de l'or et de i'argent d'Amérique. Voir Cipolla, C. M., Noie sulla storia del tasso di interesse (Economia Interaazionale, t. V, 1952 Google Scholar).