Published online by Cambridge University Press: 25 May 2018
L'agriculture portugaise a connu incontestablement un certain type de crise pendant le dernier quart du XIVe siècle. Le dernier roi de la dynastie bourguignonne, Fernando 1°, publia sa Lei de sesmarias en 1375, pour faire face au « grand manque de blé et d'orge et autres produits » : il prescrivait l'utilisation de toutes les terres, le recensement des terrains incultes, et le retour des paysans qui avaient abandonné leurs terres. Deux ans plus tard, les Cortès portugaises se plaignaient de paysans et d'éleveurs qui avaient émigré des campagnes vers les villes. Les insuffisances locales en fournitures de grain stimulaient apparemment l'augmentation des importations de céréales. Celles-ci avaient débuté sporadiquement au XIIIe siècle, mais devinrent régulières à la fin du XIVe. Ainsi, le traité de Windsor (1386) considérait-il les exportations de céréales d'Angleterre en Portugal comme une branche normale du commerce entre les deux Etats.
page 917 note 1. Ltvermore, H. V., A New History of Portugal.(Cambridge, 1966), p. 97.Google Scholar
page 917 note 2. Violet Shillinoton, M. and Walus Chapman, A. B., The commercial relations of England and Portugal.(London, 1907), pp. 59–60.Google Scholar
page 917 note 3. Vitorino Godinho, Magalhâes, « Les grandes découvertes », Bulletin des études portugaises et de VInstitut français au Portugal. n.s., XVII (1952,) pp. 31-34 et 41–42.Google Scholar
page 918 note 1. Ibid., p. 31; Shillington and Chapman, p. 59; Diffe, Bailey W., Prélude to Empire, Portugal overseas before Henry the Navigator.(Lincoln, Nebraska, 1960), p. 79.Google Scholar
page 918 note 2. Oliveira de Marques, A. H., Introduçao a Historia da Agricultura em Portugal.(Lisbonne, 1968), pp. 283–285.Google Scholar Cf. le compte rendu par H. B. Johnson Jr., American Historical Review (1969).
page 918 note 3. Edité pat A. Braamcamf Freke, Arquivo Historico Portugues, X (1916).
page 919 note 1. Tombo, pp. 216-218.
page 919 note 2. Ibid., pp. 218-229.
page 919 note 3. Le document forme ainsi une sorte de palimpseste de la société rurale, et nous montre le village : 1° tel qu'il était traditionnellement, c'est-à-dire avant les grands changements sociaux consécutifs à la peste du milieu du xive siècle; 2° tel qu'il était en 1395 après les transformations qui s'ensuivirent. Les conséquences de ces contraste seront traitées à la fin de cette étude.
page 920 note 1. Ibid., p. 222.
page 920 note 2. Ibid., pp. 251-252.
page 920 note 3. Ibid., p. 234.
page 920 note 4. Ibid., pp. 228-229 et 256-258.
page 921 note 1. de Oltveira Marques, A. H., A Sociedade Médiéval Portuguese.(Lisbonne, 1964), p. 142.Google Scholar Voir aussi Tombo, p. 357 : « …Le dit Roy Perez leur ordonna de travailler les susdites propriétés tous les deux ans… » L'adoption probable d'un système d'assolement biennal est renforcée par la promesse des villageois de « faire trois champs », c'est-à-dire de passer à l'assolement triennal afin d'augmenter la production.
page 921 note 2. A noter que les proportions ici posées et envisagées sont apparemment les plus anciennes connues à ce jour pour l'Ibérie. Les rendements de production pour la Catalogne de la moitié du JCVIe siècle sont données dans Bernard H. Slicher Van Bath, Yield Ratios, 810-1820 (A. A. G. Bijdragen, vol. X; Wageningen, Afdeling Agrarische Geschiedenis, Landbouwhogeschool, 1963), p. 42.
page 921 note 3. « …Dans les villages médiévaux, ainsi que dans la plupart des sociétés paysannes de tous les temps, les différences basées sur la terre laissaient dans l'ombre toutes autres sortes de répartitions. » Michael M. POSTAN, « Médiéval Agrarian Society in its Prime : England ». The Agrarian Life of the Middle Ages, 2e édition (The Cambridge Economie History, vol. 1, Cambridge, 1966), p. 614.
page 921 note 4. La validité de cette moyenne apparaît dans Slicher Van Bath, The Agrarian History of Western Europe. A. D. 500-1850, trad. Olive Ordish (New York, 1963), p. 173. Elle est constamment utilisée dans Slicher van Bath, « De Oogstopbrengsten van verschillende gewassen, voornamelijk granen, in verhouding tôt het zaaizaad, ca. 810-1820 », A. A. G. Bijdragen, X (1963), p. 32. Nous avons tenté de confirmer cette moyenne pour la Beira Alta en utilisant des références dispersées dans d'autres sections du Tombo qui donnent à la fois les dimensions des parcelles et la semence requise par elles. A peu près 50 mentions sur 7 localités donnaient une moyenne de 2381. par hectare. Mais l'unité de mesure linéaire, la. pasada, semble varier selon les localités et une grande partie des parcelles paraissent avoir été de formes irrégulières, si bien que la moyenne ne peut être très exacte. 200 1 par hectare correspondent à peu près à 2.22 demi-boisseaux par acre.
page 922 note 1. Clayton, Eris S., Agrarian Development in Peasant Economies. Some Lessons from Kenya. (Oxford, 1964), pp. 81–82.Google Scholar
page 922 note 2. Ibid. Clayton fait remarquer que cette caractéristique de l'agriculture paysanne rend « pratiquement insoluble le problème » de choisir une ferme paysanne représentative pour décrire le système agricole.
page 923 note 1. David HERLIHY, « Church Property on the European Continent, 701-1200 », Spéculum, XXXVI (1961), pp. 81-105.
page 923 note 2. Ganshof, François-Louis et Verhulst, Adriaan, « Médiéval Agrarian Society in its Prime : France, the Low Countries, and Western Germany », The Agrarian Lifeof theMiddle Ages. 2e édition (The Cambridge Economie History, vol. 1, Cambridge, 1966). p. 137.Google Scholar
page 927 note 1. Génicot, Léopold, « Crisis : From the Middle Ages to the Modem Times », The Agrarian Lifeof theMiddle Ages, 2°.édition (The Cambridge Economie History, vol. 1, Cambridge, 1966), pp. 726–727.Google Scholar Aux dates mentionnées ci-dessus, Neufbourg était à peine engagé dans la transformation économique qui se situe à la fin du Moyen Age, alors que Weedon Beck se trouvait à un stade intermédiaire.
page 927 note 2. Recherches non publiées de Richard Hoffmann, exploitant les listes de tenanciers à Zukowice et Krzyzowo en 1381 et à Slizow pour 1405. Une recherche non publiée de M. Jan De Vries révèle le même phénomène dans la Frise du xvie siècle où les villages, dans les zones les plus anciennement établies et peuplées, avaient des terres cultivables réparties comme celles de Pôvoa d'El Rey, alors que la répartition dans les zones de nouvel établissement ressemblait plus étroitement à l'habituelle courbe en forme de cloche.
page 927 note 3. Tombo, pp. 216 et 219.
page 928 note 1. P représente évidemment la production annuelle. 1/10 P est la dîme immédiatement perçue sur la terre, alors que 3/20 P est la redevance royale du 1/6'. Il convient de prévenir ici une erreur possible : l'équation employée suppose que le roi recevait le 1/6° des 90 % restant après le paiement de la dîme. Mais s'il prenait véritablement 1/6° de la production totale, la part royale (en pourcentage des redevances) s'élèverait alors de 15 % à 16,7 % de la production totale. Cela signifierait une augmentation de 11,3 % dans les revenus royaux grâce à l'augmentation proportionnelle des redevances, et une diminution correspondante des revenus nets paysans. La part de la production revenant au roi n'augmenterait cependant que de 6,3 % seulement puisque les redevances fixes en grain composent 43,5 % de l'ensemble des revenus royaux en céréales. Nous avons décidé de calculer le pourcentage du prélèvement royal sur la production sans tenir compte de la dîme, en nous fondant sur l'affirmation de Slicher van Bath selon laquelle c'était ainsi qu'on procédait normalement dans les accords de partage des moissons. (Agrarian History, p. 148.)
page 928 note 2. Slicher van Bath a déterminé que 54,7 % de toutes les moissons de l'Europe médiévale dont nous avons connaissance ne s'éloignaient pas de 15 % de la « normale » ou moyenne des rendements de production types. (Yield ratios, p. 125.)
page 929 note 1. Ibid., p. 108.
page 929 note 2. Mertens, J. A. et Verhulst, A. E., « Yield ratios in Flanders in the Fourteenth Century », Economie History Review. second séries, XIX (1966), pp. 175–182.CrossRefGoogle Scholar
page 929 note 3. Bath, Slicher Van, Yield ratios. p. 42.Google Scholar
page 929 note 4. Ibid., p. 16.
page 929 note 5. Slicher Van Bath, « Cogstopbrengsten », pp. 54 et 57 et Agrarian History, p. 172, où, pour le xrae siècle, il propose de 4 à 4,4 et de 3,5 à 4 comme rendements normaux à la production, respectivement pour le blé et l'orge.
page 929 note 6. Bath, Slicher Van, Agrarian History. p. 173.Google Scholar
page 930 note `1. Slicher Van BatH, explique et utilise le chiffre de 250 1, soit 175 kg par tête et par an, qu'il évalue comme la ration eêréalière moyenne à « Cogstopbrengsten », pp. 34-35. Colin CLARK et Margaret Haswell, The Economies of Subsistance Agriculture, 2e édition (Londres et New York, 1966), pp. 61-62, suggèrent que les besoins physiologiques minima en nutrition varient de 230 kg de blé par tête et par an, pour des individus de faible constitution en climat chaud, à 275 kg pour des individus de forte constitution en climat froid. On aurait une échelle de variation de 299 à 357 1 de blé si l'on tient compte des rapports poids-volume de blé suggérés, pour des céréales « pré-scientifiques », par Wilhelm Abel, Agrarkrisen und Agrarkonjunctur. Eine Geschichte der Land-und Ernahrungswirtschaft Mitteleuropas seit dem hohen Mittelalter, 2., neubearb. u. erw. Aufl. Oîamburg und Berlin, 1966), p. 274. Pour le rapport litre-kilogramme utilisé par Slicher van Bath, le minimum est de 330 à 3921. Les minima de Clark et Haswell réduiraient le total des individus nourris par la production de céréales annuelle à Pôvoa d'El Rey de 108 à 91. Slicher van Bath dit que son chiffre est limité par la capacité de l'estomac humain, donc que ce n'est pas un minimum de calories, mais un minimum de la consommation de céréales; il semble donc plus utilisable dans le contexte de Pôvoa d'El Rey où l'on ne dispose que de quelques renseignements sur la nourriture non eêréalière.
page 931 note 1. Ces exemples exagèrent de toute évidence la quantité de céréales disponible pour la tenure pauvre moyenne. Un seul paysan, Gil Gonçlvez, ne tenait pas plus de 2,9 ha et cependant son extraordinaire rendement à la production de 5,4 et une très petite redevance fixe (moins de 2 alqueires : 2 quenko) lui permettaient de jouir d'un revenu net de 99,5 alqueires. Si l'on peut l'exclure du compte, les 19 familles pauvres restantes avaient seulement 149,5 alqueires à elles toutes, soit de quoi nourrir à peu près 8 individus.
page 931 note 2. L'Annuario Estatistico, vol. 1 (1965), fournit la matière du calcul de la dimension de la famille moyenne dans le Portugal continental pour 1732 : alors 4,65 individus. Ce chiffre descend à 3,86 dans la première moitié du xrxe siècle (1831 et 1835). Pour le district de Guarda (comprenant Pôvoa d'El Rey), le recensement de 1960 indique une famille moyenne de 3,58 et un minimum de foyers de 2,85. En 1960 la population de la région était encore employée à 68,3 % dans l'agriculture.
page 932 note 1. M. Postan, pp. 618-625.
page 932 note 2. Ces calculs sont tous basés sur une alqueire de 13,5 1, la plus petite valeur que l'on connaisse. Si l'on estime l'alqueire à 17,07 1, le revenu total net paysan pourra nourrir 85 personnes, une moyenne de 2,6 par foyer. Sur la base de trois membres par foyer, le déficit est de 160 alqueires, soit 12,8% du revenu courant; sur une base de cinq membres par foyer, le déficit est de 1 100 alqueires, soit 80 %. Ainsi donc, même aux conditions optima données par l'alqueire le plus élevé et par la plus petite dimension familiale moyenne, la société paysanne de Pôvoa d'El Rey dispose seulement des 8/9e de ses besoins en subsistances. Et nous sommes toujours sur la base de la constante de 250 1 de Slicher van Bath (175 kg) qui est passablement inférieure à celle de 230 à 275 kg proposée par Clark et Haswell. Pour rendre encore plus précaire la situation, le rapport de Pôvoa d'El Rey ne mentionne nulle part les bois de châtaigniers qui apparaissent ici et là dans le Tombo (par exemple à Royuo, termho de Guarda, pp. 327-330) et qui étaient un complément important aux céréales pour les couches pauvres de la société dans les montagnes de Pistoia au haut Moyen Age. Herlihy, David, Médiéval and Renaissance Pistoia, Histoire sociale d'une ville italienne, 1200-1430.(New Haven, 1967), p. 37.Google Scholar
page 932 note 3. Lisbonne, Arquivo Nacional do Torre do Tombo (A.N.T.T.), Leitura Nova, livro 1 da Beira, f. 209 r° & v°.
page 933 note 1. de Almeida, F., Historia de Portugal. livro 1 (Coimbra, 1922), pp. 384–386.Google Scholar
page 933 note 2. A.N.T.T., Chancelaria de D. Fernando, livro 1, f. 182 r° : dans cette lettre du 31 juin 1377, le roi informe Vasco Fernandiz Coutinho, son vassal et meirinho-mor en Beira, que Martim Afomso de Mello, qui tient de lui trois villages (Vila Franca, Bouças Covas, et Pôvoa d'El Rey) dans la commune de Trancoso, s'est plaint de ce que les citadins de Trancoso lui ont porté grand préjudice en laissant leur bétail courir librement sur le terroir de ses villages et qu'ainsi ces derniers sont « presqu'entièrement dépeuplés ». Prenant acte de sa plainte, le roi ordonne à Vasco Coutinho de voir et de rechercher s'il n'y a pas d'autres terres où les citadins pourraient faire paître leur bétail; s'il en était ainsi, alors les trois villages se verraient octroyer des immunités et le bétail serait interdit à l'intérieur de leurs limites. (La lettre décrit fort clairement le dépeuplement de la campagne, et la conversion de la terre cultivable en pâturage, tout ceci au préjudice des redevances seigneuriales.)
page 933 note 3. Si le système « à trois champs » avait été introduit dans le village et si les rendements supposés étaient demeurés les mêmes, la production annuelle de céréales se serait élevée aux environs de 4 000 alqueires, et le revenu net paysan à peu près à 1 700 alqueires. (Le revenu net paysan se serait élevé à environ 42 % du total parce que les redevances royales fixes représentaient un plus faible pourcentage du nouveau total plus élevé; il est évident que le total royal se serait ainsi élevé). Cette dernière quantité aurait nourri près de 100 personnes, soit un peu plus de trois par foyer (ce qui suppose 32 foyers). Le village tout entier aurait alors été à même de nourrir son effectif originel de familles juste au niveau, ou même un peu au-delà, du minimum de subsistance. Mais les facteurs climatiques affaiblissent l'hypothèse de rendements inchangés. Pôvoa d'El Rey se trouve dans une région de climat méditerranéen où l'évaporation annuelle excède les précipitations annuelles; c'est pourquoi l'approvisionnement en eau aurait été un facteur limitatif dans un système laissant la terre reposer et absorber l'eau seulement une année sur trois. C'est là sans doute la raison pour laquelle le système « à deux champs » était le seul courant dans la région : voir Tombo, p. 357 ; cf. note p. 12.
page 934 note 1. Pour être tout à fait exact, ce n'était pas la production de céréales qui était insuffisante, mais la proportion de la production retenue par la paysannerie. Si le village avait pu conserver tout le grain qui n'était pas nécessaire à l'ensemencement, il aurait eu de la nourriture pour 130 personnes (voir tableau II). Ainsi, dire que « l'exploitation féodale » se situe à l'origine du problème ne serait pas inexact, mais simplement non historique. La plus grande partie de la société médiévale s'établissait sur la base de prélèvements directs sur la production paysanne; « les redevances féodales » doivent être prises comme un fait donné. En comparaison avec la situation de Pôvoa d'El Rey où les redevances et les dîmes absorbaient à peu près 40 % de la production, les redevances du contado de Pistoia étaient approximativement de 50 % de la production avant la Peste, et de 30 % pour le siècle suivant ( Herlihy, , Pistoia. pp. 134 et 143Google Scholar). En réalité, au haut Moyen Age, les échelles de redevances semblent avoir répondu à des changements dans la demande de terres cultivables beaucoup plus qu'elles n'ont déterminé cette demande. Il convient, cependant, de noter que certains paysans de Pôvoa d'El Rey firent en sorte de soustraire leurs terres aux casaes (l'unité fiscale sur laquelle étaient prélevées les redevances) et les déclarèrent comme herdades boçeileras, qui étaient grevées de plus faibles redevances : voir plus haut.
page 934 note 2. Les deux modèles (surplus de main-d'oeuvre ou pénurie de main-d'oeuvre) sont clairement résumés dans le tableau de van Bath, Slicher, « Les problèmes fondamentaux de la société préindustrielle en Europe occidentale. Une orientation et un programme », A. A. G. Bijdragen. XII, (1965), pp. 38–39.Google Scholar
page 934 note 3. En fait, sur les 31 familles résidant avant la Peste, 9 seulement demeuraient encore au village, en 1395, soit une fuite de près de 71 %. 20 familles, cependant, continuaient à posséder des droits sur des terres dans le village, ce qui indiquerait que la diminution de population après la Peste, et la concentration consécutive de ressources dans la région était plutôt de l'ordre de 35 %. Les 11 familles qui conservaient toujours des droits de propriété, mais ne résidaient plus, avaient probablement été entraînées vers les villes par les nouvelles possibilités de travail qui s'y offrirent après les années de la Peste. Ainsi, la disparition de population dans les campagnes était combinée avec la migration des survivants vers les villes. C'est là précisément la plainte formulée dans la Lei de Sesmarias (1375). Voir Virginia RAU, et autres, « Para o estudo da Peste Negra em Portugal », Bracara Augusta (1963), pp. 210-239.
page 935 note 1. A Evoluçao Económica de Portugal nos séculos XII a XV, m (Lisbonne, 1965), pp. 261-265. A. Castro affirme que les plaintes sur la pénurie de main-d'oeuvre qui furent formulées aux Cortès de 1371 et 1372 étaient tout simplement « …des arguments forgés pour justifier les prétentions de la bourgeoisie rurale…, bien que le simple fait qu'elle s'efforçât d'élargir sa base économique indique que ce secteur de la paysannerie avait atteint à l'époque une position politique et économique qui lui permettait de se battre de front pour ses intérêts avec l'aristocratie féodale… » (op. cit., pp. 255- 256).
page 935 note 2. Cf. H. B. JOHNSON Jr., Social structure & Social Change in Portuguese Estramadura, 1309- 1369 (à paraître). Un bref résumé de ces travaux fut présenté devant le Congresso Internacional de Estudos Medievais Luso-Espanhois à Oporto (juin 1968).