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Touareg et Noirs au Hoggar : Aspects de la situation actuelle*

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Jean Malaurie
Jean Malaurie*
Affiliation:
Paris, Centre National de la Recherche Scientifique
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Sur une superficie de 350 000 km2, équivalente à soixante départements français, l'Annexe du Hoggar compte une population évaluée en 1949 à un peu plus de 10 000 individus, mais elle ne dispose pour les nourrir, au milieu de cette immensité, que d'une surface utile de 1 420 ha., soit, entre la superficie totale et la surface utile, un rapport de 0,00004. Encore ce pays pauvre, particulièrement déshérité, aux marges agricoles réduites, n'exploite-t-il que 460 ha. des terres cultivables qui lui sont offertes.

Type
Essais
Information
Annales. Histoire, Sciences Sociales , Volume 8 , Issue 3 , September 1953 , pp. 338 - 346
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1953

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Footnotes

*

Nous avons, dans ce travail, largement utilisé le mémoire inédit du capitaine Cousin, Vie économique et condition humaine au Hoggar, qu'il a bien voulu nous communiquer. Nous lui devons aussi des remarques et des évaluations précieuses dont nous ne saurions trop le remercier. Nous avons consulté en outre les rapports annuels du capitaine d'Annexé du Hoggar et les archives et notes administratives de Tamanrasset. Nous avons enfin effectué sur place, au cours des hivers 1949 et 1950, sous l'égide du Centre National de la Recherche Scientifique et avec une contribution financière du Gouvernement Général, une enquête auprès des tribus Kel-Rela et Dag-Rahli et de l'administration locale.

References

page 339 note 1 Voir Chevalier, L., Le problème démographique nord-africain, Institut national d'Études démographiques, Paris, 1947, p. 47 Google Scholar.

page 339 note 2 Nous distinguons des Noirs sédentaires ou harratins, les Noirs nomades, serviteurs des Touareg, qui les suivent dans leurs déplacements.

page 340 note 1 Terme qui désigne les exploitations agricoles

page 341 note 1 Rapport du chef d'Annexé du Hoggar, Tamanrasset, 1948.

page 342 note 1 Nous devons ces évaluations au rapport du capitaine Cousin déjà cité. Elles concordent à peu près avec les chiffres de l'Administration.

page 342 note 2 Cité par J. Cousin, Ibid.

page 342 note 3 P. Galan, Contribution à l'étude du problème alimentaire au Hoggar, dans Arch. Inst. Pasteur, Algérie, t. XXX, 1951, p 230-247.

page 342 note 4 J. Cousin, Ibid.

page 343 note 1 Ouv. cité, p. 94.

page 343 note 2 Voir Augustin Bernard, Enquête sur l'habitation rurale des indigènes de l'Algérie (1921) ; — E.-F. Gautier, Le Sahara (1923) ; — Aug. Bernard, , Afrique septentrionale et occidentale, Cêogr. Universelle, t. XI, 2” partie, Paris, A. Colin, 1939 Google Scholar.

page 344 note 1 En 1946, une charge de mil valait quinze charges de mil, soit 6 800 fr. Ajoutons que les transactions s'établissent, pour les Touareg, aux 3/5 en nature et aux 2/5 en espèces

page 345 note 1 La politique du S. A. R. est coûteuse et le budget du Hoggar ne la justifierait vraisemblablement pas. Étant examinées sur un plan beaucoup plus vaste, — celui de l'inquiétant et redoutable problème démographique nord-africain, — les questions humaines touareg sont du même coup reléguées à une autre échelle, qu'il semble que l'on puisse considérer comme plus juste. L'importance des besoins des campagnes et des cités surpeuplées de l'Algérie du Nord justifie en effet, et en une certaine mesure excuse, l'insuffisance des moyens mis entre les mains de l'Administration locale dans les Territoires du Sud.

page 345 note 2 Système ingénieux de captation des eaux dans des réseaux de conduits souterrains voûtés en usage dans les oa#is de l'Ouest du du Sahara touareg, celtes de la lisière soudanaise et de la Mauritanie.

page 346 note 1 Lettre de la part de Bey Aghamouk à Meslaa Ag Amaya, Amonekal du Hoggar : « Salut I Ta lettre m'est parvenue. Quant à ta prétention d'envoyer quelqu'un pour enseigner à nos enfants — en français — ne t'imagine pas que nous l'admettrons. Nos enfants ne sont ni des chameaux, ni des moutons dont on peut disposer.,,. Persuade-toi bien de ceci : c'est que mon enfant, je ne le donnerai qu'après ma mort…. Tu nous demandes bien notre avis pour le bezra (l'impôt) ; à plus forte raison aurais-tu dû nous tenir informé de cette mesure qui concerne nos enfants qui nous sont plus précieux que nos coeurs» (1949, Tamanrasset).

page 346 note 2 Capot-Rey, R., Problèmes des oasis algériennes, Alger, Centre National de la Recherche Scientifique, 1944, p. 34 Google Scholar.

page 346 note 3 Au moment de donner le bon à tirer, je prends connaissance du remarquable ouvrage de M. Capot-Rev, Le Sahara français. Nous renvoyons le lecteur aux conclusions générales de l'auteur sur la politique à suivre.