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Histoire des prix histoire générale : Un nouveau livre de E.-J. Hamilton

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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La dette des historiens envers E.-J. Hamilton s'est encore accrue. Nous savions qu'il devait étendre jusqu'aux années 1800 ses recherches déjà célèbres sur les mouvements anciens des prix espagnols. Dans ses travaux antérieurs, il avait poussé jusqu'en 1650. Le complément promis est là avec quelque retard : E.-J. Hamilton groupait encore ses documents lorsque la guerre d'Espagne éclata ; puis ce fut la guerre mondiale, la gêne des communications, les censures. Certaines parties de la documentation — sur les mesures monétaires, sur les aspects de la politique économique suivie à Madrid — durent être recherchées dans les archives américaines de l'ère coloniale. Enfin, la patience de E.-J. Hamilton et le dévouement de ses amis espagnols du corps des Archives sont venus à bout des difficultés.

Type
Débats et Combats
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1949

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References

page 29 note 1. Pour ne citer que les deux grosses études (toutes deux dans les « Harvard Economic studies ») : Money, prices and wages in Valencia, Aragon and Navarre, 1351-1500 (Cambridge, Mass., 1936) et American treasure and the Price Révolution in Spain, 1501-1650 (Cambridge, Mass., 1934).

page 29 note 2. War and prices in Spain, 1651-1800 (Cambridge, Mass., 1947, XXVI-295, p.).

page 29 note 3. A Mexico : Archivo gêneral de la nación, et Archivo histórico de Hacienda ; à Bogotá, Archivo histórivo nacional de Colombia ; à Lima, Biblioteca nacional de Peru, etc…

page 30 note 1. Les hôpitaux ayant fourni la documentation la plus abondante sont : pour Valence, l'Hospital des Inocens ; pour Séville, l'Hôpital « del Pozo Santo » (avec les papiers de ceux « del Amor de Dios », « del Espritu Santo », « de la Sangre »); pour la Nouvelle Castille, hôpitaux « de la Vénérable Orden Tercera » (Madrid) et « de Tavera » (Tolède) ; pour la Vieille Castille, « Santa Maria de Esgueva » (Valladolid), San Bernabé et San Antolîn (Palenoia). Les comptes de communautés sont presque tous tirés de la série « Clero » de l'Archivo histórico nacional (Madrid). Les comptes de la construction du Palais Royal (depuis 1737) sont dans les archives de ce Palais.

page 30 note 2. P. 104-114. Ex. : le prix d'une marchandise n'est pas le même à l'once ou à la livre, à la livre ou à l'arrobe. E. J. Hamilton convertit suivant des règles qu'il expose (p. 108), mais est-ce d'après des données constantes et bien établies ? Il prend assez de chiffres pour tenir oompte des variations saisonnières, mais non toujours pour comparer, d'un point à un autre, les décalages des mouvements d© prix au cours d'une année ; enfin M. Hamilton justifie (p. 100-113) l'adoption des calculs par année ordinaire et non par année-récolte, et des calculs d'indices non-pondérés (une pondération à titre d'essai altérant peu les résultats).

page 30 note 3. P. 91, 96-97, 99.

page 30 note 4. P. 187 et suiv.

page 30 note 5. Séries continues dans les périodiques de la fin du siècle (Diario de Barcelona), mais depuis 1790 seulement.

page 31 note 1. P. 114. Toutefois nous ne souscrirons pas entièrement à la conclusion selon laquelle cette conservation assure à l'Espagne les meilleures statistiques de prix en Europe pour la période 1651-1800. (Les travaux de MM. Laibrousse et Meuvret nous semblent apporter, surtout pour les céréales, des approximations sur le mouivement des prix français dont la documentation espagnole ne permet guère d'espérer l'équivalent.

page 31 note 2. Regrettons toutefois que les comparaisons tentées par E. J. Hamilton soient de simples allusions : les recherches citées sont celles, bien connues, de Sir William Beveridge, Elizabeth Waterman Gilboy, C.-E. Labrousse, Posthumus, Pribram, Elsas.

page 31 note 3. Voir surtout le chapitre IX (Group price movements). Pour des raison d'économie, E. J. Hamilton n'a malheureusement pas pu donner des tableaux statistiques aussi détaillés que dans ses précédents ouvrages ; trop d'entre eux se limitent aux prix en Nouvelle Castille, et, pour les grains, les moyennes quinquennales (p. 183) ne suffisent pas à nous renseigner sur le mouvement cyclique si important.

page 31 note 4. Pour la monnaie, chap. I-IV. Pour les mesures, p. 104-109, 1/12, 137, 153,229-23l.

page 31 note 5. Cf. Journal of Economic History, mai 1944 (Annales, 1947, p. 248-250) et Quaterly Journal of Economies, LIX, 1944-1945, p. 36-77.

page 32 note 1. Les vieux auteurs (Capmany, Larruga, Assó) aiment donner des chiffres, mais 6ans recherche systématique ; les auteurs modernes, d'Haebler à Carrera Pujal (Historia de la economía española, Barcelone, 1944-1945, 5 vol., et Historia politica y económica de Cataluña, ibid., 1946-1947, 4 vol.), se contentent généralement, suivant la tradition de Colmeiro, do juxtaposer, en abrégeant plus ou moins, les textes doctrinaux, législatifs, descriptifs, etc., sans souci du fait économique concret et mouvant.

page 32 note 2. La bibliographie de E. J. Hamilton (p. XIV-XXVI) comporte 12 livres de voyages, 11 traités anciens sur les monnaies, poids et mesures, 7 traités de finances et négoce, les grandes collections de lois, cédules, délibérations; de nombreux « avis » et publications anonymes, et surtout 21 volumes d'arbitristes du XVIIe siècle, et 60 volumes d'économistes du XVIIIe. L'Espagne est si riche en textes de ce genre, encore inédits, que l'enquête est loin d'être exhaustive, mais c'est une des plus amples et des plus utiles.

page 32 note 3. E. J. Hamilton n'a appliqué à ses courbes de prix aucune analyse pour en dégager les tendances fondamentales, ou pousser les comparaisons, isoler les cycles, etc.. Sans doute réserve-,t-il pour plus tard des études de ce genre ; mais le lecteur est impatient. Il est vrai qui'il peut, dans les limites indiquées note 3, p. 31, procéder lui-même à une analyse des Chiffres que fournit E. J. Hamilton.

page 33 note 1. P. 4.

page 33 note 2. P. 3.

page 33 note 3. P. 144-145 : en 1707, le seul cas, où un livre de comptes attribue explicitement une hausse à la guerre, se note à Valence, alors en plein champ de bataille.

page 33 note 4. Ghap. VI-VIII : l'analyse, année par année et région par région, du mouvement des prix, révèle une allure cyclique, une influence brutale des variations de récoltes, une intervention des facteurs monétaires (que rien de constant ne lie au fait de la guerre), très rarement une influence dominante d'événements militaires. Ex. de guerres sans influences sur les prix : 1665-1666 (invasion portugaise), 1673-1678, 1689-1697, etc.

page 33 note 5. Ex. de baisse de ce genre : 1654-1657 ; inversement, hausse par arrivée de stocks : 1763-1754.

page 33 note 6. Ex. : guerres du XVIIe siècle en Flandres et en Italie ; espèces et marchandises quittent l'Espagne sans contre-partie.

page 33 note 7. P. 4 et 145.

page 34 note 1. Voir plus loin.

page 35 note 1. C'est alors que l'inflation devient grave ; que les soucis financiers poussent au désamorfcissement des biens du clergé ; que la guerre avec l'Angleterre coupe l'Espagne de ses colonies — sans interrompre, point à bien préciser, les trafics rémunérateurs ; qu'un financier français rêve de mettre la main sur l'économie espagnole.

page 36 note 1. Notre collègue et ami J. Meuvret s'y applique pour le XVIIe siècle ; nous-même nous l'avons fait, sur divers points, pour le XVIIIe. Ce n'est pas ici le lieu d'en dire les résultats. Mais l'utilisation des apports de E.-J. Hamilton, pour toute recherche économique sur ces deux siècles, apparaît désormais comme fondamentale.

page 36 note 2. P. 99-101.

page 36 note 3. Courbes d'ensemble des prix (index-numbers non pondérés) pour Valence, Andalousie, Vieille et Nouvelle Castille et plus élémentaires pour les grains. Pour les autres groupes de prix, les salaires et les tableaux chiffrés de prix effectifs, données réduites à la Nouvelle Castille (pratiquement Tolède, ou Madrid).

page 36 note 4. C-E. Labbousse, Esquisse du mouvement des prix et des revenus en France au XVIIIe siècle (Paris, 1932). Cf. surtout tableaux I-IV, VIII et passim. Du même : « Le prix du froment : 1782-1790 » (Annales, 1939, p. 382-400, tableaux des p. 394-400). Cf. aussi Meuvret, J., « Histoire des prix des céréales en France » (Mélanges d'Histoire sociale, t. V, 1944 Google Scholar), et travaux en préparation où l'auteur entend ajouter une importance particulière aux « disparités » des prix régionaux et internationaux.

page 37 note 1. Cf. pour le contraste démographico-économique entre centre et périphérie : Pauser, F., Spaniens Tor zum Mittelmeer und die katalanische Frage (Berlin, 1939)Google Scholar, Appendice — et J. Gavira dans Publicaciones de la Real Sociedad geográfica (Série B, n° 79, 1940). La logique géographique du contraste actuel a été défendue par les Portugais (Oliveira Martins, Historia de la civilización iberica) — et les Catalans : Pirpinya Grau, appendice à Haberler, Comercio international (Barcelone, Ed. Labor) et préface aux ouvrages cités de Carrera Pujal ; se fondant sur la distribution démographique au XVIe siècle (Estudios demograficos, Madrid, 1945, p. 142-183) Ruiz Almansa entend démontrer que la supériorité des régions maritimes n'est pas continue. C'est la position de tous les polémistes castillans en faveur d'une reprise en main de l'économie espagnole (industrie comprise) par la Castille.

page 37 note 2. La remarquable activité des Cinco gremios mayores de Madrid à travers toute l'Espagne au XVIIIe siècle, comme élément de financement dans le renouveau économique du pays, reste un problème à peu près vierge.

page 37 note 3. Labrousse, art. cité : contrastes des groupes de prix continentaux (tabl. I et II) et méditerranéens (tabl. VII).

page 38 note 1. « Monetary inflation in Castille, 1598-1660 », The economic history, janv. 1931, vol. I, n° 6, p. 177-211. Et : American treasure.

page 39 note 1. Fin du chap. II. Qui reprendra un tableau de la décadence, avec des procédés modernes d'analyse et de description ?

page 40 note 1. Au marc d'argent die 11 deniers 4 grains (93,06 p. 100) on fait 84 réaux, au lieu de 67 (en fait, 81 et un quart, le reste étant pour les frais).

page 40 note 2. 16, 48 de 1686 à 1700 (France : 14, 91 en 1679 ; Angleterre : 15, 39 en 1690).

page 40 note 3. 1681-1685 : 0,06265 ; 1687-1706 : 0,04997 ; 1707-1737 : 0,03994 ; 1729-1736 : 0,03716 ; 1738-1750 : 0,03631.

page 40 note 4. Voici le système au milieu du siècle. Pour l'or, système « national » : pièces de 0,5, 1, 2, 4 et 8 escudos (la pièce de 8 étant la plus répandue) ; l'escudo est à 32 carats et 1/68 de marc. Pour l'argent « national », pièces de 0,5, 1, 2, 4 et 8 reales (le real de a ocho le plus répandu) ; le real est à 11 deniers de finesse et 1/68 de marc (au lieu de 1/67, à partir de 1716). Système « provincial » : pour l'or, seule pièce, le veinten (21 carats 3 grains, 130,56 au marc) ; pour l'argent, pièces de 0,5, 1, 2, réaux (peseta), à 9 den. 22 grains, 1/77 de marc.

page 41 note 1. Annales, 1947, p. 250.

page 42 note 1. Pour 1726-1750 : 100.

page 42 note 2. Hamilton, E. J., « Prices and wages at Paris » (Journal of Economics, t. LI, 19361937)Google Scholar.

page 43 note 1. Quatre courbes régionales de céréales, à l'aide de moyennes quinquennales arithmétiques, sur le siècle et demi étudié, et non fondées, pour les 4 régions, sur les mêmes grains (au surplus, te riz, récalté à Valence, est, dans les autres régions, importé). La comparaieon avec la France, pour une étude de détail, serait inutile.

page 44 note 1. E. J. Hamilton a jeté un regard dans l'ancienne série Ba de l'Institut d'Études Catalanes et a tiré profit de deux ou trois notes. Cette très riche source oblige très vite à nuancer une description du XVIIIe siècle espagnol. Et ce n'est qu'un cas régional !

page 44 note 2. La machine d'Arkwright signalée à Barcelone est bien difficile à retrouver hors du voyage de Townshend ; Mounier et Desdevises du Dézert servent encore, c'est vrai. Mais on sent le besoin de les dépasser tout de même !