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Published online by Cambridge University Press: 25 October 2017
Mr P.-L. Michotte emprunte à la « géographie urbaine » les notions de situationet de sitepour en faire une excellente application à la « géographie industrielle »: ni déterminisme rigoureux ni, non plus, « caprice » Si le site a gardé tout son empire — conclut-il au terme de sa très minutieuse étude illustrée de cartes précises des hauts fourneaux existant en 1830, 1848, 1860 et 1930, — « parler encore de situation (en Belgique) est devenu presque un anachronisme » !
Avant la fonte au coke, la localisation de la sidérurgie sur le versant septentrional de l'Ardenne, dans le haut pays de l'entre Sambre-et-Meuse s'expliquait, en effet, par des raisons de situation : abondance du fer, présence des forêts et des forces hydrauliques, caractère saisonnier du travail compensant la faible densité humaine.
page 165 note 3. Localisation De la grande industrie belgo-luxembourgeoise avant et après 1830 (extrait du Bulletin De la Société belge d'Études géographiques, mai 1932) ; in-8°, 30 p. avec 5 cartes hors texte et bibliographie Des ouvrages à caractère historique. — Cf. Michotte, P.-L. et Lefebvre, M.-A., Esquisses De géographie régionale, Commentaire De huit cartes échantillons- types De régions géographiques De Belgique, Bruxelles, Office De publicité, et Paris, Hatier, 1928, in-8°, 40 p.Google Scholar
page 166 note 1. Cf. A.-P. Tjshbr, Comment se placent les usines, l'exemple Des États-Unis dans Annales, t. I, 1929, p. 524 et SUIV.
page 166 note 2. Mr Michotte note une nouvelle intégration après-guerre. Il mentionne aussi le financement, aux origines De la grande industrie, par la Société Générale et la Banque De Belgique. Facteur d'importance, puisqu'ils ont plus ou moins contrarié le « déterminisme géographique ». Sur ce point, cf. B.-S. Chlepner, Le marché financier belge Depuis cent ans, 1930, et notre note à ce sujet dans Annales, t. III, 1931, p. 580 et suiv., et encore l'enquête contemporaine du même auteur, L'organisation bancaire en Belgique Depuis la guerre, ibid., t. IV, 1932, p. 561 et suiv.
page 166 note 3. Cf., par analogie, R. Matton, L'industrie du fer dans le bassin De Maubeuge dans Annales De géographie, 1927, p. 309-327.
page 167 note 1. Cf. Somme, A., La Lorraine métallurgique, 1930. Cf. Annales, t. III, 1931, p. 268 et suiv.Google Scholar
page 167 note 2. Cours d'économie alsacienne. T. II, L'industrie De Mulhouse (Travaux De la Faculté De Droit et Des Sciences -politiques De Strasbourg, t. III). Paris, Sirey, 1932 ; in-8°, 394 p. Sur le premier tome, cf. Annales, t. III, 1931, p.141 et suiv.
page 167 note 3. L'étude De Mr Charles Schmidt, L'industrie cotonnière dans le Haut-Rhin en 180B (dans le Bulletin De la Société Industrielle De Mulhouse, mars 1911), est omise à la bibliographie. Pas De recherches d'archives non plus, en Dehors Des Archives Municipales De Mulhouse. Il existe aux Archives Nationales d'importantes statistiques industrielles sous l'Empire (F12 1583, Haut-Rhin) et aux Archives Départementales du Haut-Rhin, entre autres documents, une statistique industrielle par établissements en 1826 (M 1272 et 3). Le sommaire suivant Des questions posées aux fabricants suffit à en montrer l'intérêt : « nature De l'établissement ; date De sa création ; nombre d'ouvriers employés originairement — en 1814 — actuellement ; taux moyen De leur salaire ; nature Des matières premières employées ; leur origine ; leur quantité et valeur approximative ; procédés et machines en usage ; nombre De broches, De métiers, De cylindres, De cuves, etc ; combustible employé ; origine ; quantité De la consommation en bois et charbon ; valeur moyenne du combustible employé ; moteur employé ; force du moteur ; produits : espèce, quantité, valeur ; lieux De vente en France et à l'étranger ; mode De vente : directe ou par commission : observations sur les chemins De communication, sur les améliorations possibles et, en général, sur tout ce qui pourrait être fait dans l'intérêt De l'établissement ».
page 168 note 1. Voir aussi les remarques, assez différentes, De MrKouxischer, J., La gran De industrie aux XVIIe et XVIIIe siècles dans Annales, t. III, p. 11 et suiv.Google Scholar
page 168 note 2. Notons que la Relation historique Des progrès De l'industrie commerciale De Mulhausen et ses environs (1823) De Mathieu Mieg y dénombre 14 manufacturiers De toiles peintes, calvinistes certes, mais aussi 33 commerçants israélites établis à Mulhouse successivement Depuis 25 ans.
page 168 note 3. Ajoutons un simple petit fait. En 1823, le préfet du Haut-Rhin signale au Ministre De l'Intérieur que Blech-Friès est « le seul De sa classe à Mulhouse avec lequel » il a « pu conserver Des relations De bienveillance et d'intimité » (Archives Nationales, F1e, Haut-Rhin li).
page 168 note 4. On trouverait quelques indications sur les ouvriers étrangers en Alsace (1821), sur les caisses ouvrières De secours (1823) dans G. et Bourgin, H., Les patrons, les ouvriers et l'État ; le régime De l'industrie en France De 1814 à 1830 (Recueil De textes publiés par la Société d'Histoire Moderne), t. II, 1921, p. 49 Google Scholar et 191. La publication a été malheureusement interrompue et s'arrête à 1824.