Published online by Cambridge University Press: 25 October 2017
C'est par un travail sur le suicide que naguère, pour la première fois, Durkheim prit contact avec un problème précis, techniquement sociologique. Il est significatif qu'un des meilleurs parmi ses héritiers intellectuels, Mr Maurice Halbwachs, ait cru devoir renouveler aujourd'hui l'étude de ce même thème : témoignage de cette liberté d'esprit qui — Mr Halbwachs nous en a donné déjà plus d'un exemple — s'allie parfaitement avec une volontaire fidélité à certaines grandes directives de pensée ; preuve aussi de l'importance décisive que des chercheurs, enclins par principe à mettre l'accent avant tout sur l'aspect social des phénomènes humains, sont naturellement amenés à accorder au phénomène du suicide. Nulle part, en effet, l'influence de l'élément supra-individuel, d'autant plus remarquable qu'elle semble, au premier abord, moins prévue, n'apparaît avec plus d'éclat.
page 590 note 1. Les causes du suicide. Paris, Alcan, 1930 ; in-8°, VIII-520 p., 3 pl. (Travaux de l'Année Sociologique). Outre le livre de Durkheim (Le Suicide, 1897), il importe de rappeler celui de A. Bayet, Le suicide et la morale, 1922, animé d'un tout autre esprit, mais que les historiens auraient tort de négliger.
page 592 note 1. Cf. Mauss, M., Divisions et proportions des divisions de la sociologie dans Année Sociologique, nouvelle série, t. II , 1924-1925 Google Scholar ; du même auteur, Les Civilisations : éléments et formes dans le volume publié, en 1930, par le Centre International de Synthèse sous le titre Civilisation : le mot et l'idée ; sur le Cours d'économie politique de Mr Simiand, la note de Febvre, L. dans Annales, t. II, 1930, p. 581.Google Scholar