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Published online by Cambridge University Press: 30 October 2017
Dans l'histoire, plus que millénaire, de la seigneurie de Saint-Denis, Mlle Germaine Lebel a découpé, pour en faire l'objet de ses thèses de doctorat, une période d'environ deux siècles. Terminus ad quem : la guerre de Cent Ans (1346). La date est d'ordre proprement politique ; justifiable, cependant, par le trouble profond que la guerre — assez lentement, à la vérité — devait apporter dans toutes les relations sociales. Terminus a quo : la mort de l'abbé Suger (1151). Ici, je l'avoue, je comprends moins bien. S'il est vrai, comme on nous le dit, qu'avec Suger commence, dans l'histoire de la fortune dyonisienne, une nouvelle époque, mieux eût valu assurément partir de lui qu'après lui.
page 80 note 1. Histoire administrative, économique et financière de l'abbaye de Saint-Denis, étudiée spécialement dans la province ecclésiastique de Sens, de 1151 à 1346. Paris, Imprimerie administrative centrale, 1935 ; ln-8°, vn-431 p. — Catalogue des actes de l'abbaye de Saint- Denis relatifs à la province ecclésiastique de Sens, précédé d'une instruction sur les sources de l'histoire san-dyonisienne, les privilèges spirituels de l'abbaye et la vie monastique. Ibid. ; in-8°, xxxiii-470 p.
page 80 note 2. 24 pages sont consacrées à énumérer ces possessions. Une carte, tout en permettant de gagner beaucoup de place, aurait été singulièrement plus parlante.
page 81 note 1. Voir les très curieux comptes des greniers de la prévôté de Cergy, Arch. Nat., S 2418, n° 13 (arrêté au 24 juin 1322).
page 81 note 2. Il convient de noter que Mue Lebel a, en outre, à la suite de l'Histoire, publié un choix, abondant et intéressant, de pièces justificatives.
page 81 note 3. J'imagine, soit dit en passant, que la « dlme », très considérable, si souvent versée par l'abbaye (Histoire…, p. 158), était, en réalité, une décime (royale ou papale — ou les deux à la fois). En tout cas, que faire de cette indication : « certaines années, 1289 et 1338 par exemple, la rubrique correspondant à la dépense de décima porte la mention nichil de hoc anno » ? Ce sont les années sans décimes que nous aurions voulu connaître et le prétexte des « exemples », ici comme malheureusement en d'autres endroits, est un assez mauvais masque pour l'imprécision. Les comptes de Saint-Denis renferment diverses indi- cations, fort intéressantes, sur le service d'ost et les « subsides versés au roi ; elles n'ont été relevées que d'une façon fort incomplète, ce qui rend cette partie de l'exposé proprement inutilisable.
page 82 note 1. « Hommes nostros predictos de corpore de Elemosina, dictos du Corbellion.” Un autre affranchissement de serfs de l'Aumône est mentionné dans un acte de 1233, mars (n. st.), LL H 57*, p. 74 ; je ne le vois pas recensé dans le Catalogue.
page 82 note 2. Et d'ailleurs, une seconde fois, au soixante-troisième, visiblement par suite de l'omission, au premier passage, de deux noms d'affranchies.
page 82 note 3. J'ajoute que cette bulle ne figure pas seulement à la page 519 du registre LL 1158, comme il est indiqué, mais aussi au f° 88 v° du Livre des privilèges, LL 1156. Et je saisis cette occasion pour avouer que je n'ai pas du tout compris les méthodes dont il est fait usage dans les références du Catalogue. Ou bien M“e Lebel a voulu énumérer toutes les copies anciennes des actes ; et alors la lacune que je viens de signaler est bien loin d'être la seule à laquelle elle se soit laissée aller. Ou bien elle n'a pas cru devoir encombrer ses pages de tant de renvois : ce qui se pouvait admettre, mais à condition et de le dire nettement et d'expliquer les principes du choix. Tel quel, le procédé donne une désagréable impression d'incertitude.
page 82 note 4. Un autre acte, concernant cette affaire et de même date, se trouve aux Archives de Seine-et-Oise, D 219, dans le fonds de La Saussaie. On ne saurait faire grief à M“e Lebel de ne pas l'avoir connu.
page 83 note 1. Ce dernier est conservé, pour l'essentiel, aux Archives de Seine-et-Oise, dans le fonds de Saint-Cyr, dont la mense forma la première dotation. Je ne crois pas que MUe Lebel ait signalé le fait ni expliqué, dans son Introduction sur les sources, pour quelles raisons elle cite un grand nombre de cotes de ce dépôt départemental.
page 84 note 1. Qui, malheureusement, n'ont pas été indexés à la table des matières.
page 84 note 2. Signalons, au sujet de la ministérialité, que l'exemption de taille dont jouissait le maire de Trappes (p. 102) ne saurait passer pour une « faveur ». C'était la règle ordinaire pour les officiers seigneuriaux. Lé fait est d'importance, en raison de son retentissement sur le système de l'impôt royal. La taille d'ailleurs n'a pas porté bonheur à Mlle Lebel. Recensé dans le catalogue (n° 88), l'abonnement du bourg Saint-Denis n'est, sauf erreur, pas mentionné dans l'Histoire. Omis de même le paiement — qui est visiblement une taille — exigé en 1286-1287 et 1287-1288 de divers villages pro servicio nom abbalis (Arch. Nat., LL 1240 f° 49 v° et 60 v°). Il y a bien de la négligence dans tout cela et, en même temps, d'une façon plus générale, dans les développements qui touchent à l'histoire juridique, la trace de singulières ignorances. Quel sens donner à cette formule (p. 135) : « La justice, de personnelle qu'elle était à l'origine, est devenue territoriale» ?