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Published online by Cambridge University Press: 25 October 2017
Les recherches des dernières années ont mis en pleine lumière l'importance primordiale du commerce d'exportation dans l'histoire économique du moyen âge. Il apparaît comme un phénomène nouveau, incompatible avec l'économie purement agricole qui s'était imposée à l'Europe occidentale depuis que l'invasion islamique du VIIe siècle avait interrompu la navigation méditerranéenne et mis fin à la circulation demeurée jusqu'alors très active entre les pays du Levant et ceux du Couchant. Depuis lors, il n'y a plus d'autre richesse que la richesse foncière, d'autre travail que celui de la terre.
page 228 note 1. Histoire de la Gaule, t. V, p. 183, 253 et 328.
page 228 note 2. Grégoire De Tours, Historia Francorum, 1. VII, c. 29, p. 309 del'édit. des Mon. Germ. Hist., etLiber in gloria confessorum, c. 64, p. 786. On importait aussi en Gaule du vin de Falerne. L'évêque Didier de Cahors (629-655) en offrit deux tonneaux à son collègue Paul de Verdun (Epistolae Meroivingici aevi, t. I, p. 209). Les transmarini negotiatores déchargeaient en même temps à Marseille du vin et de l'huile [Hist. Franc., 1. IV, c. 43, p. 177).
page 228 note 3. Liber in gloria confessorum, c. 110, p. 819 ; Histor. Franc, 1. VII, c. 45 et 46, p. 322 : accaparement de vin par les negociatores pendant une famine. Un marchand achète à Orléans et fait embarquer une grande quantité de VIII, évidemment pour profiter de la hausse produite par la disette.
page 229 note 1. Grégoire De Tours, Hist. Franc., 1. V, c. 48, p. 239, mentionne un jisealis oinitor qui est certainement un intendant de vignobles appartenant au fisc royal. D'après Longnon, Géographie de la Gaule au Ve siècle, p. 565, il faut placer l'île de Gracina, où il résidait, dans le golfe de Vendée. On pourrait songer aussi bien à l'île d'Oléron, qui devait plus tard jouer un très grand rôle dans l'exportation des vins de Gascogne. En tous cas, il n'est pas téméraire d'induire de la présence d'un fiscalis vinitor dans une île toute proche de la grande région vinicole de la Gaule que le commerce maritime du vin s'y est pratiqué à l'époque mérovingienne.
page 229 note 2. Sur cela, voir H. Pirenne, Les cilles du moyen âge, p. 29, et Un contraste économique, Mérovingiens et Carolingiens dans Revue belge de philologie et d'histoire, t. II, 1923, p. 223.
page 229 note 3. Halkin, J., Étude historique sur la culture de la vigne en Belgique, Liège, 1895.Google Scholar
page 230 note 1. Van Werveke, H., Comment les établissements religieux belges se procuraient-Us du vin au haut moyen âge ? dans Revue belge de philologie et d'histoire, t. II, 1923, p. 643.Google Scholar
page 230 note 2. Cartulaire de Guiman d'Arras, éd. Van Drivai, p. 173.
page 230 note 3. G. Bspinas et H. Pirenne, Les coutumes de la gilde marchande de Saint-Omer dans Le moyen âge, 1901, p. 192.
page 230 note 4. M. Prou, Becueil des actes de Philippe Ier roi de France, p. 82.
page 231 note 1. Liebermann, F., Die Gesetze der Angelsachsen, t. I, p. 232.Google Scholar
page 231 note 2. Rousseau, F., La Meuse et le pays mosan en Belgique, p. 119, Namur, 1930.Google Scholar
page 233 note 1. TH. Kiesselbach, Der Ursprung der Rôles d'Oléron und des Seerechts von Damme dans Hansische Geschichtsblàtter, 1906, p. 1 et suiv.
page 233 note 2. Hohlbaum, K., Hansisches Urkundenbuch, t. I, p. 36, n° 79.Google Scholar
page 233 note 3. Pardessus, , Collection des lois maritimes, etc., t. IV, p. 283.Google Scholar
page 233 note 4. Voici quelques exemples notés au cours de lectures qui n'ont rien eu de méthodique : 1205. Bateaux flamands chargés de vin en Angleterre (Gilliodts Van Severen , Cartulaire de l'étape de Bruges, t. I, p. 23).— 1212. Bateaux chargés de vin à Sandwich, appartenant à des bourgeois d'Ypres et de Gand (Hansisches Urkundenbuch, t. I, p. 39, n° 93). — 1213. Quinze tonneaux de vin saisis en Angleterre au détriment d'un marchand flamand (ibid., p. 42, n° 108). —1226. Bateau chargé de vin à La Rochelle, appartenant à des marchands de Bergues-Saint-Winnoc, arrêté en Angleterre [ibid., p. 62, n° 198). — 1226. Flotte de quinze bateaux flamands capturée par des pirates anglais devant Brest. Elle avait chargé du vin à La Rochelle, Saint-Jean-d'Angély et Saintes. Les propriétaires sont des bourgeois de Lille, de Bruges, de Gand, de Damme, d'Ypres, d'Ardenbourg, de Gravelines, de Bergues-Saint-Winnoc. Un des bateaux est chargé par chardes marchands de Toulouse (ibid., t. 1, n° 201). — 1236. Saisie du même genre (ibid., p. 91, n° 276). — 1227. Vins chargés à Saint-Sammans (?) par des Anversois qui les destinent à la foire de Saint-Botulf et à Berwick (ibid., p. 68, n° 220). —1237. Huitcent vingt-six tonneaux de vin enlevés à des marchands de Bruges en Angleterre (De Saintgenois, Inventaire des chartes des comtes de Flandre, n° 51). — 1213. Des marchands de Bordeaux sont mentionnés à Southampton avec des marchands de Saint-Omer, de Douai, de Gand, d'Ypres et du Brabant qui, sans doute, s'occupaient comme eux du commerce des vins (Hansisches Vrkundenbuch, t. I, p. 42, n° 107). — Il est inutile d'allonger cette liste jusque dans le courant du XIVe siècle, c'est-à-dire jusqu'à l'époque du déclin de la navigation flamande. Il suffira de renvoyer aux faits recueillis par R. H Ap Ke, Brûgges Entwiclekung zum Mittelalterlichen Weltmarht, p. 133.
page 234 note 1. Hansisches Urkundenbuch, t. I, p. 8, n° 13. La date de 1157 donnée à cet acte par Lappenberg et conservée par Hôhlbaum est inexacte. Elle flotte entre 1172 et 1179. Voir la nouvelle édition du texte dans L. De Lisle et É. Berger, Recueil des actes de Henri II roi d'Angleterre et duc de Normandie, t. II, p. 117.
page 234 note 2. W. Cunningham, The growth of english indusiry and commerce during the early and middle âges, p. 293. D'après Cunningham, le vin est à cette époque, en Angleterre, « the chief branch of import trades ».
page 234 note 3. D'Ardres, Lambert, Historia comitum Ghisnensium et Ardensium dominorum (— 1203) dans Mon. Germ. Hist. Script., t. XXIV, p. 601.Google Scholar
page 234 note 4. Guillaume Le Breton, Philippidis (Mon. Germ. Hist. Script., t. XXVI, p. 346) : « …cum ratibus vino plenis, Vasconia quales vel Rupella parit… ».
page 235 note 1. J'emprunte ces détails aux tarifs des tonlieux levés sur les cours d'eau de Flandre, dont un grand nombre sont publiés parmi les pièces justificatives des tomes II et III de l'Histoire de la Flandre et de ses institutions civiles et politiques de Warnkoenig-Gheldolp, entrell83etlafindu xmesiècle.Letonlieude Gand, en 1199, parle de tonneaux de plus et de moins de six aimes (t. II, p. 235) ; au XIIIe siècle, celui de Termonde exige du «tonneil de vin françois deseure 3 muis », 12 deniers, et 8 deniers » s'il tient moins (II, 486). L'état encore rudimentaire de nos connaissances en matière de poids et mesures nous empêche de savoir s'il y a là quelque équivalence.
page 235 note 2. Warnkoenig-Gheldolf, OUV. cité, t. II, p. 491.
page 235 note 3. En 1285, le Parlement enjoint au bailli de Rouen d'interdire le transport par mer en Flandre des vina Burgundie (Olim, t. II, p. 243). Je dois ce renseignement à l'amabilité de Mr Marc Bloch.
page 235 note 4. Renier De Saint-Jacques, Annales S. Jacobi Leodiensis ﹛Mon. Germ. Hist. Script., t. XVI, p. 654).
page 235 note 5. Hansisches Urkundenbuch, t. I, p. 86, n° 254.
page 235 note 6. Waknkoenig-Gheldolf, ouv. cité, t. III, p. 284.
page 236 note 1. H. Pirenne, Le livre de l'abbé Guillaume de Ryckel. Polyptyque et comptes de l'abbaye de Saint-Trond au milieu du Xe siècle, p. 80.
page 236 note 2. H. Van Wervekb, art. cité, p. 659.
page 236 note 3. A. Wauters, De l'origine des libertés communales. Preuves, p. 201.
page 236 note 4. Bansisches Urkundenbuch, t. I, p. 227, n° 807. En 1325, mention de vin français à Pirna, près de Magdebourg (ibid., t. III, p. 168, n. 1).
page 236 note 5. A. Kiesselbach, Die ivirtschajtlichen Grundlagen der deutschen Hanse und die Handelstellung Hamburgs, p. 178.
page 237 note 1. Hansisches Urkundenbuch, t. I, p. 251, n° 716. Autres mentions de bateaux hollandais ou frisons chargeant du vin à La Rochelle et à Saint-Jean-d'Angély depuis 1265 dans Sneller, Z. W. et Unger, W. S., Bronnen tôt de geschiedenis van den handel met Frankryk, t. I, p. 2,Google Scholar 4, 6, 7, 8 et passim.
page 237 note 2. Daenell, B., Die Blûtezeit der deutschen Hanse, t. I, p. 451.Google Scholar
page 237 note 3. Les Espagnols fréquentaient d'ailleurs le port de Bruges dès le Xe siècle (voir H Ipke, ouv. cité, p. 142), mais c'est durant le xive que leur navigation y prit un grand essor. Voir les privilèges qui leur furent accordés en 1343 (Gilliodts Van Severeh, Cartulaire du Consulat d'tspagne à Bruges, p. 8) et en 1366 (même auteur, Inventaire des Archives de Bruges, t. II, p. 129).
page 237 note 4. J. Hocsem, Chronique, éd. G. Kurth, p. 252 : « Hoc anno circa augustum tanta fuit vini copia et tôt dolia vini Sancti-Johannis in Flandriam per mare venerunt, quod ama vini pro floreno cum dimidio emebatur. Et in Leodio ama vini Renensis pro duobus florenis poterat comparari. »
page 237 note 5. Mai, M.. Owist, Développement des rapports économiques entre la Flandre, la Pologne et les pays limitrophes du Xe au Xe siècle dans Revue belge de philologie et d'histoire, t. X, 1931, p. 1031 Google Scholar et 1050.
page 238 note 1. Voir un texte de 1277 dans les Olim, t. II, p. 93. — M’ Marc Bloch a bien voulu me signaler des renseignements relatifs à des achats de vins de Gascogne depuis 1286, dans les comptes de Saint-Denis aux Archives Nationales de Paris (LL 1240) ; cf. plus bas p. 240 n. 5. H. Duchaussoy, La vigne en Picardie et le commerce des vins de Somme dans Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie, t. XLI-XLII, 1927-1928, ne signale l'arrivée régulière de vins de Bordeaux et de La Rochelle dans cette région qu'à partir du XVe siècle.
page 238 note 2. A. Breadwood, Alien merchants in England, 1350 to 1377 ; their légal and économie position, p. 141-180.
page 238 note 3. Cunningham, Alien immigrants to England, p. 90.
page 238 note 4. En 1388, un marchand de Londres vend à Middelbourg du vin venant d'Angleterre ( Smit, H. J., Bronnen tôt de geschiedenis van den hande met Engeland, Schotland en Ierland, t. I, n° 683 Google Scholar).
page 238 note 5. Ibid., noa 648 et 696. — Des navires italiens de la Méditerranée importaient parfois du vin grec en Angleterre, mais cette importation n'eut, semble-t-il, qu'une très minime importance. Voir un exemple de 1386 dans H. J. Smit, ouv. cité, t. I, p. 382 n. 1.
page 239 note 1. Cf. Olim, t. II, p. 243, n° ix (an. 1285). En 1290, du vin d'Auxerre est mentionné en Flandre à la foire de Thourout (Warnkoenig-Gheldolf, OUV. cité, t. I I, p. 499). En 1387, un marchand de Londres en expédie à Middelbourg en même temps que du vin de Gascogne (Smit, ouv. cité, t. I, n° 683).
page 239 note 2. Scott Thomson, Gladys, TWO centuries of family history, p. 59 (Londres, 1930).Google Scholar
page 239 note 3. A. Wauters, OUV. cité, p. 202.
page 240 note 1. Patents Rolls, 1258-1266, p. 104. D'autres Toulousains apparaissent en 1226 comme transportant du vin de La Rochelle en Flandre (cf. plus haut, p. 233 n. 4). En 1259, Guillaume de Talyva, marchand d'Agen, importe du vin en Angleterre (Patent Rolls, ibid.).
page 240 note 2. Ibid., 1258-1266, p.79. Le roi lui devait, vers la même date, 758 livres pour fournitures de vin ﹛ibid., p. 84).
page 240 note 3. Ibid., 1216-1225, p. 102.
page 240 note 4. Ibid., 1216-1225, p. 517 et 540 (an. 1225).
page 240 note 5. Cependant un texte des Olim, t. II, p. 93, n° XXIII, que Mr Marc Bloch a bien voulu me signaler, rapporte l'ordre donné en 1277 au prévôt des marchands de Paris de restituer 60 sous et 14 deniers parisis « cuidam mercatori de (Wasconia, qui Parisius adduxerat quamdam navim vinis oneratam qui creverant in vineis suis ». On peut toutefois douter de l'exactitude d'un fait allégué en vue d'échapper à l'amende.
page 240 note 6. Cunningham, The groivlh of english industry and commerce during the early and middle âges, p. 184-185. Vers la même date, des marchands de La Rochelle importaient du vin à Dublin (ibid.).
page 241 note 1. Voir plus haut, p. 232. La marine de Bayonne, si active depuis le XIIe siècle, attend toujours son historien. Une étude sur ce beau sujet jetterait sans doute de précieuses lumières sur les origines de la navigation dans l'Atlantique.
page 241 note 2. Patent Rolls, 1216-1225, p. 546.
page 241 note 3. Voir, plus haut, p. 233 n. 4. Les Flamands, au XIIIe siècle, transportaient même du vin à Hambourg. Voir un exemple de 1268 dans Gilmodts Van Seveken, Cartulaire de l'étape de Bruges, t. I, p. 53. Mais le développement de la marine hanséatique et hollandaise ne tarda pas à les exclure de la mer du Nord. 4. Voir plus haut, p. 237 n. 1. Ajoutez un acte très intéressant du 27 avril 1342, par lequel les « maîtres » de deux coques hollandaises chargées de vin à La Rochelle pour le compte de divers marchands qui le destinaient au Crotoy et à Saint-Omer, réclament le remboursement des dommages que leur ont fait subir des pirates espagnols. Le texte nous apprend que le « fret » dû aux « maîtres » des coques était de 12 sous d'esterlins par tonneau (Z. W. Sneller et W. S. Unger, OUV. cité, p. 10). Pour le commerce du vin entre la Hollande et la Flandre au XVe siècle, cf. Z. W. Sneller, Wynveart en ivynhandel tusschen Frankryk en de noordelyke Nederlanden in de tiveede hep der Xe eeuw dans Bydragen voor vaderlandsche geschiedenis, 1924.
page 241 note 5. Les bateaux allemands signalés en 1318 comme allant charger du sel en Poitou (Hansisches Urkundenbuch, t. II, p. 135, n° 324) en rapportaient sans doute aussi du vin. Mais c'est seulement à partir du milieu du XIVe siècle que les Hanséates fréquentèrent activement les ports du golfe de Gascogne (Daenell, Ouv. cité, t. I, p. 451). Le livre de H. Hartmeyer, Der Weinhandel im Gebiete der Hanse im Mittelalter, Iéna, 1905, est malheureusement tout à fait insuffisant. Voir W. Stein dans Hansische Cesckiehtsblàtter, 1906, p. 435.
page 241 note 6. Voir, par exemple, Sneller et Unger, OUV. cité, t. I, p. 19, où il s'agit d'un bateau de Bayonne transportant en 1388 des cuirs et du vin à Middelbourg.
page 242 note 1. Voir, plus haut, p. 240 n. 6.
page 242 note 2. Pour ceci, voir la charte accordée en 1262 par la comtesse de Flandre aux marchands de vin gascons, dans Wauters, ouv. cité, p. 205. On y lit que les échevins dé Gravelines « doivent oir les chartes, les cyrographes et les connissances des dettes des marcheans et à toutes les fois qu'il en seront requis des marcheans ou de lor cornant et doivent recevoir en lor garde les contreparties des cyrographes et des chartes devant dites à garder au proufit des marchans sans riens coustant ». Le commerce du vin en Angleterre au XIIIe et au XIVe siècle reposait essentiellement sur le crédit ( Pos- Tan, M., Crédit in médiéval trade dans The économie history revietv, t. I, 1928, p. 239 Google Scholar).
page 242 note 3. Wauters, ouv. cité, p. 201.
page 242 note 4. Giry, A., Les Établissements de Rouen, t. II, p. 138.Google Scholar
page 242 note 5. Van Severen, Gilliodts, Cartulaire de l'étape de Bruges, t. I, p. 178,Google Scholar' 240. En 1354, d'autres difficultés sur lesquelles on n'est pas renseigné, éclatèrent entre les Flamands et les Bayonnais (ibid., p. 217, n° 290). Sur des négociations économico-politiques entre la Frandre et Bayonne au XIVe siècle, cf. Van Severen, Gilliodts, Inventaire des Archives de Bruges, t. II, p. 17.Google Scholar
page 243 note 1. Je me bornerai à citer ici les stipulations de la charte de Rouen de 1207 ( Giry, , Les Établissements de Rouen, t. II, p. 60 Google Scholar) et de celle de Poitiers de 1222 (ibid.,p. 153). Pour l'interdiction de vendre le vin en détail à Hambourg faite aux importateurs flamands, et. Gilliodts VXII Seveeen, Carlulaire de Vétape de Bruges, t. I, p. 53. A Londres, les bourgeois seuls pouvaient vendre en détail.
page 243 note 2. TH. Kiesselbach, Der Ursprung der Rôles d'Oléron und des Seerechts von Damme dans Hansische Geschichtsblâtter, 1906, p. 1 et suiv