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1. Rations militaires et rations moyennes en Hollande au XVIIe siècle

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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Une recherche sur l'alimentation des Hollandais au xviie siècle présente au moins deux intérêts. Le premier : de connaître la valeur biologique de la « ration » quotidienne des habitants ; le second, d'ordre économique : on a toujours attribué, en effet, des qualités particulières de frugalité aux Hollandais et maint observateur, de Walter Raleigh à Nicolas Witsen, aura fait de cette frugalité un élément déterminant du « bon marché » des navires, le faible coût d'entretien des équipages entraînant un prix du fret avantageux.

Type
Enquêtes Ouvertes
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1963

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References

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2. Les soldats, servant sur mer, étaient nourris et touchaient une solde de 8 livres (françaises) par mois, d'après le P. Boussingault, Guide Universelle des Pays-lias1672, pages 36/7. 1. S. P. l'Honore Naber, Reizen van Willem Barents, Jacob van Heemskerck, Jan Cornelisz. Rijp en anderen naar het Noorden in Werken uitgegeven door de Linschoten Vereeniging, tome XV (1917), page 189.

2. Nicolas Venette, cité par Randoin, L., Vues actuelles sur les problèmes de Valimentation avec tables de composition des aliments, Paris, Herman, 1937, page 30 Google Scholar.

3. L'art de tailler les arbres fruitiers1683, 2e partie, page 85. 1. Calculs effectués, gracieusement, par Jacques Gaiddon, professeur agrégé de Sciences Naturelles, qui a bien voulu nous donner également de précieuses remarques et que nous remercions très vivement 1. Théoriquement normale pour un Européen au xxe siècle, rappelons-le. Le gouvernement indonésien, envisageant le développement de la pisciculture à Java, désire donner 50 grammes de protéines à chaque habitant, chiffre estimé suffisant pour un individu dont le poids moyen est de 50 kilos. (Indonesiamai 1962). Quelle était la ration théoriquement normale pour un Européen au XVIIe 1 siècle ? C. Commelin, Beschryving van der stadt Amsterdam1694, tome II, page 564.

4. P. Boussingault, op. cit.p. 24-5.

1. Nombreux exemples de menus servis à des collectivités in L. Burbma : De Voeding in Nederland.Thèse de médecine soutenue devant l'Université d'Amsterdam en 1953, Assen Van Gorcum, p. 89-116. L'auteur n'a pas calculé l'équivalent biologique des rations, sans doute à cause du manque d'homogénéité des mesures. Il adopte les vues traditionnelles sur la misère des basses classes de la société, suivant ainsi le vieil ouvrage de Kampeb, J. De Bosch, Geschiedkundig onderzoek naar de Armoede m ons Vaderland, Haarlem, 1860 Google Scholar. L. Burema n'a pas vu la parenté des rations de marins :iu xvn” siècle et de celles des soldats du x i x e siècle, telles qu'il les rapporte pages 302-8. La ration du xix9 siècle fournissait 4.239 à 4.541 calories.

2. La comparaison avec les prix courants de la Bourse d'Amsterdam suggérerait l'idée de prix de demi-gros, déjà majorés de 50 %. Cf. dans le livre cité de X. W. Posthumus, l'article « stockvisch », p. 90. 1. Bibl. Nat. Paris, Fonds Français, Manuscrit n° 12.606, fol. 13.

2. B. H. Slicher Van Bath, « Accounts and Diaries of Farmers before 1800 as sources for Agricultural History », in Afdeeling Agrarische Geschiedenis Bijdragenn° 8, 1962, p. 13. Signalons aux lecteurs des Annalescette publication, toute nouvelle sous sa forme imprimée, éditée par la Section d'Histoire de la Haute École d'Agriculture de Wageningen aux Pays-Bas.

3. N. W. Posthumus, Bronnen tôt de geschiedenis der Leidsche textielindustrietome IV, p. 315 : salaire des foulons (voetvollers)en 1648.

4. Posthumus, N. W., Geschiedenis der Leidsche lakenindustrie, La Haye, 1908- 1939, tome 3, pp. 632 Google Scholar (spinsters)649 (wevers)1 002 (prix d'après les comptes des Sint Katrijnen et Heilige Gasthuisen).

5. Le prix de l'huile d'olive a été estimé à 7stuiver la livre, en augmentation d'un sixième sur celui de 1648, d'après le prix courant à Amsterdam. 1. 1 stulver 1/2 pour la nourriture des quinette-spinsters. En novembre 1662, c'était le prix d'une livre de pain ! 1. La pratique du Truckstelsel, par contre, modifie grandement les possibilités des travailleurs. Cf. N. W. Posthumus, Geschiedenis…tome 8, p. 748. 2. La morue, plat de riches au xvii0 siècle. Les armateurs malouins vendaient leurs pêcheries à l'extérieur, jusqu'en Italie, mais les tisserands bretons étaient nourris de harengs… importés.

3. Les bas salaires se rencontraient, en effet, dans les secteurs touchés par la décadence (bayetterie, sayetterie) ou concurrencés par la production étrangère (quinette-spinsters).

4. Cf. les passeports délivrés àDelft en 1574 pour le transport d'enfants de cinq ans, envoyés de Tongres à Newcastle.

5. Sur l'influence du coût de la vie dans le grand mouvement d'émigration des travailleurs brabançons vers la Hollande à la fin du xvi“ siècle, cf. E. Schoixiers, De Levensstandaard der arbeiders op het einde der zestiende eeuw te Antwerpen in Tidjschrift voor Geschiedenis1955, p. 80-103. Voir aussi les équivalences données en denrées des salaires journaliers à Anvers : plus de 10 livres de pain, plus de cinq livres de viande. Il est probable que le niveau alimentaire des travailleurs anversois ait été aussi bon que celui de leurs homologues ou descendants bataves un demi-siècle plus tard. En France, nous chercherions sans doute des niveaux voisins du côté de la Bretagne, première région industrielle de France au x v n e siècle avec la Normandie, plantureuse en grains (froment, seigle, orge, avoine et mil) et en beurre, bien ravitaillée par les pêcheurs locaux en sardines, congres, morue ou en harengs d'importation. A quelle époque a donc commencé le déclin économique de la Bretagne ? Dans les MisérablesVictor Hugo parle encore des blés bretons qui sont moulus dans le nord de la France. Il leur reproche d'ailleurs de contenir trop de cailloux…