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Published online by Cambridge University Press: 25 October 2017
Une connaissance plus approfondie de l'histoire économique et sociale de l'Europe orientale l'a révélé aux historiens : l'évolution de la société a suivi en Occident et en Orient, à l'époque moderne, une marche inverse. Dans sa préface récente à l'Histoire de Russie, dont il dirige la publication, avec Mrs Milioukov et Eisenmann, Mr Seignobos a souligné ce contraste en termes catégoriques : « Tandis qu'en France… les hommes de guerre possesseurs de grands domaines se sont spontanément constitués en noblesse sous un régime de guerres privées et que les paysans, très anciennement attachés à la terre dans une condition servile, se sont peu à peu élevés de la servitude jusqu'à la propriété libre…, en Russie, au contraire, c'est le pouvoir absolu du prince qui, pour les nécessités de la défense commune contre les peuples voisins, a créé une classe d'hommes de guerre rémunérés pendant la durée de leur service par une concession de terres dans un pays très pauvre et encore inculte, où la terre, seule source de richesse, ne prenait de valeur que par le travail des paysans…, Les paysans, fixés au sol et livrés sans contrôle au pouvoir des nobles, sont descendus de la condition de cultivateurs libres à un état de servage à peine différent de l'esclavage antique.
page 445 note 1. Histoire de Bussie t. I, Paris, 1932, p. XIII.
page 445 note 2. « Pour achever de rendre le parallélisme plus significatif encore, on voit se constituer, en Russie comme en Gaule, une aristocratie foncière et s'organiser un système domanial dans lequel l'impossibilité d'exporter ou de vendre réduit la production aux besoins du propriétaire et de ses paysans. Ainsi, de part et d'autre, les mêmes causes ont, produit les mêmes effets. Mais elles ne les ont pas produits à la même date. La Russie vivait du commerce à l'époque où l'empire carolingien ne connaissait plus que le régime domanial et elle inaugure ce régime au moment même où l'Europe occidentale, ayant trouvé de nouveaux débouchés, rompait avec lui. » Les villes du moyen âge p. 52. Cf. à ce sujet, Rostovtzeff, M. , Les origines de la Russie k évienn dans Revue des études slaves t. II, 1922, p. 7 Google Scholar.
page 446 note 1. H. Sée, Esquisse d'une histoire du régime agraire en Europe aux XVIIIe et XIXe siècles Paris 1921, p. 180.
page 446 note 2. H. SÉE, Les origines du capitalisme moderne p. 175.
page 447 note 1. N. Balcesco, Sur l'état social des cultivateur (en roumain) dans Magasinul istoric t. II, 1846, p. 237 ; — XÉNopol, Histoire des Roumains Jassy, 1890, t. III, p. 405.
page 447 note 2. Voir surtout Observations historiques sur la vie agraire des Roumain (en roum.) dans Studii si documente t. XVIII, Bucarest, 1908 ; Développement de la question rurale en Roumanie Jassy, 1917. Cf. Geschichte des mmänischen Volkes Gotha, 1905, t. II, p. 88 et suiv.
page 448 note 1. Iorga, N. , Évolution de la question rurale en Roumanie jusqu'à la réforme agrair (communication présentée au XIV e Congrès international d'Agriculture), Bucarest, 1929, p. 11 Google Scholar.
page 448 note 2. Iorga, N. , Le caractère commun des institutions du Sud-Est de l'Europe Paris, 1929, p. 137 Google Scholar.
page 448 note 3. L'ancienneté de la « rumânie » en Valachie et le « lien » de Michel le Brave (en roumain) dans Annales de l'Acad. Roumaine, sect. hist., 2e série, t. XXXVII, 1915, et .Sur les « Rumâni » (en roumain), ibid., t. XXXVIII, 1916. Cf. Sur les boïar (en roumain) ouvrage posthume, Bucarest, 1920.
page 449 note 1. Une nouvelle synthèse de notre passé (en roumain avec résumé français), étude critique parue dans la Revista istorica româna, t. 1,1931, et II, 1932. Cf. Quelques mots sur le lien et l'établissement de Michel le Brave (en roumain) dans Convorbiri literare, t. LU, 1920, p. 370 et suiv.
page 449 note 2. Sur le « lien » de Michel le Brave (en roumain avec résumé français) dans Revista istorica româna, t. II, 1932, p. 221 et suiv. Cf. Les classes sociales dans le passé de la Roumanie (en roumain) dans Convorbiri literare, t. LVII, 1925. Mr Filitti a fait à l'Académie Roumaine, le 3 février 1933, une communication sur «Les hommes dépendants et les cultivateurs libres dans les Principautés roumaines du XVe au XVIIIe siècle ».
page 450 note 1. Document publié dans Y Archiva istorica a Romanici, t. 1,1865, n° 259, p. 175-176.
page 451 note 1. Cf. Bratianu, G. I. , Un jugement du prince Vasile Lupu (en roumain) dans Revisla istorica t. IV, 1918, p. 149–151 Google Scholar, et V, 1919, p. 1 et suiv.
page 452 note 1. J. Polosin, Le servage russe et son origine dans Revue internationale de sociologie, 1928. Cf. D. Odinbtz, Les origines du servage en Ptussie dans Revue historique de droit français et étranger, 4e série, t. X, 1931, p. 235 et suiv.
page 452 note 2. Milioukov, , Les premiers Romano dans Histoire de Russie t. I, p. 225 Google Scholar.
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page 453 note 2. V. Mjakotin, La fixation des paysans ukrainiens à la glèbe aux XVIIe et XVIIIe siècle dans Le monde slave, t. IX, 1932, p. 56.
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page 454 note 2. H. Sée, Esquisse d'une histoire du régime agraire p. 189-190.
page 454 note 3. Scheianu, Sturdza , Actes et lois concernant la question paysanne (en roumain), Bucarest, 1907, t. I, p. 23 Google Scholar.
page 455 note 1. Ibid., p. 61.
page 455 note 2. Cf. J. Sakazov, Bulgarische Wirtschaftsgeschichte, Berlin-Leipzig, 1929, p. 178 et suiv.
page 455 note 3. H. SÉE, Esquisse d'une histoire économique et sociale de la France, Paris, 1929, p. 50. Cf. Bloch, Marc , Rois et serfs, Paris, 1920, p. 132 Google Scholar et suiv., et J. Kulischer, Allgemeine Wirtschaftsgeschichte des Mittelalters und der Neuzeit, Mänchen-Berlin, 1928, p. 148-149.
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page 458 note 1. Introduction à l'histoire sociale de la Russie, trad. française, Paris, 1926, p. 80.
page 458 note 2. Ce rapprochement a été fait par I. N. Angelescu, , Histoire économique des Roumains, Genève, 1919, t. I (seul paru), p. 193 Google Scholar. Nous croyons, cependant, qu'il exagère l'effet des lois byzantines dans les Principautés roumaines au début de l'époque moderne.
page 458 note 3. Serf de la glèbe. Histoire d'une expression toute faite dans Revue historique, t. CXXXVI, 1921, p. 220 et suiv.
page 459 note 1. Bloch, M. , Les « colliberti », étude sur la formation de la classe servile dans Revue historique, t. CLVII, 1928, p. 240 Google Scholar.
page 459 note 2. C. Zaitseff, , Le problème de la libération des serfs en Russie dans Le monde slave, t. IX, 1932, p. 224 Google Scholar.
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page 459 note 4. Rostovtzeff, M. , Roman exploitation of Egypt in the first century A. D. dans Journal of economie and business history, t. I, 1929, p. 357 Google Scholar.
page 460 note 1. Dölger, F. , Beiträge zur Geschichte der byzantinischen Finanzverwaltung, Berlin, 1927, p. 130 Google Scholar.
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page 460 note 3. Vasiliev, A. , Histoire de l'empire byzantin, trad. française, Paris, 1932, t. I, p. 324 Google Scholar et suiv.
page 460 note 4. Béforme sociale ou réforme fiscale ? dans Bulletin de la sect. hist. de l'Académie Roumaine, t. XI, 1924, p. 103 et suiv.
page 460 note 5. Dölger, ouv. cité, p. 51 et suiv.
page 461 note 1. W. M. Ramsay, The attempt of the Arabs to conquer Asia Minor (641-962 A. D.) and the causes of its failure dans Bullet. de la sect. hist, de l'Acad. Roumaine, t. XI, p. 4 et suiv.
page 461 note 2. Ostrogorsky, G. , Uber die vermeintliche Reformätigkeit der Isaurier dans Byz. Zeilschrift t. XXX, 1930, p. 394 Google Scholar.
page 461 note 3. Vasiliev, , ouv. cité, t. I, p. 459 Google Scholar.
page 461 note 4. Cf. Vasiliev, , La domination latine en Orient (en russe), Petrograd, 1923, chap. XI ; Le problème de la féodalité à Byzance, p. 56–74 Google Scholar.