Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
« Je me propose de traiter de l'Esprit européen — sujet d'ordre purement spéculatif, et dont l'étude sera maintenue dans les limites d'une analyse strictement philosophique. » Ainsi débute le cours sur l'Esprit européen que professa en Sorbonne, de décembre 1939 à mars 1940, Léon Brunschvicg, et qui paraît aujourd'hui en volume.
Nous n'aurons jamais assez de ces « revues » qu'un bon esprit, une tète fortement pensante et philosophante consent à donner au public de temps à autre. Elles nous aident dans nos démarches particulières, nous autres historiens, dès lors que notre ambition tend à reconstituer la totalité des manifestations par quoi s'affirment dans leur succession les états divers de civilisations. J'ai procuré au public, en 1934, une de ces revues, celle qu'Abel Rey, ami trop tôt enlevé, composa pour le tome premier de L'Encyclopédie française, sous ce titre : De la Pensée primitive à la Pensée actuelle. Elle débutait par cette affirmation : « Il est impossible de saisir l'outillage de la pensée sans faire son histoire.
page 297 Note 1. A Neuchâlel, Éditions de la Baconnière, mai 1947, 187 p. in-8°. Dans la même série a paru précédemment (1945-46) le dernier volume que Léon Brunschvicg publia de son vivant : son Descartes et Pascal, lecteurs de Montaigne. Les Annales ne l'ont point reçu.
page 299 Note 1. Cf. sur ce point, Lucien Febvre, « Aux Origines de l'esprit moderne : libéralisme, naturalisme, mécanisme, », Mélanges d'Histoire Sociale, t. VI, 1944, p; 9-26 ; et Le Problème de l'Incroyance au XVie siècle. La Religion de Rabelais, Paris, Albin Michel, 1942, in-8°, passim.
page 300 Note 1. J'ai eu plusieurs fois déjà l'occasion de présenter des observations analogues. Cf. par ex. : « Histoire de la Philosophie et Histoire des Historiens », Bévue de\ Synthèse, III, ip. 97 ; — « Histoire des Sciences et Philosophie », Annales d'Histoire Sociale, 1938.
page 301 Note 1. P. 164-169.