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Chez les historiens allemands : Documents Critiqués

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Il nous semble que le second cahier du tome 170 de VHistorische Zeitschrift marque une date dans la publication de la revue. Jamais, depuis que cette g.'ande revue allemande reparaît, nous n'avions éprouvé, avec autant d'intensité, le sentiment que certains de nos collègues d'outre-Rhin s'efforcent, non sans courage, de participer à cette « revision » réelle de l'histoire allemande qui n'a rien de commun avec la tendance paresseuse consistant, une fois jetés au rebut les ouvrages d'inspiration nationale-socialiste, à présenter comme neufs des méthodes et des problèmes déjà périmés en 1933.

Aussi avons-nous cru devoir, avant de nous arrêter aux articles de Theodor Schiedor (Das Problem der Révolution im XIX. Jahrhundert), de Heinrich Bornkamm (Die Slaalsidee im Kulturkampf) et de Ludwig Dehio (Ranke urid der deutschc Imperialisrnus), exprimer à ces auteurs le plaisir que nous avons ressenti à les lire.

Type
Documentation et Outillage
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1951

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References

page 363 note 1. L'exposé de C.-E. Labrousse et l'ample discussion qu'il provoqua ont été publiés dans les Actes du Congrès historique du Centenaire de la Révolution de 1848, Presses Universitaires de France, 1948, p. 1-29.

page 366 note 1. Nous avons tenté de rendre sensible le caractère «national » ds la Révolution badoise de 1849 dans « Les Radicaux badois et l'idée nationale allemande » ﹛Études d'Histoire moderne et contemporaine, t. II, 1948, p. 204-220).

page 366 note 2. Th. Schieder souligne, à l'aide de citations bien choisies, à quel point Bismarck semblait dégagé des préjugés de sa classe et de son temps. Alors que la thèse de Julius Stahl, selon laquelle il fallait opposer à la révolution, conçue comme un principe, celui de la souveraineté populaire, le principe de la « légitimité » avait reçu l'audience du roi de Prusse et de sa camarilla, Bismarck tournait en dérision ces vues périmées. A son ami le général von Gerlach, hostile à une éventuelle alliance avec Napoléon III, souverain à la légitimité douteuse, Bismarck, en 1857, fait observer avec ironie que la plupart des dynasties soi-disant légitimes ont une origine révolutionnaire ; il ajoute qu'au surplus un homme d'État n'a pas à subordonner sa politique extérieure, et même sa politique intérieure, à un principe, fût-il celui de la lutte contre la révolution. Bismarck, à cette occasion, s'exprime en théoricien de la raison d'État.

page 367 note 1. G. Ritter le constatait récemment dans un article de l'Hislorische Zeitschrift : t Gegenwrtige Lage und Zukunftsaufgaben deutscher Geschichtswissenschaft » (Bd 170,Heft I, Juni 1950, p. 1-22). Voir mon compte rendu dans Annales, 1951, n” 2, p. 250.

page 367 note 2. On pourra lire, dans la livraison précédente de Historische Zeitschrift (Bd 170, Heft I, funi 1950, p. 41-72), Je récit des événements mêmes.

page 368 note 1. On pourrait, par exemple, souligner que Bismarck a rencontré, non seulement en Posnanie, mais aussi dans le « Reichsland », l'opposition résolue de populations catholiques ; or, cette opposition ne posait pas que des problèmes de politique intérieure — comme paraît le croire M. Bornkamm. Elle devait forcément influencer les relations du Reich bismarckien avec la Russie et avec la France.

page 368 note 2. Cf. l'article cité ci-dessus, p. 367, n. 1.

page 370 note 1. Il serait facile de retrouver, dans la propagande inspirée par Goebbels au cours de la guerre récente, nombre de thèmes déjà en service avant et pendant le premier conflit mondial ; par exemple, la croisade des peuples pour la liberté des mers contre le monde anglo- Saxon.