Published online by Cambridge University Press: 04 May 2017
Les commentaires réunis ici n’ont probablement pas pour objet de mettre en oeuvre une démarche de type comparatiste : l’un des auteurs (Christian Lamouroux) le dit expressément. Mais il ne faut pas seulement trouver làune marque de retenue excessive. La question est aussi de principe. D’une part, les deux mondes – les Amériques ibériques et la Chine – sont l’un et l’autre sondés àpartir d’une lecture de départ de Frontières de France, sans que cette référence unifie a priori la réflexion ou ait incité les auteurs àdéceler des traits communs ou distincts, si l’on veut prendre le comparatisme dans cette acception. D’autre part, cet exercice de la comparaison qu’un lecteur, données en main, souhaiterait entreprendre ne pourrait aisément faire l’approche de deux ensembles géographiques et historiques incommensurables, de deux extrêmes, séparés par une discontinuité radicale, probablement irréductible sauf àfaire le pari de comparer l’incomparable.
1 - Detienne, Marcel, Comparer l’incomparable, Paris, Le Seuil, 2000;Google Scholar Valensi, Lucette, « L’exercice de la comparaison au plus proche, à distance : le cas des sociétés plurielles », Annales HSS, 57–1, 2002, pp. 27–30.Google Scholar