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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Ce n'est pas l'un des moindres mérites de l'ouvrage substantiel de S. J. de Laet que de nous permettre de poser cette grande question. Une politique douanière (en général inséparable du protectionnisme), s'entend d'une politique qui adapte les tarifs de douane aux nécessités dé l'économie du pays. Malgré la timide tentative d'introduire la vigne en Gaule, sous la République, Rome ne paraît pas avoir suivi l'exemple des monarchies hellénistiques, toujours prêtes à défendre les droits de l'État. Sous le Haut-Empire, le portorium ne semble répondre qu'à un but fiscal : il sert à équilibrer les finances d'un État trop souvent obéré (selon le jugement uniforme des historiens).
page 371 note 1. Laet, S. J. de, Portorium, étude sur l'organisation douanière chez les Romains, surtout à l'époque du Haut-Empire, Bruges, 1949 Google Scholar (Rijlisuniversiteit te Gent, Werken uitgegeven door de Facul- ‘ teitvtm.de Wijsbegeerte enletteren, 105e Afleverihg), 1 vol., in-4°, 510 pages, 7 cartes. Le texte est prébédé d'une excellente bibliographie (p. 23-39) et suivi d'indices commodes des personnes (p.485—504), des institutions et des fonctions (p. 505-510).
page 371 note 2. Polir S. J. de Laet, ouvr. cité, p. 116, ce serait l'indice d'une politique protectionniste. Il ne pouvait connaître, au moment de sa rédaction, l'article qu'André Aymard a consacré à L'interdiction des plantations de vignes en Gaule transalpine sous la République romaine, dans les Mélanges géographiques offerts en hommage à Faucher, M. Daniel,Toulouse, 1948 p. 27–47.Google Scholar L'auteur, p. 46, dit bien que c'est là «l'unique mesure durant la période romaine ayant un caractère nettement protectionniste, mais son intérêt est inséparable de son insuccès » (p. 46).
page 371 note 3. S. J. DE Laet, ouvr. cité, p. 47. Des droits spécifiques, qui apparaissent à l'époque hellénistique, servent mieux les desseins d'une politique douanière que des droits advalorem. Rome n'a recouru à ceux-ci que très rarement (p. 48).
page 371 note 4. S. J. DE Laet, ouvr. cité, p. 449, n. 2, pour la bibliographie. Y ajouter Aymard, art. cité, p. 28 : La politique douanière répond à des préoccupations uniquement fiscales, jamais protectionnistes.
page 371 note 5. S. J. DE Laet, ouvr. cité, p. 366-367, 449-450.
page 371 note 6. Strabon, IV, 5, 3, C 200-201.
page 372 note 1. S. J. DE Laet, owr. cité, p. 127-129.
page 372 note 2. S. J. DE Laet, ouvr. cité, p. 130-144.
page 372 note 3. S. J. DE Laet, ouvr. cité, p. 175-245.
page 372 note 4. Tite Live, XLIII, 5, 8.
page 372 note 5. Paulus, Dig., 39, 4, fr II : Colem ferro subigendo necessarium hostibus quoque venundari ut ferrum et frumentum et sales non sine periculo capitis licet ; voir J. Mahquardt, Manuel des Antiq. Rom. X, De l'organisation financière chez les Romains (trad. A. Vigie, Paris, 1888), p. 342 ; S. J. DE Laet, ouvr. cit., p. 431, n. 2.
page 372 note 6. Sans cependant oublier que Rome prohibait les mêmes produits en raison de la menace perse.
page 372 note 7. S. J. DE Laet, ouvr. cité, p. 306-311.
page 372 note 8. S. J. DE Laet, ouvr. cité, p. 333-339.
page 372 note 9. Tacite, Ann., III, 53 : Illa feminarum propria, quis, lapidum causa, pecunise nostrse ad externas aut hostiles gentes transferruntur.
page 372 note 10. S. J. de Laet, ouvr. cité, p. 309-311, 366-367. De Laet propose comme explication générale du taux plus élevé des douanes aux frontières la volonté de Rome de mettre fin à l'évasion du métal précieux : cela n'est vrai en réalité que de l'Orient. Bien que G. Mickwitz, Le problème del'or dans le monde antique, dans Annales d'hist. écon. soc, VI, 1934 (p. 235-247), combatte cette thèse traditionnelle, A. Piganiol reconnaît la réalité de ce déficit ﹛Le problème de l'or au IVe siècle, dans Annales, 1945, p. 47-53, surtout p. 52.
page 373 note 1. Le fameux or des Daces sert à Trajan pour construire son Forum ( Carcopino, , Les richesses des Daces et le redressement romain sous Trajan, dans Points de vue sur l'impérialisme romain,Paris, 1934 p. 73 Google Scholar et suiv.).
page 373 note 2. Pline, JV. H.,XII, 84 (éd. Mayhoff, II, p. 405) : Minimaque computatione miliens centena milia sestertium annis omnibus India et Serres, et pseninsula illa imperio nostro adimunt. On s'étonnera que de Laet ne fasse pas allusion à la discussion de ce chiffre par J. Guey, Essai sur la Guerre Parthique de Trajan (114-117) (Bibl. d'Istros, II), 1937, p. 20-22.
page 373 note 3. Guey, ouvr. cité, p. 22. De Laet pense que ces marchandises étaient vendues au centuple en raison du péage de 25 p. 100. Or 100 millions de sesterces payaient un droit de 25 millions ; si le prix de vente réel s'établit donc à 80 fois et non 100 fois le prix d'achat, la marge bénéficiaire est cependant considérable.
page 373 note 4. A. Piganiol, Observations sur le tarif de Palmyre, dans R.H.,Cxcv (1945), p. 10-23, note la volonté de Rome à réserver le bénéfice des taxes d'entrée à la douane d'Empire, p. 23. Le Moyen-Orient n'est d'ailleurs qu'un relai vers l'Inde : voir J. POUJADE, La route des Indes et ses navires, Pavot, 1946, p. 84.
page 373 note 5. C'est ce que dit M. Piganiol, rendant compte dans la if. H.,CCIV (1950, 2), p. 279-280, du livre de Lepper, F. A., Trajan's Parthjan ivar, Londres, 1948 Google Scholar.
page 373 note 6. Fronton (éd. Naber, p. 209), Euphrati et Tigridis portoria equorum et camehrum; Guey, ouvr. cité, p. 122, n. 9.
page 373 note 7. S. J. DE Laet, ouvr. cité, p. 310.
page 373 note 8. S. J. DE Laet, ouvr. cité, p. 449.
page 373 note 9. SUÉTone, Dom., VII, 2.
page 374 note 1. C. U. F.,1932. On rétablit donc aisément la confusion que trahit le texte de M. de Laet l'arrachage s'adresse aux provinciaux, l'interdiction de planter aux Italiens.
page 374 note 2. Philostrat, V. Apol. VI, 42.
page 374 note 3. SUÉTone, Dom., XIV, 5.
page 374 note 4. Histoire des Empereurs, 1720, II, p. 100.
page 374 note 5. C. Jullian, Histoire de la Gaule, IV, 1920, p. 292 et 465. — Crarlesworth dans C. A. H.,XI, The Impérial peace A. D. 70-192, 1936, p. 3839. — Albertini, L'Afrique romaine, nouv. éd., 1950, p. 50. — Aymard, art. cité, p. 28 et n. 1.
page 374 note 6. L. Homo, Le Haut-Empire, 1933 (H. G. Glotz), p. 626. — J. J. Hatt, La tombe galloromaine, 1951, p. 170 : il semble donc difficile de croire que cette limitation de la culture de la vigne serait une des raisons principales du déclin économique de la Narbonaise. — M. Lemosse, dans Histoire du commerce (J. Lacour-Gayet), II, 1950, p. 165.
page 374 note 7. M. Rostovtzev, Stona economia e sociale deU'Impero romano, 1933, p. 236-237. Le même auteur reconnaît qu'aucune disposition particulière n'a été prise en faveur de l'huile.
page 374 note 8. Voir notre article Quadragesima ou Quinquagesima Hispaniarum, dans la R. E. A.,LUI, 1951, p. 62-70.
page 375 note 1. S. J. de Laet, ouvr. cité, p. 122 ; il le minimise en tout cas par : « A en croire»…
page 375 note 2. S.'J. DE Laet, ouvr. cité, p. 122, n. 6. Contra, M. Besnier, L'Empire romain de l'avènement des Sévères au Concile de Nicée, Paris, 1937, p. 6.
page 375 note 3. Tiaoc signifie bien « droits de douanes” ; que les droits de douanes aient été-conçus par Commode implique non pas la multiplication des bureaux, mais une variation de taux.
page 375 note 4. S. N. Miller, dans C. A. H.,XII, The Impérial crisis and recovery, A. D. 193-324, 1939, p. 2.
page 375 note 5. Voir à ce sujet E. Baaz, De Herodiani fontibus et auctoritate, Diss., Berlin, 1909.
page 375 note 6. A. Passerini, Gli aumenti del soldo militare da Commodo a Massimino, dans Athènaeum, XXIV, 1946, p. 145-159, p. 149-150, à propos d'HEROD, III, 8, 5.
page 375 note 7. S. J. de Laet, ouvr, cité, p. 123, n. 1.
page 375 note 8. J. Carcopiso et C. Jullian, La table de Veleia et son importance historique, dans R. E. A.,XXIII, 1921, p. 287-304.
page 375 note 9. S. H. A., V. Pert., 1,1 : Ex continuatione lignarioe negotiatianis, quod pertinaciter eam rem generet.
page 375 note 10. H. A,, Ibid. : Agrarius mergus.:
page 376 note 1. S. H. A., Ibid., 3, 3 : Nam pater eius tabernam coa ctiliariam in Liguria exercuerat. Sed postea quam in Liguriam venit, muhis agris coemptis tabernam coeptam manente forma priore infinitis aedificiis circumsedit fuitque iUic per triennium eVmerc atus est per suos servos. La taberna coactiliaria a donné lieu à diverses interprétations : pour B Esniek, ouvr. cité, p. 3, c'est une fabrique de briques (lecture de coctiliaria sans doute) ; pour Miller, ouvr. cité, p. 2 et 3, une fabrique de tissage de laine ; mais J. Marquardt, La vie privée, II, 1893, p. 136 et n. 4, dit bien que ars coactiliaria désigne l'apprêt de feutres de poils d'ani maux.
page 376 note 2. Miller, ouvr. cité, p. 2.
page 376 note 3. S. H. A., Ibid., 7 : Coactus est exigere, quae Commodus indixerat.
page 376 note 4. Etienne, art. cité, p. 67-70.
page 376 note 5. T. Frank, Rome and Italy of the Empire, 1940 (An économie survey of Ancient Rome, t. V), p. 89.
page 376 note 6. J. Lacour-Gayet, Histoire du commerce, 1950, I, p. XV.
page 377 note 1. Il est remarquable qu'à propos du commerce sous le Bas-Empire A. Piganiol, L'Empire chrétien, p. 325-395 (H. G. Glotz), 1947, n'ait pas eu à s'occuper des douanes rejetées au paragraphe des impôts indirects, p. 340.