Hostname: page-component-cd9895bd7-p9bg8 Total loading time: 0 Render date: 2024-12-25T07:48:49.654Z Has data issue: false hasContentIssue false

Échanges de marchandises et échanges de dieux Un chassé-croisé culturel entre Européens et Bantu

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

W. G. L. Randles*
Affiliation:
École des Hautes Études en Sciences Sociales

Extract

Les premiers contacts entre Bantu et Européens, au xvie siècle, ont lieu précisément au moment où éclate définitivement, en Europe, la fragile synthèse qu'avait laborieusement bâtie le Moyen Age entre science et religion. Tout au long des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, les Européens vont construire une nouvelle idéologie scientifique, fondée sur des principes cosmogoniques plus proches de ceux des Bantu que de la Bible. En revanche, les Bantu abandonneront leur mythe cosmogonique pour y substituer le Dieu chrétien des missionnaires. Les commerçants européens penseront leurs échanges avec les Bantu selon les lois scientifiques (loi du marché) dérivées de la nouvelle cosmogonie et considérées justes, de ce fait, parce que fondées sur le concept de réciprocité ; tandis que les Bantu, qui tiennent pour injuste leur situation vis-à-vis des Européens, fonderont sur le Dieu des chrétiens une nouvelle idéologie (le millénarisme) pour tenter de leur résister et de les chasser de leur continent.

Type
Échanges Culturels
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1975

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

Notes

1. Cf. Dictionnaire de Théologie Chrétienne,Paris, 1923, art.« Création », et Vigouroux, F., Dictionnaire de la Bible, Paris, 1926 Google Scholar, art.«Création». L'auteur de l'article «Création” dans Hastings, James (éd.) Encyclopaedia of Religion and Ethics, Londres, 1922 Google Scholar, va jusqu'à affirmer que la traduction de la Vulgate de Maccabées II (VII, 28) infléchit quelque peu le texte grec.

2. [W.] Shepstone, 19-5-1843, cité par Ward, Harriet, Five Years in Kaffirland, Londres, 1848, p. 141 Google Scholar ; cf. aussi Pettersson, O., Chiefs and Gods, Lund, 1953, pp. 172175 Google Scholar.

3. Junod, H. A., The Life of a South African Tribe, Neuchâtel, 1913, vol. II, p. 326 Google Scholar.

4. Idem, loc. cit.

5. Cf. H. F. Fynn, The Diary of H. F. Fynn,(c. 1833) Pietermaritzburg, 1950, p. 267 (” Chaque tribu [Zulu] imagine que ses ancêtres constituaient la souche d'où étaient sorties les autres, celle-ci ayant elle-même surgi de Umhlanga Omkhulu,ou un gros roseau, et étant appelée Imvelangqangi,ou les premiers venus »). Cf. aussi Shooter, J., The Kafirs of Natal, Londres, 1857, p. 159 Google Scholar (” La création se fit par l'éclatement d'un roseau ; le premier homme et d'autres choses sortirent par la fente. Cette partie des traditions remonte très loin, la preuve en est que U-hlangasignifie à la fois origine et roseau… »).

6. Casalis, E., Les Bassoutos, Paris, 1859, p. 254.CrossRefGoogle Scholar

7. Breutz, P. L., The Tribes of the Marico District, Pretoria, 1953, p. 67.Google Scholar

8. S. S. Dornan, «Native Ideas of Cosmology », dans S. A. Journal of Science,vol. 14 (1917), p. 179. Déjà, en 1822, le voyageur Campbell avait parlé d'un « trou dans le territoire des Bahurutse (clan des Tswana), d'où sont sortis tous les hommes, et les voyageurs peuvent encore voir les traces de leurs pas… ». Cf. John Campbell, Travels in South Africa… a second journey, Londres, 1822, vol. I, p. 303.

9. Mabille, A., «The Basutos », Journal of the African Society, vol. 5 (1906), p. 256.Google Scholar

10. Arbousset, T. et Daumas, F., Relation d'un Voyage d'exploration au nord-est de la colonie du Cap de Bonne Espérance (1836), Paris, 1842, p. 265.Google Scholar

11. Ayliffe, John, A Vocabulary ofthe Kafir Language, Londres, 1846 Google Scholar, p.v. Un des naufragés du Stavenisse (1689) avait déjà recueilli cette même tradition chez les Xhosa : « Ils font remonter leur origine à un homme et une femme, qui sont sortis ensemble de la terre, et leur ont appris à la cultiver, à semer des céréales, à traire les vaches et à brasser la bière ». Cf. D. Moodie, TheRecord,AmsterdamLe Cap, 1960, p. 431 ; également Ludwig Alberti, Ludwig Alberti's Accountof the Tribal Life and Customs of the Xhosa in 1807,Le Cap, 1968, p. 13, et N. Morgan, « An Account of the Amakosae », dans S. A. Quarterly Journal, n° 1, pt. I, oct.ldéc.1833, p. 3.

12. Le verbe lamba est anshika.Communication personnelle de C. M. Doke.

13. Doke, C. M., The Lambas of Northern Rhodesia, Londres, 1931, p. 31 Google Scholar. aussi, Cf. Id., Lamba Folklore, American Folklore Society, vol. XX, New York, 1927, p. 277 Google Scholar ; v. aussi E. LabrÈQue, « Les origines des Babemba de la Rhodésie du Nord (Zambie) », in Annali delPontificio Museo Missionario Etnologico già Lateranensi,vol. XXXII (1968), p. 253 et A. Erner, The Natives of British Central Africa,Londres, 1906, p. 71.

14. Cf. J. L. Keith, « Aspects of Religion in the Lunda Tribe », dans Melland, F. H., In Witch Bound Africa, Londres, 1923, pp. 163164 Google Scholar. Il s'agit des empreintes de Nzambi.

15. Rév. Alexander Hetherwick, « Some animistic beliefs among the Yaos of British Central Africa», dans Journal of Roy. Anthr. Institute,vol. 32 (1902), p. 94.

16. Stayt, H. A., The Bavenda, Londres, 1931, p. 236.Google Scholar

17. Hobley, C. W., Ethnology of A-Kamba and other East African Tribes, Cambridge, 1910, p. 92.Google Scholar

18. Livingstone, D., Missionary Travels and Researches, Londres, 1857, p. 422 Google Scholar. L'auteur déclare que l'empreinte avait été « sculptée ».

19. Il en va de même dans la cosmologie occidentale du Moyen Age. Cf. Saint Thomas D'Aquin, « Prima Pars Summae Theologiae, quaestio LXVIII, art. III, t. V, (” C'est à juste titre que l'on dit que le firmament sépare les eaux des eaux, en ce sens que par eaux on désigne la matière informe »).

20. E. Damann, « A tentative philological typology of some African High Deities », Journalof Religion in Africa,vol. II, fasc. 2 (1969), pp. 88-89.

21. Cf. de Carvalho, H. Dus, Descripçào da Viagem a Mussumba do Muatianvua, Lisbonne, 1890, vol. II, p. 549 Google Scholar («L'homme dit alors qu'un blanc du Calunga a d'autres coutumes»).

22. Cf. Cameron, V. L., Across Africa, Londres, 1877, vol. II, p. 110 Google Scholar ; et Burton, W. P. F., Luba Religion and Magic, Bruxelles, 1961, p. 43 Google Scholar.

23. Bernardo DA Gallo (1710), dans L. Jadin, « Le Congo et la secte des Antoniens », dans Bulletin de l'Institut Historique Belge de Rome,fasc. XXXIII (1961), p. 468 («Muttinu a Lucheni… alla sur le mont Vunda, combla de terre un lac qui s'y trouvait et là construisit la cité royale pour y habiter »).

24. Bastian, A., Ein Besuch in San Salvador, Bremen, 1859 Google Scholar, rééd. en fac-similé Johnson Reprint Corp. U.S.A., New York, 1970, p. 188 (” Nach den Sagen des Volkes entstanden dièse Sùmpfe aus den Thrànen des Gottes Ungha ùber deren Verwiistungen der Jagas »).

25. Bryant, A. T., The Zulu People, Pietermaritsburg, 1949 Google Scholar, 2e éd., 1967, p. 476. Par contre dans l'Israël ancien, selon le psaume 103, versets 5 à 9, c'est Yahvé qui se charge d'ordonner la « Nature », puis de parer à l'entropie : « Vous avez fondé la terre sur des bases solides Qui sont inébranlables, Vous l'aviez couverte du manteau de l'Océan, Tandis que les eaux recouvraient les montagnes. Mais à votre menace elles reculèrent, Et au bruit de votre tonnerre elles tremblèrent d'effroi. Les montagnes s'élèvent, les vallées se creusent A l'endroit que vous leur avez assigné. Vous leur avez fixé des limites qu'elles ne peuvent franchir Pour qu'elles ne reviennent plus couvrir la terre ».

26. Richards, A. I., Land-Labour and Diet in Northern Rhodesia, Londres, 1939, p. 239 Google Scholar. Lorsque meurt le roi des Shilluk, le peuple dit : piny bugon— « il n'y a plus de terre », cf. E. E. Evans Pritchard, The Divine Kingship of the Shilluk,Cambridge, 1948, p. 27.

27. Proyart, Abbé, Histoire de Loango, Kakongo et autres royaumes d'Afrique, Paris, 1776, p. 132 Google Scholar.

28. Roscoe, John, The Baganda, Cambridge, 1911, p. 103.Google Scholar

29. Gamitto, A. C. P., O Muata Cazembe, Lisbonne, 1854, cité d'après la 2e éd., Lisbonne, 1937, vol. I, p. 125.Google Scholar

30. Torday, E., On the Trail of the Bushongo, Londres, 1925, p. 118.Google Scholar

31. Cf. Kopytoff, I., « Ancestors as Elders in Africa », Africa, vol. XLI, n° 2 (1971), pp. 129141 CrossRefGoogle Scholar, et James L. Brain, «Ancestors as Elders in Africa. Further Thoughts », Ibid, vol. XLIII, n° 2 (1973), pp. 122-133.

32. [de Bologne, Hyacinthe], La pratique missionnaire, Louvain, 1931, p. 85 Google Scholar.

33. Bryant, A. T., Olden Times in Zululand and Natal, Londres, 1929, p. 76.Google Scholar

34. Jean-Joseph DescouvrièRes, in Cuvelier, J., Documents sur une Mission française au Kakongo, 1766-1771, Mém. Inst. Roy. Col. Belge, t. XXX, fasc. 1, Bruxelles, 1953, pp. 5455 Google Scholar.

35. Botelho, S. X., Memoria estatistica sobre os dominios portugueses na Africa Oriental, Lisbonne, 1835, p. 202 Google Scholar.

36. Anon, ., « Descripçào do Império do Moanamotapa… (1794)», dans Memorias e Documenta acerca dos Direitos de Portugal aos Territorios de Machona e Nyassa, Lisbonne, 1890, p. 223 Google Scholar.

37. Colson, Elisabeth, « Ancestral spirits and social structure among the Tonga », International Archives of Ethnology, vol. XLVII, pt. I (1954), p. 26 Google Scholar.

38. Pettersson, O., Chiefs and Gods, Lund, 1953, p. 153.Google Scholar

39. Antonio Gomes, « Viagem que fez… (1648)», Studia,n° 3 (1959), pp. 189-190.

40. H. F. Fynn, The Diary of H. F. Fynn(c. 1833), p. 30.

41. De Carvalho, H. D., Expediçào Portugueza ao Muatianvua, Ethnografia e Histôria tradicional Lisbonne, 1890, p. 643 Google Scholar.

42. Dapper, O., Description de l'Afrique, Amsterdam, 1668, trad. franc. 1686, p. 334 Google Scholar.

43. Ignacio Caetano Xavier, « Relaçâo do estado présente de Moçambique », Anais,vol. IX, t. I (1954), p. 179.

44. Posselt, F. W. T., Fact and Fiction, Bulawayo, 1935, p. 99.Google Scholar

45. Bryant, A. T., The Zulu People, Pietermaritzburg, 1949, p. 699.Google Scholar

46. Casalis, E., Les Bassoutos, Paris, 1859, p. 327.CrossRefGoogle Scholar

47. La théologie officielle de l'Église catholique récuse aujourd'hui la doctrine de la création continue. Cf. Dictionnaire de Théologie Catholique,Paris, 1923, art.«Création», p. 2087.

48. Augustin, Saint, La Cité de Dieu, liv. XII, cap. xxvi, texte de la 4e éd. de B. Dombart et A. Kalb, trad. de G. Combes, Desclée de Brouwer, 1959, p. 241 Google Scholar.

49. Sebond, Raymond, La Théologie Naturelle, trad. Michel de Montaigne, Paris, 1568, chap. XVII, pp. 3334 Google Scholar.

50. Leibnitz, extrait d'une lettre du mois de novembre 1715, dans Clarke, Samuel, A CollectionofPapers which passed between the late-learned Mr Leibnitz and Dr Clarke in the years 1715 and 1716 relating to the Principles of Natural Philosophy and Religion, Londres, 1717, pp. 26 Google Scholar.

51. Koyré, Alexandre, Du monde clos à l'univers infini, Paris, 1962, p. 268 Google Scholar.

52. Polanyi, Karl, The Great Transformation, Londres, 1944 Google Scholar, éd. de New York, 1968, p. 127 (” For the self-regulating market was now believed to follow the inexorable laws of Nature and the unshackling of the market to be an inéluctable necessity »). En 1765-1766, Dupont de Nemours, explicitant les doctrines des physiocrates, avait affirmé sans ambages que « … c'est la connaissance de l'ordre et des lois physiques et naturelles qui doit servir de base à la science économique… » (cité dans Oncken, A., Oeuvres économiques et philosophiques de F. Quesnay, Paris, 1888, p. 362 Google Scholar).

53. Boisguillebert, , « Factum de la France », dans E. Daire, Economistes-Financiers du XVIIIe siècle, Paris, 1843, p. 280 Google Scholar.

54. Smith, Adam, Théorie des Sentiments moraux, Paris, 1860 Google Scholar, lr e éd. angl. 1759, Partie IV, chapitre i, pp. 211–212.

55. Proyart, Abbé, Histoire de Loango, Kakongo et autres royaumes d'Afrique, Paris, 1766, p. 139.Google Scholar

56. Id.,p. 160.

57. Theal, G. M., Compendium of History and Geography of South Africa, Londres, 3e éd., 1878, p. 192 Google Scholar.

58. Read, Margaret, Native Standards of Living and African Culture Change, International Institute of African Languages and Cultures, Mémorandum XVI, Londres, 1938, pp. 4750 Google Scholar.

59. W. H. I. Bleek, The Natal Diaries of,..,Le Cap, 1965, p. 71.

60. De Carvalho, H. Dias, Expediçào Portugueza ao Muatianvua, Lisbonne, 1890, vol. I, p. 274 Google Scholar.

61. Antonio de Almeida, «Mais subsidios para a histôria dos reis do Congo», dans Congresso do Mundo Portuguès,Lisbonne, 1940, vol. VIII, pp. 643-696. Contrairement à ce que croit Almeida, il ne nous semble pas évident que cette lettre porte la marque de l'intervention de « gens civilisés », autrement dit des blancs.

62. Hocart, A. M., Kings and Councillors, Le Caire, 1936, 2e éd., Chicago, 1970, p. 72 Google Scholar.

63. Santos, Joào dos, Ethiopia Oriental, Evora, 1609, Lib. I, Cap. ix.Google Scholar

64. Document de 1619, dans Alfredo de Albuquerque Felner, Angola,Coimbra, 1933, p. 476.

65. Junod, H. A., « Bantu Heathen Prayers », dans The International Review of Missions, vol. II (1922, p. 568).Google Scholar

66. Cité par le Van Caeneghem, R. P., La notion de Dieu chez les Baluba du Kasai, Académie Royale des Sciences Coloniales, Mémoires, t. IX, fasc. 2, Bruxelles, 1956, p. 82 Google Scholar.

67. de Ortiz, Diogo, Cathecismo Pequeno, Lisbonne, 1504, 1” partie, f. XIII, v°.Google Scholar

68. A. M. Hocart, op. cit.,p. 37.

69. Pettersson, Olof, Chiefs and Gods, Lund, 1953, p. 101.Google Scholar

70. C. Bullock, The Mashona,Le Cap, 1928, p. 8.

71. de Ortiz, Diogo, Cathecismo Pequeno, Lisbonne, 1504 Google Scholar, Première partie, f. XVIJ, r°.

72. Kagame, Alexis, « La place de Dieu et de l'homme dans la religion des Bantu », Cahiers des Religions Africaines, vol. 3, n° 5, janvier 1969, pp. 910 Google Scholar.

73. En Occident, ce n'est qu'avec l'averroïsme que le temps devient un élément vivifiant. Cf. Kantorowicz, E., 77ie King's Two Bodies. A Study in Médiéval Political Thinking, Princeton, 1967, p. 277 Google Scholar.

74. Les Lovedu du Transvaal, dont la reine doit se suicider lorsqu'on procède pour la quatrième fois sous son règne aux rites d'initiation, disent que « le pays meurt avec son maître » (the country dies with its owner). Cf. E. G. Krige et J. D. Krige, 772e Realm of the Rain Queen, Londres 1943, p. 167. Sur le régicide en Afrique bantu, cf. A. I. Richards, « Keeping the King Divine » dans Proceedings of the Roy. Anthrop. Inst. of Great Britain and Ireland,1968 (1969), pp. 23-35.

75. Cf. ouvrage, notre, L'ancien royaume du Congo, des origines à la fin du XIXe siècle, Paris/La Haye, 1968, pp. 3031 Google Scholar.

76. Bernardo DA Gallo (1710), dans L. Jadin, « Le Congo et la Secte des Antoniens », Bulletinde l'Institut Historique Belge de Rome,fasc. XXXIII (1961), p. 495.

77. Id.,p. 498 et p. 514.

78. Id.,p. 501.

79. Id.,p. 506.

80. Id.,pp. 506-507.

81. Id.,p. 526 et p. 532.

82. Pringle, T., A Résidence in South Africa, Londres, 1834 Google Scholar, 2e éd., Londres, 1840, p. 97.

83. Id.,p. 97.

84. De nos jours, les Xhosa désignent Dieu par le mot Utixo.Ce terme est d'origine hottentote, comme le note Ayliffe (1846), qui observe par ailleurs que certains estiment que Uhlanga conviendrait mieux. Campbell (1827) écrit que les Xhosa emploient Uhlanga,mais plus fréquemment Utika (sic),dont il confirme l'origine hottentote. Cf. John Ayliffe, A Vocabulary oftheKafir Language,Londres, 1846, pp. iv-v et George Thompson, Travels and Adventures inSouthern Africa,Londres, 1827, vol. II, p. 352.

85. T. Pringle, op. cit., loc. cit.

86. Cf. Bokwe, John Knox, Ntsikana : The Story of an African Convert, Lovedale, 1914 Google Scholar, 2eéd., p. 13.

87. W. D. Hammond-Tooke, The Journal of William Shaw (1798-1872),Le Cap, 1972, p. 103.

88. Thompson, George, Travels and Adventures in Southern Africa, Londres, 1827, vol. I, p. 63 Google Scholar et vol. II, p. 346.

89. Boas, Franz, « Der Seelenglaube der Vandau », dans Zeitschrift fur Ethnologie, vol. 52 (1920-21), p. 2 Google Scholar (” Der mulungu hat Gestalt und Charakter des Verstorbenen » — le mulungu a la forme et le caractère du mort) (Mozambique) ; Rév. Alexander Hetherwick, « Some animistic beliefs among the Yaos of British Central Africa », Journ. Roy. Anthrop. Inst.,vol. 32 (1902), p. 93 (” Mulungu est employé pour désigner (…) l'agrégat des esprits de tous les morts ») (Malawi) ; Eberhard v. Sick, « Die Waniatura (Walimi) », dans Baessler Archiv,vol. V (1915), p. 46 (” L'esprit d'un mort se nomme Mulungu ») (Tanzanie) ; Charles Dundas, « History of Kitui », Journ. Roy. Anthrop. Inst.,vol. 43 (1913) p. 535 (” Quand je demandai à un homme à quoi il pensait quand, dans ses prières, il appelait Dieu « Mulungu », il me répondit : « Ne s'agit-il pas des esprits ? ») (Akamba, Kenya).

90. Krapf, J. L., Travels, Researches and Missionary Labours, Londres, 1860, p.360 Google Scholar. Johnston, H. H. le confirme, cf. idem, The Uganda Protectorate, Londres, 1902, vol. II, p. 830 Google Scholar.

91. Thompson, Joseph, Through Masai Land, Londres, 1885, p. 444.Google Scholar

92. Il est significatif que Hobley situe le phénomène sur le plan de la pathologie mentale, et non pas sur celui de la religion.

93. Hobley, C. W., Bantu Beliefs and Magic, Londres, 1922, 2e éd., Londres, 1967, p. 255 Google Scholar.