Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Les manuscrits de la mer Morte, depuis leur découverte il y a une cinquantaine d'années dans onze grottes situées non loin de Jéricho, ont occupé une place unique tant dans la recherche scientifique qu'auprès du grand public. Pour la première fois, on découvrait en Palestine d'anciens manuscrits hébreux et araméens à caractère littéraire. Le fait qu'on ait pu les dater des environs de la naissance du christianisme a largement contribué à susciter la curiosité générale, et on se mit à espérer que cette découverte permettrait d'en éclairer les origines. La chance fut véritablement au rendez-vous des premières découvertes puisque les premiers manuscrits à voir le jour et à être publiés étaient aussi les mieux conservés, offrant d'emblée un vaste terrain de recherches. Il s'agissait des rouleaux de la grotte 1 : les textes baptisés la Règle de la Communauté (1QS), le Règlement de la Guerre (1QM), les Hymnes ou Hodayot (IQH) et le Commentaire d'Habacuc ou Pésher d'Habacuc (lQpHab). A cette liste fut ajouté un autre texte, l'Écrit de Damas (CD), que l'on connaissait déjà depuis le tournant du siècle grâce à deux manuscrits découverts dans la Guéniza de l'ancienne synagogue qaraïte du Caire.
The first syntheses on the manuscripts and the Dead Sea community have a preliminary character to the extent that they are based upon a limited number of texts. Now that the publication of the group of manuscripts, and in particular those of cave 4, is almost finished, it is worth reexamining the picture. The identification of the community and the site of Qumran as being essenian has certainly been confirmed by the recently published texts. However, the question of the duration of their establishment in Qumran and that of their relations with other settlements of the essenian sect remains unresolved.
The Qumran library contains three literary ensembles: the biblical manuscripts, the community literature and the non-community literature. The so-called community texts can be distinguished from the others by their terminology and their content. The analysis of new fragments indicate that these texts have a long and complex literary history and that they use sources that can be traced to at least the beginning of the 2nd century B.C.E.
Similarly, the fact that a third of the library consists of “non community” texts, leads us to reformulate the problem of the origin and formation of the community. The affinity of these texts on the one hand with common Jewish tradition and on the other with apocalyptic literature (of which a significant amount, written in aramean, recalls Jewish traditions which emerged from the babylonian and persian diaspora) indicate that the issue of the community origins must be considered within the vaster context ofJudaïsm under the Second Temple as a whole. Far from constituting an obscur little group on the margins of Judaïsm, the Qumran community must have constituted a central group, situated within the very heart of the sacerdotal milieu.
1. Tous ces textes sont rassemblés, traduits et commentés dans Les Textes de Qoumrân , vol. 1, J. Carmignac et P. Guilbert éds, Paris, 1961 ; vol. 2, J. Carmignac, E. Cothenet et H. Lignée éds, Paris, 1963. Le même ensemble de textes a été publié par Dupont-Sommer, A., Les Écrits esséniens découverts près de la mer Morte, 4e édition, Paris, 1980 Google Scholar. Ces deux ouvrages reflètent un état de la recherche qui est celui des années soixante. Les traductions de ces textes dans le volume des Écrits intertestamentaires , Paris, 1987, reproduisent celles données par Dupont-Sommer, avec quelques additions, comme celles du Rouleau du Temple (11QT) et le Livre des Mystères , traduits par A. Caquot.
2. Voir l'édition de Rabin, C., The Zadokite Documents, 2e édition, Oxford, 1958 Google Scholar, supplantée aujourd'hui par l'édition, sensiblement améliorée, de Qimron, E., « The Text of CDC », dans The Damascus Document Reconsidered, Broshi, M. éd., Jérusalem, 1992, pp.10–49 Google Scholar. Une traduction française avec des variantes des copies de la grotte 4 est présentée dans les Écrits intertestamentaires , pp. 141-183.
3. Guerre des Juifs , 2, 116-118; Antiquités juives 13, 171-172; 18, 11 ; sur les esséniens voir Guerre 2,119 ; Antiquités 18, 18-22 et Philon, Quod omnis probus liber sit 75-91 ; Hypothetica , cité par Eusèbe De Césarée dans sa Préparation évangélique viii 6-7. Ces passages sont rassemblés, traduits et commentés par A. Dupont-Sommer, Les Écrits esséniens…, op. cit. , pp. 31-47. Pour une édition plus récente de ces textes voir Beall, T. S., Josephus’ Description of the Essenes Illustrated by the Dead Sea Scrolls, Cambridge, 1988 Google Scholar et G. Vermes et Goodman, M., The Essenes, Sheffield, 1989 Google Scholar.
4. Pour tout ce qui concerne l'histoire de la communauté, l'idéologie et les polémiques que celle-ci a développées, voir les mises au point de Milik, J. T., Ten Years of Discovery in the Wilderness of Judaea, Londres, 1963 Google Scholar ; Cross, F. M., The Ancient Library of Qumran and Modem Biblical Studies, Grand Rapids, 1980 (1961)Google Scholar ; Les Textes de Qumrân, op. cit. ; A. Dupontsommer, Les Écrits esséniens, op. cit. ; Vermes, G., The Dead Sea Scrolls : Qumran in Perspective, Philadelphie, 1977 Google Scholar pour l'édition révisée, et id., The Dead Sea Scrolls in English , 4eédition augmentée, Londres, 1995 ; Laperrousaz, E.-M. et Delcor, M., « Qumrân », Supplément au Dictionnaire de la Bible, IX, 1978, pp. 738–98 et 828-980Google Scholar.
5. Voir L'ancien, Pline, Histoire naturelle, V, 17, 4 (73)Google Scholar. Ce texte a été traduit et commenté par A. Dupont-Sommer, Les Écrits esséniens, op. cit. , pp. 48-49.
6. Parmi les synthèses issues de cette première décennie celle de Milik garde toujours sa valeur. Voir Milik, J. T., Dix ans de découvertes dans le désert de Juda, Paris, 1957 Google Scholar, et la version anglaise augmentée, traduite par John Strugnell, Ten Years of Discovery in the Wildemess of Judaea, op. cit. Un autre travail important qui reste indispensable fut publié par F. M. Cross, The Ancient Library of Qumran and Modem Biblical Studies, op. cit.
7. C'est toujours, en essence, l'avis d'éminents spécialistes comme S. Talmon et H. Stegemann qui ont récemment affirmé que les nouveaux matériaux n'apportaient pas grand-chose de neuf. Voir Talmon, S., « Between the Bible and the Michna », The World of Qumran from Within, Jérusalem, 1989, p. 19 Google Scholar ; Stegemann, H., Die Essener, Qumran, Johannes der Taufer und Jesus, Bâle, 1993, p. 18 Google Scholar. Une telle affirmation sous-estime non seulement l'importance de textes récemment publiés ou de ceux qui restent à éditer, mais aussi leur impact éventuel sur les études qoumrâniennes.
8. Voir les volumes édités par Barthélémy, D. et Milik, J. T., Qumran Cave 1, DJD I, Oxford, 1955 Google Scholar; Baillet, M., Milik, J. T. et de Vaux, R., Les petites grottes de Qumrân, DJD III, Oxford, 1962 Google Scholar. Pour la grotte 11, voir Sanders, J. A., The Psalms Scroll of Qumran Cave 11, DJD IV, Oxford, 1965 Google Scholar ; et aussi Van der Woude, A.S. et Jongeling, B., Le Targum de Job de la grotte XI de Qumrân, Leyde, 1971 Google Scholar.
9. A quelques exceptions près : Allegro, J. M. et Anderson, A. A., Qumran Cave 4, I (4Q158-4Q186), DJD V, Oxford, 1977 Google Scholar ; Baillet, M., Qutnrân Grotte 4, III (4Q482-4Q520), DJD VII, Oxford, 1982 Google Scholar ; Milik, J. T., Qumrân Grotte 4, II-II. Teffilin, Mezuzot et Targums (4Q128- 4Q157), DJD VII, Oxford, 1977 Google Scholar, et du même The Books of Enoch , Oxford, 1976.
10. Sous forme de microfiches et de photographies : voir The Dead Sea Scrolls on Microfiche , Leyde, 1993. Pour les clichés photographiques, incomplets et souvent de mauvaise qualité, voir Eisenman, R. H. et Robinson, J. M., A Facsimile Edition of the Dead Sea Scrolls, 2 vols, Washington, 1991 Google Scholar.
11. Voir Reed, S. A., The Dead Sea Catalogue, Atlanta, 1994 Google Scholar, et la liste annexée aux microfiches.
12. Voir De vaux, R., L'Archéologie et les manuscrits de la mer Morte, Londres, 1961, pp. 1–39 Google Scholar et, du même auteur, Archaeology and the Dead Sea Scrolls , Londres, 1973, pp. 1-48. Laperrousaz, E.-M., Qoumrân, Paris, 1976 Google Scholar.
13. Pendant la période gréco-romaine, l'installation atteignait sa taille maximale, couvrant une superficie d'environ 100 x 80 m : Broshi, M., « The Archeology of Qumran - A Reconsideration », The Dead Sea Scrolls : Forty Years of Research, Dimant, D. et Rappaport, U. éds, Leyde, 1992, p. 104 Google Scholar.
14. Comme des fours à poterie, une boulangerie et une meunerie : voir F. M. Cross, The Ancient Library of Qumran…, op. cit. , p. 69, et R.De Vaux, Archaeology…, op. cit. , pp. 6-7 ; 16- 17. L'existence, sur le site, d'une production de verrerie est suggérée par Donceel, R. et Donceel-Voûte, P., « The Archaeology of Khirbet Qumran », Annals of the New York Academy of Sciences, 722, 1994, pp. 6–7 CrossRefGoogle Scholar. Les auteurs associent l'existence de ces ateliers avec la pratique d'une activité commerciale à Qoumrân, ce qui expliquerait, selon eux, la présence de centaines de pièces de monnaies sur le site (1231 pièces en tout). Ceci n'est d'ailleurs pas incompatible, ainsi qu'ils semblent le penser, avec l'opinion selon laquelle le site était un centre communautaire ou un centre essénien.
15. Plus d'un millier de récipients : De VauX, Archaeology…, op. cit. , pp. 11-12. Selon de Vaux cet amoncellement de vaisselle indique que nous sommes là en présence d'une salle servant d'« office » et reliée au réfectoire de la communauté. Pour R. Donceel, ces pièces de poterie étaient ainsi stockées parce que les habitants du site dépendaient d'« ateliers de potiers itinérants » qui visitaient périodiquement l'établissement : R. Donceel et P. Donceel-Voûte, « The Archaeology of Khirbet Qumran », art. cité, p. 10. Voir aussi Donceel, R., « Reprises des travaux de publication des fouilles au Khirbet Qumran », Revue biblique, 99, 1992, pp. 561–562 Google Scholar. Cette hypothèse va à rencontre de la présence de deux fours de potier sur le site de Qoumrân et des informations claires fournies par la texture et la couleur de la céramique qoumrânienne qui indiquent que la plupart des pièces étaient fabriquées sur place. Sur ce point voir Magness, J., « The Community of Qumran in the Light of its Pottery », Annals of the New York Academy of Sciences, 722, 1994, pp. 40 et 45Google Scholar.
16. L'un des éléments les plus controversés de la reconstruction de De Vaux concerne l'identification du locus baptisé « scriptorium », une pièce où les membres de la communauté sont sensés avoir écrit et recopié les manuscrits. De Vaux déduisit l'existence de ce scriptorium de débris qui furent plus tard restaurés et reconstitués sous forme de « bancs », et de la découverte de plusieurs encriers parmi les débris : R. De Vaux, Archaeology…, op. cit. , pp. 29-33. Pour une critique récente de cette interprétation, voir r. Donceel et P. Donceel-Voûte, « The Archaeology of Khirbet Qumran », art. cité, pp. 27-31. Néanmoins, le fait qu'on ait retrouvé sur le site quatre ou cinq encriers, c'est-à-dire plus qu'on ne s'attendrait à en trouver sur un site ordinaire, doit attirer l'attention sur le caractère particulier du site de Qoumrân. Voir Goranson, S., « An Inkwell from Qumran », Michmanim 6, 1992, pp. 37–40 Google Scholar.
17. Quelques-uns des bains rituels de Qoumrân sont reconnaissables à la présence d'une cloison basse qui divise les marches menant aux bains, cloison dont la fonction était de séparer les personnes impures qui descendaient vers le bain des personnes purifiées qui en remontaient. Voir Reich, R., « The Hot Bath-House (balneum), the Miqweh and the Jewish Community in the Second Temple Period », Journal of Jewish Studies, 39, 1988, pp. 102–107 CrossRefGoogle Scholar.
18. Voir R. De Vaux, Archaeology…, op. cit. , p. 48.
19. Ce tremblement de terre est mentionné par Josèphe, Flavius : i Antiquités juives 15, 121- 122 et Guerre des Juifs, 1, 370 Google Scholar. Cet événement serait à l'origine des lézardes observées en plusieurs endroits du site. Voir R. De Vaux, Archaeology…, op. cit. , pp. 5-24.
20. Voir R. De Vaux, Archaeology…, op. cit. , pp. 36-37 ; F. M. Cross, The Ancient Library of Qumran…, op. cit. , p. 63.
21. Lors d'un examen des grottes de la région de Qoumrân, mené en 1988, une cruchette scellée contenant de l'extrait de baumier fut découverte dans l'une des grottes : Patrich, J. et Arubas, B., « A Juglet Containing Balsam Oil (?) From a Cave Near Qumran », Israel Exploration Journal 39, 1989, pp. 43–55 Google Scholar.
22. Voir R. Donceel et P. Donceel-Voûte, « The Archaeology of Khirbet Qumran », art. cité.
23. J. Magness, « The Community of Qumran in the Light of its Pottery », art. cité, p. 45. J. Magness fournit là une analyse plus fine des caractéristiques propres aux poteries de Qoumrân, car elle a aujourd'hui à sa disposition des corpus de poteries provenant de divers sites hellénistiques et romains de Judée et de Jérusalem, sites fouillés durant les trente années qui se sont écoulées depuis la première campagne de fouilles à Qoumrân.
24. Voir Magness, J., « A Villa at Khirbet Qumran? », Revue de Qumrân, 16, 1994, pp. 397–419 Google Scholar.
25. Golb, N., « The Problem of Origin and Identification of the Dead Sea Scrolls », Proceedings of the American Philosophical Society, 124, 1980, pp. 1-24 Google Scholar ; « Les manuscrits de la mer Morte. Une nouvelle approche du problème de leur origine », Annales ESC , 1985, n° 1, pp. 113- 149. La thèse selon laquelle Qoumrân serait un poste militaire hasmonéen avait déjà été avancée par P. Bar Adon il y a quelques années mais ce dernier ne considérait pas, contrairement à Golb, que cette destination militaire du site soit incompatible avec une occupation essénienne : Bar Adon, P., « The Hasmonean Fortresses and the Status of Khirbet Qumran », Eretz Israel, 15, 1985, pp. 349–352 Google Scholar (en hébreu). Quant à l'idée que les rouleaux furent cachés dans les grottes au moment de la Grande Révolte, elle n'est pas neuve non plus (voir, par exemple, J. T. Milik, Ten Years of Discovery…, op. cit. , p. 20), mais on considère généralement qu'ils l'ont été par les habitants du site eux-mêmes.
26. Pour une critique de l'hypothèse de Golb, N., voir Garcia Martinez, F. et der Woude, A. S. Van, « A « Gronigen » Hypothesis of Qumran Origins and Early History », Revue de Qumrân, 14, 1990, pp. 526–536 Google Scholar et les remarques de Laperrousaz, E.-M., « Note sur l'origine des manuscrits de la mer Morte », Annales ESC, 1987, n° 6, pp. 1305–1311 Google Scholar.
27. Voir De Vaux, Archaeology…, op. cit. , p. 6.
28. Les sites de l'Hérodion et de Masada sont aujourd'hui bien fouillés, ainsi que celui de Cypros : Tzafrir, Y., « The Desert Fortresses of Judaea in Second Temple Period », The Jérusalem Cathedra, 2, 1982, pp. 79–105 Google Scholar ; voir également, pour chacun des sites, The New Encyclopedia of Archaeologicat Excavations in the Holy Land , E. Stern éd., New York, 1993 : Cypros = vol. 1, pp. 315-317 ; l'Hérodion = vol. 2, pp. 618-626 ; Masada = vol. 3, pp. 973-985. Les sites de Duk et de l'Hyrcania (ibid. , 2, 639-641) n'ont, quant à eux, pas été fouillés.
29. Il est intéressant de remarquer que les arguments de Golb ne remettent pas en cause l'identification d'une autre installation, située plus au sud, comme ayant été occupée par un groupe essénien semblable à celui installé à Qoumrân. Le site, connu sous le nom de ‘En el-Ghuweir, a été fouillé par P. Bar Adon. Voir Adon, Bar, « Another Settlement of the Judaean Désert Sect at ‚En el-Ghuweir on the Shores of the Dead Sea », Bulletin of the American School of Oriental Research, 227, 1977, pp. 1–26 CrossRefGoogle Scholar.
30. C'est la thèse soutenue par Humbert, J.-B., « L'espace sacré à Qumrân », Revue biblique, 101, 1994, pp.161–214 Google Scholar, qui reprend là une suggestion de P. Bar Adon formulée il y a une dizaine d'années dans son article « The Hasmonean Fortresses and the Status of Khirbet Qumran », art. cité (en hébreu). Jean-Baptiste Humbert est moins convaincant quant il remet au goût du jour la vieille hypothèse selon laquelle les esséniens auraient pratiqué à Qoumrân un culte sacrificiel, culte indiqué par les dépôts d'ossements d'animaux découverts sur le site. La pratique d'un culte de ce type irait à rencontre de toute la théologie et la pratique religieuse du judaïsme postbiblique, aussi bien que les déclarations explicites contenues dans plusieurs textes communautaires qui précisent que la prière et la pratique de la Torah sont destinées à remplacer les sacrifices impurs du temple contemporain : voir CD 11, 20-21 ; 4Q174 (4QFlor) 1-2 i 6-7.
31. Ainsi que le fait remarquer De Vaux, Archaeology…, op. cit. , pp. 50-53.
32. Un fait sur lequel R. Donceel insiste, spécialement en ce qui concerne les lampes découvertes sur le site : « L'identité avec des lampes trouvées dans les grottes est à ce point frappante qu'on peut ici et là parler d'un même atelier » : voir R. Donceel, « Reprises des travaux de publication des fouilles au Khirbet Qumran », art. cité, p. 562. Les «jarres à rouleaux » de forme étroite et allongée découvertes sur le site et dans les grottes sont uniques en leur genre.
33. A l'exception des grottes 7 à 10 qui ne contiennent qu'une poignée de fragments.
34. Par exemple : des exemplaires de la Règle de la Communauté ont été trouvés dans les grottes 1 et 4 ; des exemplaires de l'Écrit de Damas ont été découverts dans les grottes 4, 5 et 6 ; des exemplaires du livre des Jubilés dans les grottes 1, 2,3,4 et 11 ; des exemplaires du texte araméen baptisé la Jérusalem nouvelle ont été trouvés dans les grottes 1, 2, 4,5 et 11. Au total, vingt et un écrits ont été trouvés dans plus d'une grotte à la fois. Pour une liste complète de la répartition des exemplaires de textes dans les différentes grottes, voir Dimant, D., «The Qumran Manuscripts : Contents and Significance », « Time to Prépare the Way in the Wilderness ». Papers on the Dead Sea Scrolls, Dimant, D. et Schiffman, L. H. éds, Leyde, 1994, p. 31 Google Scholar.
35. Ainsi, par exemple, la Règle de la Communauté (1QS) de la grotte 1 a été copiée par le même scribe qui a copié deux rouleaux de la grotte 4 : le Livre de Samuel (4QSamc) et le texte connu sous le titre de 4Q Testimonia. Ce même scribe a également corrigé le grand rouleau d'Isaïe découvert dans la grotte 1. Voir l'introduction de Cross, F. M. au volume Scrolls from Qumran Cave 1, Jérusalem, 1972, pp. 3–4 Google Scholar, et Ulrich, E., « 4QSamc : A Fragmentary Manuscript of 2 Samuel 14-15 from the Scribe of the Serek Ha-Yarad (1QS) », Bulletin of the American School of Oriental Research, 235, 1979, p.1 Google Scholar
36. D'alexandrie, Philon, Quod omnis probus liber sit, 76 Google Scholar; Hypothetica (apud Praep. Ev. viii. 1-2) ; Josèphe, Flavius, Guerre des Juifs, 2, 124 ; Écrit de Damas , 12, 24Google Scholar.
37. Philon D'alexandrie, Hypothetica ﹛apud Praep. Ev. viii 6, 14-17) ; Josèphe, Flavius, Guerre des Juifs, 2, 120–121 Google Scholar; 160 ; L'ancien, Pline, Histoire naturelle, V 17, 4 (73)Google Scholar.
38. Sur le mariage, les femmes et les enfants, voir CD 7, 7-8 (=19, 3, 5) ; 11,11 ; 13,16-17 ; 15, 5 ; 16,10-12 ; Règle annexe de la Communauté ( 1QSa) 1,4. Sur les femmes en général, voir CD 12, 1 ; 14,15 ; 16,12.
39. Voir R. De Vaux, Archaeology…, op. cit. ; Steckoll, S.H., « Preliminary Excavation Report in the Qumran Cemetery », Revue de Qumrân, 6, 1968, pp. 323–344 Google Scholar ; E.-M. Laperrousaz, Qoumrân, op. cit. , pp. 22-25.
40. Stegemann, H., « The Qumran Essenes. Local Members of the Main Jewish Union in Late Second Temple Time », The Madrid Qumram Congress, Trebolle Barrera, J. et L. Vegas Montaner éds, Leyde, 1992, vol. 3, pp. 107–114 Google Scholar.
41. Voir Baumgarten, J. M., « The Disqualifications of Priests in 4Q Fragments of the « Damascus Document », a Spécimen of the Recovery of pre-Rabbinic Halakha », The Madrid Qumran Congress, op. cit., vol. 2, pp. 504–505 Google Scholar; voir aussi, ci-dessous, la contribution du même auteur à ce dossier.
42. A lire: Ig'wly smn (que Baumgarten traduit par «à ceux qui sont rendus impurs par l'huile »). Voir l'édition corrigée du texte de la Guéniza proposée par E. Qimron, « The Text of CDC », art. cité, p. 33 ; Baumgarten, J. M., « The Essene Avoidance of Oil and the Laws of Purity », Studies in Qumran Law, Leyde, 1977, pp. 88-97Google Scholar ; et du même auteur, « The Disqualifications of Priests… », art. cité, p. 504.
43. Ce texte a été publié par M. Baillet dans le volume VII des Discoveries in the Judaean Désert (DJD), op. cit. , p. 292.
44. Ce fragment a également été publié par M. Baillet, DJD VII, op. cit. , p. 277, et commenté par J. M. Baumgarten dans son article « The Disqualifications of Priests… », art. cité.
45. La compréhension de ce passage du CD est améliorée par la lecture due à Qimron (voir n. 2), qui corrige bny sht (“ Fils de la Fosse ») en bny shr (” Fils de l'Aurore »). L'interdiction de commercer concerne donc bien les membres de la communauté et non des personnes extérieures à celle-ci. L'expression bny shr pour désigner les membres de la communauté apparaît dans un autre fragment, 4Q298 1 1. Voir Baumgarten, J. M., « The « Sons of Dawn » in CDC 13:14-15 and the Ban on Commerce among the Essenes », Israel Exploration Journal, 33, 1983, pp. 81–85 Google Scholar.
46. Comme le propose H. Stegemann, « The Qumran Essenes… », art. cité, et J.-B. Humbert, « L'espace sacré à Qumran », art. Cite
47. Ces témoins, dans une édition préparée à l'origine par J. T. Milik, sont publiés par Wacholder, B. Z. et Abegg, M. A., A Preliminary Edition of the Unpublished Dead Sea Scrolls, Washington, 1991, vol.1, pp. 1–59 Google Scholar.
48. Le même type de structure présentant des règles halakhiques encadrées par des sections parénétiques se retrouve dans 4QMMT. Voir ci-dessous.
49. Comme l'a déjà souligné J. T. Milik, Ten Years of Discovery, op. cit. , p. 39. Voir l'étude de J. M. Baumgarten sur les copies de la grotte 4, « The Laws of the Damascus Document in Current Research », The Damascus Document Reconsidered, op. cit. , pp. 51-62. Des fragments de deux autres copies du CD ont été découverts dans la grotte 5 (5Q12 : voir DJD III, op. cit. , p. 181) et la grotte 6 (6Q15 : voir DJD III, op. cit. , pp. 128-131).
50. Voir J. T. Milik, Ten Years of Discovery, op. cit. , p. 38 ; J. M. Baumgarten, «The Laws of the Damascus Document », art. cité, p. 57.
51. Voir Baumgarten, J. M., « The Cave 4 Versions of the Qumran Pénal Code », Journal of Jewish Studies 43, 1992, p. 273 CrossRefGoogle Scholar. Un autre indice, qui va à l'encontre d'une séparation entre IQS et CD, est 4Q265 qui en présente une version composite. Cela ne signifie pas qu'il faille écarter la possibilité de développements intermédiaires, mais en retracer le processus avant que tous les textes n'aient été publiés reste une entreprise hasardeuse.
52. Mariage et famille : CD 13, 16 ; 15, 5 ; 19, 2-5. Possessions privées : CD 10, 20 (4QDa =4Q266), lire ad. loc. « son champ », et CD 16,16, lire ad. loc. « sa propriété ». Commerce : CD 12, 8-11. CD 9, 10-16 fait allusion aux biens perdus ou volés. Voir Schiffman, L. H., Sectarian Law in the Dead Sea Scrolls, Chico, 1983, pp. 214–215 Google Scholar.
53. Voir récemment Qimron, E., « Celibacy in the Dead Sea Scrolls and the Two Kinds of Sectarians, » The Madrid Congress, op. cit., vol.1, pp. 287–294 Google Scholar.
54. Une possibilité évoquée par Baumgarten, J. M., « The Qumran-Essene Restrains on Marriage », Archaeology and History in the Dead Sea Scrolls, Schiffman, L. H. éd., Sheffield, 1990, p. 19 Google Scholar. Cette explication s'accorderait assez bien avec l'affirmation de Philon D'alexandrie selon laquelle les esséniens étaient des hommes d'âge mûr (Hypothetica, apud Eusèbe de Césarée, Praeparatio Evangelica viii 3). De ce point de vue, la mention en 4Q502 19 2-3 d'« hommes âgés » et de « femmes âgées » présents parmi les membres de la communauté est significative (voir DJD VII, op. cit. , p. 86). Baumgarten note que selon le témoignage de Philon (De Vita Contemplativa 68), des femmes relativement âgées se trouvaient parmi le groupe des Thérapeutes. Voir son article « 4Q502, Marriage or Golden Age Ritual ? », Journal of Jewish Studies 34, 1983, pp. 125-135. Shepard Kraemer, R. suggère qu'il s'agissait de femmes ménopausées : « Monastic Jewish Women in Greco-Roman Egypt : Philo on the Therapeutrides », Signs, 14, 1989, pp. 342–370 Google Scholar. Cette hypothèse est également plausible en ce qui concerne les femmes qui vivaient au sein de la communauté de Qoumrân.
55. J. M. Baumgarten, « 4Q502, Marriage or Golden Age Ritual ? », art. cité, pp. 125-135.
56. Publié par M. Baillet, DJD VII, op. cit. , p. 83 et p. 94.
57. Publié par Wacholder, B. Z. et Abegg, M. G., A Preliminary Edition of the Unpublished Dead Sea Scrolls, op. cit., vol. 1, p. 46 Google Scholar.
58. Publié par Wacholder, B. Z. et Abegg, M. G., A Preliminary Edition of the Unpublished Dead Sea Scrolls, vol. 1, p. 51 Google Scholar, sous la désignation 4QDf9 7.
59. 1QS est un manuscrit ancien, daté des années 100-75 avant notre ère. Voir F. M. Cross, Scrolls from Qumran Cave 1, op. cit. , p. 4. Un autre fragment, 5Q11, a également été identifié comme étant une copie de la Règle. Voir J. T. Milik, DJD III, op. cit. , pp. 180-181. Pour les copies de la grotte 4 voir l'édition établie par Qimron, E. dans The Dead Sea Scrolls, Charlesworth, J. H. éd., Tübingen, 1994, vol. 1 Google Scholar.
60. Geza Vermes suggère que IQS est une version développée des textes de la grotte 4. Voir Vermes, G., « Preliminary Remarks on Unpublished Fragments of the Community Rule from Cave 4 », Journal ofjewish Studies, 42, 1991, p. 255 Google Scholar. Voir aussi note 62.
61. Voir les études de Murphy-O'connor, J., « La genèse littéraire de la Règle de la Communauté », Revue biblique, 76, 1969, pp. 528–549 Google Scholar, et de Pouilly, J., La Règle de la Communauté de Qumrân : son évolution littéraire, Paris, 1976 Google Scholar.
62. Pour S. Metso la copie plus ancienne - 4Q259=4QSe - témoigne d'une version de la Règle plus primitive que ne le fait 1QS. Voir son article, « The Primary Results of the Reconstruction of 4QSe », Journal ofjewish Studies , 44,1993, p. 307.
63. Voir Cross, F. M., « The Development of the Jewish Scripts », The Bible and the Ancient Near East, Wright, G. E. éd., Garden City, 1961, p. 138 Google Scholar.
64. Il s'agit de 4Q493. Ce texte a été publié, avec les autres copies de la grotte 4 (4Q491- 4Q496), par M. Baillet, DJD VII, op. cit. , pp. 13-68. La datation de 4Q493, texte inconnu de Y. Yadin au moment où il publiait la copie hérodienne découverte dans la grotte 1 (IQM), rend caduque la datation de Yadin pour qui le Règlement de la Guerre aurait été composé à l'époque d'Hérode. Voir Yadin, Y., The Scroll of the War of the Sons of Light against the Sons of Darkness, Oxford, 1962, pp. 245–246 Google Scholar.
65. Pour la traduction française de 1QH, voir Les Textes de Qumrân, op. cit. , vol. 1, pp. 148- 280, et les Écrits intertestamentaires, op. cit. , pp. 233-299. 1Q35 a été édité par J. T. Milik dans DJD I, op. cit. , pp. 136-138.
66. Sur l'état actuel de la recherche concernant ces manuscrits, voir Schuller, E., « A Hymn from a Cave Four Hodayot Manuscripts: 4Q427 7 i + ii », Journal of Biblical Literature, 112, 1993, pp. 605–628 CrossRefGoogle Scholar.
67. Il s'agit de 4Q428 (=4QHb). Voir Starcky, J., « Les quatre étapes du messianisme à Qumrân », Revue biblique, 70, 1963, p. 483, n.8 Google Scholar; Schuller, E., « The Cave 4 Hodayot Manuscripts : A Preliminary Description », Jewish Quarterly Review, 85, 1994, pp. 137–150 Google Scholar.
68. Voir la mise au point de Delcor, M., « Qumrân. Les Hymnes », Supplément au Dictionnaire de la Bible, vol. 9, 1978 Google Scholar, cols 861-904, dont l'analyse se fonde essentiellement sur le manuscrit de la grotte 1 (1QH).
69. Voir, plus récemment, E. Schuller, « The Cave 4 Hodayot Manuscripts : A Preliminary Description », art. cité ; Puech, E., « Quelques aspects de la restauration du Rouleau des Hymnes (1QH) », Journal of Jewish Etudies, 39, 1988, pp. 38–40 CrossRefGoogle Scholar.
70. On trouvera des exemples de petits pesharim intégrés dans des écrits communautaires en 1QS 8, 13-16 (sur Isaïe 40, 3) ; en CD 3, 21 - 4, 1-2 (sur Ezéchiel 44, 15) ; et en CD 6, 3-11 (sur Nombres , 21,18). Sur la datation de 4Q163, voir Strugnell, J., « Notes en marge du volume V des Discoveries in the Judaean Désert of Jordan », Revue de Qumrân, 7, 1970, p. 188 Google Scholar.
71. L'ancienneté de la littérature communautaire a depuis longtemps été soulignée. Voir F. M. Cross, The Ancient Library of Qumran and Modem Biblical Studies, op. cit.
72. Voir Bonani, G., Broshi, M., Carmi, I., Ivy, S., Wolfli, W., « Radiocarbon Dating of the Dead Sea Scrolls », ‘Atiqot 20, 1991, pp. 27–32 Google Scholar ; Timothy, A. J., Dorahue, D. J., Broshi, M., Tov, E., « Radiocarbon Dating of Scrolls and Linen Fragments from the Judean Desart », ‚Atiqot, 28, 1996, pp. 85–91 Google Scholar.
73. Dix-huit manuscrits appartenant à la grotte 4 ne sont pas des documents à caractère littéraire (4Q342-4Q358), et il est fort possible qu'à l'origine ils n'aient pas fait partie de la bibliothèque.
74. Ce chiffre s'appuie sur la liste que je propose dans mon article « The Qumran Manuscripts : Contents and Significance », art. cité.
75. Autrement dit un manuscrit qui n'est conservé que sous la forme d'un petit fragment compte autant qu'un manuscrit conservé dans sa quasi-totalité. En réalité, seuls quelques manuscrits qoumrâniens ont été préservés dans un état proche de leurs dimensions originelles. C'est le cas des sept manuscrits de la grotte 1, du Rouleau des Psaumes (llQPsa) et du Rouleau du Temple de la grotte 11. Les centaines de manuscrits restants ne sont conservés qu'à l'état de fragments de tailles variables. Le tableau dressé ici tente de reconstituer la bibliothèque complète.
76. Les apocryphes sont exclus de ce groupe car ils sont considérés tout au long de mon analyse comme appartenant à la littérature non biblique.
77. Le critère qui permet d'établir si un texte donné est d'origine sectaire ou non, est la présence d'une terminologie spécifique, caractéristique des grands textes dont l'appartenance communautaire est largement reconnue : la Règle de la Communauté, l'Écrit de Damas , le Règlement de la Guerre , les Hymnes (ou Hodayot) et les Commentaires (ou Pesharim). Voir mon analyse dans « The Qumran Manuscripts : Contents and Significance », art. cité.
78. Comme le soutient, par exemple, Schiffman, L. H., « The Sadducean Origins of the Dead Sea Scrolls Sect », Understanding the Dead Sea Scrolls, Shanks, H. éd., New York, 1992, p. 41 Google Scholar et N. Golb, « The Problem of Origin and Identification of the Dead Sea Scrolls », art. cité.
79. Une argumentation similaire a été développée par F. Garcia Martinez et A.S. van der Woude, « A “Groningen Hypothesis” of Qumran Origins and Early History », art. cité, pp. 522- 524 ; Newsom, C. A., « Sectually Explicit Literature from Qumran », The Hebrew Bible and its Interpreters, Propp, W. H. et Freedman, D. N. éds, Winona Lake, 1990, pp. 167–187 Google Scholar.
80. A l'exception des travaux de Schiffman et de Baumgarten. Voir L. H. Schiffman, The Halakha at Qumran , Leyde, 1975, et, du même auteur, Sectarian Law in the Dead Scrolls, op. cit. ; J. M. Baumgarten, Studies in Qumran Law et ses publications mentionnées aux notes 41, 42,45,49,51 et 54 du présent article.
81. Voir Yadin, Y., The Temple Scroll, Jérusalem, 1983 Google Scholar. Une édition améliorée vient d'être publiée par Qimron, E., The Temple Scroll, Beer-Sheva-Jérusalem, 1996 Google Scholar. On trouvera la traduction française de ce texte, donnée par A. Caquot, dans les Écrits intertestamentaires, op. cit. , pp. 65-132.
82. Une bibliographie sur le Rouleau du Temple a été rassemblée par Martínez, F. García, « The Temple Scroll : A Systematic Bibliography, 1985-1991 », The Madrid Qumran Congress,op. cit., vol. 2, pp. 393–403 Google Scholar.
83. Par exemple : l'interdiction d'avoir des relations conjugales à l'intérieur de la ville du Sanctuaire (IIQT 45,11-12 // CD 12,1-2) ; l'interdiction de la polygamie (IIQT 57,17-19 // CD 4,20-21), et du mariage entre oncle et nièce (IIQT 66,12-13 // CD 5,7-8). Baumgarten a indiqué que les exemplaires de la grotte 4 contiennent en outre un parallèle à l'interdiction de IIQT concernant la divulgation de secrets d'État à l'ennemi (IIQT 64, 6-8) ; voir J. M. Baumgarten, « The Laws of the Damascus Document », art. cité, p. 57.
84. Voir, par exemple, Hengel, M., Charlesworth, J. H. et Mendels, D., « The Polemical Character of « On Kingship » in the Temple Scroll : An Attempt at Dating HQTemple », Journal ofjewish Studies, 37, 1986, pp. 28–38 CrossRefGoogle Scholar.
85. Voir Levine, B. A., « The Temple Scroll : Aspects of its Historical Provenance and Literary Character », Bulletin of the American Schools of Oriental Research, 232, 1978, pp. 5–23 Google Scholar ; Rokeah, D., « Essene Notes », Shnaton 4, 1979-1980, pp. 263–268 Google Scholar (en hébreu). C'est à Hartmut Stegemann que l'on doit la critique la plus approfondie de la position de Yadin, Y. ; voir : « The Origins of the Temple Scroll », Supplément to Vêtus Testamentum, 40, 1988 Google Scholar ; « The Literary Composition of the Temple Scroll and its Status at Qumran », Temple Scroll Studies, op. cit. ; « The Institutions of Israël in the Temple Scroll », The Dead Sea Scrolls : Forty Years of Research, op. cit., pp. 156-185.
86. Voir Schiffman, L. H., « The Temple Scroll in Literary and Philological Perspective », Approaches to Ancient Judaism, 2, Green, W. S. éd., Chico, 1980, pp. 145–146 Google Scholar.
87. Voir Wilson, A. M. et Wills, L., « Literary Sources of the Temple Scroll », Harvard Théological Review, 75, 1982, pp. 275–288 CrossRefGoogle Scholar. Ces deux auteurs distinguent les sources suivantes : 1) Le Temple et ses parvis : IIQT 2,1 -13,8 ; 30,3 - 47,8 ; 2) Le calendrier : IIQT 13,9 - 30,7 ; 3) Les lois de pureté : IIQT 48,1 - 51,10 ; 4) Les lois générales : IIQT 51,11 - 56,21 ; 60,1 - 66,17 ; 5) Sur le Roi: IIQT 57-59. De fait, une des sources de IIQT pourrait avoir été identifiée parmi les manuscrits de la grotte 4, voir Qumran Cave. VIII (DJD XIII), Oxford, 1994, pp. 325-331.
88. Voir Qimron, E. et Strugnell, J., Qumran Cave 4. V: Miqsat Ma'ase ha-Torah, DJD X, Oxford, 1994 Google Scholar. Voir également Sussmann, Y., « The History of Halakha and the Dead Sea Scrolls — Preliminary Observations on Miqsat Ma'ase ha-Torah (4QMMT) », Tarbiz, 59, 1990, pp. 11–76 Google Scholar (en hébreu).
89. Voir Michna Parah 3,7 et comparer avec 4Q394 3-7 i 13-16.
90. Voir Michna Yadayim 4 et comparer avec 4Q394 8 iv 56-58. Voir Baumgarten, J. M., « The Pharisaic-Sadducean Controversies about Purity and the Qumran Texts », Journal ofjewish Studies, 31, 1980, pp. 157–170 CrossRefGoogle Scholar, et Y. Sussmann, « The History of the Halakha and the Dead Sea Scrolls — Preliminary Observations on Miqsat Ma'ase Ha-Torah (4QMMT) », art. cité.
91. Pour un bilan des rapprochements entre les deux écrits voir Schiffman, L. H., « Miqsat Ma'aseh ha-Torah and the Temple Scroll », Revue de Qumrân, 14, 1990, pp. 435–451 Google Scholar.
92. On retrouve des positions sadducéennes dans d'autres textes qoumrâniens, par exemple en 11QT 51, 4-5 et dans 4Q513. Voir Sussmann, Y., « The History of the Halakha and the Dead Sea Scrolls… », art. cité, p. 59, n. 186, et pp. 69–70 Google Scholar. A consulter également, les trois articles de J. M. Baumgarten : « The Pharisaic-Sadducean Controversies about Purity and the Qumran Texts », art. cité, pp. 157-170 ; « Halakhic Polemics in New Fragments from Qumran Cave 4 », Biblical Archaeology Today , Jérusalem, 1985, pp. 390-399 ; « Sadducean Elements in Qumran Law », The Community of the Renewed Covenant: The Notre Dame Symposium on the Dead Sea Scrolls, op. cit. , pp. 23-32. Voir aussi L. H. Schiffman, « Miqsat Ma'aseh Ha-Torah and the Temple Scroll », art. cité.
93. Voir Knohl, I., « Post-Biblical Sectarianism and the Priestly Schools of the Pentateuch : The Issue of Popular Participation in the Temple Cuit on Festival », The Madrid Qumran Congress, op. cit., vol. 2, pp. 601–609 Google Scholar.
94. Pour Flavius Josèphe, voir les références données à la n. 3 du présent article.
95. Schiffman, L. H., « New Halakhic Texts from Qumran », Hebrew Studies, 34, 1993, p. 29 Google Scholar, et « The Temple Scroll and the Nature of its Law : The Status of the Question », art. cité, p. 51. C'est également l'idée adoptée par F. García Martínez et A. S. van der Woude, « A « Groningen Hypothesis » of Qumran Origins and Early History », art. cité, p. 540.
96. Y. Sussmann, « The History of Halakha and the Dead Sea Scrolls… », art. cité, p. 59, n. 186. Cette identification avait été proposée pour la première fois en 1525 par Azariah de Rossi et reprise par Grintz, Y., « The Men of the Yahad, Essenes, Bet-Sin », Sinai, 1953, pp. 11–43 Google Scholar (en hébreu). Voir aussi J. M. Baumgarten, « Halakhic Polemics in New Fragments from Qumran Cave 4 », art. cité, pp. 396-397.
97. Voir Y. Sussmann, « The History of the Halakha and the Dead Sea Scrolls… », art. cité, pp. 61-62 et 69-70 ; Schiffman, L. H., « From the Temple to Torah : Rabbinic Judaism in Light of the Dead Sea Scrolls », Shofar 10, 1992, p. 8, n. 10 Google Scholar ; la suggestion de Schiffman selon laquelle les groupes sadducéens d'origine se seraient transformés seulement plus tard, à l'époque hérodienne, pour former la communauté essénienne, est en contradiction avec la datation haute de la littérature communautaire. Voir son article « The Sadducean Origins of the Dead Sea Scrolls Sect », art. cité, p. 42.
98. Voir J. M. Baumgarten, « Sadducean Eléments in Qumran Law », art. cité. Ce point a également été souligné par J. C. Vanderkam, « The People of the Dead Sea Scrolls : Essenes or Sadducees ? », Understanding the Dead Sea Scrolls, op. cit. , p. 60. A cette liste, il faudrait ajouter ici la croyance en la résurrection, à laquelle adhéraient les pharisiens mais que rejetaient les sadducéens, toujours selon Flavius Josèphe (Guerre des Juifs , 2,163-164 ; Antiquités juives , 18,15- 16). Aujourd'hui, un certain nombre de textes montrent que les qoumrâniens partageaient également cette croyance. Voir Puech, E.,La croyance des Esséniens en la vie future : immortalité, résurrection, vie éternelle?, Paris, 1993, vol. 2 Google Scholar : Les données qoumrâniennes et classiques.
99. Voir J. M. Baumgarten, « Sadducean Eléments in Qumran Law », art. cité, p. 32.
100. Cette remarque suggère une compréhension différente de l'histoire de la communauté. La communauté n'était peut-être pas toujours un adversaire des rois hasmonéens. Un document de la grotte 4 récemment déchiffré (4Q448) contient une prière pour le salut du « roi Jonathan ». On a interprété cette référence comme devant s'appliquer à Alexandre Jannée, le seul roi à être ainsi nommé. Voir Eshel, E. & H. et Yardeni, A., « A Qumran Composition containing part of Ps. 154 and a Prayer for the Welfare of King Jonathan and his Kingdom », Israel Exploration Journal 42, 1992, pp. 199–229 Google Scholar. Une attitude aussi déférente à l'égard du roi hasmonéen Alexandre Jannée va à rencontre de l'analyse habituelle qui le présente comme un adversaire farouche de la communauté. En revanche, qu'il ait été en faveur auprès de la communauté pourrait s'expliquer par le fait qu'il aurait partagé avec elle des sympathies sadducéennes.
101. Voir 1QS 5, 2, 9 ; CD 2,21 ; 4,3.
102. Pour la cérémonie de l'Alliance voir 1QS 1, 19-26 - 2, 1-18. Le Règlement de la Guerre (1QM) contient diverses prières eschatologiques. Voir aussi la collection de prières communautaires conservées dans les textes appelés 4QBerakhot (4Q286, 288, 289, 290), et commentés par Nitzan, B., « 4QBerakhot (4Q286-4Q290) : A Preliminary Report », New Qumran Texts and Studies, Brooke, G. J. et Garcia Martínez, F. éds, Leyde, 1994, pp. 53–71 Google Scholar. Les Chants de l'Holocauste du Sabbat (4Q400-407,11Q17, et un fragment de Masada) contiennent une liturgie angélique : voir l'édition de Newsom, C., Songs of the Sabbath Sacrifice:A Critical Edition, Atlanta, 1985 Google Scholar.
103. Pour les bénédictions quotidiennes voir les Prières quotidiennes (4Q503) publiées par M. Baillet dans DJD VII, op. cit. , pp. 105-136, et la composition connue sous le titre de Paroles des Luminaires (4Q504-505-506), également publiée par M. Baillet dans le même volume des DJD, pp. 137-177. Voir E. Hazon, « Is Divrei ha-me ‘orot a Sectarian Prayer », The Dead Sea Scrolls : Forty Years of Research, op. cit. , pp. 3-17. Les prières pour les fêtes (4Q507-508-509) ont été éditées par M. Baillet, DJD VII, op. cit. , pp. 177-215. Une autre copie de ces prières a été trouvée dans la grotte 1 (1Q34-34bis) et éditée par J. T. Milik dans DJD I, op. cit. , p. 136 et pp. 152-155.
104. Voir M. Weinfeld, « Prayer and Liturgical Practice in the Qumran Sert », The Dead Sea Scrolls : Forty Years of Research, op. cit. , pp. 241-258 ; Nitzan, B., Qumran Prayer and Religious Poetry, Leyde, 1994, pp. 47–87 Google Scholar.
105. Les textes ont été édités par Wacholder, B. Z. et Abegg, M. A., A Preliminary Edition of the Unpublished Dead Sea Scrolls, op. cit., vol. 2, pp. 40–184 Google Scholar. Les premiers aperçus sur ces textes (4Q416-418) ont été donnés par D. J. Harrington, « Wisdom at Qumran », The Community of the Renewed Covenant…, op. cit. , pp. 1-12. Sur une autre composition sapientielle, celle baptisée les Mystères , voir L. H. Schiffman, « 4QMysteries : A Preliminary Edition », art. cité.
106. Voir les traductions françaises de ces trois textes dans les Écrits intertestamentaires, op. cit. , pp. 471-625 (Hénoch) ; 635-810 (Jubilés) ; 833-857 (Testament de Lévi).
107. Voir 1QS 3,15 - 4,26 ; 1QM 13, 4,11 ; CD 5,17-19 ; 16, 5 comparé à 1 Hénoch 12-16 ; 86-87 ; Jubilés 10,1-10 ; 11,11-12 ; 17-18 ; 48-49.
108. Voir 4QpHab (Pesher d'Habacuc) 5, 7-8 ; 7, 1-14 ; 1QS 3, 23 ; CD 2, 17 - 3,12 ; 4Q180 comparé à 1 Hénoch 84-90 ; 93,1-10 ; 91,11-17 ; Jubilés 1,7-18 ; 9-31 ; Testament de Lévi 14-18.
109. Voir 4QpHab 7,1-14 ; CD 4, 5-18 comparé avec 1 Hénoch 90 ; 93, 9-10.
110. Des fragments de quinze copies des Jubilés ont été découverts à Qoumrân dans les grottes 1,2,3,4 et 11. Les fragments 4Q217 et 4Q223-224, dont la datation remonte à la première moitié du 1er siècle avant notre ère, sont les plus anciens. Voir Vanderkam, J. et Milik, J. T., « Jubilees », Qumran Cave 4/VIII, Oxford, 1994, DJD XIII, pp. 1–185 Google Scholar.
111. Ces chapitres du livre A'Hénoch forment une partie de ce qu'on appelle le «traité d'astronomie » (1 Hénoch 72-82) ; ils sont présents à Qoumrân sous une forme plus longue et plus détaillée. Quatre exemplaires de ce livre ont été trouvés à Qoumrân (4Q208-4Q211), le plus ancien étant daté par Milik du début du 2e siècle avant notre ère. Voir J. T. Milik, The Books of Enoch, op. cit. , pp. 271-297.
112. Voir Jaubert, A., « Les calendriers des Jubilés et de la secte de Qumran », Vêtus Testamentum 3, 1953, pp. 250–264 Google Scholar ; S. Talmon, « The Calendar of the Covenanters of the Judaean Désert », The World of Qumran from Within, op. cit. , pp. 147-185 ; Talmon, S. et Knohl, I., « A Calendrical Scroll from Qumran Cave IV - MisBa(4Q321) », Tarbiz, 60, 1991, pp. 505–521 Google Scholar (en hébreu).
113. Voir F.M. Cross, The Ancient Library of Qumran and Modem Biblical Studies, op. cit. García Martínez, F., « Essénisme qoumrânien : origines, caractéristiques, héritage », Correnti culturali e movimenti religiosi del giudaismo, Chiesa, B. éd., Rome, 1987, pp. 37–57 Google Scholar ; J. J. F, « Was the Dead Sea Sect an Apocalyptic Movement ? », Archaeology and History in the Dead Sea Scrolls, op. cit. , p. 46.
114. Le Livre des Géants a été conservé à Qoumrân en au moins cinq exemplaires (4Q503, 4Q530-532 et 1Q23). Il évoque le destin des Géants, descendants de l'union des anges et des femmes d'avant le déluge. Ce texte a été identifié par Milik comme celui qui fut intégré plus tard dans les écritures manichéennes. Voir J. T. Milik, The Books of Enoch, op. cit. Pour une nouvelle traduction et une nouvelle présentation, voir Reeves, J. C., Studies in the Book of Giants Traditions, Cincinnati, 1991 Google Scholar.
115. Abraham dans Y Apocryphe de la Genèse ; Lévi dans le Testament de Lévi (voir J. C. Greenfield et Stone, M. E., « Remarks on the Aramaic Testament of Levi », Revue biblique, 86, 1979, pp. 214–230 Google Scholar et «The Prayer of Levi», Journal of Biblical Literature , 112, 1993, p. 247-266); Qahat dans le Testament de Qahat (4Q542 : voir E. Puech, « Le Testament de Qahat en araméen de la grotte 4 (4QTQah) », Revue de Qumrân , 15, 1991, pp. 23-54) ; et Amram dans les Visions d'Amram (4Q543-4Q548 : voir Milik, J. T., « 4QVisions de ‘Amram et une citation d'Origène », Revue biblique, 79, 1972, pp. 77–97 Google Scholar).
116. Dans ce contexte, la présence d'exemplaires araméens de Tobit (4Q196-199) dans la bibliothèque de Qoumrân est peut-être significative. Bien que Tobit lui-même soit une figure post-exilique, vivant dans l'empire assyrien, son histoire est calquée sur celles des patriarches bibliques. On peut noter qu'il existe également un exemplaire de ce texte en hébreu (4Q200, et 4Q478 ?), qui est peut-être une traduction de l'original araméen, voir Qumran Cave 4, XTV (DJD XIX), Oxford, 1995, pp. 1-76.
117. Un fragment d'un pesher en hébreu concernant les patriarches (4Q464 3 i 6-9), semble reposer sur la même idée. Voir Eshel, E. et Stone, M. E., « The Holy Language at the End of Days in the Light of a New Fragment Found at Qumran », Tarbiz, 62, 1993, pp. 69–177 Google Scholar (en hébreu).
118. Voir L. M. Wuxs, The Jew in the Court of Foreign King , 1990, pp. 39-74.
119. Voir Puech, E., « Fragment d'une apocalypse en araméen (4Q246 = Pseudo-Daniel) et le “royaume de Dieu” » , Revue biblique, 99, 1992, pp. 98–131 Google Scholar. Voir aussi les commentaires de Vermes, G., « Qumran Forum Miscellanea I », Journal ofJewish Studies, 43, 1992, pp. 301–303 Google Scholar.
120. Voir Beyer, K., Die Aramäischen Texte vom Toten Meer - Ergänzungsband, Göttingen, 1994, pp. 108–109 Google Scholar.
121. Voir Milik, J. T., « Les modèles araméens du livre d'Esther dans la grotte 4 de Qumrân », Revue de Qumrân, 15, 1992, pp. 321–406 Google Scholar.
122. Voir Milik, J. T., « Prière de Nabonide et autres écrits d'un cycle de Daniel », Revue biblique, 63, 1956, pp. 411–415 Google Scholar.
123. B. Z. Wacholder propose une analyse assez proche quant à l'origine des textes araméens de Qoumrân : « The Ancient Literature (500-164 BCE) : A Classification of Pre-Qumranic Texts », Archaeology and History in the Dead Sea Scrolls, op. cit. , pp. 255-281.
124. 4Q385, 4Q386, 4Q387, 4Q388 et 4Q391. Voir la liste que j'ai établie dans « New Light from Qumran on the Jewish Pseudepigrapha - 4Q390 », The Madrid Qwnran Congress, op. cit. , vol. 2, pp. 409-413.
125. Voir la description et les commentaires que j'ai donnés dans l'article « New Light from Qumran on the Jewish Pseudepigrapha - 4Q390 », art. cité.
126. Le texte est publié par J. T. Milik dans DJD I, op. cit. , pp. 84-86 et p. 152.
127. Intitulé Y Apocryphe de Jérémie , ce texte existe en au moins quatre copies : 4Q383, 4Q385,4Q387 et 4Q389. Voir mes commentaires dans « An Apocryphon of Jeremiah from Cave 4 (4Q385b = 4Q385 16) », New Qumran Texts and Studies, op. cit. , pp. 11-30.
128. Pour le texte voir Nebe, G. W., « Qumranica I : Zu unveröffentlichten Handschriften aus Höhle 4 von Qumran », Zeitschrift für die Alttestamentliche Wissenschaft, 106, 1994, pp. 315–322 Google Scholar ; Wacholder, B. Z. et Abegg, M. G., A Preliminary Edition of the Unpublished Dead Sea Scrolls, Washington, 1995, pt. III, pp. 6–8 Google Scholar. Voir aussi Milik, J. T., « Écrits pré-esséniens de Qumrân : d'Hénoch à Amram », Qumrân : sa piété, sa théologie et son milieu, Delcor, M. éd., Gembloux, 1978, pp. 91–106 Google Scholar.
129. La plupart des fragments publiés à ce jour sont rassemblés par Beyer, K. dans son ouvrage Die Aramäischen Texte vont Toten Meer, Göttingen, 1984, pp. 214–222 Google Scholar. Les fragments de la copie de la grotte 11 (11Q18) ont récemment été publiés par Martínez, F. García, « The Last Surviving Columns of 11QJN », The Scriptures and the Scrolls, García Martínez, F., Hilhorst, A. et Labuschange, C. J. éds, Leyde, 1992, pp. 178–192 Google Scholar.
130. Le très grand nombre de textes bibliques et de formes textuelles découverts à Qoumrân indiquent qu'il n'y avait pas un texte « communautaire », et par conséquent que la bibliothèque est le reflet de pratiques qui, à cette époque, traversent tout le judaïsme, au moins en Israël. Voir Talmon, S., « The Old Testament Text », Qumran and the History of the Biblical Text, Cross, F. M. et Talmon, S. éds, Cambridge, Ma., 1975, pp. 1–41 Google Scholar. Les méthodes exégétiques utilisées par les qoumrâniens, même dans les commentaires (Pesharim) communautaires, ont aussi des équivalents proches dans le midrach rabbinique (pharisien ?). Voir, par exemple, à propos du texte de 4QFlorilège, les analyses de Brooke, G. J., Exegesis at Qumran, Sheffield, 1985 Google Scholar, et, plus récemment, à propos de 4Q252, un texte biblique contenant des interpolations midrachiques, Bernstein, M. J., « 4Q252 : From Re-Written Bible to Biblical Commentary », Journal of Jewish Studies, 45, 1994, pp. 1–27 Google Scholar.