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Nantes port du sel au XVIe siècle : de la légende l'enquête

Published online by Cambridge University Press:  30 October 2017

Étienne Bougoüin*
Affiliation:
Lycée Condorcet, Paris
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On s'accorde aisément sur le fait que la Loire fut, à l'âge de la voie d'eau, l'artère maîtresse du commerce français ; on sait, en gros, quelles marchandises y furent véhiculées ; qu'elle fut la route royale du sel, puis qu'elle exporta les vins de sa vallée ; que la double orientation de son cours, avec ses deux branches, l'Occidentale et la Méridienne, harmonieusement commandées par l'emporium Orléanais, en fit le grand chemin de Paris pour le négoce des « Deux Mers » ; qu'à l'appel de Nantes, elle s'ouvrit au trafic colonial et distribua les sucres et les retours des îles. Mais dès qu'on quitte le domaine des généralités, qu'on cherche à préciser les faits, à tracer des courbes, à dégager une évolution — enquête qui pourrait mener assez loin — l'inventaire de nos connaissances s'avère misérable.

Type
Problèmes d'Ensemble
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1936

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References

page 140 note 1. Archives Municipales de Nantes, ee 244.;

page 140 note 2. La baie de Bourgneuf.

page 141 note 1. Allusion à l'introduction de la gabelle en Bretagne. Les édits de François Ier de 1542 et 1544 transformaient le régime jusqu'alors en vigueur. Le premier essaie de supprimer la gabelle et de la remplacer par un droit exigible au marais ; le second, au contraire, établissait le régime des greniers et de la gabelle pour toute la France, y compris les pays producteurs, auparavant pays de vente libre soumis seulement aux différents « droits de quart ». Cette situation fut, d'ailleurs, transitoire : la Bretagne après les autres pays de salines : Angoumois, Saintonge, Poitou, etc., se racheta du droit de gabelle et devint « pays rédimé ».

page 141 note 2. L'Histoire des évêgues de Nantes, du Comté et de la ville a été publiée seulement en 1837 sous le titre : « Histoire civile, politique et religieuse de la ville et du Comté de Nantes », Nantes, 3 vol., in-4°. Mais les manuscrits de Travers, acquis par la ville au XVIIIe siècle et recopiés en plusieurs exemplaires, ont été connus et utilisés avant leur publication.

page 141 note 3. Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, t. V, (1764).

page 141 note 4. Nantes, Malassis, an XII, in-4°.

page 141 note 5. T. II, p. 339-349.

page 141 note 6. P. 127-128.

page 142 note 1. Archives curieuses de la ville de Nantes et des départements de l'Ouest, Nantes, 1837, 5 vol., t. I, p. 342-349.

page 142 note 2. Histoire de Nantes, Nantes, 1837, in-8°, p. 223.

page 142 note 3. Du commerce de Nantes, Paris, Guillaumin, 1857, p. 44.

page 142 note 4. Annales de Bretagne, t. III, p. 470-472.

page 142 note 5. École des Chartes, Positions de thèse, et Annales de Bretagne, t. XVII, 1901, nos1, 2 et 3.

page 142 note 6. Histoire de la conquête du marais Breton-Vendéen et du port de Bourgneuf, Bennes, 1923, p. 21 (paru également dans Bull. Société Archéologique de Nantes).

page 142 note 7. L'évolution du port de Nantes, Paris, Presses Universitaires, in-8°, 516 p,

page 142 note 8. Les origines des Ports de la Loire maritime, Paris, Sté d'éditions géographiques, 1932, in-8°.

page 142 note 9. On pourrait objecter que les travaux des historiens locaux, des « amateurs », sont assez peu connus en dehors d'un public restreint et ne méritent pas un tel appareil de critique et de mise au point. Mais l'attitude du mépris ou de l'ignorance systématique es regrettable de la part de certains spécialistes, car ces travaux contiennent des indications effectivement utiles et des points de départ souvent acceptables. La filiation que nous ayons établie montre, d'ailleurs, que la substance de ces travaux finit tout de même par passer dans l'histoire générale comm en témoignent les études de M rs Gabory, Guilloux, Jeulin, etc.

page 145 note 1. Une question préjudicielle se pose : « quel degré de créance peut-on accorder à pareils documents ? » Certains registres, mal tenus et d'un aspect déplorable, nous incitent à la méfiance. Parfois des textes nous révèlent des plaintes relatives à la corruption de tel receveur. Comment évaluer les déclarations insuffisantes ou négligées et la fraude proprement dite dont le volume peut varier avec les désordres des temps et les éclipses de l'autorité ? Il y a, cependant, des procédés de contrôle et il est souvent possible d'atteindre à une certitude acceptable, à une vérité relative, mais suffisamment approchée. Certaines denrées essentielles comme le sel, le blé et le vin sont particulièrement surveillées et font l'objet de plusieurs vérifications que l'on peut suivre de près sur les registres des receveurs des différents tabliers de la Prévôté de Nantes. Notons surtout que le faux saunage ne sévit guère qu'aux fronttères de la province de Bretagne et ne peut guère entacher d'erreurs les statistiques d'arrivée du sel au port de Nantes.

page 146 note 1. Archives Municipales de Nantes, CC 409, « Compte de ce qui a été receu au tablier de la Prêvosté de Nantes des deniers ordonnés estre prins et louez par les nobles, bourgeois et manans et habitans de la ville… pour leur remboursement des deniers qu'ils ont payé au Roy pour l'érection du Parlement audict Nantes… que rend Johan Loyson commis à la dicte recette « (deux cahiers, 25fév. 1557 (1558 n. s.)-dernier jour d'août 1558 et 1er septembre 1558-dernler jour de février ensuivant). Cf., ibid, AA 5, lettres patentes du 25 Juin 1557 et du 23 décembre 1558 et CC, 492, la pancarte du nouvel impôt (délibérations des bourgeois des 5 et 9 décembre 1557).

page 146 note 2. Environs les 2/5 du muid de Paris.

page 146 note 3. Archives de la Loire-inférieure, B 2974, « Compte des debvoirs prétendus par plusieurs tant gentilhommes… que aultres particuliers de ce pays qui se tiennent au tablier de la prêvosté de Nantes durant la saisie aposée sur les dicts devoirs en la main du roy. Compte de M. Nicolas Levrault commis à la dicte receptte soulz le recepveur ordinaire de Nantes » (2 cahiers, 1564-1572).

page 146 note 4. Proportion déduite des indications trouvées dans les textes suivants : Recettes du Mêage du 1er janv. 1501 au 31 décembre 1504 (Archives Municipales de Nantes,CC 405, année 1505 ; itid, CC 406 Cf., plus loin, p. 147, n. 2.

page 147 note 1. Ibid., CC 405 et CC 406, comptes déjà cités.

page 147 note 2. Ibid., CC 403, «Compte de la recette faite par Pierre Robert commis à recevoir le devoir de 2 sous par muid accoutumé être levé au tablier de la prévôté de Nantes pour la réparation de la dite ville » (1er juillet-31 décembre 1490) chapitre des Escaffes;—CC 404, ibid., année 1495 ; — CC 406, ibid., 1er janvier 1504 (1505 n. s.) au 31 décembre 1505 ; — Archives de la Loire-inférieure, B 2975, « Papiers du controlle du denier pour livre et méaige commençant le 1er jour de juin 1595, chapitre des escaffes du sel qui vient de la mer. »

page 148 note 1. Notons aussi que nous avons relevé assez souvent des cargaisons de 40, 45 et même 50 muids de sel.