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Deux articles de l' « Historiche Zeitschrift »
Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Cette rubrique depuis longtemps, et pour cause, n'a pas été tenue dans les Annales. L'Historische Zeitschrift reparaît : que nous apporte-t-elle ? Faut-il répondre : du nouveau ?
Des deux articles retenus pour nous par Jean Sigmann, l'un est du genre allusif, c'est celui de Fritz Hartung, « L'État, c'est moi ». Et il n'y aurait point d'inconvénient à ce que, rédigé en 1944, avant la capitulation de l'Allemagne nazie, son auteur se soit servi du XVIIe siècle français pour philosopher avec un certain courage sur le XXe : ce qui est gênant, c'est que, pour Fritz Hartung, j'en ai peur, l'histoire de France continue à tenir à peu près tout entière dans l'histoire des guerriers et des diplomates, des hommes d'État ambitieux et des généraux conquérants. Louis XIV et Napoléon Ier, les deux pôles.
page 279 note 1. Il cite aussi bien les travaux anciens (Dreyss, Chéruel) que les travaux plus récents de Longnon. Mais ces problèmes ont toujours passionné l'Allemagne, qu'il s'agisse de Richelieu ou de Louis XIV. L'histoire de France qu'ils connaissent— c'est ce qu'on peut nommer une histoire de France aux fins de polémique gouvernementale. Hélas…
page 281 note 1. Gisbert Beyerhaus, I Notwendigkeit und Freiheit in der deutschen Katastrophe : Gedanken zu Friedrich Meineckes juengstem Buch, Historische Zeitschrift, B. 169, H. 1, 1949.
page 282 note 1. M. Beyerhaus considère comme vérité démontrée que la Révolution française n'a éclaté dans un pays prospère qu'en raison de « l'empoisonnement de l'opinion publique » par les « sociétés de pensée ». Ses autorités sont, en France, A. Sorel, P. Gaxotte, J. Bainville, Aug. Cochin ; espérons qu'il aura bientôt l'occasion de prendre connaissance du bel ouvrage de C.-E. Labrousse : La crise de l'économie française à la fin de l'ancien régime et au début de la Révolution.
page 282 note 2. Il est regrettable qu'il n'ait pas cru devoir donner plus de précisions sur ce point particulier.
page 283 note 1. Cf. lettre à Rudolf Pechel (Deutsche Rundschau, 70 Jahrgang, Heft 7, Juni 1947), citée par Beyerhaus, p. 83.
page 284 note 1. L'ouvrage de Thyssen, Fritz, paid Hitler (New York, 1941)Google Scholar est l'aveu cynique de l'appui donné à Hitler par le grand capitalisme allemand.
page 284 note 2. Seule, une incidente mentionne le chômage des années 1930-1933.
page 284 note 3. On trouvera dans cette livraison de YHistorische Zeitschrift, sous le titre » Der deutsche Widerstand » (la résistance allemande), p. 136-161, la recension par Paul Klukb d'articles de journaux et de revues et d'ouvrages consacrés à l'opposition au régime national-socialiste. Le lecteur français y puisera de nombreux renseignements sur des personnages déjà connus, tels Canaris, Giselius, Goerdeler, von Hassel, et aussi sur un très grand nombre de comparses. L'article montre qu'il y eut en Allemagne, surtout à partir de 1943, des groupes minuscules d'opposants, désireux de mettre un terme à l'aventure militaire, mais incapables, en raison de leur isolement, d'entreprendre une action d'envergure ; seule l'armée pouvait constituer un danger sérieux pour le régime. C'est elle, d'ailleurs, qui a rendu possible la tentative du 20 juillet ; mais l'échec du 20 juillet est dû, en premier lieu, au manque d'audace et de décision des généraux ; s'il est exactement rapporté, le mot de von Beck sur ses collègues peut servir de conclusion : « Ces poltrons font du vieux soldat que je suis un antimilitariste ».