Dans son secteur moyen, le Buëch draîne les eaux de rebut de la ville de Laragne. L'évolution spatiale du chimisme des eaux usées est étudiée au niveau de 6 stations du réseau d'égouttage et du Véragne (cours d'eau collecteur des effluents de la ville et de son abattoir). Son évolution temporelle est suivie toutes les heures pendant une journée. L'impact des rejets sur le Buëch est analysé à partir de prélèvements réalisés dans cinq stations prises en amont et en aval de la confluence du Buëch et du Véragne.Sévère à l'échelle de l'affluent, la pollution est peu apparente à l'échelle du cours principal. L'étude met en évidence l'importance prépondérante des phénomènes de dilution et de sédimentation sur le phénomène de biodégradation, ce dernier n'étant vraiment décelable que pendant la période de l'étiage estival.

Ce travail donne une série de caractères morphométriques de cinq espèces de lumbriculides très communes dans les rivières du Nord de la Péninsule Ibérique. On y décrit une nouvelle variation du système reproducteur de Lumbriculus variegatus, des phénomènes tératologiques chez Stylodrilus heringianus et S. lemani, ainsi que la nouvelle sous-espèce Trichodrilus strandi campoyi.

La dynamique de croissance du périphyton sur des substrats artificiels immergés à l'amont et à l'aval de secteurs de cours d'eau recevant des rejets polluants a été utilisée pour évaluer le niveau de pollution. La méthode est basée sur la détermination de paramètres globaux (matières organiques, pigments chlorophylliens, respiration, photosynthèse, assimilation hétérotrophe) qui permettent de caractériser le développement des communautés photoautotrophes et hétérotrophes sur les substrats. Le taux de croissance et l'activité hétérotrophe de ces communautés évoluent au cours de la durée d'immersion des substrats selon un modèle général qui est décrit à partir de séries de données recueillies sur trois cours d'eau. Les résultats obtenus sur 22 stations montrent que ces paramètres constituent des indicateurs de pollution plus sensibles que ceux basés sur la composition spécifique des communautés de périphyton.

Le peuplement des Crustacés du sous-écoulement du ruisseau de Lachein (Pyrénées) a été étudié sur un site de 75 m2 et à une profondeur de 0,60 m.Les écoulements de surface déterminent quatre zones principales, deux bancs de graviers, un chenal et une zone d'eau morte. La porosité (20 à 30 %), plus élevée dans les bancs de graviers que dans le chenal, est également plus forte à l'amont des bancs qu'à l'aval. La granulométrie diffère selon les zones, les bancs de graviers étant caractérisés par une plus forte abondance des éléments mesurant 1 à 8 mm. Les caractéristiques chimiques du sous-écoulement, toujours proches de celles du cours subaérien, évoluent de façon identique à ces dernières au cours des saisons. Les valeurs de l'O2 dissous, proches de la saturation en surface, sont comprises entre 0,02 % et 84,7 % dans le sous-écoulement où leur distribution dépend très directement de la dynamique des écoulements de surface. Les teneurs en matière organique particulaire, comprises entre 4 et 13,6 %, subissent une évolution saisonnière. Les valeurs moyennes les plus basses caractérisent le chenal.Les Crustacés, représentés par 50 espèces et sous-espèces. dont 22 taxons stygobies, montrent une forte similitude faunistique avec ceux colonisant le système karstique du Baget dont le ruisseau de Lachein est issu. Ils sont caractérisés par une organisation stable dans le temps, dominée par les Copépodes et, notamment, par les Harpacticides qui constituent 60 % du peuplement. Leur densité moyenne est de 369 individus/10 l. La répartition spatiale des Malacostracés comme des Harpacticides est très variable, avec des espèces eurytopes (formes épigées) et sténotopes (formes hypogées) ; parmi ces dernières, les unes sont inféodées aux zones les plus oxygénées, d'autres au contraire, sont limitées aux zones les moins oxygénées. Chez les Harpacticides, les densités comme les pourcentages des formes hypogées sont très directement liés aux différentes zones définies par les écoulements de surface.

Les analyses physico-chimiques portent sur 180 carottes sédimentaires réparties en 30 stations jalonnant la cuvette lacustre. Les variations, verticales (enfoncement dans le sédiment) et longitudinales, des descripteurs majeurs sont analysées ; puis, six représentations cartographiques (logiciel DIGICART) rendent compte de leurs distributions spatiales et soulignent les principales tendances fonctionnelles du système, plus particulièrement le rôle du Doubs, vecteur de matériaux allochtones et de nutriments.

A description is made of a new form of Brachionus variabilis found in zooplankton samples collected in the Orinoco River.This is also the first record of this species in Venezuela.

L'établissement du bilan des entrées et sorties de nitrates dans quelques lacs de gravières ainsi que la mesure directe de la dénitrification par émission de N2O (méthode à l'acétylène) ont permis d'évaluer l'activité dépolluante de ces lacs vis-à-vis de la nappe phréatique de la Garonne.L'activité dénitrifiante la plus élevée a été mesurée dans un lac ancien, non colmaté, artificiellement eutrophisé. Par contre, les gravières anciennes colmatées sont sans effet.Des surfaces considérables de plan d'eau sont nécessaires afin d'épurer des débits suffisants en vue de l'alimentation des captages d'eau potable.

Les pertes dezooplancton dans l'exutoire du lac d'Orédon durant la période de vidange (21 juillet - 31 octobre) ont été évaluées à 3,1 tonnes PF.La nature et la quantité du zooplancton exporté sont liées au comportement migratoire des organismes pélagiques, à l'amplitude de leur déplacement vertical et à la variation de hauteur de la colonne d'eau.Les ponctions successives exercées par la vidange durant la phase de croissance des espèces amoindrissent le peuplement zooplanctonique et la productivité du réservoir. L'incidence des pertes à l'exutoire relativement compensée chez les espèces à court temps de génération (Daphnia longispina) se traduit à long terme par l'élimination de formes à long cycle de développement (Mixodiaptomus laciniatus).

La découverte d'une nouvelle espèce d'Elaphoidella, dans une région karstique apparemment bien prospectée, montrel'intérêt de prendre en compte la zone noyée des karsts si l'on veut réellement connaître la faune aquatique souterrainedes pays calcaires.

Les relations entre les profils verticaux de production photosynthétique du phytoplancton et la lumière transmise ont été analysées sur une série de 48 expériences réalisées sur la retenue de Pareloup. Le taux de photosynthèse spécifique à saturation par la lumière (Popt), la pente initiale de la courbe photosynthèse-lumière (α) et le rendement quantique global en éclairement limitant (Φm) varient de plus d'un ordre de grandeur. Une forte corrélation entre Popt et α a été mise en évidence qui permet d'envisager la possibilité d'estimer l'une des valeurs à partir de l'autre. Ces deux paramètres sont corrélés avec la température et varient inversement aux concentrations de chlorophylle mais ces deux facteurs n'expliquent que 43 % de la variance Popt. Des modifications de la réponse photosynthétique du phytoplancton ont été observées en été lorsque la zone euphotique se stratifie. Ces résultats sont discutés par rapport aux conceptions récentes sur l'écophysiologie des algues planctoniques et aux modèles de production primaire du phytoplancton.

La dynamique des populations et la production du zooplancton ont été évaluées dans 3 retenues voisines (les lacs d'Aumar, Orédon et Aubert) et comparées aux résultats obtenus antérieurement dans le lac naturel de Port-Bielh (2 285 m) dont le zooplancton offrait une composition spécifique analogue (espèces dominantes : Polyarthra vulgaris, Mixodiaptomus laciniatus, Cyclops strenuus, Daphnia longispina).Les 3 retenues diffèrent essentiellement par le régime thermique lié à leurs caractéristiques morphométriques et hydrologiques. L'ensemble de ces caractéristiques a permis de définir une série lacustre Port-Bielh-Aumar-Orédon-Aubert, caractérisée par un abaissement progressif du climat thermique et une instabilité croissante de l'environnement.L'étude comparée du peuplement zooplanctonique en milieu naturel et en milieu perturbé, permet de préciser l'influence des modalités d'exploitation de ces retenues sur le développement de la communauté pélagique. En particulier, elle met en évidence pour la série lacustre considérée, un changement de structure de la communauté zooplanctonique, un appauvrissement spécifique de cette communauté, et une diminution progressive de la productivité de ces milieux.

55 espèces de Plécoptères ont été recensées dans la vallée supérieure du Pô (Alpes Cottiennes, Piémont, Italie) où, pendant plusieurs années, nous avons prospecté méthodiquement 7 stations lotiques situées entre 2,020 et 550 m d'altitude.Après avoir indiqué brièvement les caractéristiques de la vallée du fleuve Pô et des stations d'échantillonnage, les répartitions altitudinale, saisonnière et géographique des espèces récoltées sont analysées. Les principales plécoptérocénoses rhéophiles sont déterminées et analysées en fonction des paramètres des biotopes et des données qualitatives et semi-quantitatives.

A new species, Rhithrogena grischuna nov. sp., is described at all stages (imagines, subimagines, nymphs and eggs) from material collected in eastern Switzerland. This species belongs to the hybrida group, and is related to Rh. hercynia and allied species, for which we propose a new group, the hercynia group, characterized by the presence of dark spots on the upper face of the femora, both in imaginal and larval stages.Some ecological and biocoenotic data on Rh. grischuna are also given.

On décrit Bogidiella (Bogidiella) thai sp. n. d'une grotte de Thaïlande méridionale. Il s'agit du premier amphipode stygobie découvert dans les eaux continentales, douces, de la Péninsule Indochinoise.

L'élevage de larves jusqu'à l'imago ([math]) a montré que la combinaison Choroterpes (Ch.) lindrothi Peters, 1980 doit êtreremplacée par Ch. (Euthraulus) lindrothi Peters, 1980, n. comb. et que Ch. (E.) mauritanicus Soldan et Thomas, 1983 en est synonyme (n. syn.).

Le cycle biologique de Baetis navasi dure un an dans un torrent de montagne du Maroc (altitude 2 600 m) - Température 0-22° C. couvert de neige 1 mois par an). Les adultes volent en juin-juillet. Les larves se nourrissent de périphyton et vivent préférentiellement dans la végétation (Ranunculus aquatilis). La croissance larvaire est exponentielle et les taux de croissance (en poids sec) sont de 1,74 % par jour de juillet à décembre, proches de zéro en hiver et de 1,46 % par jour au printemps avant le début des émergences. La mortalité, forte dans les 2 premiers mois du cycle (4,9 % par jour) est plus faible de septembre à mars (1,16 % par jour) et nulle au printemps. La production annuelle peut être estimée à 440 mg de poids sec par m2. Le rapport production/Biomasse moyenne = 4,9.

Description de l'imago [math] de Choroterpes (Ch.) volubilis n. sp. du Moyen Atlas et du Rif (Maroc), montrant les différences morphologiques des genitalia avec ceux de Ch. (Ch.) picteti (Eaton) et de Ch. (Ch.) atlas Soldán et Thomas. Comparaison des répartitions de Ch. volubilis et de Ch. atlas en Afrique du Nord.

Description de la larve au dernier stade et des adultes d'Ecdyonurus ifranensis n. sp. Cette espèce est plus alticole qu'E. rothschildi.

Pour la première fois, une liste faunistique de 81 taxa de Chironomidés - 63 identifiés à l'espèce - récoltés par dérive dans 23 oueds du Nord, 2 oueds et 5 oasis du Sud de la Tunisie est présentée.La faune est à dominante paléarctique (55 espèces : 87,3 %). Les 12,7 % restants (8 espèces) sont des éléments de la faune méditerranéenne (3), nord-africaine (2), afrotropicale-ouest paléarctique (2), panpaléotropicale (1).De nouvelles récoltes d'imagos et nymphes [math] matures sont nécessaires pour confirmer l'apparente nouveauté spécifique de 5 types d'exuvies nymphales appartenant aux genres Larsia, Parakiefferiella, Paratanytarsus, Tanytarsus, Virgatanytarsus. 170 espèces de Chironomidés sont à présent recensées d'Afrique du Nord.

Les auteurs présentent une liste de 25 espèces de Simulies récoltées dans les réseaux hydrographiques du Gave d'Ossau et du Haut Rio Gallego (entre 450 et 2 150 m d'altitude). Quelques précisions biogéographiques et écologiques sont données. Deux analyses factorielles des correspondances précisent les relations entre les principaux facteurs de répartition en montagne et mettent en évidence trois groupements d'espèces, confirmés également par la méthode des nuées dynamiques.Une classification hiérarchique des espèces complète ces analyses.