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De l'Économie Antique au Grand Commerce Médiéval : Le Problème de la Continuité a Tournai et dans la Gaule du Nord

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

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L'étude des débuts économiques de Tournai revêt, dans l'état actuel des controverses historiques, une importance de premier plan. Voici, en effet, de toute la région qui s'identifie longtemps à peu près à la Flandre — Artois non compris, — le seul foyer auquel on puisse reconnaître à la fois une réelle activité d'expansion à l'époque romaine et, en plein moyen âge, un essor économique rival des plus grands. Entre ces deux états, y eut-il continuité ?

Un récent travail, poursuivant l'étude du cas tournaisien concurremment avec celui des autres « cités » de la Belgique Seconde, a répondu par l'affirmative quant à la période qui s'étend jusqu'aux invasions normandes. Pour notre part, mettant en œuvre toute la documentation utilisable, nous attachant surtout à la stricte localisation topographique et à la détermination exacte des agents humains, nous croyons pouvoir, au delà du terme ainsi fixé, affirmer la continuité absolue d'une vie économique digne de ce nom, à Tournai, de l'époque impériale à l'époque communale.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1935

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References

page 245 note 1. Cf. A. Dopsch, Die wirtschaftliche und soziale Grundlagen der Europäischen Kulturentwicklung (Vienne, 2e édit., 1924, 2 vol.) et Wirtschaftenttvicklung der Karolingenzeit, vornehmlich in Deutschland (Vienne, 2e édit., 1921-1922, 2 vol. in-8°) ;— Pirenne, H., Les villes du moyen âge (Bruxelles, 1927)Google Scholar ; — Des Marez, G., Les civitates de la Belgique Seconde et le début du mouvement urbain dans Bullet. de l'Acad. Roy. Belgique, Classe des Lettres, 5e série, t. XV, 1929, p. 71 Google Scholar et suiv. et à part.

page 245 note 2. F. Vercauteren, Étude sur les « civitates » de la Belgique Seconde (Mém. de l'Acad. Boy. de Belgique, Classe des Lettres, t. XXXIII, 1934). Dans notre propre travail, Les origines de la commune de Tournai (Bruxelles, 1931), nous avions traité seulement de la période précommunale proprement dite.

page 246 note 1. Cf. D'Arbois de Jubainville, H., Recherches sur l'origine de la propriété foncière et des noms de lieux habités en France (Paris, 1890), p. 96 Google Scholar, 134, 138-139, 170, 173 ; — Giry, A., Manuel de diplomatique (Paris, 1894), p. 385386 Google Scholar.

page 246 note 2. A plusieurs reprises on a trouvé, à l'angle du vieux marché au Beurre et de la rue de la Loucherie, presque à l'entrée de la rue de la Thure, des substructions importantes avec aqueducs, murs couverts de ciment décoré de peintures, etc. Cf. Moriamé, Soil de, Objets gallo-romains… trouvés en 1903-1904 dans Annales Soc. Histor. Tournai, t. XII, 1908, p. 126 Google Scholar — et découvertes plus récentes non enregistrées. Par une coïncidence fort curieuse, les chroniqueurs du XIIe siècle, qui attribuent la fondation de la ville effectivement à un nommé Turnus, situent la demeure familiale de ce dernier en cet endroit : « Cujus progenies (Turni) relicta fuerat in Tornaco, obeunte beato Eligio, numdum christianis legibus imbuta sed omnibus excultoribus valde infesta, qui manentes secus ecclesiam ab ipso sancto Eligio constructam in vico qui ex nomine eorum usque in praesentem diem « Thura » nunoupatur (Historiae Tornacenses [vers 1160], Mon. Germ. Hist. Script., t. XIV, p. 348). — Il est peut-être étymologiquement audacieux de faire dériver Thura de Turnus, mais il n'en reste pas moins que le lieu-dit « le Thure » est celui qui, des points de vue topographique, archéologique et traditionnel, répond le mieux aux conditions requises pour localiser le noyau de la villa de Turnus.

page 247 note 1. Miller, K., Itineraria Romana, Stuttgart, 1916, pl. LXII Google Scholar ; et c. 60, « Turnaco ». Le témoignage des documents de cette nature est, notons-le, bien en retard sur les faits. On sait que l'« Itinéraire d'Antonin » fut établi d'après des documents du IIe siècle et que la « Table de Peutinger » n'est que la mise au point d'une carte dressée par Agrippa, du temps d'Auguste. D'autre part, s'il n'est que probable que la construction de la « chaussée Brunehaut » ait coïncidé avec la fondation de Cologne (50 ap. J.-C.) ou même précédé la conquête de la Bretagne (43 ap. J.-C), il est certain qu'elle est antérieure à la révolte de Civilis (70 ap. J.-C), au cours de laquelle le légat FabiusPriscus, débarquant de Bretagne à Boulogne, conduisit la XIVe légion « par la voie de terre dans les cités des Nerviens et des Tongres » (Tacite, Hist., IV, 79 ; cf. Cumont, F., Comment la Belgique fut romanisée, Bruxelles, 1919, in-8°, p. 17 Google Scholar). On peut donc, sans témérité, reporter environ au troisième tiers du Ier siècle le passage, à Tournai, de la grande chaussée romaine.

page 248 note 1. Des fragments de la route Tournai-Oudenbourg à la sortie de Tournai ont été retrouvés à plusieurs reprises rue de la Madeleine (Cf. Huybrigts et Janssen, La route à l'Exposition universelle de Bruxelles, 1910) et des vestiges transportés en 1931 au « Jardin lapidaire » de Tournai. Dans la banlieue, on découvrit son passage à Bailleul en 1650 ( Poutrain, Cf., Histoire de la ville et cité de Tournai, 1750, La Haye, p. 82 Google Scholar ; — Bozière, , Tournai ancien et moderne, 1864, p. 7 Google Scholar ; identifications erronées avec la chaussée de Wervicq). — Sur le parcours de ces routes, cf. Rolland, P., L'expansion tournaisienne aux XIe et XIIe siècles (Annales Acad. Roy. Archéol. Belgique, t. LXXII, 1924, p. 192 Google Scholar et suiv.). Pour Quartes, Ad quartam lapidem, c'est-à-dire, ici, à la quatrième lieue gauloise, comparez avec Quartes (Pont-sur-Sambre) sur la route de Bavai à Reims ( Longnon, A., Les noms de lieux de la France, 1922, p. 116 Google Scholar et Grenier, A., Manuel d'archéologie gallo-romaine, t. II, 1934, p. 251 Google Scholar et suiv.). Le gué romain devait franchir l'Escaut à l'endroit où l'on cite plusieurs gués au moyen âge (vieux gué, nouveau gué), vraisemblablement à l'emplacement et suivant la direction de la rue actuelle de la Lanterne. C'est par là, d'ailleurs, qu'il faut logiquement continuer la chaussée d'Arras, débouchant en ville par le « vieux chemin » de Seclin. Le parcours urbain en est : rue du Ballon, beffroi (anc. porte romaine), rue de la Lanterne (très ancien hôpital), îlot de l'Escaut. Le prolongement outre-Escaut se faisait par le diverticulum de Quartes dont la direction primitive a déterminé l'alignement des rues d'AUuin et des Bouchers Saint-Brice, ainsi que celui des rues parallèles, et celui de l'église Saint-Brice même. Ce n'est qu'après la construction, très précoce, d'un pont, en amont, là où l'Escaut était plus resserré (Pont à pont), qu'une déviation routière se fit par les rues des Puits d'Eau et de Pont. Celles-ci dessinèrent alors l'axe vertical de la ville, l'axe horizontal étant formé par les chaussées Bavai (plus tard VaIenciennes)-Toumai et Tournai-Courtrai.

page 249 note 1. Cf. F. Vercauteren, ouv. cité, p. 364 et suiv. — Noticia Galliarum (vers 400), édit. Mommsen, Mon. Germ. Hist. Script. Antiq., t. IX, p. 591 : « Provincia Belgica secundo, numero XII : …civitas Turnacensium » ; — Noticia Dignitatum. Occidens (vers 410), édit. O. Seeck, p. 151 : Sub dispositione viri illustris comilis sacrarum largilionum, …procuratores gynaeceorum : …procwator gynaecei Tornacensis Belgicae secundae. Mr Vercauteren (p. 412) émet la judicieuse hypothèse qu'avec l'érection des gynécées on assisterait à la transformation de l'industrie privée en industrie d'État.

page 249 note 2. On le prouverait assez facilement. En effet la pointe insolite que formait le diocèse d'Arras sous le Tournaisis (cf. Douai, etc.) devait constituer non pas une poussée de ce diocèse au sein d'un autre ressort, mais bien plutôt un vestige d'une situation antérieure qui étendait la cité des Atrébates, d'où est sorti ce diocèse, tout le long de l'Escaut jusqu'à l'Espierre. — Le détachement du Tournaisis de la cité des Atrébates pour en faire un centre de cité nouvelle, composée de fragments hétérogènes, est à rapprocher de celui de Châlons-sur-Marne qui fut retiré de la Civitas Remorum durant la première moitié du IVe siècle pour devenir un nouveau chef-lieu de cité.

page 250 note 1. Cf. Hariulf, , Tractants de ecclesiaS. Petri Aldenburgensi (Mon. Germ. Hist. Script., XVe, p. 871 Google Scholar) : « Verum tempore illo urbs ista Aldenborgh caput totius Flandriae et, sicut predixi, exstitit celeberrima, mûris ac propugnaculis munitissima. Nam a partibus orientis et a meridiano climate et ab occasu et ab aquilone nigris et durissimis lapidibus fuerat constructa. Lapides namque hujus coloris et fortissimi roboris in omni Flandriae provintia naturâliter editi non possunt reperiri, nisi solummodo in Gallia, Tornacensi parrochia. »

page 250 note 2. Ce commerce fluvial est si actif qu'une station de la classis germanica se voit fixée à Rumpst (près de l'embouchure du Rupel) avec mission spéciale de poursuivre les girates de l'intérieur, qui menaceraient les paisibles chalands. Sur tout ceci et sur tout ce qui va suivre, voir Cumont, ouv. cité, p. 10, 23, 27, 30-33.

page 251 note 1. La première expression est de Jullian, Camille (Histoire de la Gaule, t. II, p. 472 Google Scholar), la seconde de Mr CUMONT (OUV. cité, p. 32).

page 251 note 2. Notit. Dignit. Occidens, XXV, édit. Seeck, p. 410 : « Sub dispositione viri spectabilis comitis limitis saxonici per Britaniam… prepositus numeri Tornacensium Lemannis. » Il s'agit de Lymne, près de Canterbury.

page 251 note 3. On a trouvé à Tournai une statuette d'Attis et une main votive en bronze. Cf. Bast, De, Recueil d'antiquités, Gand, 1808, t. I, p. 191192 Google Scholar et pl. V, 12 et VI, 1 ; — Graillot, , Le culte de Cybèle, mère des dieux (Paris, 1912), p. 450 Google Scholar ; — Cumont, ouv. cité, p. 100 et 101. Dans Le Musée belge, t. XXVI, 1922, p. 101, 11), nous avons étudié une inscription relative à un Archigallus (C.I.L., XIII, 3566) ; de nouveaux éléments vont nous permettre de revoir cette question dans un sens peut-être moins défavorable.

page 251 note 4. Enlart, C., dans Annales de la Fédération Archéolog. et Histor. de Belgique, Congrès de Tournai 1921, p. 110 Google Scholar. On notera que ces tombeaux sont mêlés par ailleurs aux cultes orientaux (main talismanique, taureau, etc.).

page 251 note 5. On connaît les salinatores ménapiens et morins, tout proches (Cumont, ouv. cité, p. 34). — On a trouvé des écailles d'huîtres, de très grandes dimensions, dans certaines lombes romaines de la Grand'place (1914) ainsi que dans le sous-sol, fait de remblais romains, de la cathédrale (1932).

page 251 note 6. Cf. la découverte relatée par les Historiae Tornacenses [vers 1160] (Mon. Germ. Hist. Script., XIV, p. 347).

page 252 note 1. Des moules antiques servant à la contrefaçon de la monnaie romaine ont été autrefois trouvés dans l'Escaut.

page 252 note 2. Voir la critique de la lettre de saint Jérôme à Ageruchia dans Vercauteren, ouv. cité, p. 368.

page 252 note 3. Sur la découverte du tombeau de Childéric Ier et son importance, voir Babelon, E., Le tombeau du roi Childéric et les origines de l'orfèvrerie cloisonnée dans Mém. Soc. Nat. Antiquaires de France, VIIe série, t. VI, 1919-1923, p. 1 Google Scholar et suiv..; on notera que Syagrius, chef des Romains, résidant à Soissons (464-486), est appelé rex Romanorum par Grégoire de Tours (Hist. Franc., 11,27). — Voir la lettre adressée par saint Rémi à Clovis : « Rumor ad nos magnum pervenit, administrationem vos Secundum Belgice sucepisse » (Mon. Germ. Hist. Epist. meroving. et karoling. aevi, t. I, 1892, p. 113) ; cf. Vercauteren, p. 45, n. 1. — A l'époque du Bas-Empire on trouvait d'ailleurs déjà des « comtes » romains dans les cités.

page 253 note 1. Eleuthère. Cf. notre Saint Eleuthére (La Terre wallonne, 1928, p. 248 et suiv.).

page 253 note 2. Cf Pirenne, H., Le fisc royal de Tournai dans Mélanges Lot, 1926, p. 648 Google Scholar et Rolland, P., Topographie tournaisienne gallo-romaine et franque dans Ann. Acad. Roy. Archéol. Belgique, t. LXXV, 1929, p. 93 Google Scholar et suiv.

page 253 note 3. Rolland, P., Le diplôme dit « de Chilpéric » à la cathédrale de Tournai dans Bull. Comm. Boy. d'Hisu, t. XC, 1926, p. 185 Google Scholar ; — Miraeus, et Foppens, , Opera diplomaUca, t. II, p. 1127 Google Scholar.

page 253 note 4. Vita Eligii, II, 2 (Mon. Germ. Hist. SS. rer. meroc, t. IV, p. 694.

page 253 note 5. Cf. ce texte relatif aux biens d'origine royale (de beneficio Salaconis) possédés par l'abbaye d'Elnone (Saint-Amand) à Tournai, au IXe siècle : « Sunt in Tornacu sedirapporlia II ; de uno exeunt solidi II, de altero denarii VI ; molina II : de utroque exeunt solidi IIII. Sunt ibi camsilariae VI quae redimunt camsiles denariis VI. Serviunt in aestate p…ele…sae… » ( Duvivier, , Actes et documents anciens intéressant la Belgique [Comm. Roy. Hist.], Bruxelles, 1895, p. 14)Google Scholar.

page 254 note 1. « Dum ego, per Scaldem fluvium navigarem… » (Hist. Franc., II, 40) ; ce texte a été très bien mis en valeur par Mr Fernand Vercauteren (ouv. cité, p. 240).

page 254 note 2. Pirenne, H., Les villes du moyen âge, p. 22, 34, 37Google Scholar, etc. ; — Verlinden, C. Le Franc Samo dans Rev. belge de philol. et d'hisu, 1933, p. 1094 Google Scholar. — Voir un exemple de passage d'esclaves à Cambrai dans Vercauteren, ouv. cité, p. 213.

page 254 note 3. Cf. Rolland, , Deux tarifs du tonlieu de Tournai des XIIe et XIIIe siècles dans Mém. de la Soc. d'Histoire du Droit des pays flamands, picards et wallons, t. I, Lille, 1935, p. 17 Google Scholar et 38 : « Si servus, vel ancilla vel auri uncia vendantur, vendens 4 den., emens 4 den. quicumque sit. »

page 254 note 4. Grange, De la et Cloquet, , Études sur l'art à Tournai, t. I, 1889, p. 103 Google Scholar.

page 255 note 1. Bullet. Soc. Histor. Tournai, t. III, 1852, p. 128-129 ; — Prou, Catalogue des monnaies mérov., p. 238, nos 1 086-1 088.

page 255 note 2. Pour le cellarium fisci (première interprétation), voir Pirenne, H., Le cellarium Fisci ; une institution économique des temps mérovingiens dans Bull. Acad. Roy. Belgique, Classe des Lettres, 5e sér., t. XVI, 1930, p. 201 Google Scholar et suiv.

page 255 note 3. Einhardi epistolae, édit. Hampe, (Mon. Germ. Hist. Epistolae, t. III, p. 116, n° 13)Google Scholar.

page 255 note 4. Milon, , Vita S. Arnaudi III, 2 [Mon. Germ. Hist. Poetae latini ævi Carolini, t. III, p. 589)Google Scholar : « Tomacus, nunc multiplici prostrata ruina — Funditus ad turres deflet cecidisse superbàS — Et tamen inde frequens quod aquis merce redundat. »

page 255 note 5. Bullet. Soc. Histor. Tournai, t. III, 1852, p. 129 ; — Prou, ouv. cité, p. 32-33, nos 203-205 et p. LXXXI : « Tornanporti ; Tornanport ; Tornaiiporti ». — Ajoutons que Charlemagne battit aussi monnaie à Tournai entre 768 et 781 (Bulletin précité, p. 129, et Prou).

page 256 note 1. « Plebs tornacensis cepit dilatari possessione jucundari prosperitate… cum… in arte negociandi non parum vigerent… potius augere malent quam minuere » (Encyclique de 1146, Mon. German. Hist. Script., t. XIV, p. 348).

page 256 note 2. Sur l'origine des pallia fresonica, cf. Pirenne, H., Draps de Frise ou draps de Flandre ? dans Vierteljahrschrift für Social- und Wirtschaftsgeschichte, 1909, p. 308 Google Scholar et suiv., et Les villes du moyen âge, p. 88-89.

page 256 note 3. Sur les hommes de Sainte-Marie, voir Rolland, P., Les hommes de Sainte-Marie à Tournai dans Rev. belge de philologie et d'histoire, t. III, 1924, p. 233 Google Scholar et suiv., et Les origines de la commune de Tournai, 1931, p. 80 et suiv. ; voir leurs privilèges, d'après la coutume du tonlieu rédigée vers 1160 ; cf. aussi Rolland, P., Deux tarifs du tonlieu de Tournai, ouv. cité, p. 3341 et 76-77Google Scholar.

page 256 note 4. « Tria sunt, qua si quis vendiderit vel emerit, a theloneo nullatenus liber erit, sive sit de censu S. Vedasti, sive non, scilicet aurum, capra, servus et ancilla ( Guimann, , Cartulaire de l'abbaye de Saint-Vaast d'Arras, édit. Van Drivai, Arras, 1875, p. 167 Google Scholar) ; comparez, plus haut, p. 254, n. 3.

page 257 note 1. « Tornacensis quoque civitatis inter cetera facinora sua destruxerunt muros et edifioia… » ( Heriman, , De restauratione S. Martini Tornacensis (1142-1147), Mon. Germ. Hist. Script., t. XIV, p. 296 Google Scholar).

page 257 note 2. « Célèbre autem habemus per XXX annos illic eos annos mansisse (Historiae Tornacenses (vers 1160), Mon. Germ. Hist. Script., t. XIV, p. 349).

page 257 note 3. Rolland, P., Les Monumenta Historiae Tornacensis saec. XII dans Ann. Acad. Roy. Arckéol. Belgique, t. LXXIII, 1926, p. 47 Google Scholar, n. 4.

page 257 note 4. Duvivier, , Mémoire sur le Hainaut ancien, t. I, p. 323 Google Scholar, n° XVIII (pour la date, cf. H. Pirenne, Le fisc royal de Tournai dans Mélanges F. Lot., p. 646).

page 257 note 5. Cf. Rolland, Paul, Les origines de la commune de Tournai, p. 27 Google Scholar et suiv.

page 258 note 1. « Monetam equidem ac rivaticum cum mercato et omni eorum undique in eadem civitate teloneo…. »

page 258 note 2. Cf. Pirenne, H., Les villes du moyen âge, p. 3536 Google Scholar et 121-122. L'institution dès marchés correspondant aux anciens domaines nous paraît donc devoir être datée de l'époque même d'apogée de ces domaines, soit, en l'espèce, de l'époque franque, voire de l'époque gallo-romaine.

page 258 note 3. « Ad ultimum eos supposuit praedictae excommunicationi qui ab hora nona sextae feriae usque ad ipsam sequentem dominicam forum citra Scaldum diffugiunt et, ut telonium suum canonicis S. Mariae subtrahant, ultra Scaldum mercatum tenent et faciunt (1130) » dans Gallia Ckristiana, t. III, instrum. 44. « Ab hora nona sexte ferie usque ad horam primam sequentis dominicae t (1193,1213, 1222, etc.).

page 259 note 1. « Insuper autem in praedicta civitate Tornaco firmitatem antiquitus statutam et nunc destructam denuo ei aedificare liceret » (diplôme de Charles le Simple).

page 259 note 2. Pour le « pire », Rolland, P., Deux tarifs du tonlieu…, p. 83 Google Scholar, n. 52.

page 259 note 3. « Hucusque consuetudo longeva et statuta tomacensi civitati obtinuit ut omnes ad forum tornacence convenientes in umbilico civitatis in platea juxta ecclesiam Sancti Quintini … venalia sua exponere teneantur » (nov. 1193) (Archives cathédr. Tournai, cartul. D, f° 452).

page 259 note 4. Sur le mallus, qui a donné son nom à la rue actuelle des Maux, cf. Rolland, P., Topographie tournaisienne gallo-romaine et franque dans Ann. Acad. Roy. Archéol. Belgique, t. LXXV, 1929, p. 103 Google Scholar et suiv. Voir, notamment, le texte de 1146 : « Circa mallum ad forum eivitatis » (Mon. Germ. Hist. Script., t. XIV, p. 350).

page 260 note 1. « Fulcherus… cum a clero et populo fuisset receptus, duas ecclesias finitimas subvertit, videlicet beati Quintini de Foro in qua canonici commanebant, beatique Pétri de media urbe, ubi sanctimoniales degebant… » Heriman, , Encyclique de 1146 dans Mon. Germ. Hist. Script., t. XIV, p. 319 Google Scholar et 335. ; voir Rolland, P., L'âge des églises romanes de Tournai dans Ann. Acad. Roy. Archéol. Belgique, t. LXXIII, 1925, p. 112 Google Scholar.

page 260 note 2. Édit. H. Pieenne, p. 7.

page 260 note 3. Miraeus-Foppens, , Opera diplomatica I, p. 647 Google Scholar (n° S54).

page 260 note 4. Heriman, p. 349.

page 260 note 5. Encyclique réemployée de 1146 (Mon. Germ. Hist. Script., t. XIV, p. 350 et passim). Voici le passage, sur lequel nous aurons à revenir : « Cum autem huic desolationi Deo finem imponere placuisset et dispersos in terrain suam revocare voluisset, Tornacenses scilicet in proprium solum, continuo nonnulli ex civibus unanimiter adunati Noviomum reliquerunt atque Tornacum remeaverunt. Inter quos dicuntur fuisse quatuor ceteris prestantiores atque ditiores, qui urbem Tornacensem sibi equis partibus dividentes, inferiores quosque tributarios aut vernulas suos constituerunt. Ut autem fama ad nos volitante perlatum est, unus ex ipsis vocatus est Algerus cognomento Mulfus…. Qui secedens circa Sanctum Piatum, partes illassibi usurpavit. Secundus autem circa Sanctum Petrum divisionem suam obtinuisse dicitur. Tertius circa maulum (i. e. mallum) ad forum civitatis determinationem suam possedit. Quartus ad Salinas et iuxta castellum partem suam vendicavit. Horum trium nomina a memoria excide runt. De singulis vero usque in presens tempus, qui est annus dominice incarnationis 1146, posteritates et familie ferebantur esse, a quibus predicte partes civitatis iterum divise in plurimorum dominium devenerunt. »

page 261 note 1. « Si plures domini navis fuerint et inter eos aliquis sancte Marie servus non fuerit, navis integrum theloneum dabit cum mercibus suis» (vers 1160) ; voir Rolland, P., Deux tarifs du tonlieu…, p. 19 Google Scholar.

page 261 note 2. Migne, Patrol. lat., t. CXXXVII, col. 828-830.

page 262 note 1. Rolland, P., L'exception communale tournaisienne et ses causes dans Revue du Nord, 1934, p. 311 Google Scholar.

page 262 note 2. AA. SS., April., I, 1675, p. 877, et Mon. Germ. Hist. Script., XVe, p. 616. — « Nec illud proetereundum silentio, Adalardus Tornaoensis quantum ejus misericordiam sit expertus in judicio. Hic, ut possessoribus moris est, commodorum questuum causa, celebritate S. Bavonis instante, navem suam lanis oneravit, et, cum ceteris mercatoribus ad idem forum undecumque mercimonia congerentibus, Gandavum pervolavit. Ubi cum vénale suum exposuisset, et in ter ceteros mercatores mercatoriam artem exerceret, facta est ejus apud questores, incertum accusatio, an incusatio… maluisset tune Tornaci esse quam apud Gandavum…. Prostratus terne gratias egit, candelam quam spoponderat dédit, et bene instructus narrare Tornacensibus quanti in Gandavo lana venderetur, nisi ei succurrisset S. Macarius, cum gaudio discessit » (AA. SS., April., I, 1675, p. 889 et M. G. H. S., XV2, p. 617).

page 262 note 3. Voir AA. SS., April., I, 1675, p. 885, et Mon. Germ. Hist. Script., XV2, p. 617.

page 262 note 4. Nous ne lui rattachons pas un envoi, assez peu connu, de colonnes et de dalles en pierre du Tournaisis, effectué en direction de Verdun, « per varios itineris anfractus, perque Scaldum fluvium Mosae tenus », sous Richard de Saint-Vannes (+ 1046) (Vita B. Richardi dans AA. SS. Ordinis S. Bened., 1701, p. 526). Si la précision relative aux voies de communication nous révèle, une fois de plus, la nature et le rôle de celles-ci à l'époque qui nous occupe, le fait lui-même ne relève en rien de l'économie d'échange ; il appartient en propre à l'économie fermée, opérât-elle à grande distance. En l'occurrence, il s'agissait tout simplement, pour un même abbé, de pourvoir aux nécessités d'un de ses domaines (Saint-Vannes à Verdun) au moyen de matériaux fournis par une autre de ses propriétés (Saint-Amand en Tournaisis).

page 263 note 1. Rolland, P., Les origines de la commune de Tournai, p. 151 Google Scholar et suiv.

page 263 note 2. Rolland, P., Chronologie de la cathédrale de Tournai dans Revue belge d'archéologie et d'histoire de l'art, t. IV, 1934, p. 124 Google Scholar et 227 ; — Publ. Ordonnances des rois de France, t. IX, p. 358. — On comptait parfois à la foire de septembre soixante mille participants (en 1094), parfois cent mille ( Heriman, , Mon. Germ. Hist. Script., t. XIV, p. 277 Google Scholar). — Voir de nombreuses « lettres de foire » aux Archives communales de Tournai. — En 1277, les échevins de Sysseele (Franc de Bruges) datent un acte du « Vrindaghes na den omganche te Doorneke » (Bruges, Hospices civils, Archives Fonds Poterie, n° 32). — On trouve une datation analogue à Gand, en 1193. ( Warnkoenig, , Flandrische Statsund Rechtsgeschichte, t. III, 1842, p. 243244 Google Scholar [deux fois]) ; cf. Rolland, P., Une infiltration de l'art mosan dans l'art scaldien dans Annales de la Fédération Archéologique et Historique de Belgique, Congrès de Liège, 1932 (Liège, 1934), p. 174175 Google Scholar.

page 264 note 1. A l'endroit dit : rue de Cologne (via de colonia).

page 264 note 2. Finot, , Le commerce entre la France et la Flandre au moyen âge d'après les tarifs de péage de Bapaume dans Annales du Comité flamand de France, t. XXI, 1893, p. 312 Google Scholar.

page 265 note 1. P. Rolland, Les anciennes églises de Tournai.

page 265 note 2. Les origines de la commune de Tournai, p. 139 et suiv. et 183 et suiv. ; — Eden, Cecil H., Black Tournai fonts in England, London, 1909 Google Scholar ; — Paul Rolland, L'expansion tournaisienne aux XIIe et XIIIe siècles. — La Hanse de Londres devait se « gagner » primitivement en Angleterre (cf. § 5 des statuts latins et § 7 des statuts français dans Wahnkoenig-Gheldolp, ouv. cité, t. II, p. 507 et 510.

page 265 note 3. Querimonia de 1247 dans Rec. Histor. France, t. XXIV, p. 258.

page 265 note 4. « Ex partibus transmarinis » (Chronica Sancti Andreae castri cameracensis, Mon. Germ. Hist. Script., t. VII, p. 542).

page 265 note 5. Chronica Sancti Medardi (XIIe siècle), dans Mém. Soc. Hist. Tournai, t. XI, 1879, p. 287.

page 266 note 1. Actuellement à Boulogne même. Cf. Bullet. Soc. Hist. Tournai, t. XXV, 1894, p. 244 ; Annales de la Fédération Archéologique et Historique de Belgique (Congrès de Tournai, 1921), p. 107.

page 266 note 2. « Denique, de Tornacensi civitate ad claustri constructionem magna strues marmorum per flumina et per terras hue advehitur (Willelmi, chronica Andrensis (contemp.), éd. Heller, J. dans Mon. Germ. Hist. Script., t. XXIV, p. 724 Google Scholar).

page 266 note 3. « Ad usus et consuetudines Tornaci » (édit. Léo Verriest, Coutume de la ville de Tournai, t. I, 1923 dans Recueil des anciennes coutumes de la Belgique, p. 125.

page 266 note 4. Voir les paroles que l'auteur des Hisloriae Tornacenses (vers 1160) met dans la bouche de l'évêque Fulcher en 952 : « Est regio uberrima, nobilitate pollens, finibus maris contigua, Flandria appellata, cujus urbs inciyta, Tornacum dicta, cum oppidis ad eam pertinentibus, mihi per curam regiminis commissa est » (Mon. Germ. Hist. Script., t. XIV, p. 335).

page 266 note 5. Cloquet, V. L. dans Ann. Fédér. Archéol. et Histor. de Belgique, Congrès de Tournai, 1895, p. 368414 Google Scholar et 642-652; voir aussi Congrès de 1921, p. 98-117.

page 266 note 6. « Cambarii de quaqua cervisia venumdata quinque francardos debent et très in anno cervisias possunt abducere absque redditu : Valentianas 1, in festo Gandensi unam, apud Turhult 1 » (ouv. cité, p. 18 et 35).

page 267 note 1. Brun-Lavaine, , Livre Roisin (Lille), p. 151 Google Scholar.

page 267 note 2. Finot, , Le commerce entre la France et la Flandre, p. 22 Google Scholar, 26-27,148, etc. Vers 1090, un ermite de Tournai, Eldemar, s'installe à Tronc-Bérenger, entre Bapaume et Péronne, là où se développera la célèbre abbaye d'Arronaise (ibid., p. 3).

page 267 note 3. Cf. Ordonnances des rois de France, t. V, p. 156, et L. Verriest, ouv. cité, p. 114.

page 267 note 4. Voir notre Chronologie de la cathédrale de Tournai ; cf. aussi Annales des Congrès archéologiques de Tournai, 1895 et 1921.

page 267 note 5. Voir les nombreux documents des Archives de Tournai relatifs à ce commerce. Un acte de 1294, par exemple, mentionne la vente de 7 tonneaux de vin de La Rochelle faite à Tournai par Gilles Mouskès au profit de Gilles Quarette, de Valenciennes (De Reiffenberg, Chronique des Ph. Mouskès, t. II, supplém., p. 29).

page 267 note 6. On trouvera une série de mentions qui se rapportent à ces livraisons dans les comptes de la Charité Saint-Christophe (édit. L. Verriest dans Bull. Comm. Roy. d'Histoire de Belgique, 1904) : aux années 1240-1241 : 1. 49, 60, 76, 154,155, 183, 184, 200, 224; aux années 1241-1242, 1. 102.

page 267 note 7. Baillivus Viromandensis. Exp… « Pro tumba Blanche regine empta apud Tornacum et pro vectura ejusdem… (le montant fait défaut) ; compte des prévôtés et bailliages de France, Toussaint 1255 (Bibl. Rouen, ms. 3 401, f° 12. La tombe de Blanche de Castille est conservée aujourd'hui à Saint-Denis (cf. Cloquet, L., Une statue de la reine Blanche de Castille. Sculpture tournaisienne du XIIIe siècle dans Bull. Soc. Hislor- Tournai, t. XXIV, 1892, p. 196 Google Scholar et suiv.).

page 267 note 8. Reinolds, R., The market for northern textiles in Genua 1179-1200 dans Revue belge de philologie et d'histoire, t. VIII, 1929, p. 844846 Google Scholar et tableau. — Cf. Inventaire d'un drapier du Rialto : « 1 calosum grande de saga de Torneo » (1225), Schaube, A.. Handelsgeschichte der Romanischen Völker des Mittelmeergebiets bis zum Ende der Kreuz. ziige, Munchen und Berlin, 1906, p. 421 Google Scholar, n° 328 ; — pour 1265, cf. tarif dans Schulte, Aloys, Geschichte des Handels bis zum Ende des 13en Jahrhunderts, t. II, Leipzig, 1900, p. 126127 Google Scholar. — A. Schulte, ouv. cité (Statuta mediolani…).

page 267 note 9. Geschichtliche Quellen der Stadt Wien, t. I, 4, Tabt., Wien, 1877.

page 268 note 1. Hoeber, Fritz, Die Kathedrale Notre-Dame in Tournai dans Clemen, Paul, Belgische Kunstdenkmäler, t. 1, 1923, p. 27 Google Scholar et suiv. — Cf. P. Rolland, Une infiltration de l'art mosandans l'art scaldien : les châsses de Tournai dans Annales de la Fédér. Archéol. et Histor. de Belgique (Congrès de Liège, 1932), Liège, 1934, p. 157 et suiv. ; — Annales Rodenses (vers 1148), èdit. Mon. Germ. Hist. Script., t. XVI, p. 699: «Civitashaec(Thornacum) sita est in confinio Brabantiae et Flandriensis provintiae, iuxta flumen quod Xelda nuncupatur, in aquilonarii illius latere, copiosa existens et faecunda rerum ubertate, et illustrisdignitatepontificaliscathedrae »; (pourle côté archéologique, cf. Diepen, A. H., Die romanische Bauplastik in Klosterraih, Wurzburg, 1926 Google Scholar, 2 vol. in-4°).

page 268 note 2. Félix Rousseau, La Meuse et le pays mosan en Belgique, Leur importance historique avant le XIIIe siècle dans Ann. Soc. Archéol. Namur, t. XXXIX, 1930 ; — « On est d'assens que… les portes de Waziers, de la Vingne et les portes Blandegnoise et Froienoize soient aussi murées à tousiours (Ordonnance des Cons-aux, citée par Bozière, , Tournai ancien et moderne, p. 44 Google Scholar, n. 3).

page 268 note 3. P. Rolland, Deux tarifs du tonlieu….

page 268 note 4. « Li eschievin ont enquis par tesmoignage de preudomes ke li navée de piere doit à Mortaigne 29 deniers et une lame de marbre ounie doit là aussi 6 deniers et li auteus et li fons i doit 6 deniers. Et li navée de piere sauvage doit à cascun wienage entir par deçà Mortagne 12 deniers et tote piere ke on amaine par aiguë on le tient à piere sauvage se elle n'est taillie. Et li lame taillie et li auteus et li fons doivent à Saint Amant 4 deniers, à Hasnon 6 deniers et à Warlaing 4 deniers et à Lalaing 4 deniers et à Escarpiel 2 deniers. Et colombes (colonnes) et capitiel et basses (bases) et entaulement tient-on partout à piere sauvage. Ce fut enquis en l'an XLVIme (1246). Archiv. de Douai, cartul. 99, f° 29 v° ( Tailliar, , Recueil d'actes des XIIe et XIIIe siècles en langue romane wallonne…, Douai, 1849, p. 473 Google Scholar [textes rectifiés]).

page 269 note 1. « Vade ergo per urbem et victum tuum quere nendo, texendo, lanam pectendo », Mon. Germ. Hisu Script., t. XIV, p. 304.

page 269 note 2. Cf. Rolland, Paul, Les origines de la commune de Tournai, p. 146 Google Scholar. — « Movinus, vir laica sanctitate insignis qui, cum divis esset… cumplures basilicas vetustate solutas sumptibus datis in statum pristinum reformavit (vers 1200) ». « Plerique civium erant quorum singuli singulas templi columpnas sumptu suo faciebant (1132-1144) ». Chronica Sancti Medardi, vers 1165, dans Mém. Soc. Hist. Tournai, t. XI, 1879, p. 283 et 285.

page 269 note 3. Pour un grand nombre des faits qui vont être rappelés — abstraction faite de leur interprétation — il me suffira de renvoyer, une fois pour toutes, au livre de Mr F. Vercauteren, déjà si souvent cité.

page 270 note 1. « Dès la fin du VIe siècle, le nombre d'artisans libres est suffisamment restreint pour que l'on puisse préjuger a priori de leur condition servile » (ibid., p. 435).

page 271 note 1. Histor. Francor., VI, C. 46 (Mon. Germ. Hist. SS. rerum meroving., t. I1, p. 286).

page 271 note 2. On notera que bien souvent ces abbayes succédaient elles-mêmes à des latifundia gallo-romains. A Saint-Pierre de Gand, par exemple, la toponymie Blandinium en est garante ; à Saint-Bavon, de Gand également, c'est l'archéologie (de nombreuses poteries sigillées trouvées dans le sol sont conservées au musée de ce monastère).

page 272 note 1. Pirenne, H., Les villes du moyen âge, p. 16 Google Scholar, 36, et F. Vercauteren, ouv. cité, p. 70 (Reims), 189 (Arras) et 334 (Laon). Voir aussi, pour Fosses (874) et Saint-Huberten- Ardennes (687), Lyna, , Aperçu historique sur les origines urbaines dans le comté de Looz et subsidiairement dans la vallée de la Meuse dans Bulletin de l'Institut Archéologique Liégeois, t. LV, 1931, p. 14 Google Scholar et 15, et, pour Bastoge (887), Rousseau, F., La Meuse et le pays mosan en Belgique, leur importance historique avant le XIIIe siècle dans Annales de la Société Archéologique de Namur, t. XXXIX, 1930, p. 67 Google Scholar.

page 272 note 2. A Arras, à Châlons (1065) (Vercauteren, p. 958), à Tournai, etc.

page 272 note 3. Van Werweke, Kritische studiën betreffende de oudste geschiedenis van de stad Gent (Universiteit te Gent, Facult. Wijsbegeerte en Letteren, 69e afl., 1933), p. 42 et 47 (il ne faut toutefois pas en conclure qu'il n'existait pas, à côté, un commerce libre) ; Comment les établissements religieux belges se procuraient-ils du vin au moyen âge dans Bev. belge de philologie et d'histoire, 1923, p. 643 et suiv., et Le commerce des vins français au m. a. (ibid., 1933, p. 1 096 et suiv.).

page 273 note 1. Voir plus haut, p. 262, n. 4.

page 273 note 2. Corbie jouissait de franchises notamment au fameux tonlieu de Fos, près d'Aixen- Provence (cf. Levillain, L., Examen critique des chartes mérovingiennes et carolingiennes de l'abbaye de Corbie, Paris, 1902 Google Scholar, passim). Stavelot pouvait naviguer librement sur la Loire (652-653), sur le Rhin (814) (cf. Halkin, et Roland, , Cartulaire de l'abbaye de Stavelot-Malmédy, t. 1, passim. Pour Strasbourg, cf. plus loin, p. 282 Google Scholar, n. 4.

page 274 note 1. Voir les exemples typiques de disparition de Bavay et de Tongres que n'arrose aucun cours d'eau. Cf. Pirenne, H., Les villes du moyen âge, p. 130 Google Scholar, n. 1 ; cf. aussi Vercauteren, F., L'interprétation économique d'une trouvaille de monnaies carolingiennes dans Rev. belge de philologie et d'histoire, 1934, p. 755 Google Scholar.

page 274 note 2. Cf. Verlinden, CH., L'état économique de l'Alsace sous Louis le Pieux d'après Ernold le noir dans Rev. belge de philologie et d'histoire, 1934, p. 172 Google Scholar et suiv.

page 274 note 3. Pour tout ceci, cf. Sabbe, ÉT., Quelques types de marchands des IXe et Xe siècles dans Rev. belge de philologie et d'histoire, 1934, p. 178184 Google Scholar.

page 275 note 1. Cf. F. Rousseau, ouv. cité, p. 61, n. 3 ; 66-67 ; 70-71 et n. 2 et 3.

page 276 note 1. « In portu Ganda sanoti Bavonis confessons (Martyrologe d'Usnuad dans AA. SS. Boll., Junii VI). Nous ne voyons aucune raison de distinguer deux « portus » successifs sur les terres de Saint-Bavon.

page 276 note 2. Pour les faits relatifs à Gand, voir Van Werveke, H., Kritische studien notamment p. 28 Google Scholar, 41-42, 45-46, 82-83 (l'Auteur, p. 15-18, admet que Gand a constitué une véritable agglomération au ix« siècle) ; — F. L. Ganshof, Éginhard à Gand dans Bullel. de la Soc. d'Histoire et d'Archéologie de Gand, 1926, p. 20, n. 1 : lire 941 au lieu de 911 ; — G. Des Marez, Notice sur un diplôme d'Arnulf le Vieux, comte de Flandre dans Bull. Commiss. Roy. d'Hist. de Belgique, 5e sér., VI, 1896, p. 238-239, et Étude sur la propriété foncière dans les villes du moyen âge et spécialement en Flandre dans Rec. travaux Faculté Philos, et Lettres, Université de Gand, 20e fasc. 1898, p. 14 et 19-21.

page 277 note 1. Voir plus haut, p. 274, n. 1.

page 278 note 1. Reims (Vercauteren, p. 63-66), Soissons (ibid., p. 118), Tournai ( Roiland, P., Chronologie de la cathédrale de Tournai, p. 235 Google Scholar), Liège, etc.

page 278 note 2. A Reims, aux IXe et Xe siècles, cf. Vercauteren, ouv. cité, p. 80. — Ajoutez aux références citées à la première note de l'article : Thompson, J. W., The commerce of France in the ninth century dans The Journal of political economy, t. XXIII, 1915, p. 857 Google Scholar.

page 279 note 1. Cf. Ganshof, F. L., Note sur un passage de la Vie de saint Géraud d'Aurillac dans Mélanges lorga, Paris, 1933, p. 303 Google Scholar.

page 280 note 1. Digeste, 1.16, 59 : « Portus appellatus est conclusus locus quo importantur raerces et inde exportante ». Cf. Isidore de Séviile, Etymologiae, 1. XIV, c. vin, § 39, 40 : « Portus dictus est a deportandis commerciis » (cité par Pirenne, H., Les villes du moyen âge, p. 127 Google Scholar, n. 1).

page 280 note 2. Question de degré mise à part, je ne puis mieux comparer les situations anciennes du « portus » et du marché qu'à celles qui se présentent de nos jours à Anvers. Là, à quelques minutes du port international et toujours accessible, s'ouvre, une fois la semaine (le samedi), un marché exclusivement local. Aucune véritable compénétration ratione materiae ou rations personae n'existe entre les deux institutions.

page 280 note 3. Cf. H. Pirenne, ouv. cité, p. 33 et suiv., 86, 89, etc.

page 281 note 1. A côté de l'ouvrage de Mr Vercauteren, citons ici l'excellent travail de Mr Massiet nu Biest : Le chef-cens et la demi-liberté dans les villes du Nord dans Bévue histor. de droit français et étranger, 1927, p. 467 et suiv.) ; on y trouvera les références et les citations de détail. Sur les sainteurs en général, cf. Léo Verriest, Le servage dans le comté de Hainaut ; Les sainteurs, le meilleur catel dans Mém. Acad. Roy. Belgique, Lettres, 2e sér., in-8», t. VI, 1910. — Voir aussi F. L. Ganshof, Les « homines de generali placitoi de l'abbaye de Saint-Vaast d'Arras dans Bev. du Nord, Lille, t. VIII, 1922, et Les « homines de casa Dei » du très ancien droit liégeois dans Rev. belge de philologie et d'histoire, 1922, p. 303 et suiv. ; F. Thibaut, communication à la Société d'Histoire du Droit de Paris dans Bev. hist. de droit franc, etétranger, 1928, n° 3) ; J. Calbrecht, De oorsprange der Sinte Peetersmannen, hunne voorrechten, hunne inrichtingen en de evolutie deier instelling tôt bijden aanvang der XVIe eeuç, Louvain, 1922. — Dans son très beau mémoire : Liberté et servitude personnelles au moyen âge, particulièrement en France (dans Anuario del derecho espanol, Madrid, 1923), Mr Marc Bloch envisage les sainteurs en se plaçant surtout au point de vue du servage. Les façons de voir à ce sujet ne sont contradictoires, nous semble-t-il, qu'en apparence, d'autant plus que M’ Bloch se refuse absolument à souscrire à un « servage de la glèbe » quelconque.

page 281 note 2. Les origines de la commune de Tournai, p. 79 et suiv.

page 282 note 1. Massiet du Biest, ouv. cité, p. 472, n. 1, p. 474, 695, etc., et A propos des Plaids Généraux, p. 11, n. 1 ; — L. Verriest, p. 188; — F. L. Ganshof.P. 305 et 311.

page 282 note 2. Cf. Constit. Constantin, a” 316 (c. 1 Cod. de his qui in ecclesiis…, 1, 13). — Nous préparons une étude sur l'origine et le développement de l'institution des sainteurs.

page 282 note 3. A Amiens (Massiet du Biest, ouv. cité, p. 477, n. 2).

page 282 note 4. A Strasbourg, en effet, on voit que l'exemption de tonlieu accordée dans tout l'empire (sauf à Quentovic) par Louis le Pieux en 831 affecte les « hommes de l'église » (W. Wiegand, Urkunden und Akten der Stadt Strasburg, I, Abt. Urkundenbuch Band I [Strasbourg, 1897], p. 18, n° 23).

page 282 note 5. Léo Verriest, ouv. cité, p. 261 et suiv.

page 283 note 1. F. Rousseau, ouv. cité, p. 87 : « …Quondara servus sancti Trudonis aliquamdiu moratus bénigne et honeste in regionibus Anglicis… » ( Piot, CH., Cartul, de l'abbaye de Saint-Trond, t. I, p. 28 Google Scholar).

page 283 note 2. F. Vercauteren, ouv. cité, p. 148. Guibert de Nogent (De Vitasua, III, VII) ne dit-il pas que par les communes les capite censi sont affranchis de toute servitude ?

page 283 note 3. Voir le census qui grève le sol des « portus » de Dînant et de Huy en faveur de l'abbaye de Stavelot en 862 (F. Rousseau, p. 66), celui qui frappe le « portus » de Gand en faveur des abbayes de Saint-Pierre et de Saint-Bavon dès le IXe siècle et en 941-950 et 966. En général, cf. Des Makez, G., Étude sur la propriété foncière…, p. 1214 Google Scholar, 17-78, 23, 30-31, 40 n. 4, 310 et suiv. ; à la p. 18, on notera la citation relative aux marchands d'Halberstadt (n° 1 230) : « Mercatores Halverestidenses inibi sedentes et episcopis praefatae sedis rectum censum quo mercatorio usu solventes…. « — Le cens foncier disparaît à Gand (Saint-Pierre) entre 1037 et 1120.