Exercé, depuis nombre d'années, à la pratique, périodique et méthodique, de sondages, dans l'ensemble de la presse musulmane contemporaine, — ce qui m'a permis, lentement, de repérer « par points » dans chaque pays d'Islam, une courbe approximative de l'accélération des principales transformations sociales (industrialisation destructive de l'artisanat, réforme des programmes d'enseignement, revendication des droits de la femme, modernisation de l'outillage apologétique de l'Islam), — je reste surpris devant la faible place que réservent encore des Instituts d'histoire contemporaine et coloniale, pourvus de périodiques spécialisés en matière économique et sociale, à l'investigation systématique et « structurale » de la presse des nations non-européennes, surtout lorsqu'elle est rédigée dans leurs langues natales.